Les Soyecourt

Les Soyecourt

 

IX, 69

 

2154-2155

 

Sur le mont de Bailly et la Bresle

Seront caichez de Grenoble les fiers.

Oultre Lyon, Vien eulx si grand gresle,

Langoult en terre n'en restera vn tiers.

 

"Langoult" : Lancoulp ?

 

Lencoup ou Lancoup ou Lancoulp (Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, Tome 2, 1712 - books.google.fr).

 

Lencoup : (Monteigni Lancoul en 1266) Gaufridus de Montigny, abbé de Saint-Pierre-le-Vif-lez-Sens, était le fils de Gui Laucour dont le nom dériva en Lancol, l'Ancoup en 1289 et Lencoup, du vieux français Lencolp, «l'inculpé» (fr.wikipedia.org - Montigny-Lencoup).

 

La belle terre de Montigny-Lencoup, située dans le département de Seine-et-Marne, à peu de distance de Montereau, étoit la propriété du dernier des Trudaine. Le petit-fils de Charles Trudaine, conseiller d'Etat et prévôt des marchands, mort à l'âge de soixante ans, le 21 juillet 1721, avoit épousé, le 7 février 1701, Renée Magdeleine de Rambouillet de la Sabliere, qui lui transmit des biens considérables. Mademoiselle de la Sabliere fut assistée à la cérémonie de son mariage par Madame Elisabeth de Rambouillet de la Sabliere, veuve de Gédéon Tallemant sieur des Réaux, sa grand'tante, restée seule héritière de toute sa famille. Madame Trudaine apporta donc à son mari tous les manuscrits de Tallemant des Réaux, son grand-oncle; ils ont été conservés dans les archives de Montigny, y ont dormi pendant plus d'un siècle, et n'en sont sortis qu'après la mort du dernier rejeton des Trudaine (Louis-Jean-Nicolas Monmerqué, Paulin Paris, Les historiettes de Tallemant des Réaux, Tome 6, 1862 - books.google.fr).

 

Lettre de Charles V, dauphin de Vienne, fils aîne du roi de France, et son lieutenant en Picardie, par laquelle il donne mission à Guy Quièves, chanoine d'Amiens, et Charles, comte de Soyecourt, chevalier, de lever les subsides nécessaires pour la délivrance du roi. MSS. sur vélin, et portant encore le sceau du châtelet (Mémoires, Volume 2, Société des antiquaires de Picardie, 1839 - books.google.fr).

 

Charles seigneur de Soyecourt, de Franvillers, &c. servoit en 1350 ès guerres de Picardie avec vingt-cinq écuyers en 1352 sous le Roi de Navarre, en qualité de chevalier banneret, & en 1364 sous le comte de Tancarville, lieutenant de Roi ès parties de Champagne, & Brie. Il étoit mort en 1372. [...]

 

Gilles de Soyecourt, frère du précédent, seigneur de Mouy & de Montigny-Lancoup, maître des requêtes de l'hôtel du Roi, second fils de GILLES seigneur de Soyecourt, Echanson de France, & de MARGUERITE de la Tournelle, fut envoïé au mois de juin 1361 au comté de Ponthieu vers le comte de Nevers, & ensuite vers l'archevêque de Cologne, pour affaires concernant la délivrance du Roi, & au mois de septembre suivant vers Charles comte d'Artois, pour l'obliger de congedier ses gendarmes; ensuite il retourna vers le comte d'Alençon, & le même Charles d'Artois pour l'amener vers le Roi; puis il fit encore deux voïages en Allemagne vers l'empereur; il alla aussi par ordre du conseil en 1362 trouver le dauphin duc de Normandie, qui étoit du côté de la riviere de Meuse, & en 1363 en la ville de Mezieres vers les ducs de Luxembourg & de Brabant, & de-là en Allemagne. Il fut confirmé au mois de janvier 1364 dans la possession de la terre de Montigny-Lancoup, qui avoit été donnée à son pere par confiscation, & deux ans après il fut commis avec Jean de Tiercelieu, archidiacre de Tonnerre, & Jean seigneur d'Armentieres, bailli de Chaumont, pour regler les dommages qui avoient été faits à ce duc pendant la guerre, ce qui fut executé à Vaucouleurs, la semaine avant Pâques-Fleuries 1366. Il accompagna le Roi au voïage qu'il fit à Tournay & à Lille en 1368 & étoit mort en 1370 lorsque ses enfans étant en curatelle eurent differend contre le tuteur de Jean du Plessis, au sujet de partie du château & de la terre de Mouy (Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne & de la Maison du Roy, 1733 - books.google.fr).

 

Gilles de Soyecourt père accompagne le dauphin Charles (V) et Charles de Blois dans leur expédition en Bretagne (Les grandes chroniques de France: 1350-1364, 1910 - books.google.fr).

 

Autre Gilles de Soyecourt, chanoine de Noyon, sous-doven de Bayeux, tresorier de l'église de saint Martin de Tours, maître des requêtes de l'hôtel du Roi, lequel acquit trois fiefs assis à Crepilly & à Apilly en la châtellenie de Chauny au mois de février 1342, peut être second fils de Huet seigneur de Soyecourt et frère de Gilles qui précède, & le même qui est nommé clerc du Roi en 1348 lorsqu'il fut envoyé en Allemagne vers l'archevêque de Cologne pour les affaires du Roy, & en Brabant l'an 1351 & que le Dauphin duc de Normandie envoya le 18 décembre 1357 en Picardie pour affaires secretes. Voyez Blanchard, hist des maîtres des Requêtes, p. 20. & 34. [...] (Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, des grands officiers de la Couronne & de la Maison du Roy, 1733 - books.google.fr, Chroniques de J. Froissart, Tome 9 : Introduction 1377-1380 (Depuis la prise de Bergerac jusqu'à la mort de Charles V), 1870 - books.google.fr).

 

Pierre Remy grand Thesorier, & surintendant des finances sous Charles le Bel fut arresté et pendu au gibet de Montfaucon en 1328.

 

Ce Pierre Remy estoit seigneur de Montigny Lencoup, la confiscation des terres duquel fut donnee à Messire Gilles de Soycourt Grand Eschanson de France, auec quatre cens liures de rente en fonds de terre que le Roy assist pres de Montigny, audit sieur de Soycourt le don estat aduoüé en la chambre des comptes à Paris (François de Belleforest, Les grandes annales & histoire generale de France, Tome 2, 1579 - books.google.fr).

 

Soyécourt est un village rural picard du Santerre, situé à environ 37 km à l'est d'Amiens et à 37 km à l'ouest de Saint-Quentin (fr.wikipedia.org - Soyécourt).

 

Il ne faut pas confondre Soyécourt ou Saucourt-en-Santerre, avec Sohiecourt près Vermand, et Saucourt-en-Vimeu, célèbre par la bataille de Louis-le-Bègue contre les Normands, en 881. Ancien ressort: baill. et élect. de Péronne, intend. d'Amiens (Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne, ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, 1844 - books.google.fr).

 

Les Soyecourt sont possessionnés à Franvillers et à Ménelies qui sont en Vimeu.

 

SAUCOURT ou SOIECOURT. En Vimeu. Charles, sire de Socourt, chevalier, 1356. — Saucour, hameau en Vimeu, il est parlĂ© de la vicomtĂ© de Saucourt dans un acte de 1220. (D. Grenier.) – Soyecourt porte d'argent frettĂ© de gueules. Gille de Soyecourt, chevalier, partit pour la croisade au XIIe siècle. Siger, Sr de Soiecourt, chevalier, ratifie une donation faite en 1244, par AĂ©lide, sa mère, De de La Neuville-sous-Corbie jadis femme de Pierre Havet, chevalier, St de Soyecourt. – Jean Hues Havet, Ă©cuyer, Si de Soyecourt, 1289, et BĂ©atrix, sa femme, fille de Raoul de Heilly, inhumĂ©s dans l'Ă©glise de l'abbaye de Corbie, Ă  laquelle ils ont donnĂ© 12 livres de rente au terroir de Franvillers. Vaasseur de Souecourt, fieffĂ© de la prĂ©vĂ´tĂ© du Vimeu, est convoquĂ© pour la guerre en 1337. (D. Grenier.) — Le sire de Soyecourt, chevalier banneret, reçoit ses gages et ceux de 7 chevaliers, 10 Ă©cuyers et 3 archers de sa compagnie le 7 sept. 1364. Son sceau porte frettĂ©. Loys de Soyecourt, chevalier, Sr de Mouy, gouverneur du Beauvaisis, 9 oct. 1445, porte de mĂ©me. (Titres scellĂ©s de ClĂ©rembaut.) – Fresneau de Saucourt, Ă©cuyer sous le MarĂ©chal d'Audrehen, Ă  Pontorson, porte frettĂ©, avec un franc quartier. (Id.) - Charles de Soyecourt, Ă©cuyer, Sr de Bounaincourt et de Mezuliez, fieffĂ© en Ponthieu en 1383. (Compt. de Ponthieu.) - Charles de Soyecourt, chevalier, Sr de Franvillers, 1338, et Louis, chevalier, 1445. — Pierre de Saucourt du baillage de Vermandois, reçoit 4 livres pour services d'armĂ©e on 1302. Gilles de Soyecourt, chevalier, maitre des requĂŞtes de l'hĂ´tel du Roi, 1368. Franquelin de Saucourt, huissier de la salle du Roi en 1368. Fremeau, Ă©cuyer, 15 Ă©cuyers, 3 archers Ă  cheval et 6 arbalĂ©triers de sa compagnie, sous le marĂ©chal d'Audenehen. Hue, Sr de Saucourt, un chevalier et 8 Ă©cuyers de sa compagnie, Ă  Abbeville, 1380. François de Saucourt, guidon de la compagnie d'ordonnance de Mr d'Humières, 1553. (Ms. de la Bibl. roy.) — Charles de Soyecourt, chevalier, sire de Mouy, en Cambraisis, chambellan du Roi en 1385, cape de Cressy, 1411, tuĂ© Ă  la bataille d'Azincourt en 1415, Ă©tait fils de Philippe de Soyecourt, chevalier, Sr de Mouy, maitre des requĂŞtes de l'hĂ´tel du Roi, et de Jeanne de Picquigny. (Bibl. d'OrlĂ©ans.) — Brunet de Saucourt tient fief d'Isengremer en 1375. (Compt. de Ponth.) — Jean, archer des ord, sous le comte de Si-Pol, 1470. Le bâtard de Saucourt ou Soyecourt, homme d'armes sous Me Jean, Sgr de la Gruthuse, chevalier, 1499 et 1509. Jeannet, homme d'armes sous Mro Loys de Hallewyn, 1501 et 1515. (Guign.) — Voy. la gĂ©nĂ©alogie de la maison de Soyecourt, dans Moreri. - Je trouve qualifiĂ©s Sis de Soyecourt ou Saucourt : Philippe de Calonne, d'Abbeville en 1530; AndrĂ© du Quesnoy, Ă©cuyer, mari de Marie de Lavernot-Pascal; Jarques du Ponchel, en 1694; Nicolas du Val, conseiller en la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Ponthieu en 1704, père de Nicolas- Pierre, père de Pierre-Nicolas, Ă©cuyers, Srs de Soyecourt; N. de Fontaines, Ă©cuyer, alliĂ© Ă  N. de St-Blimont; Jean Le Sergent, mayeur d’Abbeville en 1725; et Marie-Marguerite Le Sergent, mariĂ©e en 1737 Ă  Jean Le Febvre, Sr de Vadicourt. – Fief Ă  Saucourt, Ă  Nicolas Le Fuzellier, Ă©cuyer, Si de Moutois, procureur du Roi en Ponthieu, d' Ă  Abbeville en 1520. (Louis Eugène de La Gorgue-Rosny, Recherches gĂ©nĂ©alogiques sur les comtĂ©s de Ponthieu, de Boulogne, de Guines et pays circonvoisins, Tome 3, 1875 - books.google.fr).

 

"Fresneau de Saucourt, Ă©cuyer sous le Mal d'Audrehen, Ă  Pontorson, porte frettĂ©, avec un franc quartier" : cf. le marĂ©chal d'Audrehem au quatrain prĂ©cĂ©dent IX, 68 (bataille de Brignais du 6 avril 1362).

 

Matthieu de Hangest, fils de Jean de Hangest et de Marie de Vignemont, prit part à diverses guerres de 1357 à 1389. Il figura notamment dans l'ost de Bourbourg. Il vivait encore en 1397. Il avait épousé Jeanne de Soyecourt. Un de ses frères, Aubert, avait été tué à la bataille de Brignais (Joseph Marie Bruno Constantin Kervyn de Lettenhove, Oeuvres de Froissart, Tome 21, 1875 - books.google.fr, Père Anselme, Histoire Genealogique et Chronologique de la Maison Royale de France, Tome 6, 1730 - books.google.fr).

 

"tiers" : François III de Soyecourt ?

 

La branche aînée de la famille de Soyécourt s'éteignit donc à la mort de François III de Soyécourt. Les titres et les biens de cette famille furent transmis par le mariage de Françoise de Soyécourt avec Ponthus de Belleforière à leur fils Antoine Maximilien de Belleforière (fr.wikipedia.org - François III de Soyecourt).

 

"Bailly" : "Bailleul" ?

 

Au chapitre IV Ga de Les diminutifs de noms propres de lieux, A. Vincent traite des «enclos, clĂ´tures , palissades». Nous lisons au paragraphe 783 «v. fr. baille, baile : barrière, clĂ´ture; parfois fortification; dialectal flandrien et rouchi-picard; en Wallonie, dans les noms de lieux seulement (BSLW 49, 239; 55, 285). Dans la toponymie française, toujours au diminutif (presque uniquement en -ol). La thĂ©orie courante fait remonter le mot au nĂ©erl. balie «barrière». «barreau» au sens judiciaire, lequel est peut-ĂŞtre un emprunt au picard (cf. le mot Ă  baculum «bâton»).» Puis A. Vincent prĂ©sente une sĂ©rie importante de Bailleul avec leurs formes anciennes. On remarquera avec surprise qu'il n'a pas retenu une rĂ©fĂ©rence aux Baileux si frĂ©quents de Belgique, et qu'il ne tient aucun compte de l'explication et des remarques pourtant Ă©videntes de H. Groehler. Le savant allemand avait cependant, dès 1933, dans le second volume de sa Toponymie de la France, consacrĂ© un paragraphe entier Ă  «Balliolum : fortification, forteresse». A. Carnoy prĂ©fère voir dans Bailleul un dĂ©rivĂ© de baculus ou de bajulus... tandis que M. Gysseling se prononce ouvertement pour baculus. et que le Dictionnaire des noms de lieux de France de A. Dauzat et C. Rostaing inclut Bailleul dans un type gĂ©nĂ©ral issu du nom d'homme latin Ballius, qui va de Baillargues Ă  Bailly (MĂ©langes d'histoire littĂ©raire, de linguistique et de philologie romanes offerts Ă  Charles Rostaing, Volume 2, 1974 - books.google.fr, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, Tome 1 : A-B, 1779 - books.google.fr).

 

Ponthieu et Vimeu

 

Le Vimeu est la «partie méridionale du comté de Ponthieu comprise entre la Somme et la Bresle», dont le nom aurait été donné par la Visme ou Vimina, petite rivière qui se jette dans la Bresle à Gamaches (Josiane Sartre, Châteaux "brique et pierre" en Picardie: Quatre siècles d'architecture, 2012 - books.google.fr).

 

Mons en Vimeu

 

Jean de Bailleul, né à Mons-en-Vimeu, village du Ponthieu, disputa le trône d'Écosse à Robert Bruce et à Hastings, seigneurs écossais (Paul Roger, Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois, Tome 1, 1842 - books.google.fr).

 

La bataille de Mons-en-Vimeu se déroule le 30 août 1421 sur le territoire de l'actuelle commune de Mons-Boubert (Somme). Les troupes bourguignonnes y affrontent les troupes des Armagnacs et remportent la victoire sur ces dernières. Cette bataille, oubliée de nos jours, est pourtant celle qui vit l’adoubement de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, et fut d’une importance considérable pour le contrôle de la Picardie ainsi que par le nombre de prisonniers de premier choix que firent les Bourguignons.

 

Le 30 aoĂ»t 1421, pendant la guerre de Cent Ans a lieu la bataille de Mons-en-Vimeu : un affrontement entre les troupes de Philippe de Bourgogne et celles du Dauphin se termine Ă  l'avantage des Bourguignons. Les sept cents morts sont enterrĂ©s sur le territoire de Saigneville, au lieudit les Fosses (fr.wikipedia.org - Bataille de Mons-en-Vimeu).

 

"Grenoble"

 

Les fiers de Grenoble peuvent ĂŞtre les partisans du Dauphin Charles et de face aux Anglais.

 

Le premier prince français à avoir été surnommé «le dauphin» fut Charles V le Sage, aîné des petits-fils de Philippe VI. Le dernier fut le fils aîné de Charles X, Louis-Antoine (auparavant duc d'Angoulême jusqu'en 1824), qui renonça à ses droits à la Couronne de France en faveur de son neveu le duc de Bordeaux (futur Henri V), à peine 20 minutes après que Charles X eut abdiqué la couronne, le 2 août 1830. Le fils aîné du roi de France se voyait attribuer à la naissance le titre de dauphin, selon la promesse qu'avait faite par lettres patentes datée d’août 1343 le roi Philippe VI de Valois à Humbert II de Viennois, lors de son séjour à Sainte-Colombe où il était présent cherchant à acquérir le Dauphiné5. Il ordonnait que, désormais, lui et ceux de ses successeurs à qui il appartiendra, seront appelés Dauphin de Viennois. La vente de la seigneurie d'Albon et du Viennois conclue lors du traité de Romans le 30 mars 1349, entre Humbert II et le roi de France Philippe VI entérina cette décision (fr.wikipedia.org - Dauphin (titre)).

 

CHARLES V fut le premier DAUPHIN. Cette Province se divise en haut & bas. Elle est arrosée par la Durance, l'Isere & la Drôme. Les DAUPHINOIS sont spirituels mais fiers, cachés & très-intéressés. Ceux des montagnes s'appliquent au commerce; ceux des plaines se contentent souvent des productions de leur Pays. Le territoir produit du vin, du bled, de l'orge, de l'avoine, du chanvre, des olives. GRENOBLE, Evêché, est la Capitale du baut Dauphiné. Cette Ville est grande, peuplée, induftrieuse, mais, sale & mal bâtie. On prépare des peaux & des gants qui ont de la réputation. On y fabrique aussi des draps. Le 22 Janvier Foire qui dure trois jours (Etrennes universelles, utiles et agréables pour l'année bissextile mil sept cent quatre vingt-huit, 1788 - books.google.fr).

 

La réputation de cachotiers des Daupinois remontrent au moins à la fin du XVIIe siècle selon ce que disait l'intendant de la province Bouchu (Edmond Hippeau, Berlioz intime: d'après des documents nouveaux, Tome 1, 1883 - books.google.fr, J. de Crozals, Le caractère dauphinois, Bulletin, Volumes 1 à 2, Société dauphinoise d'ethnologie et d'anthropologie, 1894 - books.google.fr).

 

Vienne, Lyon, Romans, la grêle et Marc Aurèle : la légion fulminante

 

Le mystère des trois Doms, c’est-à-dire des trois saints martyrs Séverin, Exupère et Félicien, fut représenté à Romans-sur-Isère aux fêtes de Pentecôte, les 27, 28 et 29 mai 1509. Il en est fait mention dans les temps postérieurs, à des intervalles plus ou moins éloignés.

 

L’auteur de notre Mystère est en parfait accord avec eux. D’après les légendes du bréviaire de Saint-Barnard, comme d’après le récit poétique de Pra, Séverin, Exupère et Félicien sont trois habitants de la ville de Vienne qui souffrent le martyre durant la persécution de Marc-Aurèle. Pendant de longues années, leurs corps restent abandonnés à Brennier. Du temps de saint Paschase, évêque de Vienne, les martyrs apparaissent au diacre Tertius. A la suite de cette révélation, leurs reliques sont transférées en grande cérémonie dans une église du voisinage dédiée à saint Romain. Plus tard Barnard, archevêque de Vienne, les transporte au monastère qu’il vient de fonder à Romans-sur-Isère (www.romanshistorique.fr).

 

La guerre de Germanie retint longtemps Marc-Aurèle après la mort de Vérus, malgré des succès marqués, et un traité auquel les barbares ne voulurent pas se tenir. C'est pendant cette longue campagne qu'arriva le miracle de la légion foudroyante. On sait que la grêle qui survint pendant le combat, aveugla les barbares et ne toucha point la légion chrétienne. Les païens, selon l'esprit du temps, attribuèrent ce miracle à un magicien. On a prétendu que Marc-Aurèle fut ébranlé, et renouvela la protection qu'il avait autrefois promise aux chrétiens; mais la lettre qui défend d’accuser les chrétiens comme chrétiens est de 171, le miracle est de 174, et les persécutions éclatèrent à Lyon et à Vienne trois ans avant la mort de Marc-Aurèle, en 177. Ce qu'il faut admirer, dans cette campagne de Germanie, c'est moins le succès des armes de Marc-Aurèle, que son énergie morale (Dictionnaire des sciences philosophiques par une societe de professeurs de philosophie, Tome 4, 1849 - books.google.fr).

 

Cf. le quatrain précédent IX, 68 pour les persécutions de 177 et 178 à Lyon avec Lucie, Alexandre et Epipoy.

 

L'oriflamble a eu son Origine de la legion fulminante ou foudroyante des Chrestiens qui militerent souz Marc Aurele. [...] Depuis Charles VII l'Oriflambe perdue pour ce qu'on l'emploioit contre les Chrestiens : au lieu qu'elle ne deuoit estre portee que contre les infidelles (SĂ©bastien Roulliard, Le grand aulmosnier de France, 1607 - books.google.fr).

 

Accrostiche : SSOL, Crussol ?

 

On dit de mesme Saucourt, au lieu de Soyecourt : & Cursol, au lieu de Crussol : & de Guiche, aulieu de Guissen : & d'Arpajou, au lieu d'Arpajon: & de la Trimouille, au lieu de la TrĂ©mouille. Dominus de Tremolin : & de PiĂ©-du-Fou, aulieu de de Puy-du-Fau. Dominus de Podio Fagi. Voyez mes Origines de la Langue Françoise au mot PiĂ©-du-Fou. Et Commartin, aulieu de Caumartin. Et Cologon, aglieu de CoĂ«tlogon. CoĂ«t-logon en bas Breton, signifie le bois de Logon : Bois Logon (Gilles MĂ©nage, Observations de Monsieur Menage sur la langue françoise, 1675 - books.google.fr).

 

Si nous avons pu établir que le château proprement dit de Crussol, avait été complètement détruit, ou du moins avait été rendu inhabitable antérieurement au XVIe siècle, il n'est pas sans intérêt d'essayer de rattacher cette circonstance à un événement historique de quelque importance. Les habitants de St-Jeure-d'Ay et de la vallée d'Ay furent victimes vers 1364 des bandes des routiers. Plus tard, un corps de 6,000 cavaliers bretons s'empara de vive force du château et de la ville de Soyons. Ils avaient été pourchassés par Artaud, seigneur de Tournon. Aussi dès qu'ils eurent ce lieu de retraite, ils firent des incursions sur ses terres et les ravagèrent. Ne pouvant parvenir à les expulser, l'on dut traiter avec leurs chefs (1376). Un grand nombre d'étrangers et d'Anglais dévastérent peu après le Gévaudan et le Valentinois (1379). Tels sont les premiers exploits des routiers, dont le souvenir nous ait été transmis, pour les environs de Crussol. Ils ne concernent pas d'une manière directe ce lieu, mais on peut supposer sans témérité que le mandement fut parcouru et saccagé à plusieurs reprises par les terribles bandes, auxquelles l'histoire a infligé le nom de routiers. Plus tard Raymond de Turenne déclara la guerre à Louis II, comte de Valentinois et de Diois. Les habitants de Valence firent construire de nouvelles fortifications (1388-89). Leur évêque élu, Henri Allernan, ne veilla guère sur eux. Le pape prêta des bombardes, qu'il fit envoyer d'Avignon. Les syndics de Valence fournirent des soldats pour empêcher le passage du Rhône à Soyons par les troupes de Raymond de Turenne. Enfin dans ses lettres de 1397, Charles VI constata que le Valentinois, ravagé par les routiers, depuis sept ans, était devenu inhabitable. On rencontre encore la mention d'une troupe de pillards du comte d'Armagnac (1393). Au commencement du quinzième siècle, on constata les mêmes scènes de carnage. Le frère de Boucicaut, Geoffroy, prit les armes et l'on dut assiéger Livron où il s'était retiré après avoir quitté le Comtat (1426). L'Espagnol, Rodrigue de Villandran, à la tête de nombreux aventuriers, occupa Saint-Péray et Cornas au mois de juillet 1437. Vers le même moment, ses gens d'armes s'emparèrent de Charmes. Ces faits nous sont connus par les mesures prises à Montélimar contre ces pillards. A leur tour, les Anglais saccagèrent le Vivarais, d'après les travaux de M. Mazon. On craignit un instant qu'ils ne missent å feu et å sang le Dauphiné. Le 5 mars 1389 (n. st.), les trois états de cette province se réunirent à Vienne, conformément aux lettres du gouverneur "pour aviser, traiter et accorder sur le fait de la tuytion et deffense du dict pays et par espécial, sur ce que comme renommée estoit que les Anglais et compaingnies estans en aucunes parties du royaume de France devoient vuider et issir du dit royaume et estoit doubte qu'ils ne passassent le Rosne et entrassent ou Dalphiné". D'autres étrangers accumulèrent de leur côté les ruines autour d'eux. Les Ecossais exercèrent cependant peu de ravages, lors de leur irruption (1440). Dès lors, jusque vers la fin du XVe siècle, les bandes armées cessèrent de parcourir la vallée du Rhône. Celles qui parurent de nouveau sous Louis XII et sous François Ier commirent beaucoup de dégâts dans notre région (Roger Vallentin Du Cheylard, Notes sur le mandement de Crussol au XVIe et au XVIIe siècles, 1909 - books.google.fr).

 

La descendance mâle des Decan, seigneurs d'Uzès, s'éteignait avec Jehan, septième vicomte, qui mourut le 14 février 1475. Symone, fille de Jehan et seule héritière du vicomté, épousa, le 24 juin 1486, Jacques, baron de Crussol, huitième vicomte d'Uzès, devint ainsi la souche de la nouvelle descendance dont les ducs d'Uzès furent les rejetons (Bulletin, Volume 4, Comité de l'art chrétien de Nîmes, 1887 - books.google.fr).

 

Au début de l'année 1361 (1362), le roi nomma comme son lieutenant en Languedoc, en remplacement de Robert de Fiennes, le maréchal d'Audreheme, qui aura fort à faire pour contenir les Compagnies. Le 6 avril 1362, le comte Décan III d'Uzès fut fait prisonnier par l'une d'elles (H.L., 9, p. 724); il sera à nouveau fait prisonnier en 1366 (G. Charvet, p. 69); c'était, rappelons-le, le seigneur d'Aimargues et de Congéniès (Maurice Aliger, La Vaunage au temps des Nogaret : 14e siècle, 1983 - books.google.fr).

 

On trouva parmi les morts de la bataille de Brignais le jeune comte de Forez, Renaud son oncle, Robert de Beaujeu, Louis de Chalons, les comtes de Tancarville, de Salbruche, de Joigny, d'Uzès et plus de cent autres chevaliers. Jacques de Bourbon et Pierre son fils, blessés dangereusement et portés à Lyon, succombérent à leurs maux. [...] (Antoine-François Delandine, Manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, ou Notices sur leur ancienneté, leurs auteurs, Tome 3, 1812 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2155 sur la date pivot 1361 donne 567.

 

Didier de Vienne ou Didier d'Autun est un saint catholique et orthodoxe (célébré le 23 mai) en France et un évêque de Vienne, en Dauphiné, de l'extrême fin du vie siècle et du début du siècle suivant. Il a été assassiné vers 607 ou 611, près de Saint-Didier-sur-Chalaronne (Bresse) par ordre, selon une tradition, de la reine Brunehaut. Il est considéré comme disciple de saint Syagre, évêque d'Autun.

 

Il serait parti très jeune rejoindre vers 558 Namatius évêque de Vienne. Vers 570, l'évêque Philippe l'aurait fait entrer dans le clergé de son église4. En 586, il serait devenu diacre sous l'épiscopat Vère II (fr.wikipedia.org - Didier de Vienne).

 

Le duc Ancemond fut le fondateur, à Vienne, des trois monastères de Saint-Pierre, de Saint-André-le-Haut, et de Saint-André-le-Bas. Ancemond parle dans sa donation des dispositions qu'il avait prises pour que sa fille eût à faire construire un monastère destiné à sa sépulture. L'auteur anonyme de la Vie de saint Didier, et Adon, dans sa Chronique, annoncent que le monastère de Saint-André-le-Bas fut construit sous l'épiscopat de saint Philippe. Or, saint Philippe occupa le siége de Vienne depuis 567 jusqu'en 580 (Thomas Mermet, Histoire de la ville de Vienne: de l'an 438 à l'an 1039, 1833 - books.google.fr).

 

GrĂŞle de pierre

 

Enfin Didier fut lapidĂ© dans un village nommĂ© Priscigni dans la PrincipautĂ© de Dombe sur le bord de la petite riviere de Calarone : ce qui a fait donner Ă  ce lieu le nom saint Didier. Ce fut comme nous avons dit le 23 de Mai, l'an de Notre-Seigneur 612. L'annĂ©e suivante l'onziĂ©me de Fevrier, le corps de cet invincible Prelat fut transferĂ© dans son Eglise Ă  Vienne, qui l'a toĂ»jours rĂ©vĂ©rĂ© Martir (François Giry, Vies des Saints, Volume 1, 1719 - books.google.fr, AbbĂ© GuĂ©rin, Les petits bollandistes vies des saints, d'après le père Giry, les grands bollandistes, Surius, Ribadeneira, Godescard, les propres de chaque diocèse, Tome 6, 1878 - books.google.fr).

 

Papire Masson

 

Quelques auteurs (Pap.-Masson, Descrip. Galliæ per flum. in Rodano, p. 24. - Colonus, tom. 2 Cerographia, in eod, Rhod., p. 106. La Mure, Hist. eccl. sous saint Dauphin, ch. 56, p. 99.) ont voulu dire que saint Didier fut assassiné à Brignais, et Papire-Masson a été de cet avis, parce qu'il a trouvé qu'il y avoit un ruisseau ou torrent à Brigniais, qui s'appelle Garon; mais le mot de Garon est trop éloigné de celui de Calarona de la légende, pour croire que ces deux ruisseaux soient le même; d'ailleurs le mot Calarona signifie uniquement notre rivière de Chalaronne que tous nos titres ont toujours appelée Calarona. Elle passe à Saint-Didier, autrefois Priscignac (Louis Aubret, ?Marie Claude Guigue, Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, Tome 1, 1868 - books.google.fr).

 

Il existait dans l'Antiquité la voie d'Agrippa qui joignait Lyon à Vienne.

 

La seule Ă  mĂ©riter le qualificatif de voie d'Agrippa Ă©tait la voie provenant de Lyon par la rive droite du RhĂ´ne. Son tronçon nord traversait le quartier de Saint-Romain-en-Gal oĂą les fouilles ont dĂ©gagĂ© son pavĂ© sur plusieurs centaines de mètres; elle longeait ensuite, Ă  quelque distance le fleuve jusqu'Ă  Givors, avant de s'en Ă©carter dĂ©libĂ©rement pour emprunter la dĂ©pression du Garon jusqu'Ă  Brignais, escaladait le plateau lyon arrivait au bas de Sainte-Foy et, par l'actuel chemin de Fontanières, gagnait le site de Lyon. Le tronçon sud, après avoir traversĂ© le RhĂ´ne Ă  Vienne, suivait la rive gauche du fleuve, plus près de celui-ci que la voie protohistorique, en direction d'Avignon et d'Arles. Entre Vienne et Valence, les principales stations Ă©taient Figlinae (Saint-Rambert-d'Albon ?), Ursolis (Saint-Vallier ?) et Tegna (Tain) (AndrĂ© Pelletier, Vienna, Vienne, 2001 - books.google.fr).

 

Jean Papire Masson, ou encore Papire Masson, né le 6 mai 1544 à Saint-Germain-Laval et mort le 5 janvier 1611 à Caen, est un jésuite écrivain, historien, géographe, biographe, critique et avocat français (fr.wikipedia.org - Jean Papire Masson).

 

Nous possĂ©dons les principaux des ouvrages de l'Ă©vĂŞque de Lyon Agobard, grâce au hasard qui les fit dĂ©couvrir par Papire Masson, Ă©crits sur du parchemin qu'un relieur allait mettre en pièces. Papire Masson raconte ainsi sa dĂ©couverte, dans l'Épitre dĂ©dicatoire des Ĺ“uvres d'Agobard, adressĂ©e Ă  Messieurs de l'Église de Lyon : Nam, quum apud vos in vico Mercium libros quærerem, una mecum esset Stephanus Verdierus nunc mortuus, et apud compactorem librorum versaremur ejus rei causa, illeque Agobardi codicem in membranis perscriptum veteribus notis dilaniare paratus esset, cultrumque ad eam carnificinam manu teneret, vitam illi redemimus. Quod felix faustumque fuit (J. B. Monfalcon, Histoire monumentale de la ville de Lyon, Tome 1, 1866 - books.google.fr).

 

Dans son traité De la Grêle et du Tonnerre, Agobard ne se montre pas moins bon théologien que physicien assez éclairé, en écartant, dans l'explication des phénomènes de l'atmosphère, toute idée de sorcellerie et de magie (Victor Antoine Charles Riquet Caraman, Histoire des révolutions de la philosophie en France pendant le moyen âge jusqu'au seizième siècle, Tome 1, 1845 - books.google.fr).

 

Cf. les quatrains I, 66 et X, 67 pour la grĂŞle, qui peuvent avoir un rapport avec l'annĂ©e 1606, date de parution des oeuvres d'Agobard par Papire Masson. 

 

Sur la Picardie, le Ponthieu et le Beauvaisis, un vieux gentilhomme retiré dans ses terres après s'être distingué dans la carrière des armes et qui se consolait d'avoir vu les ligueurs brûler ses maisons et ravager ses champs en écrivant un Choix d'histoires mémorables tant anciennes que modernes et un Traité sur les œuvres admirables de Dieu le créateur, Adrien II de Boufflers, a communiqué à Masson le résultat de ses recherches, tandis que l'avocat auvergnat Dulac, son collègue au Parlement, lui a signalé l'importance pour l'histoire de cette région des fouilles fructueuses entreprises aux alentours de la maison de campagne qu'il possédait à Breteuil. On voit par ces quelques noms que l'équipe des auxiliaires de Masson était nombreuse et distinguée (Pierre Ronzy, Un humaniste italianisant, Papire Masson (1544-1611), 1924 - books.google.fr).

 

Jean seigneur de Boufflers, chevalier, servit avec plusieurs écuyers de sa compagnie ès années 1352, 1353, 1355 & 1356, sous Jean de Clermont-Nelle maréchal de France, suivant les quittances scellées de son sceau aux armes de Boufflers. Belleforêt fait une honorable mention de lui parmi les seigneurs qui attaquerent l'arriere-garde des Anglois en 1360, lorsqu'ils le retirèrent de devant Paris (Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la couronne et de la maison du Roy et des anciens barons du royaume, Tome 5, 1730 - books.google.fr).

 

En 1449, Louis de Soyécourt de Mouy, Pierre de Boufflers, Antoine de Crèvecour, l'ancien gouverneur anglo-bourguignon, chassent définitivement de Gerberoy les Anglais commandés alors par Jean Harpe (Mémoires de la Société Académique d'Archéologie, Sciences et Arts du Département de l'Oise, Volume 14, 1889 - books.google.fr).

 

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