Egrégores IX, 8 2109-2110 Puisnay Roi fait son pere
mettra a mort, Apres conflit de mort tres
inhoneste ; Escrit trouve soubson donra remort, Quand loup chasse pose sus la couchette. Bretons En rapport avec le quatrain précédent IX, 7 - Bretagne en
majesté, la lien s'établit avec les
"Bretons". L'autorité fondatrice des innovations de Geoffroy est
cependant au premier chef, à n'en pas douter, l'Enéide ; l'analyse détaillée
faite par E. Faral des premiers chapitres de l'Historia a bien mis en lumière
tout ce qu'il lui doit : nous pouvons donc nous contenter d'un rapide résumé.
Dans une brève interpolation, l'Historia Britonum se bornait d'abord rapporter que Silvius dit Postumus, fils d'Enée et de Lavine
(En., VI, 763), avait eu trois fils de la prêtresse Réa : Romulus et Rémus, fondateurs de Rome, et Brutus qui, après avoir
conquis l'Espagne, occupa l'île de Bretagne et devint l'ancêtre éponyme des
Bretons. Cette première affabulation, sommaire, fut ensuite supplantée dans les
manuscrits postérieurs par une autre relation beaucoup plus suggestive qui ne
faisait plus de Brutus le frère de Romulus et Rémus,
mais qui le dépeignait comme un être prédestiné au malheur, meurtrier de sa
mère, qu'il tue en naissant, de son père, qu'il abat d'une flèche, et chassé de
partout (d'Italie, de Grèce, de Gaule) avant de pouvoir s'établir en Bretagne. A partir de ces quelques données qui ont dû
stimuler son imagination, l'inventif Geoffroy a bâti tout un récit assez bien
agencé ; son point de départ est manifestement la deuxième version, oedipienne, de l'Historia
Britonum, qu'il suit parfois presque
textuellement, tout en l'enrichissant de quelques additions significatives.
D'abord Silvius, en accord avec certains manuscrits
de l'Historia Britonum,
n'est plus le fils d'Enée mais d'Ascagne désir sans doute d'éloigner des
données historiques (ou considérées comme telles) le récit légendaire qui
cherche à se constituer ; ensuite - aggravation
implicite de la faute initiale - Brutus
naît des amours illégitimes de ce Silvius avec une
nièce de Lavinie ; enfin le meurtre du père
s'accomplit au cours d'une partie de chasse (Francine
Mora-Lebrun, L'Énéide médiévale et la naissance du roman, 1994 -
books.google.fr). Dans l'OEdipe Roi de Sophocle, Apollon Lykeios est invoqué d'abord dans la
parados Cv. 151-215), où le choeur supplie les dieux
de délivrer Thèbes du fléau qui la dévaste. Dans la dernière partie du
chant, le chœur demande qu'Arès, responsable du fléau, soit chassé de la ville.
Il prie Zeus, «maître de l'éclair enflammé», de lâcher sa foudre sur lui (v.
200-202). Puis vient l'invocation suivante (v. 203-208) : «Et toi aussi, dieu Lycien, je voudrais voir
les traits partis de ton arc d'or se disperser, invincibles, pour me secourir,
pour me protéger, en même temps que ces flambeaux dont la lueur illumine
Artémis, quand elle court, bondissante, à travers les monts de Lycie».
Enfin, le chœur prie Bacchos de venir, «éclairé d'une
torche ardente», attaquer Arès (v. 209-215). Certains commentateurs estiment qu'Apollon Lykeios
est invoqué ici comme «tueur de loups», au sens figuré, c'est-à-dire
«destructeur d'ennemis». Selon R.C. Jebb,
cependant, Apollon Lykeios doit être plutôt considéré
ici comme un dieu de la lumière. R.D. Dawe reconnaît
que l'épithète Lykeios est souvent associée au loup,
mais juge, lui aussi, l'association du mot avec la lumière mieux en accord avec
les autres images de cette partie de la parodos. On
peut noter cependant que le mot "lukè",
d'où dériverait "lukeios", se trouve dans
des mots comme amphilukè (Hom.,
Il., VII, 433), «épithète de la nuit déjà un peu lumineuse avant l'aurore», ou
comme "lukophôs" (Élien, Nat. an., X, 26; Hésych., s.v. "lukoeideos"), qui
désigne le «crépuscule du matin ou du soir». Ces mots évoquent plutôt l'idée d'une
faible lumière que d'une lumière vive, comme celle de l'éclair ou de la foudre
de Zeus, des flambeaux d'Artémis ou de la torche de Bacchos.
Mais, pour les Anciens, il existait un rapport entre une telle lumière et le
loup, puisque, d'après Élien : «On
appelle "lukophôs", le moment de la nuit où
seul le loup perçoit la lumière» (grâce à sa vue perçante); et il donne une
définition semblable du mot "amphilukè". D'autre
part, il est possible qu'il y ait, dans le texte de Sophocle, une relation
entre la tournure "luke anax"
(v. 203) et l'adjectif "lukia", «de Lycie»
(v. 208), désignant le séjour d'Artémis. On a donc peut-être ici une sorte de
jeux de mots autour de l'épithète "lukeios",
sans qu'il soit possible de définir ce qu'il pouvait évoquer pour le poète et
pour ses auditeurs (Claire-Françoise de Roguin,
Apollon Lykeios dans la tragédie : dieu protecteur,
dieu tueur, «dieu de l'initiation», Kernos n° 12,
1999, pp. 105-106). "loup" "liteau" : Lieu où le
loup se repose durant la journée. 1655 licteau (Salnove, Venerie, p. 20 d'apr.
DG) (www.cnrtl.fr). Gîte, tanière, repaire (Lupus lustrum
ou cubile) (François
Joseph Michel Noël, Dictionnaire français-latin, 1871 - books.google.fr). Mempricius ou Memprys, un
des descendants directs de Brutus, qui régna jusqu'en 980 (av. J.-C), devint
cette même année la victime des loups qu'il se plaisait à poursuivre et par
lesquels il fut dévoré. It happynde syne at a hunting Wytht 'wolwys hym to weryde
be (Wyntownis Cronykil). Blaiddyd , autre monarque
breton (863 av. J.-C.), qui semble s'être adonné à la chimie, est regardé comme
l'auteur de la découverte des propriétés médicinales des eaux minérales de
Bath. Il avait remarqué que les bestiaux, lorsqu'ils étaient attaqués et blessés
par les loups, allaient se plonger dans ces eaux et étaient ainsi guéris
beaucoup plus promptement qu'ils ne l'eussent été par tout autre moyen. De ce
fait, on peut inférer que la chasse au loup était regardée par les anciens rois
bretons comme un exercice nécessaire et agréable à la fois, mais qui avait
aussi ses dangers. «On ne trouve pas, dit Strutt,
que, pendant l'établissement des Romains en Bretagne, il fût promulgué de lois
contre la chasse. Les Romains semblent avoir maxime de leur ancienne jurisprudence
de donner la propriété des choses sans maîtres aux premiers possesseurs. Les
bêtes fauves, les oiseaux et les poissons, appartenaient à ceux qui les
pouvaient prendre. Il est fort probable que les Bretons furent laissés libres
d'exercer leurs anciens privilèges, car, s'il avait été édicté des lois contre
la destruction du gibier, les anciens historiens n'eussent pas manqué de les
mentionner (Les
loups et leur extinction dans les Iles britanniques, Revue britannique, Volume
5, 1881 - books.google.fr). Paul Zumthor a proposé une
analyse des prophéties de Merlin en six chapitres. La victoire des Saxons
constituerait la date butoir de la première section, suivie par la deuxième
établissant le règne des Normands jusqu'à Henri Ier. Puis, une suite d'allusions
au règne d'Henri Ier, peu compréhensibles, précède des prédictions sans
fondement historique sur le retour de la loi celtique grâce aux Armoricains, et
la fin de la domination normande. S'ensuivent alors les ns attache géographique
ni indication temporelle jusqu'au Jugement dernier. Geoffroy ajouta, pour
terminer, une prédiction sur l'avenir de Vortigern
qui se présente comme une transition avant la reprise du récit de l'Historia regum Britanniae. Rupert Taylor
proposait, de son côté, un partage fort simple des prophéties du livre VII de
l'Historia en quatre chapitres. Le
premier est alors une préface ou un prologue au cours duquel Geoffroy
interrompt son récit sur l'histoire des rois bretons, le deuxième est une
épître dédicatoire à Alexandre de Lincoln, le troisième et le quatrième
constituent le corps même des prophéties. L'auteur donne les grandes lignes du
récit en insistant sur la victoire du dragon rouge sous le commandement du
sanglier de Cornouailles. Les événements historiques ou légendaires, jusqu'à la
conquête normande, sont marqués par la période de domination du serpent
germanique aidé par le loup de la mer
qui amène une période de famine et de décadence jusqu'à l'interlude du saint
roi Cadwallader dont le règne sera suivi par une
seconde domination germanique avant l'arrivée des Normands. Avec les Normands,
Taylor a noté que le symbolisme animalier se précise, et Geoffroy met en scène
Guillaume le Conquérant, ses deux fils Guillaume et Robert, sous la forme de
dragons, puis le lion de Justice Henri Ier, enfin le sixième roi non identifié,
puis le lynx sous lequel les Normands sont censés perdre leur domination Le
pouvoir reviendrait alors aux descendants de Brutus, avec la prophétie sur
l'union de Cadwallader avec Conan (Catherine
Daniel, Les prophéties de Merlin et la culture politique, XIIe-XVIe siècle,
2006 - books.google.fr). Des devins avaient
prédit au roi latin Ascagne, fils du divin Enée, que l'un de ses fils serait
deux fois parricide. Or, Sylvius Brutus, le plus jeune de ses enfants,
accomplit involontairement la prédiction fatale. Sa naissance coûta la vie à sa
mère ; devenu, adolescent, il tua son père d'un coup de flèche. Les
Latins chassèrent d'Italie | le descendant maudit de Vénus, et après de longues
traverses, il s'arrêta dans les Gaules, sur le bord d'un large fleuve entouré
de lentes rivières, et planta sa tente de voyageur au lieu où les Turones établirent leur métropole. Puis l'exilé leva sa
tente, et avant d'aborder les terres lointaines, il offrit un sacrifice à Diane
et lui adressa cette question : Diane à l'arc
léger, apprends-nous quels destins Garde encor Nemésis aux exilés Latins ?
La blanche déesse lui répondit en ces termes : Il est à
l'Occident, loin de ces molles plages Une île aux verts
coteaux, aux longs et blancs rivages Où s'endorment les
flots. Suis le destin. C'est là la
nouvelle patrie Que Zeus Olympius et sa fille chérie Livrent à tes
héros. L'oracle désignait Albion : Brutus mit à la voile et jeta
l'ancre au pied de ses blanches falaises. Des géants l'habitaient, race
effrayante à voir, barbares, énormes et stupides. Ils s'avancèrent dans la mer
à l'encontre des vaisseaux des étrangers, qui les accablèrent de traits.
L'ennemi exterminé, les Troyens débarquèrent sans obstacles, et détruisirent
dans des embûches nocturnes les géants qui n'avaient point pris de part au
combat. Puis Brutus nomma ce pays, de son nom, Britannia,
et le partagea à ses compagnons dont la race le possède depuis sans
interruption. Ainsi sont narrées nos origines, ainsi sont celles de toutes
les races dont l'antiquité défie les recherches de l'histoire. Quel dommage que
ce poétique berceau de notre race ne soit qu'une brillante fiction née dans le
cerveau d'un moine du Xe ou XIe siècle, amoureux d'Hérodote et de Justin ! (Guillaume
Le Jean, La Bretagne: son histoire et ses historiens, 1850 - books.google.fr). "couchette" Mempricius, au cours d'une entrevue, assassine son
frère Malim et se met à exercer le gouvernement avec
une tyrannie sanguinaire, abattant toutes les têtes éminentes du royaume et
tous ceux de ses sujets qu'il soupçonnait de vouloir lui succéder. Abandonnant
sa femme, il se livre à la sodomie ; et finalement, au bout de 20 années de
règne, il est misérablement mis en pièces à la chasse par une bande de loups.
Synchronismes : Saül régnait alors en Judée et Euristhée
à Lacédémone. A la mort de Mempricius, son fils Ebrauc le remplace et gouverne pendant 39 années. Il passe
en Gaule, d'où il rapporte un riche butin d'or et d'argent. Il fonde au-delà de
l'Humber, la ville de Kaerebrauc. Il fonde également,
en Albanie, la ville d'Alctud. Il fonde, enfin, la
cité du mont Agned, qui s'est ensuite appelée Château
des Vierges et Mont Douloureux (Edmond
Faral, La légende arthurienne: études et documents, 1929 - books.google.fr). C'est à l'époque
des premiers états de Blois que l'on commença à parler des mignons et que ce
mot trotta, dit Bodin, dans la bouche du peuple. On distinguait trois
classes, les mignons de couchette,
les mignons de la chambre et les mignons moins favorisés .Les deux premières
classes étaient distinguées par une fraise semblable à celle que portait le
roi, et, à table, par un cadenas, c'est-à-dire par un coffret fermant à clef,
qui contenait des assiettes, des couteaux et des fourchettes. Le roi de Navarre
ayant appris en Gascogne l'assassinat de Saint-Mégrin,
tué par vingt ou trente hommes qu'on crut être affidés du duc de Guise, dit :
Je sais bon gré à mon cousin le duc de Guise de n'avoir pu souffrir qu'un MIGNON
DE COUCHETTE le fît cocu. (Journal de l'Étoile, sous la date du 21 juillet
1558.) Sur les mignons en général, voyez l'Ile des Hermaphrodites, pag. 13. (Pierre-Louis
Roederer, Le budget de Henri III: ou les premiers états de Blois, comédie
historique, 1830 - books.google.fr). Typologie Le report de 2110 sur la date pivot de -980 donne -4070
qui tomber au temps du patriarche Jared, fils de et père d'Hénoch. De vieilles analyses du livre d'Énoch contiennent un
résumé que voici de la chute de ces Anges appelés Egrégores : Quand le nombre des hommes se fut multiplié, ils eurent
des filles d'une beauté si prodigieuse, que les Égregores
ou Anges gardiens en devinrent épris et se proposèrent de les épouser (Genèse
6,1-3). Le nombre de ces Anges était de
deux cents, qui descendirent du temps de Jared du sommet du mont Hémon. Ils
épousèrent des femmes et vécurent avec elles jusqu'au déluge. Leurs enfants
furent les géants, qui devinrent bientôt anthropophages, ce qui diminuait
chaque jour le nombre des hommes. Ceux-ci se plaignirent à Dieu, et le
conjurèrent d'avoir pitié d'eux. Quatre Archanges regardèrent vers la terre, et
y voyant du sang répandu, ils firent leur rapport à Dieu, qui leur ordonna de
jeter les coupables dans l'abîme. Uriel fut envoyé vers Noé, fils de Lamech,
pour l'informer que toute la terre devait être détruite par un déluge, et
l'instruire de quelle manière il devait échapper à ce fléau. Raphaël eut ordre
de lier le chef des prévaricateurs par les pieds et les mains, et de le porter
dans un désert obscur, sur des pierres pointues, supplice qui ne doit finir que
pour faire place à un autre plus rigoureux au jour du jugement. La commission
de Gabriel fut de détruire tous les géants, fils des Égregores
les Anges déchus, en les excitant à se faire la
guerre, afin qu'ils s'exterminassent les uns les autres. Enfin Michel fut
chargé d'enchaîner les Anges transgresseurs et de les conduire au bout de la
terre, où ils doivent rester pendant soixante-dix générations, c'est-à-dire
jusqu'au jugement ; alors ils seront précipités dans un étang de feu. Quoique cet ouvrage soit, sinon supposé, du moins fort
altéré, plusieurs Pères en ont pensé plus favorablement, apparemment parce
qu'il a été cité par saint Jude. Les mahométans disent qu'Énoch, qu'ils
appellent Édris, avait reçu de Dieu trente livres de
révélations. On lit dans le Yaschar (livre du Juste),
traduit par M. le chevalier Drach, que, quand Énoch fut mûr pour le Seigneur,
une voix fut entendue; c'était la voix d'un Ange qui disait : Énoch, j'ai ordre de vous enlever au ciel,
pour y régner sur les enfants de Dieu, comme vous êtes sur la terre roi des
enfants d'Adam. Et comme il était environné d'une grande multitude, à qui
il enseignait les voies du salut, les hommes qui étaient là, au nombre de
plusieurs mille, virent descendre des cieux un grand cheval, qui, traversant
les airs, vint se poser devant Énoch. Le prophète le monta, en annonçant qu'on
ne le verrait plus. Après qu'il eut donné ses dernières instructions, il fut
enlevé au ciel sur un char de feu. Mais après qu'il eut disparu, les hommes
retombèrent dans leurs mauvaises voies. Les rabbins croient qu'Énoch,
transporté au ciel, fut reçu au nombre des Anges, et que c'est lui qui est
connu sous le nom de Métraton et de Michel, l'un des premiers
princes des phalanges célestes, lequel tient registre des mérites et des péchés
des Israélites, Ils ajoutent qu'il eut Dieu et Adam pour maîtres (Jacques-Albin-Simon
Collin de Plancy, Légendes de l'Ancien Testament recueillies des apocryphes des
rabbins et des légendaires, 1861 - books.google.fr). De ce temps des Egrégores étaient les Géants (genèse
6,4). D'autres Géants furent combattus pas Brutus sur la terre d'Albion. |