Egrégores ou Philippe V de Macédoine IX, 8 2109-2110 Puisnay Roi fait son pere
mettra a mort, Apres conflit de mort tres
inhoneste ; Escrit trouve soubson donra remort, Quand loup chasse pose sus la couchette. Bretons En rapport avec le quatrain précédent IX, 7 - Bretagne en
majesté, la lien s'établit avec les
"Bretons". L'autorité fondatrice des innovations de Geoffroy est
cependant au premier chef, à n'en pas douter, l'Enéide ; l'analyse détaillée
faite par E. Faral des premiers chapitres de l'Historia a bien mis en lumière
tout ce qu'il lui doit : nous pouvons donc nous contenter d'un rapide résumé.
Dans une brève interpolation, l'Historia Britonum se bornait d'abord rapporter que Silvius dit Postumus, fils d'Enée et de Lavine
(En., VI, 763), avait eu trois fils de la prêtresse Réa : Romulus et Rémus, fondateurs de Rome, et Brutus qui, après avoir
conquis l'Espagne, occupa l'île de Bretagne et devint l'ancêtre éponyme des
Bretons. Cette première affabulation, sommaire, fut ensuite supplantée dans les
manuscrits postérieurs par une autre relation beaucoup plus suggestive qui ne
faisait plus de Brutus le frère de Romulus et Rémus,
mais qui le dépeignait comme un être prédestiné au malheur, meurtrier de sa
mère, qu'il tue en naissant, de son père, qu'il abat d'une flèche, et chassé de
partout (d'Italie, de Grèce, de Gaule) avant de pouvoir s'établir en Bretagne. A partir de ces quelques données qui ont dû
stimuler son imagination, l'inventif Geoffroy a bâti tout un récit assez bien
agencé ; son point de départ est manifestement la deuxième version, oedipienne, de l'Historia
Britonum, qu'il suit parfois presque
textuellement, tout en l'enrichissant de quelques additions significatives.
D'abord Silvius, en accord avec certains manuscrits
de l'Historia Britonum,
n'est plus le fils d'Enée mais d'Ascagne désir sans doute d'éloigner des
données historiques (ou considérées comme telles) le récit légendaire qui
cherche à se constituer ; ensuite - aggravation
implicite de la faute initiale - Brutus
naît des amours illégitimes de ce Silvius avec une
nièce de Lavinie ; enfin le meurtre du père
s'accomplit au cours d'une partie de chasse (Francine
Mora-Lebrun, L'Énéide médiévale et la naissance du roman, 1994 -
books.google.fr). Dans l'OEdipe Roi de Sophocle, Apollon Lykeios est invoqué d'abord dans la
parados Cv. 151-215), où le choeur supplie les dieux
de délivrer Thèbes du fléau qui la dévaste. Dans la dernière partie du
chant, le chœur demande qu'Arès, responsable du fléau, soit chassé de la ville.
Il prie Zeus, «maître de l'éclair enflammé», de lâcher sa foudre sur lui (v.
200-202). Puis vient l'invocation suivante (v. 203-208) : «Et toi aussi, dieu Lycien, je voudrais voir
les traits partis de ton arc d'or se disperser, invincibles, pour me secourir,
pour me protéger, en même temps que ces flambeaux dont la lueur illumine
Artémis, quand elle court, bondissante, à travers les monts de Lycie».
Enfin, le chœur prie Bacchos de venir, «éclairé d'une
torche ardente», attaquer Arès (v. 209-215). Certains commentateurs estiment qu'Apollon Lykeios
est invoqué ici comme «tueur de loups», au sens figuré, c'est-à -dire
«destructeur d'ennemis». Selon R.C. Jebb,
cependant, Apollon Lykeios doit être plutôt considéré
ici comme un dieu de la lumière. R.D. Dawe reconnaît
que l'épithète Lykeios est souvent associée au loup,
mais juge, lui aussi, l'association du mot avec la lumière mieux en accord avec
les autres images de cette partie de la parodos. On
peut noter cependant que le mot "lukè",
d'où dériverait "lukeios", se trouve dans
des mots comme amphilukè (Hom.,
Il., VII, 433), «épithète de la nuit déjà un peu lumineuse avant l'aurore», ou
comme "lukophôs" (Élien, Nat. an., X, 26; Hésych., s.v. "lukoeideos"), qui
désigne le «crépuscule du matin ou du soir». Ces mots évoquent plutôt l'idée d'une
faible lumière que d'une lumière vive, comme celle de l'éclair ou de la foudre
de Zeus, des flambeaux d'Artémis ou de la torche de Bacchos.
Mais, pour les Anciens, il existait un rapport entre une telle lumière et le
loup, puisque, d'après Élien : «On
appelle "lukophôs", le moment de la nuit où
seul le loup perçoit la lumière» (grâce à sa vue perçante); et il donne une
définition semblable du mot "amphilukè". D'autre
part, il est possible qu'il y ait, dans le texte de Sophocle, une relation
entre la tournure "luke anax"
(v. 203) et l'adjectif "lukia", «de Lycie»
(v. 208), désignant le séjour d'Artémis. On a donc peut-être ici une sorte de
jeux de mots autour de l'épithète "lukeios",
sans qu'il soit possible de définir ce qu'il pouvait évoquer pour le poète et
pour ses auditeurs (Claire-Françoise de Roguin,
Apollon Lykeios dans la tragédie : dieu protecteur,
dieu tueur, «dieu de l'initiation», Kernos n° 12,
1999, pp. 105-106). "loup" "liteau" : Lieu où le
loup se repose durant la journée. 1655 licteau (Salnove, Venerie, p. 20 d'apr.
DG) (www.cnrtl.fr). Gîte, tanière, repaire (Lupus lustrum
ou cubile) (François
Joseph Michel Noël, Dictionnaire français-latin, 1871 - books.google.fr). Mempricius ou Memprys, un
des descendants directs de Brutus, qui régna jusqu'en 980 (av. J.-C), devint
cette même année la victime des loups qu'il se plaisait à poursuivre et par
lesquels il fut dévoré. It happynde syne at a hunting Wytht 'wolwys hym to weryde
be (Wyntownis Cronykil). Blaiddyd , autre monarque
breton (863 av. J.-C.), qui semble s'être adonné à la chimie, est regardé comme
l'auteur de la découverte des propriétés médicinales des eaux minérales de
Bath. Il avait remarqué que les bestiaux, lorsqu'ils étaient attaqués et blessés
par les loups, allaient se plonger dans ces eaux et étaient ainsi guéris
beaucoup plus promptement qu'ils ne l'eussent été par tout autre moyen. De ce
fait, on peut inférer que la chasse au loup était regardée par les anciens rois
bretons comme un exercice nécessaire et agréable à la fois, mais qui avait
aussi ses dangers. «On ne trouve pas, dit Strutt,
que, pendant l'établissement des Romains en Bretagne, il fût promulgué de lois
contre la chasse. Les Romains semblent avoir maxime de leur ancienne jurisprudence
de donner la propriété des choses sans maîtres aux premiers possesseurs. Les
bêtes fauves, les oiseaux et les poissons, appartenaient à ceux qui les
pouvaient prendre. Il est fort probable que les Bretons furent laissés libres
d'exercer leurs anciens privilèges, car, s'il avait été édicté des lois contre
la destruction du gibier, les anciens historiens n'eussent pas manqué de les
mentionner (Les
loups et leur extinction dans les Iles britanniques, Revue britannique, Volume
5, 1881 - books.google.fr). Paul Zumthor a proposé une
analyse des prophéties de Merlin en six chapitres. La victoire des Saxons
constituerait la date butoir de la première section, suivie par la deuxième
établissant le règne des Normands jusqu'à Henri Ier. Puis, une suite d'allusions
au règne d'Henri Ier, peu compréhensibles, précède des prédictions sans
fondement historique sur le retour de la loi celtique grâce aux Armoricains, et
la fin de la domination normande. S'ensuivent alors les ns attache géographique
ni indication temporelle jusqu'au Jugement dernier. Geoffroy ajouta, pour
terminer, une prédiction sur l'avenir de Vortigern
qui se présente comme une transition avant la reprise du récit de l'Historia regum Britanniae. Rupert Taylor
proposait, de son côté, un partage fort simple des prophéties du livre VII de
l'Historia en quatre chapitres. Le
premier est alors une préface ou un prologue au cours duquel Geoffroy
interrompt son récit sur l'histoire des rois bretons, le deuxième est une
épître dédicatoire à Alexandre de Lincoln, le troisième et le quatrième
constituent le corps même des prophéties. L'auteur donne les grandes lignes du
récit en insistant sur la victoire du dragon rouge sous le commandement du
sanglier de Cornouailles. Les événements historiques ou légendaires, jusqu'à la
conquête normande, sont marqués par la période de domination du serpent
germanique aidé par le loup de la mer
qui amène une période de famine et de décadence jusqu'à l'interlude du saint
roi Cadwallader dont le règne sera suivi par une
seconde domination germanique avant l'arrivée des Normands. Avec les Normands,
Taylor a noté que le symbolisme animalier se précise, et Geoffroy met en scène
Guillaume le Conquérant, ses deux fils Guillaume et Robert, sous la forme de
dragons, puis le lion de Justice Henri Ier, enfin le sixième roi non identifié,
puis le lynx sous lequel les Normands sont censés perdre leur domination Le
pouvoir reviendrait alors aux descendants de Brutus, avec la prophétie sur
l'union de Cadwallader avec Conan (Catherine
Daniel, Les prophéties de Merlin et la culture politique, XIIe-XVIe siècle,
2006 - books.google.fr). Des devins avaient
prédit au roi latin Ascagne, fils du divin Enée, que l'un de ses fils serait
deux fois parricide. Or, Sylvius Brutus, le plus jeune de ses enfants,
accomplit involontairement la prédiction fatale. Sa naissance coûta la vie à sa
mère ; devenu, adolescent, il tua son père d'un coup de flèche. Les
Latins chassèrent d'Italie | le descendant maudit de Vénus, et après de longues
traverses, il s'arrêta dans les Gaules, sur le bord d'un large fleuve entouré
de lentes rivières, et planta sa tente de voyageur au lieu où les Turones établirent leur métropole. Puis l'exilé leva sa
tente, et avant d'aborder les terres lointaines, il offrit un sacrifice à Diane
et lui adressa cette question : Diane à l'arc
léger, apprends-nous quels destins Garde encor Nemésis aux exilés Latins ?
La blanche déesse lui répondit en ces termes : Il est Ã
l'Occident, loin de ces molles plages Une île aux verts
coteaux, aux longs et blancs rivages Où s'endorment les
flots. Suis le destin. C'est là la
nouvelle patrie Que Zeus Olympius et sa fille chérie Livrent à tes
héros. L'oracle désignait Albion : Brutus mit à la voile et jeta
l'ancre au pied de ses blanches falaises. Des géants l'habitaient, race
effrayante à voir, barbares, énormes et stupides. Ils s'avancèrent dans la mer
à l'encontre des vaisseaux des étrangers, qui les accablèrent de traits.
L'ennemi exterminé, les Troyens débarquèrent sans obstacles, et détruisirent
dans des embûches nocturnes les géants qui n'avaient point pris de part au
combat. Puis Brutus nomma ce pays, de son nom, Britannia,
et le partagea à ses compagnons dont la race le possède depuis sans
interruption. Ainsi sont narrées nos origines, ainsi sont celles de toutes
les races dont l'antiquité défie les recherches de l'histoire. Quel dommage que
ce poétique berceau de notre race ne soit qu'une brillante fiction née dans le
cerveau d'un moine du Xe ou XIe siècle, amoureux d'Hérodote et de Justin ! (Guillaume
Le Jean, La Bretagne: son histoire et ses historiens, 1850 - books.google.fr). "couchette" Mempricius, au cours d'une entrevue, assassine son
frère Malim et se met à exercer le gouvernement avec
une tyrannie sanguinaire, abattant toutes les têtes éminentes du royaume et
tous ceux de ses sujets qu'il soupçonnait de vouloir lui succéder. Abandonnant
sa femme, il se livre à la sodomie ; et finalement, au bout de 20 années de
règne, il est misérablement mis en pièces à la chasse par une bande de loups.
Synchronismes : Saül régnait alors en Judée et Euristhée
à Lacédémone. A la mort de Mempricius, son fils Ebrauc le remplace et gouverne pendant 39 années. Il passe
en Gaule, d'où il rapporte un riche butin d'or et d'argent. Il fonde au-delà de
l'Humber, la ville de Kaerebrauc. Il fonde également,
en Albanie, la ville d'Alctud. Il fonde, enfin, la
cité du mont Agned, qui s'est ensuite appelée Château
des Vierges et Mont Douloureux (Edmond
Faral, La légende arthurienne: études et documents, 1929 - books.google.fr). C'est à l'époque
des premiers états de Blois que l'on commença à parler des mignons et que ce
mot trotta, dit Bodin, dans la bouche du peuple. On distinguait trois
classes, les mignons de couchette,
les mignons de la chambre et les mignons moins favorisés .Les deux premières
classes étaient distinguées par une fraise semblable à celle que portait le
roi, et, à table, par un cadenas, c'est-à -dire par un coffret fermant à clef,
qui contenait des assiettes, des couteaux et des fourchettes. Le roi de Navarre
ayant appris en Gascogne l'assassinat de Saint-Mégrin,
tué par vingt ou trente hommes qu'on crut être affidés du duc de Guise, dit :
Je sais bon gré à mon cousin le duc de Guise de n'avoir pu souffrir qu'un MIGNON
DE COUCHETTE le fît cocu. (Journal de l'Étoile, sous la date du 21 juillet
1558.) Sur les mignons en général, voyez l'Ile des Hermaphrodites, pag. 13. (Pierre-Louis
Roederer, Le budget de Henri III: ou les premiers états de Blois, comédie
historique, 1830 - books.google.fr). Typologie Le report de 2110 sur la date pivot de -980 donne -4070
qui tomber au temps du patriarche Jared, fils de et père d'Hénoch. De vieilles analyses du livre d'Énoch contiennent un
résumé que voici de la chute de ces Anges appelés Egrégores : Quand le nombre des hommes se fut multiplié, ils eurent
des filles d'une beauté si prodigieuse, que les Égregores
ou Anges gardiens en devinrent épris et se proposèrent de les épouser (Genèse
6,1-3). Le nombre de ces Anges était de
deux cents, qui descendirent du temps de Jared du sommet du mont Hémon. Ils
épousèrent des femmes et vécurent avec elles jusqu'au déluge. Leurs enfants
furent les géants, qui devinrent bientôt anthropophages, ce qui diminuait
chaque jour le nombre des hommes. Ceux-ci se plaignirent à Dieu, et le
conjurèrent d'avoir pitié d'eux. Quatre Archanges regardèrent vers la terre, et
y voyant du sang répandu, ils firent leur rapport à Dieu, qui leur ordonna de
jeter les coupables dans l'abîme. Uriel fut envoyé vers Noé, fils de Lamech,
pour l'informer que toute la terre devait être détruite par un déluge, et
l'instruire de quelle manière il devait échapper à ce fléau. Raphaël eut ordre
de lier le chef des prévaricateurs par les pieds et les mains, et de le porter
dans un désert obscur, sur des pierres pointues, supplice qui ne doit finir que
pour faire place à un autre plus rigoureux au jour du jugement. La commission
de Gabriel fut de détruire tous les géants, fils des Égregores
les Anges déchus, en les excitant à se faire la
guerre, afin qu'ils s'exterminassent les uns les autres. Enfin Michel fut
chargé d'enchaîner les Anges transgresseurs et de les conduire au bout de la
terre, où ils doivent rester pendant soixante-dix générations, c'est-à -dire
jusqu'au jugement ; alors ils seront précipités dans un étang de feu. Quoique cet ouvrage soit, sinon supposé, du moins fort
altéré, plusieurs Pères en ont pensé plus favorablement, apparemment parce
qu'il a été cité par saint Jude. Les mahométans disent qu'Énoch, qu'ils
appellent Édris, avait reçu de Dieu trente livres de
révélations. On lit dans le Yaschar (livre du Juste),
traduit par M. le chevalier Drach, que, quand Énoch fut mûr pour le Seigneur,
une voix fut entendue; c'était la voix d'un Ange qui disait : Énoch, j'ai ordre de vous enlever au ciel,
pour y régner sur les enfants de Dieu, comme vous êtes sur la terre roi des
enfants d'Adam. Et comme il était environné d'une grande multitude, à qui
il enseignait les voies du salut, les hommes qui étaient là , au nombre de
plusieurs mille, virent descendre des cieux un grand cheval, qui, traversant
les airs, vint se poser devant Énoch. Le prophète le monta, en annonçant qu'on
ne le verrait plus. Après qu'il eut donné ses dernières instructions, il fut
enlevé au ciel sur un char de feu. Mais après qu'il eut disparu, les hommes
retombèrent dans leurs mauvaises voies. Les rabbins croient qu'Énoch,
transporté au ciel, fut reçu au nombre des Anges, et que c'est lui qui est
connu sous le nom de Métraton et de Michel, l'un des premiers
princes des phalanges célestes, lequel tient registre des mérites et des péchés
des Israélites, Ils ajoutent qu'il eut Dieu et Adam pour maîtres (Jacques-Albin-Simon
Collin de Plancy, Légendes de l'Ancien Testament recueillies des apocryphes des
rabbins et des légendaires, 1861 - books.google.fr). De ce temps des Egrégores étaient les Géants (genèse
6,4). D'autres Géants furent combattus pas Brutus sur la terre d'Albion. Autrement "Puisnay" "Puisnay Roi fait son pere mettra a mort" : un roi fera mettre à mort son fils puîné, déclaré roi par ailleurs. Démétrios est l'un des fils du roi de Macédoine Philippe V qui le fait assassiner en 180 à la suite d'une querelle de succession avec son autre fils Persée. Otage à Rome après la Deuxième guerre macédonienne, il est en étroite relation avec les Romains, ce qui explique en partie son exécution. Démétrius, de retour en Macédoine, y trouva une faction puissante qui voulait à tout prix la paix et qui plaça à sa tête l'ami des Romains. Les partisans de la guerre avaient pour chef un frère aîné de Démétrius, Persée, qui, né d'une femme de basse naissance, craignait que Philippe ne laissât sa couronne à Démétrius. Pour perdre ce rival, il le peignit au roi comme un traitre pressé, par Flamininus et par
son ambition, de lui ravir le pouvoir
(Victor Duruy, Histoire des Romains: De la bataille de Zama au premire triumvirat, Tome 2, 1880
- books.google.fr). "Roy" "Roy" porte sur le "père", ce qui est le cas, ou sur le "Puisnay" : Le droit de primogéniture appelait Persée, l'aîné des fils du roi, à lui succéder: mais Persée devait le jour à une mère de la plus basse condition. Un inconnu déclara à Démétrius que les Romains placeraient bientôt sur sa tête la couronne de Macédoine, le même inconnu écrivit à Philippe qu'il convenait d'envoyer une seconde fois à Rome Démétrius et ses amis. Par ces odieux moyens, le sénat espérait voir bientôt Philippe et Persée craindre, le premier d'être précipité du trône de son vivant, le second, d'en être écarté, après la mort de Philippe, par Démétrius. Il se flattait que tous deux se réuniraient contre leur commun ennemi et menaceraient ses jours; que Démétrius, de son côté, armerait pour défendre sa vie, et commencerait contre son père et son frère une guerre doublement parricide (Auguste-Simon-Jean-Chrysostome Poirson, Histoire romaine, depuis la fondation de Rome jusqu'à l'établissement de l'Empire, Tome 2, 1826 - books.google.fr). "conflict" Le conflit de Démetrius et Persée, auquel Tite-Live consacre plusieurs chapitres de son livre XL, illustre parfaitement cette proposition : le projet fratricide dont l'aîné prétend avoir été victime est un parricidium parce qu'à travers lui, c'est l'ordre paternel et royal de Philippe qui était visé. L'accusation mensongère de Persée, portée devant la juridiction domestique du roi, se nourrit du thème du complot, tramé avec l'aide du général ennemi Flamininus, du crimen cupiditatis regni, rébellion contre un droit successoral dont le roi - père est le suprême garant. Trahison, attentat contre la constitution monarchique, le fratricide est un crime contre le père et, au delà , contre les ancêtres paternels (iratos paternos deos). Philippe lui même, ouvrant l'instance, énonce clairement ce qui est en cause : son pouvoir, enjeu d'une inimitié qui l'atteint à travers ses fils : «Eo usque me vivere vultis, donec alterius vestrum superstes haud ambiguum regem. Nec fratrem nec patrem potestis pati» (Yan Thomas, Parricidium, MEFRA, Volume 93, Partie 2, École française de Rome, 1981 - books.google.fr). "Escrit trouvé" Philippe envoya des ambassadeurs à Rome, pour y sonder la disposition des esprits à l'égard de son fils Démétrius, et s'informer sous main des discours qu'il y avait tenus, principalement avec Quintius, sur la succession au trône. Les ambassadeurs auxquels on avait fait la leçon avant qu'ils partissent de Macédoine, rapportèrent exactement tout ce que la méchanceté de Persée leur avait dicté, et présentèrent au roi une fausse lettre, scellée du sceau contrefait de T. Quintius Flaminius, par laquelle il le "priait de ne point savoir mauvais gré à son a fils Démétrius de quelques paroles imprudentes qui pouvaient lui être échappées à Rome dans des conversations, au sujet de la succession au trône, l'assurant qu'il n'entreprendrait rien contre les droits du sang et de la nature. Il ajoutait en parlant de lui même, qu'il était fort éloigné de lui donner jamais de pareils conseils." Cette lettre confirma tout ce que Persée avait avancé contre son frère (Madame Le Prince de Beaumont, Traits détachés de l'histoire pour l'instruction de la jeunesse, 1813 - books.google.fr). Remords Le malheureux père hésitait entre ses deux enfants. Mais un jour Persée accourt; dans un tournoi, son frère, dit-il, a voulu le tuer, et la nuit suivante il a assailli sa demeure avec des gens armés. D'ailleurs il veut fuir chez les Romains pour revenir sans doute avec les légions. Philippe interroge; le crime semble prouvé; et le jeune prince ayant tenté de s'enfuir à Rome, le roi se résolut à le faire secrètement périr. Invité par le gouverneur de la Péonie, dépositaire des ordres du père, à un repas de sacrifice, Démétrius se rendit à Héraclée où se faisait la fête. On mêla du poison aux viandes sacrées, et, comme la douleur lui arrachait de grands cris, on l'étouffa sous des couvertures. On dit que plus tard Philippe reconnut son innocence, et que la douleur le conduisit au tombeau (Victor Duruy, Histoire des Romains: De la bataille de Zama au premire triumvirat, Tome 2, 1880 - books.google.fr, Les decades de Tite-Live, Tome 7, 1722 - books.google.fr). "mort inhonneste" : inhonesta mors Las de la cupidité sans fin de Némésis, qu'il ne peut satisfaire qu'en commettant des impiétés, Tibulle en vient à envisager, peut-être sérieusement, le sacrilège suprême : s'en prendre, physiquement, à sa maîtresse confondue d'ailleurs, en une métaphore complexe, avec Vénus elle-même. Tuer la femme perfide, c'est (du moins ce serait, puisque le projet est abandonné dès les vers suivants) tuer l'amour. Properce en arrive, lui aussi, à ces extrémités. Dans une élégie dont la composition chaotique exprime le délire mental de celui qui l'écrit, au paroxysme de la douleur et de la jalousie, il s'écrie : «Mais tu ne m'échapperas pas : il faut que tu meures avec moi; un même fer fera couler notre sang à tous deux, jusqu'à la dernière goutte. Et si cette mort doit me déshonorer, elle me déshonorera, mais tu mourras». Properce, II, 8, 25-28 : Sed non effugies : mecum moriaris oportet; / Hoc eodem ferro stillet uterque cruor. / Quamuis ista mihi mors est inhonesta futura : / Mors inhonesta quidem, tu moriere tamen. La grammaire même révèle, en latin, le trouble du poète : à un clair erit est substituée la périphrase futura est, destinée, sans doute, à mettre en valeur l'adjectif inhonesta qui caractérise, selon Properce, le genre de mort qu'il envisage, comme il a pu caractériser, tout au long de son existence, son amour. Car loin de se poser en juge qui châtie, Properce sombre bien plutôt, à force de chagrin, dans une sorte de folie, qui seule le conduit à cette rage destructrice. Il ne punit pas Cynthie, mais l'entraîne avec lui dans le néant tant il est vrai qu'à «la différence des héroïnes tragiques, le poète élégiaque ne se venge pas, mais souffre». Et de fait, plus souvent, l'amoureux envisage la mort pour lui-même : plus que la tentation de l'homicide, c'est celle du suicide qui le hante. Là encore, Tibulle et Properce sont ceux qui ont exprimé le plus clairement cette tentation. Faut-il lire, dans la fin de l'élégie II, 4 de Tibulle, l'acceptation explicite de la mort donnée par Némésis ? Le poète y affirme : «Tous les poisons de Circé, tous ceux de Médée, toutes les herbes qui poussent sur la terre de Thessalie, et l'hippomane coulant des cuisses de la jument en rut, lorsque Vénus fait souffler l'amour sur les troupeaux sauvages, si ma Némesis ne me jette pas un regard ami, dût-elle y mêler mille autres herbes, je boirai tout». Bien sûr, le problème se pose, quant au sens qu'il faut attribuer au terme ueneni du vers Nous y voyons, comme M. Ponchont dans la C.U.F., la signification de «poison»; l'allusion au suicide est, alors, évidente. Mais plusieurs commentateurs ont préféré donner à ce uenenum le sens de «philtre», et plus précisément, compte tenu du contexte, de «philtre d'amour». C'est le cas notamment de M. C. J. Putnam dans son commentaire de Tibulle, et de A.-M. Tupet dans son ouvrage sur la magie. Ces vers ne seraient, donc, qu'une manière d'affirmer une soumission plus totale encore à Némésis, puisque le poète se dit prêt à renoncer, à cause des philtres, à toute chance d'échapper à son emprise (Sylvie Laigneau, La femme et l'amour chez Catulle et les Élégiaques augustéens, 1999 - books.google.fr). "loup" Si l'image du loup connote à chaque reprise chez Polybe la sauvagerie attribuée à l'être humain, elle demeure néanmoins ambivalente. Elle traduit en effet deux contraires : soit la supériorité du sauvage dans sa férocité implacable (Philippe V de Macédoine), soit son infériorité lorsque le fauve est piégé par une force supérieure à la sienne (l'alliance des Athéniens et des Romains réduisant à merci les insulaires) (Sylvie Vilatte, Les lieux du compoprtement sauvage en Grèce, dans l'oeuvre histortique de Polybe, Les espaces du sauvage dans le monde antique : approches et définitions, 2004 - books.google.fr). Et comme s'il avait pris goût au sang humain, au massacre et à la trahison de ses alliés, il se transforma, non pas d'homme en loup, selon la légende arcadienne que cite Platon, mais de roi en tyran cruel. Polybe, VII, fr. 13, 7, explique la transformation de roi en despote cruel de Philippe V de Macédoine «ayant eu goûté au sang humain», lequel s'est ainsi rapproché du monde sauvage (Yannick Muller, Le sang dans les récits de mutilations corporelle d'Homère à Didore de Sicile, L’Antiquité écarlate: Le sang des Anciens, 2022 - books.google.fr). Le parallèle établi entre le lycanthrope et le tyran insiste ici sur la dualité de Philippe V, métamorphosé de bon roi en tyran (Gerbert-Sylvestre Bouyssou, Le tyran ou le banquet impossible, Le banquet du monarque : Dans le monde antique, 2022 - books.google.fr). Acrostiche : PEAQ, P(h)éaques CORCYRE, actuellement Corfou, en face de l'Epire. Selon Diodore cette île avoit pris son nom d'une nymphe ainsi appelée qui avoit été enlevée par Neptune : Homère la nomme l'île des Phéaciens ou Phéaques. Elle a environ douze lieues de long, du S. E. au N. O., et seulement cinq dans la plus grande largeur. Un canal assez étroit la sépare du continent (Edme Mentelle, urs de cosmographie, de géographie, de chronologie et d'histoire ancienne et moderne: divisé en cent vingt-cinq leçons, Tome 1, 1800 - books.google.fr). Rome se trouvait dans une des situations les plus critiques qu'offre sa longue et sanglante histoire: Annibal venait de remporter la victoire de Cannes (215); Philippe, roi de Macédoine, se préparait à une expédition en Italie; l'Illyrien Démétrius avait en même temps fait défection. Cependant le consul Émilius commença par replacer sous le joug l'Illyrie, et par en chasser Démétrius. Les Corcyréens combattirent sous ses drapeaux; ils s'opposèrent aussi à l'expédition du roi de Macédoine, et s'adjoignirent au consul Flamininus contre ce roi, qui, sentant son impuissance contre les Romains, leur demanda la paix. Persée, fils de Philippe, rompit cette paix, qui était humiliante pour la Macédoine, et dans un premier combat défit les Romains, inférieurs en forces. Mais ils reprirent bientôt le dessus avec Paul-Emile, qui arriva à Corcyre pour agir de là contre Persée. Les Corcyréens fournirent un secours considérable. Paul-Emile livra une bataille sanglante aux Macédoniens, et les écrasa. Persée, vaincu et prisonnier, fut amené par Paul-Émile à Corcyre, où il y eut une entrée triomphale; après quoi Paul-Émile emmena à Rome le roi captif, qui mourut bientôt à Albe. Une nouvelle prise d'armes des Macédoniens ramena les Romains, commandés par Quintus Métellus. Les Romains furent vainqueurs, avec l'active coopération des Corcyréens. La guerre s'étant engagée entre Rome et la Grèce, les Corcyréens ne furent pas moins fidèles à leurs alliés dans cette guerre nouvelle, où ils se retrouvèrent aux prises avec leurs vieux ennemis les Corinthiens, qui avaient assassiné les envoyés de Rome. Les Corcyréens prirent place dans les légions du consul Mummius. Corinthe succomba, fut entièrement rasée, et la Grèce fut soumise (Louis Lacroix, Iles de la Greces, 1853 - books.google.fr). Typologie Le report de 2110 sur la date pivot -180 donne -2470. Epoque de Mykerinos, pharaon de la IVe dynastie (Nicolas Lenglet Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'histoire universelle sacrée et prophane, ecclésiastique et civile, depuis la création du monde, jusqu'à l'an 1743, 1744 - books.google.fr). L'histoire de Rhodopis de Naucratis, est encore plus extraordinaire et en ferait une Cendrillon antique : «Alors quelle se baignait dans le fleuve, un aigle enlève une de ses sandales quelle avait laissées sur le rivage et l'emporte jusqu'à Memphis où le roi est en train de rendre la justice en plein air. L'aigle fait tombé la sandale sur les genoux du roi. Celui-ci émerveillé, par la beauté de l'objet, fait rechercher dans toute l'Egypte la propriétaire de la sandale. On la découvre à Naucratis et Rhodopis devint la femme du roi.» (C. Salles, Les Bas Fonds de l'Antiquité, ed. R. Laffont, Paris 1982) En réalité, Rhodopis fut affranchie (car il ne faut pas oublier que la plupart de ces ces hétaïres commençaient leur vie comme esclaves) par le frère de la poétesse Sappho, Charayos de Mytilène, qui versa une somme considérable cette femme d'une beauté éblouissante. Rhodopis a joui, au VIe siècle avant notre ère, d'une telle réputation, que l'on prétend qu'avec le dixième des revenus de son commerce elle fit fabriquer d'immenses broches en métal que l'on installa devant le temple d'Apollon à Delphes et même, bien que ce soit chronologiquement invraisemblable, qu'elle fit construire la grande pyramide de Mykérinos (Pierre Gouirand, Aristippe de Cyrène : le chien royal : une morale du plaisir et de la liberté, 2005 - books.google.fr, Les neuf liures des histoires de Herodote prince et premier des historiographes Grecz, traduit par Pierre Saliat, Jean Roigny, 1556 - books.google.fr). Les États thraces retrouvent leur indépendance dès le milieu du iiie siècle av. J.-C. Le royaume de Macédoine conserve les régions méridionales au sud des Rhodopes alors qu'Athènes contrôle les colonies sur les rivages du Pont Euxin et le sud-est de la Thrace, voisine de Byzance (fr.wikipedia.org - Thrace). |