Robert Guiscard et Alexis Comnène IX, 30 2125-2126 Au port de Puola & de sainct Nicolas, Perir Normande au goufre Phanatique, Cap de Bisance rues crier helas, Secours de Gaddes & du grand
Philippique. La typologie du quatrain précédent IX, 29 porte sur
l'année 1053. C'est cette époque qui est concernée par l'interprétation de ce
quatrain. Robert Guiscard Dans les années 1020, certains lignages normands
envoyèrent leurs cadets servir les seigneurs lombards. Les plus célèbres de ces
mercenaires furent Tancrède de Hauteville et son fils Robert Guiscard. Ce
dernier, arrivé en Italie vers 1047, par ses manœuvres et sa violence, mérita
le surnom de Guiscardus, le «malin», le «rusé», que l'on retrouve peut-être
dans celui de Robert «le Diable». En rĂ©compense du soutien qu'ils offraient Ă
la papauté contre les empereurs germaniques et byzantins, les seigneurs
normands acquirent de nombreuses terres et finirent par Ă©tablir une dynastie
prestigieuse en Italie du Sud et en Sicile (Elisabeth
Gaucher, Robert le diable: histoire d'une légende, 2003 - books.google.fr). De 1057 à 1085
l'aventure normande dans le sud de l'Italie fut dominée par deux figures, celle
de Robert Guiscard et celle de son frère Roger dit le «grand comte». En 1057
Robert Guiscard fut élu chef des Normands à la mort de son demi-frère Onfroi.
Il entreprit, de 1057 Ă 1060, la conquĂŞte de la Calabre (prise de Reggio en
1060) avec l'aide de son jeune frère Roger auquel il cèda la moitié des
territoires conquis. Mais dans le même temps Robert Guiscard dut imposer son autorité
aux comtes normands de Pouille : plusieurs rĂ©voltes l'obligèrent alors Ă
interrompre ses guerres de conquĂŞte pour soumettre les rebelles qui acceptaient
mal l'ascension fulgurante d'un Normand qui n'Ă©tait que leur Ă©gal (Bulletin
de la Société historique et archéologique de l'Orne, Volumes 119 à 120, 2000 -
books.google.fr). Dalmatie Pula ou Pola est une ville d'origine antique de Croatie. La ville de Sebenico est bâtie en amphithéâtre sur le
penchant d'une colline derrière laquelle s'élève une chaîne de montagnes
appelées les Tartari; elle est défendue par des fortifications anciennes; elle
a deux redoutes, dont l'une s'appelle Saint-Jean et l'autre Barone, situées sur
les hauteurs qui dominent toute la ville. Le port est défendu par le fort régulier
de Saint-Nicolas, situé à l'embouchure du petit canal qui sert à conduire les
navires de la mer dans le même port (François
Laurent Levasseur, La Dalmatie ancienne et moderne, 1861 - books.google.fr). La ville est fondée au Xe siècle au bord d’une baie
profonde à l’embouchure de la rivière Krka, elle est pour une courte période la
capitale du Royaume croate. Le centre historique de la vieille ville est
surplombé par la forteresse Saint-Michel. Le site reçoit le nom latin de
"Sibinicum". En 1066, sous le
règne de Petar Krešimir IV de Croatie, il est fait pour la première fois
mention de la ville sous ce nom (fr.wikipedia.org - Sibenik). Dmitar Zvonimir, Demetrius en latin, (?-20 avril 1089), duc puis roi de Croatie et de Dalmatie (1076-1089), est issu de la branche des Svetoslavić (Trpimirides de Slavonie) de la dynastie des Trpimirović. Sur le plan externe, il continua la politique de ses prĂ©dĂ©cesseurs : expansion territoriale, alliance avec la papautĂ© et confrontation avec l'Empire byzantin. En revanche et contrairement Ă eux, il assista les Normands dans leur lutte contre l'Empire Byzantin et Venise (1081 et 1085). Zvonimir aida Ă transporter leurs troupes Ă travers le dĂ©troit d'Otrante lors de l'occupation de Durazzo et des batailles le long des cĂ´tes albanaises et grecques. Ă€ cause de cela, les Byzantins cĂ©dèrent Ă Venise leurs droits sur la Dalmatie en 1085 (fr.wikipedia.org - Dmitar Zvonimir). Le golfe Fanatique : soit de Fano au sud de l'Italie, Ă
l'embouchure du Métaure, soit de Fano, île de la mer Ionienne au nord de Corfou
(Jean-Paul
Clébert, Nostradamus, mode d'emploi, la clé des prophéties, 1981 -
www.google.fr/books/edition). Soit en rapport avec le Phanar, quartier de
Constantinople. Ou les deux à la fois. La dernière grande
expédition de Guiscard est d’attaquer l’Empire romain d'Orient avec ses
vassaux. Son objectif est peut-ĂŞtre, mĂŞme, de s'emparer de Byzance.
L'ambitieux Normand songe à prendre la capitale de l'Empire espérant se saisir
du trône du basileus, prenant dès lors la cause de Michel VII qui a été déposé
en 1078. De plus, l'une de ses filles, Hélène, était fiancée au fils de Michel
VII, Constantin Doukas, avant le renversement de sa famille. Il s'embarque donc
avec 16000 hommes (des troupes en majorité non-normandes) en mai 1081 et en
février 1082, il occupe Corfou et Durazzo, après avoir infligé une lourde
dĂ©faite Ă l’empereur Alexis Comnène (octobre 1081). Cependant il est rappelĂ© Ă
l’aide par le pape Grégoire VII, assiégé par l’empereur germanique Henri IV en
juin 1083, et doit retourner en Italie, laissant le commandement Ă son fils
aîné Bohémond (fr.wikipedia.org
- Robert Guiscard). Après l'inepte Michel VII, sous le règne duquel l'élément
civil avait totalement refoulé l'élément militaire, le pouvoir échut à un jeune
et glorieux général, Alexis Comnène (1er avril 1081). Le coup d'État qui
l'avait porté au faite du pouvoir avait mis fin à trente ans de désordre,
d'anarchie et d'humiliations. L'armée eut sa revanche, si longtemps attendue, et
la capitale, épuisée par les beaux parleurs et les lâches bureaucrates, s'effaçait
devant le pays qui ne se décidait pas à mourir. Cependant il y avait trop de
mines accumulées pour qu'il fût possible au nouvel empereur de consacrer ses
soins Ă la lointaine Dalmatie. C'est Ă
ce moment précis que Robert Guiscard se lança tête baissée dans une nouvelle et
gigantesque aventure. Avec son tempérament de Viking impénitent, il résolut de
conquérir un nouveau royaume sur le rivage oriental de l'Adriatique (1082),
voire de supplanter le Basileus à Constantinople. Son plan stratégique était
simple et clair. Il fallait tout d'abord attaquer l'Empire dans la partie
occidentale des Balkans. Une fois ces positions conquises et un royaume
adriatique consolidé, on marcherait sur Byzance. La situation politique se
dessinait favorablement pour les projets de l'audacieux chef normand. Les
villes dalmates et le roi des Croates lui-même se déclarèrent unanimement pour
lui. Par contre, le roi serbe Michel et son fils Constantin Bodine se rangèrent
sous les enseignes impériales. Pour la première fois dans l'histoire, la
loyauté des communes dal-mates envers la sacro-sainte couronne romaine d'Orient
a fléchi. D'autre part, le pacte conclu par les communes avec Venise ne joue
plus, oublié, anéanti. En violation
ouverte de l'obligation contractée solennellement six ans auparavant de ne
point accueillir dans l'Adriatique ni Normands, ni Ă©trangers, quels qu'ils
fussent, les communes non seulement les accueillent, mais encore elles
s'allient avec eux contre Venise. Certes il faut faire la part du caractère
impulsif et primesautier de l'âme médiévale. Il explique tant de choses qui
resteraient sans cela d'Ă©ternelles Ă©nigmes. Mais il y a aussi des causes plus
profondes Ă cette volte-face inattendue. A part les griefs que tous avaient
contre Venise et son monopole déjà intolérable, l'emprise normande offrait aux
communes une occasion unique de donner libre cours à leur soif de liberté. Leur
abandon, du Basileus, allié de Venise, orientait, pensaient-elles, leur statut
politique dans la voie de la libre disposition d'elles-mĂŞmes. D'autre part,
l'élément slave qui de plus en plus envahissait les villes s'arrangeait fort
bien de l'alliance avec le roi croate qui, à l'instar de ses prédécesseurs,
n'avait guère l'intention de créer aux villes des difficultés ni d'attenter
aura libertés dalmates.» Au surplus, un facteur ecclésiastique a dû jouer un
certain rôle dans la décision des communes. L'ordre bénédictin, qui avait en
Dalmatie de nombreux couvents et y Ă©tait riche et puissant, a dĂ» contribues Ă
la décision de la Dalmatie d'entrer dans une ligue avec Robert. Cette supposition
n'a rien d'invraisemblable quand on sait que c'est le puissant abbé de
Mont-Cassin, Didier, plus tard pape sous le nom de Victor III, qui détermina le
revirement complet de la politique du Saint-Siège et l'alliance de Grégoire VII
avec Robert Guiscard, l'excommunié de la veille. Le rêve fut de courte durée.
La tragédie des communes dalmates a précisément été cette éternelle course vers
la liberté qui leur échappera toujours (Alexander
Neroslavsky, Histoire de Dalmatie : des origines au marché infame (1409), 2008
- books.google.fr). L'ordre bénédictin est aussi mentionné dans le quatrain
précédent IX, 29 avec l'abbaye Saint Rigaud de Ligny en Brionnais. "Philippique" John Haldon cite
d'une part les deux traités du milieu et de la fin du sixième siècle : le
traité anonyme sur la stratégie (De re strategica – Peri strategias) attribué
depuis à Syrianos et le Stratègikon
attribué à l'empereur Maurice (582-602). Il a évoqué d'autre part les
traités composés à la fin du neuvième et au dixième siècles : les Taktika
de Léon VI (886-912), le Sylloge Tacticorum anonyme du milieu du Xe siècle, le
«traité sur la guérilla» (De Velitatione – Peri paradromès) des années 950-960
attribué aux Phocas, les «Préceptes militaires» (Praecepta militaria) attribués
à Nicéphore II (963-969) le traité anonyme sur l'organisation d'une campagne
(De Re militari) daté du règne de Jean Tzimiscès (969-976) ou de celui de
Basile II (976-1025) et enfin la Tactique de Nicéphore Ouranos. Il a évoqué
également une série de traités de poliorcétique, en particulier le texte daté
du milieu du dixième siècle attribué à Héron de Byzance. Il a également fait
référence aux traités relatifs à la guerre navale tout en conseillant de s'en
méfier, ainsi qu'aux traités mineurs relatifs aux expéditions. Il n'a pas cité
les «Conseils et récits» de Kékauménos, rédigés entre 1075 et 1078 dont la
suite de 26 chapitres (sur 91) de conseils adressés à un général peut être
considéré comme un traité militaire, son Stratègikon.
Il a affirmé l'absence de traité militaire après le XIe siècle bien que
reconnaissant l'existence de preuve attestant la composition de compilations,
semblant distinguer d'une part les traités «authentiques» ou «originaux» et
d'autre part les compilations jugées d'un moindre intérêt. Les trois copies du Mazoneus, le Vaticanus graecus 1605 et le traité de Nicéphore Ouranos nous indiquent également une sélection de traités militaires byzantins, au premier rang desquels le Strategicon ou Stratègikon attribué à l’empereur Maurice Ier. Il est reproduit dans les trois copies du Mazoneus dans lesquelles il est intitulé "maurikiou stratègika" et non "Startègikon" comme il est d’usage de le nommer. John Haldon dans son ouvrage intitulé The Byzantine Wars. Battles and campaigns of
the Byzantine era paru en 2001 étudie une série de batailles gagnées ou
perdues par les Byzantins entre le sixième et le XIIe siècles. Dans sa
conclusion, il expose les raisons pour lesquelles l'Empire byzantin a été en
mesure selon lui de se rétablir après chaque désastre militaire pendant six
siècles. Cette résistance exceptionnelle
Ă une pression continue de divers adversaires sur plusieurs fronts est avant
tout le fruit, du moins jusqu'au XIIe siècle, d'une administration militaire
plus performante, caractérisée notamment par un contrôle et une gestion
centralisés et efficaces par l'État des ressources nécessaires en hommes et en
matériels. Elle résulte également du maintien au sommet de la société byzantine
d'une forme de culture militaire qualifiée de «romaine» caractérisée par une
longue tradition de traités militaire et de récits historiques des exploits
passés de l'armée. L'ensemble de ces sources permettent d'expliquer les succès militaires
par l'ordre, la discipline et la cohésion qui caractérisaient la tactique
romaine, la qualité de la logistique ainsi que la compréhension et la
reconnaissance de l'importance du soutien divin. Pour John Haldon, c'est Ă
partir du XIe siècle que les Byzantins ont commencé à perdre rapidement leur
avance en matière d'organisation militaire et de tactique vis-à -vis des états
européens occidentaux. Sans cette avance, compte tenu de sa situation
géostratégique et des évolutions technologiques et économiques en cours,
l'Empire ne pouvait plus rivaliser avec eux. Que l'empereur Maurice ait paraphrasé Onésandros pour composer
une partie de son Stratègikon avant d'être lui-même paraphrasé par l'empereur Léon
VI dans ses Taktika ne devrait pas nous conduire à porter un jugement négatif sur
la valeur de leurs textes respectifs. Au contraire, ces reprises successives devraient
nous encourager à reconnaître la portée pratique de ces textes à l'époque où ils
ont été copiés ou paraphrasés et transmis dans des manuscrits formant une bibliothèque
pratique des sciences militaires au début du XIe siècle Dans le deuxième
paragraphe du troisième chapitre du livre XV 331 de l’Alexiade, Anne Comnène expose une conception de la «stratégique»,
des principes qui doivent guider l’action d’un bon général qui coïncide avec
l’exposé de Léon VI. Dans le paragraphe suivant, elle s’applique à montrer
comment son père correspond à ce portrait du général idéal. Au-delà du caractère
apologétique de ce discours, Anne Comnène donne à voir une représentation de
l’art du général proche de celle que décrivent les traités militaires. La
première vertu du général écrit-elle, est «la sagesse qui consiste à remporter
sans danger une victoire». Elle développe la nécessité, face à un ennemi plus
fort que soi, de le combattre autrement que de front, pour le vaincre sans
combat. Elle souligne par ailleurs le peu de valeur d’une victoire «à la
Pyrrhus» (victoire «à la Cadmée»). Citant Homère, elle souligne que la victoire
se remporte avant tout par un savoir-faire (technè). [...] Anne Comnène
attribue à son père cette sagesse qui se manifeste par sa capacité de vaincre
en employant soit la force soit l’intelligence, au moyen de ruses de guerre. John Haldon a considéré cette préoccupation comme étant
caractéristique de la pensée militaire byzantine, rappelant l’accent mis dans
la littérature militaire sur ce principe fondamental visant à remporter la
victoire au moindre coût. On retrouve ainsi ces considérations dans le
Strategikon de Maurice et dans les Taktika de Léon VI qui s’en est inspiré. C’est
ainsi que Léon VI explique que la connaissance de la stratégie permet
frĂ©quemment de remporter la victoire sans livrer de bataille rangĂ©e. Vaincre Ă
cette condition suppose selon lui la maîtrise de la technè militaire et
l’utilisation de manœuvres, de stratagèmes comme il l’expose dans trois
paragraphes consécutifs au début de son chapitre relatif à la préparation d’une
bataille rangée. C’est un passage dans lequel il reprend les principes exposés
dans le Stratègikon de Maurice. Dans
le paragraphe suivant, Anne Comnène décrit comme une bonne pratique la capacité
de son père à payer de sa personne sur le champ de bataille, en fonction de
l’occasion et des circonstances. C’est l’intelligence de la situation qui
commande l’action du général, qui peut aussi bien feindre la peur que mettre sa
vie en danger en s’exposant personnellement. Anne Comnène exprime ici, sous la
forme d’un principe unique de portée générale, l’essence d’un art du général
typiquement byzantine, à savoir la capacité de vaincre un adversaire si
puissant soit-il en combinant courage, prudence et intelligence rusée (Antoine Meylan,
Pensée et pratique militaires byzantines aux XIe et XIIe siècles, 2017 -
dumas.ccsd.cnrs.fr). Le Strategicon de Maurice a été publié une seule fois,
par le Strasbourgeois Ioh. Scheffer, en 1664, Ă Upsala, Ă la suite de son
Ă©dition Arriani tactica (Ă©dition princeps de l'Ĺ“uvre, avec traduction latine et
commentaires) (Ferdinand
Lot, L'art militaire et les armées au moyen âge en Europe et dans le Proche
Orient, Tome 1, 1946 - www.google.fr/books/edition). L'auteur du
Strategicon est inconnu. Des huit manuscrits étudiés jusqu'à ce jour, un
seul, l'Ambrosianus C. a56, attribue l'ouvrage Ă Maurice ; les autres ne
donnent aucune attribution. Le premier et unique éditeur du traité, Scheffer, croit,
sans donner de preuves, qu'il s'agit de l'empereur byzantin Maurice (François
Aussaresses, L'auteur du Strategicon. In: Revue des Études Anciennes. Tome 8, 1906, n°1 - www.persee.fr). The
treatise has been variously attributed by the scholars to Urbicius, Maurice,
Heraclius, Justinian (the son of Germanus, Justinian's nephew), Philippicus (Maurice's brother-in-law),
and to the imperial circles in the 590's (Ilkka
Syvänne, The Age of Hippotoxotai: Art of War in Roman Military Revival and
Disaster (491-636), 2004 - books.google.fr). In 1977,
Wiita tried to show that the author was Maurice's step-brother Philippicus, the
magister militum per Orientem of 583. John Witta’s thesis lists the various
candidates proposed in recent scholarship for the authorship of the
Strategikon, and has put forward Maurice’s brother-in-law, Philippicus, an
experienced general, as the most likely author. He had an interest in Hannibal and several
anecdotal references to the Carthaginian appear in this taktika. The internal
clues to the text’s dating also suggest a date between 585 and 628, including
apparent references to the siege of Akbas in 583 and the Avar siege of
Heracleia in 592 which fit with information supplied by Theophylact Simocatta.
This information implies composition during or shortly after the reign of the
emperor Maurice. The years that Philippicus spent in a monastery at Chyrsopolis
after Maurice’s deposition by Phocas in 603 would have given him the time to
write such a work and would explain the first hand, practical feel that comes
through in the text. So, while Maurice’s authorship cannot be proven categorically,
it is very likely that either he or one of his generals was indeed the author,
or that the book was written at his instigation (deremilitari.org). Philippe Ier est le roi de France de 1060 Ă 1108,
quatrième de la dynastie dite des Capétiens directs et lors de la première
croisade (fr.wikipedia.org
- Philippe Ier (roi des Francs)). "Gaddes"
: Colonnes d'Hercules Après cette entrevue, Pierre se retira du palais de
l'empereur. Il ne demeura que cinq jours dans les champs voisins de
Constantinople. Gautier-sans-avoir dressa ses tentes dans le même lieu et, dès
ce moment, ils se réunirent et mirent en commun leurs provisions, leurs armes
et toutes les choses dont ils avaient besoin...» L'empereur Alexis Comnène
avait accueilli avec bienveillance l'armée des croisés, malgré les excès
qu'elle avait commis en Thrace et en Bulgarie. Cela ressort du récit d'Albert
d'Aix, dont le témoignage sur ce point ne saurait être mis en doute.
L'historien occidental en attribue le mérite à l'éloquence de Pierre l'Ermite
et Ă ce don qu'il avait de convaincre. Il est possible que l'empereur ait
considéré avec quelque curiosité, et peut-être avec quelque sympathie, ce
chétif conducteur d'hommes ; mais sa bienveillance fut surtout le fait de
sa politique. En sollicitant le secours de l'Occident contre les Turcs
seldjoucides, il n'avait pas prévu que ses lettres au pape Urbain II et au
comte de Flandre aboutiraient à ce formidable déplacement de peuples où, comme
le dit Anne Comnène, sa fille, «tout ce
qui habite depuis la mer Adriatique jusqu'aux
Colonnes d'Hercule et toute l'Europe pour ainsi dire, semblait soulevée
contre l'Asie.» (Alexiade) (Yves Le Febvre, Pierre l'Ermite et la croisade,
1946). Acrostiche : AP
CS, apud Casearem Pierre l'Ermite chez Alexis ? Stobaeus
used the words Byzantinus Caesar about the Sultan in Optatae pacis spes (Acta
Universitatis Upsaliensis, Studia Latina Upsaliensia, Tomes 22-23, 1994 -
www.google.fr/books/edition). Typologie Le report de 2126 sur la date pivot 1081 donne 36. Bien que la réapparition et la généralisation du terme de
stratégie ne datent que de la seconde moitié du XVIIIe siècle et le début du
siècle suivant, il importe de prendre en compte des écrits bien antérieurs. Ces
derniers forment la base implicite et explicite des notions et conceptions qui
fondent l'approche théorique et systématique qui émerge alors. La littérature antique, grecque comme
romaine, est caractérisée par l'accent mis sur les aspects tactiques et une
approche pragmatique de l'art de la guerre. Il s'agit le plus souvent d'énoncés
de règles de la guerre, de principes techniques ou d'organisation, y compris
dans les environnements urbains, avec le Strategikon de l'empereur byzantin
Maurice (539-602) ou encore Philon. La plupart appartiennent la littérature sur
les stratagèmes. Les auteurs dont la postérité est la plus grande sont sans
conteste les Romains Frontin, gouverneur de Bretagne à la fin du Ier siècle
de notre ère et dont seuls les Stratagemata nous sont parvenus, et Végèce, dont
l'abrégé des questions militaires (Epitoma Rei Militaris) écrit à la fin du IVe
siècle est l'ouvrage le plus cité, commenté et analysé jusqu'à l'époque
moderne. Néanmoins, les historiens antiques révèlent l'existence d'une
dimension supérieure de l'art de la guerre, mais surtout le lien entre cette
dernière et la politique (Joseph
Henrotin, Olivier Schmitt, Stéphane Taillat, Guerre et stratégie: Approches,
concepts, 2015 - books.google.fr). Frontin, en latin
Sextus Iulius Frontinus, né vers 35/40 et mort probablement en 103, est un
triple consul, suffect en 74 et 98 et éponyme en l'an 100 sous Trajan, général
de l'Empire romain et gouverneur de Bretagne de 74 Ă 77 ou 78 sous Vespasien.
Il est avant tout connu comme Ă©crivain militaire et administrateur principal
des eaux de Rome sous Nerva . Le problème qui se pose avec Frontin est celui de la
paternité des œuvres. Plusieurs savants et éditeurs indiquèrent que son cursus
honorum et sa profession ne concordent pas avec les trois traités qu'on lui
attribue, certains traités sont ainsi considérés comme apocryphe. Il nous reste
de Frontin deux ouvrages complets et les fragments d'un troisième. Sous le
titre de Strategematon libri III, Frontin réunit toute une collection de
stratagèmes, les exemples qu'il cite sont choisis avec soin et empruntés le
plus souvent Ă l'histoire romaine. Les Strategemata
sont un ouvrage d'un caractère populaire et destiné à compléter un grand
ouvrage théorique sur l'art militaire. Cet ouvrage aujourd'hui perdu aurait été
composé sous le règne de Domitien. À la suite de trois livres de Strategemata, les manuscrits et les
éditions en donnent un quatrième qui n'est pas de Frontin, mais qui a été
composé à une date antérieure au Ve siècle (fr.wikipedia.org - Frontin). Cf. quatrain X, 68 – le cheval de Troie – 2227. |