La colère des dieux

La colère des dieux

 

IX, 100

 

2177

 

Naualle pugne nuit sera superee,

Le feu aux naues à l'Occident ruinee :

Rubriche neufue, la grand nef coloree,

Ire à vaincu, & victoire en bruine.

 

"Rubriche"

 

Le mot Rubrique, rubrica, était autrefois synonyme d'écriture en caractères rouges : on s'en servait pour désigner certaines parties du code des lois romaines, comme les titres, les sommaires, etc., qui étaient écrits avec de l'encre de cette couleur; quelquefois on désignait par ce mot les lois elles-mêmes : Perlege rubras majorum leges, dit Juvénal (sat. 14). C'est probablement ce qui a fait que dans le langage ecclésiastique on a appelé du nom de Rubriques les règles qui indiquent la manière d'offrir le saint Sacrifice et de pratiquer les cérémonies qui doivent accompagner cette oblation. Gavanti fait trois observations assez dignes d'attention sur l'origine et l'antiquité de ce mot. Il dit : 1°. qu'il a trouvé des manuscrits très-anciens, quoique en petit nombre, dans la bibliothèque du Vatican, où les règles du Missel étaient écrites en rouge; 2°. que le mot Rubrique, employé dans les Rituels, Directoires et autres livres de ce genre, remonte à une haute antiquité; qu'on le trouve dans un inventaire de la sacristie pontificale, dressé sous Boniface VII avant la fin du Xe siècle; 3°. que ce mot parait n'avoir été introduit que plus tard dans le Missel même. Je n'ai pas connaissance, ajoute ce savant liturgiste, que le mot de Rubrique ait été employé dans les Missels avant l'an 1857, ni que personne, avant saint Pie V, l’ait fait figurer comme titre général des règles à la tête desquelles il se trouve aujourd'hui. Ce même mot est maintenant d'un usage universel, et tout le monde l'entend dans le sens de saint Pie V (Pierre François Richaudeau, Nouveau traité des saints mystères conforme aux règles de la Liturgie Romaine, 1853 - books.google.fr).

 

Les premiers missels apparaissent vers la fin du Xe siècle et au XIe. Pendant le XIe siècle, sacramentaires et missels se côtoient puis, au cours du XIIe siècle, le premier disparaît au profit du second. Le missel est le livre dont se sert le prêtre à l'autel pour célébrer la messe (Ecriture et enluminure en Lorraine au Moyen Age: catalogue de l'exposition "La plume et le parchemin", 1984 - books.google.fr).

 

On pourrait donc situer temporellement le quatrain à la fin du Xe siècle.

 

"grand nef coloree" : couleurs liturgiques

 

La "grand nef" pourrait être le vaisseau d'un église pris comme le symbole de l'Eglise.

 

Le phénomène de l'apparition et la première diffusion des couleurs liturgiques s'inscrit pleinement dans le vaste mouvement de «mise en couleurs» des églises qui se produit entre le IXe et le XIIIe siècle et que j'ai étudié par ailleurs. Bien des prélats sont alors «chromophiles» (Suger en est peut-être l'exemple le plus achevé) et, comme bien souvent sur ces questions, art, archéologie, théologie et liturgie ne peuvent ici être dissociés. Toutes les couleurs, qu'elles prennent place sur le tissu ou sur le verre, sur la pierre ou sur le parchemin, qu'elles soient permanentes ou éphémères, se parlent et se répondent à l'intérieur de l'édifice. La couleur articule l'espace et le temps, exprime des rythmes et des accents, distingue les acteurs, les lieux et les moments. À partir de la fin du XIIe siècle, il n'y a pas de théâtralité sans couleur, pas de culte sans couleur.

 

À partir de l'époque carolingienne, peut-être même antérieurement (dès le VIe siècle, lorsqu'un certain luxe fait son entrée dans l'église), l'or et les couleurs brillantes s'emparent des tissus et du vestiaire cultuels. Mais les usages varient grandement selon les diocèses, et il est bien difficile de mettre en valeur avant le XIIIe siècle des pratiques de la couleur qui seraient communes à toute la chrétienté romaine. [...] Après l'an mil, les textes sur la symbolique religieuse des couleurs se font plus nombreux 12. Anonymes, difficiles à dater et à localiser, ces textes restent purement spéculatifs et ne prétendent en rien décrire les usages de tel ou tel diocèse, encore moins ceux de la chrétienté dans son ensemble. Au reste, ils glosent sur un nombre de couleurs — sept, huit, douze — supérieur à celui dont se sert alors le culte chrétien et dont il se servira par la suite. Pour l'historien, la difficulté est d'apprécier la portée qu'ont pu avoir ces textes sur les réflexions et les recommandations des grands liturgistes des XIIe et XIIIe siècles. À partir du XIIe siècle, en effet, les liturgistes commencent à parler de plus en plus fréquemment des couleurs. Ce n'est pas qu'ils détaillent des pratiques véritables, mais, à les lire, on sent bien que la couleur a désormais acquis dans le rituel de la messe une place importante

 

Il existe quatre couleurs principales par lesquelles l'Eglise romaine distingue les vêtements sacrés en liaison avec les fêtes de l'année : le blanc, le rouge, le noir et le vert. Dans la loi [mosaïque], il y avait aussi quatre couleurs : le blanc, le pourpre, le violet et le vermillon (Ex. 28, 15).

 

Comme la liturgie, comme la théologie, comme l'héraldique, la société a mis le temps en couleurs (Michel Pastoureau, Le temps mis en couleurs : des couleurs liturgiques aux modes vestimentaires (XIIe-XIIIe siècles). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1999, tome 157 - www.persee.fr).

 

Nuit de Noël

 

L'erreur qui consiste à confondre Yule (Solstice) et Noël, «la Messe du Christ», comme si ces deux célébrations avaient la même origine, se produit encore de nos jours. Des expressions telles que «l'origine de Noël remonte à quatre mille ans» ou «les origines païennes de Noël» et d'autres formules erronées n'ont pu qu'ajouter à la confusion, alors qu'il est certainement exact que certains symboles et traditions populaires de notre célébration de Noël à la maison ont leur origine parmi les coutumes pré-chrétiennes du temps de Noël Mais Noël, en tant que fête, dans sa signification et son message, n'est aucunement rattaché à la mythologie païenne. La Nativité devint bientôt une fête d'une telle importance que, dès le Ve siècle elle marque le début de l'année liturgique. Après le Xe siècle cependant, la période de l'Avent fut incluse dans le cycle de Noël; et ainsi l'année liturgique commença le premier dimanche de l'Avent. En 425, l'empereur Théodose supprima les jeux cruels du cirque le jour de Noël, et l'empereur Justinien, en 529, interdit tout travail, déclarant Noël jour férié. En 506, le Concile d'Agde invita tous les chrétiens à recevoir ce jour-là la Sainte Communion. Le Concile de Tours (567) proclama que les douze jours qui relient Noël à l'Épiphanie sont une période sainte et sacrée, et institua le devoir du jeûne pendant l'Avent pour préparer la fête. Le Concile de Braga (563) interdit de jeûner le jour de Noël. Ainsi tout fut fait pour qu'on célèbre dans l'allégresse la Nativité du Seigneur, non seulement dans la maison de Dieu, mais aussi dans les cœurs et dans les foyers des fidèle.

 

Les grands pionniers de la religion et les missionnaires qui apportèrent le christianisme aux tribus païennes d'Europe, introduisirent aussi chez elles la célébration de Noël. Ce fut en 461 que saint Patrick l'introduisit en Irlande, saint Augustin de Cantorbéry en Angleterre en 604, saint Boniface en Allemagne en 754. Les moines irlandais saint Colomban (en 615) et saint Gall (en 646) l'introduisirent en Suisse et en Autriche occidentale. Les Scandinaves la doivent à saint Ansgar (865). Les tribus slaves à leurs apôtres, les frères saint Cyrille (869) et saint Méthode (885), et la Hongrie à saint Adalbert (997). La plupart de ces saints furent les premiers évêques des pays qu'ils avaient convertis et c'est en tant que tels qu'ils y établirent et y réglementèrent la célébration de la Nativité. En Angleterre, saint Augustin l'entoura d'une grande solennité. Le jour de Noël 598, il baptisa plus de dix mille britanniques. En Allemagne, l'observance des fêtes de Noël fut réglementée officiellement par un synode qui se tint à Mayence en 813. Aux environs de l'année 1100, toutes les nations d'Europe avaient accepté le christianisme (Francis Xaver Weiser, Fêtes et coutumes chrétinennes: de la liturgie au folkore, 1961 - books.google.fr).

 

Bien longtemps avant saint Grégoire l'usage s'était établi de célébrer une messe pendant la nuit de Noël. Le Liber pontificalis en parle dans la vie du très ancien pape Télesphore, à qui il en attribue l'institution. A Pâques et à la Pentecôte on célébrait aussi deux messes solennelles, l'une au Latran pendant la nuit, l'autre à Sainte-Marie-Majeure ou à Saint-Pierre. La première était comme le dernier acte de la liturgie baptismale, l'autre était immédiatement en rapport avec la fête du jour. A Noël on n'avait pas la même raison de célébrer une messe de nuit, mais on en avait une autre, le désir de solemniser le moment précis où, comme le marque l'Evangile selon saint Luc, l'enfant Jésus était venu au monde, où les anges avaient annoncé sa naissance aux bergers et fait retentir les airs de l'acclamation : Gloire à Dieu dans les hauteurs des cieux. Cette intention est très clairement indiquée par l'usage romain, déjà introduit au Ve siècle, de chanter le Gloria in excelsis à la messe de nuit. Le pape Symmaque (498-514) prescrivit, il est vrai, d'exécuter ce cantique tous les dimanches et à toutes les fêtes des saints; mais avant lui il avait été propre à la solemnité de Noël et à la seule messe de nuit (L. Duchesne, Notes sur la topographiqe de Rome au Moyen Âge, Mélanges d'archéologie et d'histoire, Volume 7, Ecole française de Rome, 1887 - books.google.fr).

 

Le roi Suénon à la barbe fourchue préparait, comme plusieurs sagas nous le racontent, un grand festin à Ringsted, où il voulait vider avec ses hommes le gobelet de bière funèbre en l'honneur de son père. Strut-Harald en Scanie et Vescte dans l'île de Bornholm étaient aussi morts. Le roi envoya alors à Iomsborg inviter les fils de ces chefs à venir assister au festin, afin de vider dans cette occasion le gobelet de bière funèbre en mémoire de leurs parents.

 

Le roi avait chargé quelques-uns de ses hommes de verser aux chefs des Iomsvikingues la boisson la plus capiteuse, ce qui les mit en très belle humeur. Le roi les défia alors de faire à leur tour des promesses dignes de héros si illustres. Sigvalde leva aussitôt le gobelet et le vida le premier en souvenir de son père en faisant le voeu de tuer, avant que trois hivers fussent écoulés, Hakon jarl de Norvége ou de l'expulser du pays; Thorkel à la grande taille fit le vocu de suivre son frère; Bue digre et plusieurs des chefs des Iomsvikingues promirent, de la même manière solennelle, d'accompagner Sigvalde, et Vagn ajouta à son voeu de ne point revenir en Danemark avant d'avoir tué le grand chef norvégien, Thorkel leira, et de s'être couché avec sa fille la belle Ingeborg, sans en avoir demandé l'assentiment de ses parents. Après avoir prononcé ces voeux, ils se séparèrent pour aller se reposer; le lendemain, en se rappelant la manière irréfléchie dont ils avaient parlé, ils s'en repentirent, mais il était trop tard d'y remédier.

 

A peine le festin fut-il terminé, que les lomsvikingues résolurent de partir pour la Norvége, afin que Hakon iarl et ses fils ne fussent pas prévenus de leur projet. Avec leur flotte bien armée qui se composait de 60 vaisseaux longs, ils arrivèrent la nuit de noël à la côte de Iadar; doublant ensuite le cap Stad, ils dépassèrent les îles de Hereyiar et celle de Höd, et entrèrent dans la baie de Hjörung, de manière que Bue y arriva le premier avec ses navires, puis Vagn et ensuite Sigvalde qui fut le dernier. Ils y rencontrèrent les iarls qui ayant été informés de leur arrivée, y avait rassemblé une flotte de cent cinquante navires. Il fut livré alors un combat naval très impétueux, dont le bruit se répandit au loin. Les Iomsvikingues attaquèrent avec une intrépidité tout-à-fait héroïque les Norvégiens qui leur étaient très supérieurs en nombre, de manière qu'il y eut une lutte de cinq contre un (C.-C. Rafn, Inscriptions runiques du Slesvig méridional, Mémoires de la Société Royale des Antiquaires du Nord, 1850 - books.google.fr).

 

Après avoir vainement tenté de reprendre la Norvège en personne, le roi danois envoya contre Haakon les Vikings de Jomsborg, mais ils furent massacrés par le jarl à la bataille du détroit de Hjörung (ou de Hjörungavágr). Une saga précise qu’il avait sacrifié un de ses fils à une déesse pour s’assurer de la victoire

 

La Bataille de Hjörungavágr (Hjørungavåg en norvégien moderne) ou du détroit de Hjörung est un affrontement naval semi-légendaire qui aurait eu lieu à la fin du xe siècle et qui aurait opposé les Jarls de Lade aux envahisseurs danois menés par les Jomsvikings. La bataille est décrite dans les sagas des rois norvégiens telles que la Heimskringla, la Jómsvíkinga saga ou la Gesta Danorum de Saxo Grammaticus. Quoique ces textes soient souvent fabuleux les historiens s'accordent sur le fait qu'ils reposent sur des faits réels sur l'ile de Hareidlandet.

 

La bataille est décrite dans les sagas royales norvégiennes (comme la Heimskringla) ainsi que dans la Jómsvíkinga saga et la Gesta Danorum de Saxo Grammaticus. Ces apports littéraires tardifs sont quelque peu fantaisistes, mais les historiens leur accordent une part de vérité (fr.wikipedia.org - Bataille du détroit de Hjörung).

 

"feu"

 

Une fois arrivés en Norvège, les Jomsvikingar mettent le pays à feu et à sang. Ayant eu vent de ces événements, le souverain norvégien, Hákon Sigurdarson, mobilise le leiðangr, la «levée navale» et fait voile vers le sud pour repousser l'ennemi (Nicolas Meylan, ,Religion, mythe et politique en Islande médiévale, 2020 - books.google.fr).

 

Paganisme et christianisme : "ire à vaincu", la colère des dieux

 

Le jarl de Lade (Hlaðir) Haakon Sigurdsson (vieux norrois Hákon Sigurðarson, norvégien Håkon Sigurdsson), surnommé le Puissant, est né vers 937 à Lade et mort en 995 à Romol, aujourd'hui Melhus en Norvège. Il exerça le pouvoir dans ce pays avec le titre de jarl jusqu’en 995. Sa vie nous est connue principalement grâce à la Heimskringla, œuvre de l'Islandais Snorri Sturluson.

 

En 974, le jarl Haakon vient renforcer son souverain au Jutland lorsque Harald à la Dent bleue se trouve menacé par une expédition menée par Otton II du Saint-Empire. La bataille a lieu autour du Danevirke et Haakon et Harald sont vaincus. Harald est converti au christianisme par Otton et Haakon, resté païen, va être à son tour forcé d’accepter le baptême et de renoncer aux idoles. Cependant Haakon, après avoir quitté la cour du roi et mis les voiles avec toute sa flotte pour retourner en Norvège, en profite pour chasser les prêtres qui lui avaient été alloués pour entamer la christianisation de son pays. (fr.wikipedia.org - Haakon Sigurdsson).

 

Harald imposa au Jarl Hakon et à ses partisans l'obligation de se soumettre à la cérémonie du baptême, et lui persuada de prendre à bord de sa flotte quelques prêtres Chrétiens pour essayer la conversion de la Norwége. Mais le Jarl profita d'un vent favorable pour traverser le Sund, y laissa les missionnaires Chrétiens, et fit voile pour la côte du Gothland. Il débarqua et offrit un grand sacrifice pour apaiser la colère des Dieux offensés de son apostasie, et leur demanda conseil sur la direction qu'il devait suivre. A cet instant, deux corbeaux, oiseaux consacrés à Odin, s'envolèrent audessus de sa tête; il interpréta ce fait comme un augure favorable. Il brûla ses vaisseaux, poursuivit sa route à travers la Suède, rencontra sur son passage et massacra le Jarl de Gothland, mit toute la contrée à feu et à sang, et retourna en Norwége par l'intérieur dés terres; de là, Hakon se dirigea vers le port où mouillait l'escadre Danoise qui avait transporté d'autres missionnaires pour essayer de convertir la Norwége; mais les Danois, prévenus à temps, étaient retournés dans leur contrée. Dès ce moment, Harald et Hakon devinrent ouvertement ennemis (Henry Wheaton, Histoire des peuples du Nord, ou des Danois et des Normands, 1844 - books.google.fr).

 

Un des jarl norvégiens, Haakon Sigurdsson, doit ses victoires, selon les poèmes des Skaldes, à l'intervention des dieux dont «il a rendu les temples au peuple», en opposition aux tentatives d'unification politique et de la christianisation qui avaient été faites durant la première moitié du 10e siècle par Haakon le Bon. Ce caractère politique des apostasies des seigneurs s'opposant avec leur peuple au pouvoir central, qui, pour de nombreuses raisons — nous les laisserons de côté — identifiait du 9e au 11e siècle ses intérêts propres avec le avec le christianisme, apparaît dans de nombreux pays au cours d'une même étape préliminaire de la formation des institutions monarchiques et de la propagation de la nouvelle religion (Hérésies et sociétés dans l'Europe pré-industrielle 11e–18e siècles, 2017 - books.google.fr).

 

En osant «porter atteinte aux temples», l'ancien roi avait provoqué la colère des dieux, qui avaient envoyé le mauvais temps, ruinant les moissons et chassant les harengs de leur lieu habituel de reproduction. La Norvège avait connu la faim. Maintenant, dans les années 970, sous le règne du jarl païen HÃ¥kon Sigurdsson, les sanctuaires pouvaient rouvrir et les dieux manifester leur joie avec un temps idéal et de riches prises de harengs. Tel est message que HÃ¥kon voulait faire entendre au peuple de Norvège : dans sa grande sagesse, il avait remis les anciens dieux à leur place, contrairement aux chefs précédents qui avaient récemment tenté d'introduire en Norvège cette nouvelle religion étrangère, le christianisme (Anders Winroth, Au temps des Vikings, traduit par Philippe Pignarre, 2020 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain VIII, 92.

 

Acrostiche : NL RI, Nâl et Rigr

 

Nâl (aiguille) ou Laufey (île de feuillage) est la mère de Loki d'avec le géant Firbauti.

 

Divinité majeure, Loki ("le feu") est le dieu du feu, de l'air, de la sorcellerie et de la fourberie et va devenir le symbole du mal à l'état pur. Possédant l'art de séduire les hommes et les Dieux, il sème la discorde parmi eux. Son plus grand méfait est son complot pour la mort de Balder. Les Dieux, pour le punir, l'attachèrent à 3 rochers où un serpent déverse son venin douloureux sur son visage. C'est là qu'il attend le Ragnarök pour mener les armées du mal sur Asgard où il périra sous les coups d'Heimdallr qui en mourra aussi. Heimdallr ("qui éclaire") est le dieu du ciel, de la lumière et le gardien des Dieux. Un de ces surnoms est Rigr ("roi" en Islandais). (ragnarok.fr.pagesperso-orange.fr).

 

Rigr, is derived from the Irish word for 'king', ri (oblique cases rig) (Matthias Egeler, Celtic Influences in Germanic Religion: A Survey, 2013 - books.google.fr).

 

"bruine/brune" et "ruine/rune"

 

Sur la brune, à la brune, Vers le commencement de la nuit (Dictionnaire de l'Académie française: A-H, 1878 - books.google.fr).

 

Un moyen de connaître les décisions des «regin» était la consultation des runes. Ces signes s'appelaient en effet reginkunnar, «venant des regin (ou dieux)». Sur la pierre runique de Stora Noleby, on trouve, par ex, runo... raginaku [n]do, a runes venant des dieux». De là aussi, le verbe vieux-norois ragna, «conjurer», c'est-à-dire «mettre au pouvoir des dieux». Quand, à la fin des temps, l'ordre du monde s'écroule, c'est le «Ragnarök», c'est-à-dire le «crépuscule des dieux», le «déclin de l'âge des dieux»); leur pouvoir, qui maintenait l'ordre universel, prend fin (R. L. M. Doroley, Les dieux et la religion des Germains, 1962 - books.google.fr).

 

Ce monde n'est pas éternel. Il finira par périr, entraînant dans sa ruine les dieux eux-mêmes. Un jour viendra où les géants et les démons «mauvais» qui vivent dans les régions reculées ou souterraines de l'univers chercheront à bouleverser l'ordre établi et maintenu par les dieux. Et leur entreprise ne sera point vaine : ce sera le crépuscule des dieux et l'effondrement de l'univers (Arzh bro Naoned, Energies sacrées, les runes, 1991 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de sur 2177 la date pivot 985 donne 207.

 

Le poète Tindre Hallkelson, dans sa description de la bataille livrée dans la baie de Hjörung, en 985, cite au nombre des adversaires des Norvégiens également des Slaves probablement des Obodrites et des Wagres. Un autre scalde, Halldor Okristni, chante la mort du roi norvégien Olaf Tryggvasson, au cours de la bataille d'Øresund en l'an 1000, à laquelle avaient pris part également des contingents slaves (Acta Poloniae Historica, Volumes 23 à 24, 1971 - books.google.fr).

 

L'Allemand Wersebe, dans le savant ouvrage qu'il vient de publier sur l'origine des races germaines, dit, en propres termes : «Les Goths de la Scandinavie n'ont rien à faire avec ceux de la Styrie» (Steyermarck), et l'assertion de Jornandès, que les Goths de la Hongrie, qui au commencement s'appelaient plutôt Gètes, y étaient venus de la Scandinavie, est une pure fable (eine blosse fabel [ch. IV, p. 245] );» et plus loin, p. 252 : «Le nom de Gètes s'est changé plus tard en celui de Goths...» Les Goths se trouvent dans le pays jadis habité par les Gètes. Spartianus (In Caracalla, cap. x) prouve leur identité : «Caracalla, vainqueur des Goths, qu'on nomme aussi Gètes.» Inde GETICUS Caracallam (Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire, Histoire d'Espagne depuis les premiers temps historiques jusqu'à la mort de Ferdinand VII, Tome 1, 1844 - books.google.fr).

 

Le premier Auteur Romain qui fait mention des Goths, est Spartien (Histoire Universelle depuis le commencement du monde jusqu'à present, d'apres l'Anglois, Tome 13, 1752 - books.google.fr).

 

Caracalla, né Lucius Septimius Bassianus le 4 avril 188 à Lugdunum (Lyon) en Gaule lyonnaise et mort assassiné le 8 avril 217 près de Carrhae (dans la province romaine de Syrie), est un empereur romain, qui régna de 211 jusqu'à sa mort en 217 sous le nom de Marcus Aurelius Severus Antoninus Augustus (fr.wikipedia.org - Caracalla).

 

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