Jumelage aragono-seldjoukidien IX, 73 2157-2158 Dans Foix entrez Roy cĂ©rulĂ©e Turban, Et règnera moins Ă©volu Saturne, Roy Turban blanc et Bisance cĹ“ur ban, Sol, Mars, Mercure ensemble près la hurne. "turban" Il y a trois sortes de Turbans sur les terres du Turc : sçauoir est de verds, de blancs, & de bigarrez, il n'y a que le grand Turc & les enfans, & ceux qui sont directement de la race de Mahomet, qui puissent porter le Turban verd, tous les Turcs le portent blanc, & les Chrestiens bigarrez (Jean Boucher, Le Bouquet sacrĂ©, composĂ© des roses du Calvaire, des lys de BethlĂ©em, des jacintes d'Olivet et de plusieurs autres rares et belles pensĂ©es de la Terre Saincte, 1654 - books.google.fr). Les premières conquĂŞtes seldjoukides ont donc commencĂ© au Khorassan Ă l'Ă©poque du règne du GhaznĂ©vide Massoud (1030-1041). Les Seldjoukides, par l'extension territoriale prise par leur empire, furent responsables du rĂ©tablissement d'un rapport de force militaire favorable au sunnisme dans le califat abbasside. Au xie siècle, ce dernier Ă©tait non seulement divisĂ© depuis longtemps en royaumes indĂ©pendants, mais certaines dynasties Ă©taient chiites, comme les Bouyides, Ă©tablis au cĹ“ur du califat et contrĂ´lant Bagdad. De plus, un contre-califat chiite fatimide (909-1171) s'Ă©tait consolidĂ© en Egypte et en Syrie. L'entrĂ©e des Seldjoukides dans le monde musulman mĂ©diĂ©val comme les reprĂ©sentants les plus puissants militairement de l'orthodoxie sunnite marque la fin d'un siècle ismaĂ©lien. Le khan seldjoukide Toghroul Beg exigea du calife abbasside d'ĂŞtre reconnu «sultan de l'islam, roi de l'Est et de l'Ouest». C'est en cette qualitĂ© que la nouvelle puissance seldjoukide imposa son autoritĂ© au monde islamique, en particulier Ă ses voisins orientaux, les empires musulmans karakhanide et ghaznĂ©vide (Vincent Fourniau, Histoire de l'Asie Centrale, 1994 - books.google.fr). Les Seldjoukides Ă©taient une dynastie turco-musulmane issue des turcs «Oghuzs». Fortement persanisĂ©s, les Seldjoukides ont jouĂ© un rĂ´le de poids dans l’évolution et le dĂ©veloppement de la tradition turco-iranienne et furent fortement influencĂ©s par la culture persane de l’époque. Contemporains des croisades, ils furent aussi pleinement engagĂ©s au sein de la première et de la seconde croisade. L’Empire seldjoukide fut fondĂ© par Toghrul-Beg en 1037, mais ce furent les efforts et l’obstination de son père Seldjouk-Beg qui consolidèrent la position d’une dynastie qui allait bientĂ´t s’emparer de l’hĂ©misphère est, au XIe siècle. Son nom fut apposĂ© comme une indĂ©lĂ©bile marque Ă tout l’empire. Alp Arslân, fils de Shagri-Beg, succĂ©da Ă son oncle Toghrul-Beg après le dĂ©cès de ce dernier Ă Rey, sa capitale. Il ne tarda pas Ă agrandir de manière significative le territoire de son oncle (www.teheran.ir). En 1063 Mort de Togrol Beg (appelĂ© Tangrolipix par les Historiens Grecs), premier Sultan Seljucide de l'Iran, Ă l'âge de soixante-dix ans, après en avoir rĂ©gnĂ© 26. Il n'avoit point d'enfans: en consĂ©quence son neveu Alp Arslan lui succede. Ramire I, premier Roi d'Aragon, est tuĂ© dans une bataille contre les Mores de Sarragosse. Le Roi MahomĂ©tan Ă©toit vassal de Ferdinand I, Roi de LĂ©on & de Castille, qui envoie Ă son secours un corps de troupes, commandĂ© par le fameux Rodrigue, surnommĂ© le Cid; & c'est aux talens de ce GĂ©nĂ©ral que les Infideles durent leur victoire. Don Sanche Ramire I succede Ă son pere (Histoire universelle: depuis le commencement du monde jusqu'Ă prĂ©sent, Tome 83, 1790 - books.google.fr). "Foix" BERNARD-ROGER, comte en partie de Carcassonne et de Foix, Ă©tait en possession du comtĂ© de Bigorre en 1036. Il avait dès-lors de GERSENDE, sa femme, soeur de Garcie-Arnaud, une fille nubile, nommĂ©e en naissant Ermesinde, et Gisberge après son baptĂŞme, qu'il maria cette annĂ©e avec Ramire I, roi d'Aragon, fils de Sanche le Grand, roi de Navarre. Briz Martinez (Hist. Pinnat, l. 2; C. 32), nous a conservĂ© dans son entier l'acte par lequel Ramire constitue Ă sa future Ă©pouse, Ă titre d'arrhes et de dot, ses châteaux, terres et domaines d'Athères, de Senaque, de Lobères, d'Aries, de Serra-Castel et de la vallĂ©e de Tena, avec toutes leurs dĂ©pendances, pour en jouir suivant la coutume du pays (L'art de vĂ©rifier les dates, Tome 9, 1818 - books.google.fr). Ramire Ier Le cycle de Saturne que l'on voit apparaĂ®tre au quatrain prĂ©cĂ©dent IX, 72, dure presque 30 ans. «Une fois Moctadir ibn-Houd quitta la ville de Saragosse, qui se trouve sur les frontières de l'Espagne (arabe), pour aller combattre le tyran Rademiro, le prince des chrĂ©tiens. L'un et l'autre roi avaient rassemblĂ© autant de troupes qu'ils pouvaient, et lorsque les deux armĂ©es furent en prĂ©sence, elles se rangèrent en bataille. Le combat dura une grande partie de la journĂ©e, mais, au grand chagrin de Moctadir, les musulmans eurent le dessous et furent dispersĂ©s. Moctadir appela alors un musulman qui surpassait tous les autres guerriers de la frontière en connaissances militaires et qui s'appelait Sadâda. «Que pensez-vous de cette journĂ©e ? lui demanda-t-il. Elle est bien malheureuse, rĂ©pondit Sadâda; mais il me reste un moyen.» Cela dit, il s'en alla. Or, il portait le mĂŞme costume que les chrĂ©tiens, et comme il demeurait dans leur voisinage et qu'il avait beaucoup de rapports avec eux, il parlait fort bien leur langue. Il put donc pĂ©nĂ©trer dans l'armĂ©e des mĂ©crĂ©ants et s'approcher de Rademiro, qui, armĂ© de pied en cap, avait la visière baissĂ©e, de sorte qu'on ne pouvait voir que ses yeux. Sadâda Ă©pia l'occasion de le frapper, et l'ayant trouvĂ©e, il se prĂ©cipita sur lui et le blessa Ă l'Ĺ“il d'un coup de lance. Rademiro Ă©tant tombĂ© les mains et la bouche contre terre, Sadâda se mit aussitĂ´t Ă crier en langue romane: «Le roi est tuĂ©, Ă´ chrĂ©tiens ! » Le bruit de la mort de Rademiro s'Ă©tant alors rĂ©pandu parmi les soldats, ils prirent la fuite et se dispersèrent. Telle fut, par la permission du Tout-Puissant, la cause de la victoire que les musulmans remportèrent Ă cette occasion.» Je crois que dans ce passage il est question de la bataille de Grados, qui se livra en 1063 et dont parlent trois chroniques espagnoles. Dans le fragment historique tirĂ© du cartulaire d'Alaon (Esp. sagr., t. XLVI, p. 327), on lit : «Qui (Ranimirus) cum nobiliter regeret terram, occisus est a Mauris in bello apud Gradus. » Dans un nĂ©crologe (ibid., p. 344) : «Dum strenue regeret regnum suum, interfectus est a Mauris in obsidione Gradus.» Et dans les Anales Toledanos I : «MuriĂł el Rey D. Ramiro en Grados Era MCI (1063 de J.-C.). Cependant, quand ces chroniqueurs disent que Ramire mourut dans cette bataille, je crois qu'ils se sont laissĂ© tromper par un faux bruit. A mon avis, le roi avait Ă©tĂ© seulement blessĂ© (TortĂ´chĂ® ne dit rien autre chose), mais blessĂ© si grièvement qu'il fut obligĂ© d'abdiquer en faveur de son fils Sancho. Il Ă©tait dĂ©jĂ vieux et valĂ©tudinaire Ă cette Ă©poque (il est appelĂ© senex dans un privilège de Leyre de l'annĂ©e 1058, et trois annĂ©es plus tard, quand il fit son second testament Ă Saint-Jean de la Peña, il Ă©tait malade 1); il est donc prĂ©sumable que sa blessure eut des suites fâcheuses, et que dès lors il ne se sentit plus en Ă©tat de gouverner son royaume. En effet, nous trouvons que Sancho rĂ©gnait dĂ©jĂ du vivant de son père. Ce dernier mourut le 8 mai 1063, comme il rĂ©sulte de son Ă©pitaphe dans la sacristie de Saint-Jean de la Peña. Sur cette Ă©pitaphe, l'annĂ©e, ou plutĂ´t l'ère, ne peut plus se lire, mais on y lit encore distinctement: Hic requiescit Ranimirus Rex, qui obijt VIII. Idus Maij. die v. feria.» Or, comme les Anales Toledanos I et l'ancienne chroniqne de Ripoll fixent la mort de Ramire Ă l'annĂ©e 1063, et que, dans cette annĂ©e, le 8 mai tombait rĂ©ellement un jeudi, il est certain que Ramire cessa de vivre Ă l'Ă©poque que nous avons nommĂ©e. Mais d'un autre cĂ´tĂ©, trois chartes du roi de Navarre, Sancho de Peñalen, dont une est du 13 fĂ©vrier 1063 et les deux autres du 8 fĂ©vrier de la mĂŞme annĂ©e, nomment parmi les rois de l'Ă©poque, non pas Ramire, mais son fils Sancho. Ce dernier rĂ©gnait donc dĂ©jĂ en fĂ©vrier 1063, trois mois avant la mort de son père. En 1061, lorsqu'il fit son second testament, Ramire n'avait pas encore l'intention d'abdiquer, puisqu'il dit dans ce testament: «Que si Dieu me rend la santĂ© et que je vive, je veux que je possède mes terres et mon royaume, pour le service de Dieu, comme je les ai possĂ©dĂ©s jusqu'aujourd'hui;» mais grièvement blessĂ© par Sadâda, il fut obligĂ© de cĂ©der la couronne Ă son fils. Au reste, l'erreur dans laquelle les chroniqueurs sont tombĂ©s s'explique facilement, puisque Ramire abdiqua immĂ©diatement après la bataille de Grados (qu'il faut fixer, je crois, au mois de janvier 1063) et qu'il mourut quatre mois plus tard. Je dois encore observer que l'auteur des Gesta Roderici se trompe quand il dit que Rodrigue Diaz (le Cid) assista Ă la bataille de Grados, oĂą le roi Sancho (de Castille) combattit Ramire, roi d'Aragon, le vainquit et le tua. Le savant et judicieux Moret a dĂ©jĂ remarquĂ© que Sancho de Castille, qui ne commença Ă rĂ©gner qu'en 1065, deux annĂ©es après la mort de Ramire, ne peut pas avoir combattu ce dernier, et que d'ailleurs il n'est question de cette guerre que dans des chroniques relativement modernes, telles que la CrĂłnica general et l'histoire du moine de Saint-Jean de la Peña, tandis que Lucas de Tuy et Rodrigue de Tolède, bien qu'ils parlent assez au long de Sancho de Castille, n'en font pas mention (Reinhart Pieter Anne Dozy, Recherches sur l'histoire et la litterature de l'Espagne pendant le moyen age, Tome 2, 1881 - books.google.fr). Don Ferdinand, roi de Leon, enflammĂ© aussi d'un beau zele, faisoit une guerre cruelle aux MahomĂ©tans; la situation gĂŞnĂ©e de ceux-ci rĂ©veillant les anciens sentimens de dĂ©votion dans l'ame de Ramire, se mit, quoiqu'affoibli par l'âge, Ă la tĂŞte de ses troupes, & alla former le siege de Grao, qui appartenoit au roi de Sarragosse. Ce prince Maure, vassal & tributaire du roi de Leon, implora le secours de son suzerain; mais en l'abfence de Ferdinand, qui parcouroit alors les provinces mĂ©ridionales de ses Ă©tats, don Sanche son fils, accompagnĂ© du cĂ©lebre Cid, vola au secours du roi de Sarragosse, livra bataille aux assiĂ©geans de Grao, les mit en dĂ©route, & remporta sur eux une illustre victoire, malgrĂ© les efforts hĂ©roĂŻques de Ramire I, qui, accablĂ© par le nombre, mourut les armes Ă la main, en 1063, après un regne d'environ 28 ans (Denis Diderot, EncyclopĂ©die ou Dictionnaire raisonnĂ© des sciences, des arts et des mĂ©tiers, Tome 28, 1779 - books.google.fr). "hurne" (Verseau) En calendrier julien, dans l'annĂ©e 1063, annĂ©e de la mort de Ramire et de Togrul Beg, le Soleil Ă©tait dans le signe du Verseau du 15 janvier au 13 fĂ©vrier, Mercure du 2 au 19 fĂ©vrier et Mars du 25 janvier au 3 mars (www.astro.com). "coeur ban" : korban ? AĂŻd el-KĂ©bir (23 aoĂ»t 2018, 12 aoĂ»t 2019, 31 juillet 2020, 20 juillet 2021). Aussi dĂ©nommĂ©e Qurban, Korban, Qurban Hayit ou Qurban Ait, c'est la fĂŞte du sacrifice, cette fĂŞte commĂ©more le geste d'Ibrahim (Abraham) prĂŞt Ă sacrifier Ă Dieu son fils IsmaĂ«l (l'Ă©quivalent du sacrifice d'Isaac de la Bible) et dure plusieurs jours. Ceux qui le peuvent achètent et sacrifient un animal, qu'ils partagent avec les proches et les pauvres. C'est aussi la saison du hadj(pèlerinage Ă La Mecque) (Asie centrale - Comprendre l'Asie centrale et Asie centrale pratique, Lonely planet, 2019 - books.google.fr). Le mot Beiram est Turc & signifie proprement un jour de FĂŞte ou un jour Saint. Les deux Beirams des Mahometans sont leurs principales fĂŞtes annuelles. Le premier est appellĂ© en Arabe Id al fetr, c'est-Ă -dire, la fĂŞte de la rupture du jeĂ»ne, & commence le premier jour du mois de Shawal, qui suit immĂ©diatement le jeĂ»ne de Ramadan; & l'autre est nommĂ© Id al Korban, ou Id at Adha, c'est-Ă -dire la fĂŞte du Sacrifice, & commence le 10eme de Dhulkajja, lorsque les PĂ©lerins immolent les victimes dans la VallĂ©e de Mina. La premiĂ©re de ces fĂŞtes est proprement le petit Beiram, & la derniĂ©re le grand Beiram. Mais le vulgaire, aussi-bien que la plupart des Auteurs qui ont Ă©crit touchant les Mahometans, changent les Ă©pithĂ©tes, & appellent le Beiram qui suit le Ramadan le grand Beiram, parce qu'on l'observe d'une maniĂ©re extraordinaire pendant trois jours Ă Constantinople & dans les autres parties de la Turquie, & que le Peuple Persan la cĂ©lĂ©bre pendant cinq ou six jours, en donnant publiquement des marques de sa joie, comme pour se dĂ©dommager des mortifications qu'il a eu le mois prĂ©cĂ©dent; au lieu que quoique la fĂŞte des sacrifices soit cĂ©lĂ©brĂ©e pendant trois jours, dont le premier est le jour le plus solemnel de tous ceux du pĂ©lerinage, ce qui est le principal acte de la dĂ©votion MahomĂ©tane, Le peuple en gĂ©nĂ©ral n'y fait pas autant d'attention qu'Ă l'autre Beiram, parce qu'il n'en est pas autant frappĂ©, & parce que les cĂ©rĂ©monies qu'on y cĂ©lĂ©bre se passent Ă la Mecque, qui est le seul lieu deftinĂ© Ă cette solemnitĂ© (George Sale, Observations historiques et critiques sur le mahomĂ©tisme, ou, traduction du discours prĂ©liminaire mis Ă la tĂŞte de la version angloise de l'Alcoran, 1751 - books.google.fr). Kinderlos verstarb (23. Ramadan 455, d. i. 19. Sept. 1063) Togrul Beg. Der eine seiner Nessen, Muhammed I. Abu Dschodschu Alp Arslan Adhed-ed-Daula [bei den Persern Azz-ed-Din] folgte ihm in der WĂĽrde des GroĂź-sultan (Friedrich Rehm, Handbuch der Geschichte des Mittelalters, Tome 3, 1834 - books.google.fr). Turcs et Byzantins : Manzikert Dans un premier temps, les sultans turcs ne cherchent pas vĂ©ritablement Ă conquĂ©rir des terres byzantines mais voient dans ces raids une occasion de pillages et donc de butins. En 1067, Constantin X Doukas s’éteint. Ls principales autoritĂ©s byzantines (le SĂ©nat, l’armĂ©e, le patriarche) s’accordent sur la nĂ©cessitĂ© d’une autoritĂ© forte sur le trĂ´ne impĂ©rial pour combattre les menaces pressantes aux frontières de l’Empire. Le choix se porte sur Romain Diogène, gĂ©nĂ©ral rĂ©putĂ©, qui Ă©pouse Eudocie, laquelle est dĂ©liĂ©e du serment fait Ă son mari de ne pas se remarier. D’emblĂ©e, la prioritĂ© du nouvel empereur est de combattre les Turcs. Romain IV mobilise une très grande armĂ©e, parmi les plus importantes de l'histoire byzantine rĂ©cente9 car il souhaite obtenir un succès d'ampleur. La bataille de Manzikert eut lieu le 26 aoĂ»t 1071. L’armĂ©e byzantine de l’empereur Romain IV Diogène y fut mise en dĂ©route par celle du sultan seldjoukide Alp Arslan près de la ville de Manzikert (ou Mantzikert), actuellement Malazgirt, en Turquie, au nord du lac de Van. Cette dĂ©faite fragilisa considĂ©rablement l'Empire byzantin dans la rĂ©gion. Les turcs seldjoukides pratiquaient le combat traditionnel des peuples de la steppe, fait de harcèlements, de fuites simulĂ©es afin de rompre la cohĂ©sion de l’ennemi pour l’entraĂ®ner dans des embuscades. Face Ă elle, l’armĂ©e byzantine avait dĂ©veloppĂ© depuis des siècles une tactique propre Ă contrer cette forme de guerre. Elle reposait avant tout sur le maintien de la cohĂ©sion des troupes rĂ©parties en corps qui se soutiennent mutuellement et qui forment une vĂ©ritable forteresse mobile contre laquelle des cavaliers lĂ©gers sont impuissants tant qu’elle reste unie. Le manque de cohĂ©sion de l’armĂ©e byzantine aggravĂ©e par la trahison d’Andronic Doukas, commandant l’arrière-garde, conduit l'armĂ©e byzantine Ă sa dĂ©route. Romain IV est fait prisonnier par Alp Arslan. Une fois l'accord conclu entre Alp Arslan et Romain IV, ce dernier peut se rendre en terre byzantine reprendre son trĂ´ne. Seulement, les Doukas ne sont pas restĂ©s inactifs. Ils ont mis Ă profit la dĂ©tention et l'absence de l'empereur pour mettre la main sur l'Empire. La chute de Romain IV rend caduc le traitĂ© conclu avec Alp Arslan et les Seldjoukides se sentent libres de reprendre leurs raids (fr.wikipedia.org - Bataille de Manzikert). "turban bleu" Le Livre des Etoiles Fixes fut Ă l'origine de nombreuses copies occidentales , dont les plus proches des modèles arabes sont le Liber de Stellis de la bibliothèque de l'Arsenal, et les ouvrages d'Alphonse X , dont Le Lapidaire du XIII siècle conservĂ© Ă Madrid ( Escorial. Ms. h. I-14 et h. 1-15 ). Le Liber de Stellis a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme une copie globale d'al-Sufi, pour le texte et l'image. Le texte serait une adaptation de Nasir al-Din al-Tusi, mais l'iconographie relève l'iconographie relève indubitablement de la tradition des Etoiles Fixes. Sur les 48 constellations, aucune n'est reprĂ©sentĂ©e dĂ©doublĂ©e, contrairement aux versions orientales. Les miniatures sont des dessins de pleine page exĂ©cutĂ©s avec beaucoup de soin et d'Ă©lĂ©gance, jusque dans les articulations des personnages et des animaux. Autrefois attribuĂ© Ă la Sicile normande, dont l'ouvrage est peut-ĂŞtre une commande, il serait en rĂ©alitĂ© du plus beau style bolonais du XIIIe siècle. Dans chacune des miniatures, les Ă©toiles majeures sont signalĂ©es en rouge ou en dorĂ© (celles de première grandeur), et les Ă©toiles externes peintes en noir. Les GĂ©meaux sont deux jeunes gens nus, blonds et bouclĂ©s, enlacĂ©s, de profil et portant un turban bleu, signe peu usuel chez al-Sufi, mais signalant une reproduction fidèle, ou la marque Ă©ventuelle de l'origine orientale du modèle (Anna Caiozzo, Images du ciel d'orient au moyen âge: une histoire du zodiaque et de ses reprĂ©sentations dans les manuscrits du Proche-Orient musulman, 2003 - books.google.fr). Ramire et Togrul Beg sont "jumelĂ©s" car contemporains. Ramire accède au pouvoir en 1036, Togrul Beg en 1037 et ils meurent tout deux en 1063. Le 22 aoĂ»t 1036, Ramire-Sanche, roi d'Aragon, reconnaĂ®t avoir reçu pour femme Gilberge, fille de Bernard-Roger, comte de Foix, et de Garsende, comtesse de Bigorre, des mains de Richard, Ă©vĂŞque de Bigorre, Garcia-Fort et Guillaume-Fort, vicomtes de Lavedan : "quem dederunt mihi Richardus episcopus Bigorritanæ civitatis, et proconsules Levitanensi Garcia Forto et Gielm Forto, fratres" et lui constitue Ă titre de dot, entre autres terres, châteaux et domaines, le château d'Atharès et la vallĂ©e de Tena Le texte publiĂ© par Marca porte fratres uterini, ce qui est une erreur; la charte de Saint-PĂ© de GĂ©nères et le partage de la vicomtĂ© de Lavedan entre Garcia-Fort et Guillaume-Fort prouvent qu'ils Ă©taient fils d'un mĂŞme père, Fort-Aner, vicomte de Lavedan (Jean de Jaurgain, Origines du royaume de Navarre, du duchĂ© de Gascogne et de la vicomtĂ© de BĂ©arn, Bulletin, SociĂ©tĂ© des sciences, lettres et arts de Pau, 1896 - books.google.fr). Juan Briz MartĂnez en fait mĂŞme des jumeaux "hermanos mellizos, nacidos de vn parto" (Juan Briz MartĂnez, Historia de la fundacion, y antiguedades de San Iuan de la Peña, y de los reyes de Sobrarue, Aragon, y Nauarra, 1620 - books.google.fr). Croisade MĂŞme si le terme «croisade» est apparu au XIIIe siècle, l'idĂ©e de croisade est nĂ©e Ă la fin du XIe siècle, au moment oĂą le pape Alexandre II (1061-1073) promet la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s Ă tous ceux qui prendraient les armes contre les musulmans qui avaient assassinĂ© le roi Ramire Ier d'Aragon (Jean-Luc Brunin, L'islam, 2003 - books.google.fr). Acrostiche : DERS Au VIe et au VIIe siècle le pays connu sous le nom de Perthois, et qui s'Ă©tend au sud de Vitry, Ă©tait extrĂŞmement boisĂ©. Des chartes des annĂ©es 815, 816 et 837 mentionnent une grande forĂŞt du nom de Derve ou Ders (Dervus sylva). C'est sur une partie du territoire de cette forĂŞt que fut fondĂ© le monastère de Derve (monasterium Dervense), appelĂ© d'abord Nova Cella, et qui s'Ă©levait sur l'emplacement d'un manoir nommĂ© Mansus Corbonis. Le lieu de ce monastère se retrouve au village de Montier-en-Ders, placĂ© prĂ©cisĂ©ment, comme le dit la charte de l'an 815, au confluent de la Voire (Vigera) et d'un ruisseau Alsmantia (Louis-Ferdinand-Alfred Maury, Les forĂŞts de la France dans l'antiquitĂ© et au moyen âge, 1856 - books.google.fr, Martin Bouquet, Recueil des historiens des Gaules et de la France, Tome 6, 1749 - books.google.fr). Que certains croient Ă la venue de l'AntĂ©christ est chose assurĂ©e. Adson de Montier-en-Der, nĂ© vers 920 et mort en pèlerinage Ă JĂ©rusalem en 992, avait composĂ© Ă la demande de la reine Gerberge un traitĂ© pour dĂ©montrer que le temps de l'AntĂ©christ n'Ă©tait pas encore venu. The various participant narratives treat Khurasan simply as a place name, following the practice of other eastern authors. Most subsequent authors, such as Baldric of Bourgueil, simply transliterated this name without making any alterations. Still, Robert the Monk seems to have seen an opportunity to imbue this term with additional eschatological meaning. When Robert the Monk wrote his account of the crusade, drawing on the Gesta, he amended its spelling from 'Corosanum' to 'Chorozaim'. This is a significant shift. 'Chorozaim' is the name of a Galilean town mentioned in the New Testament in Matthew 11: 20–24 and Luke 10: 13– 15. In these verses Christ upbraids three towns (Chorazin, Bethsaida, and Capernaum) for refusing to hear his teaching and he prophesies their doom. These same verses were subsequently remoulded in the later apocalyptic work of Pseudo-Methodius who depicted Chorazin as the birth place of the Antichrist. Pseudo-Methodius' work was later used by the tenth-century author Adso, abbot of Montier-en-Der, in his own widely circulated work on the Antichrist, although here Chorazin was given as the place where the Antichrist would grow up. What seems to have happened here is that Robert theologically redacted the purely geographic term 'Corosanum' (Khurasan) to give it eschatological overtones, effectively positioning the Turks within the homelands of the Antichrist (Nicholas Morton, Encountering Islam on the First Crusade, 2016 - books.google.fr). Typologie Le report de 2158 sur les dates pivot 1036 et 1063 donne -86 et -32. Hyrcan mourut l'an 107. Son fils, le cruel Aristobule, qui lui succĂ©da, affermit son pouvoir par le meurtre de sa mère, jeta ses frères dans les fers et prit le titre de roi. Il conquit l'IthurĂ©e; fit pĂ©rir, sur une fausse accusation, Antigone son frère, et mourut, dĂ©vorĂ© de remords, après un an de règne (106). Alexandre JannĂ©e, son frère et son successeur, a presque toujours les armes Ă la nain contre les peuples voisins et contre une partie de ses sujets. La JudĂ©e Ă©tait alors divisĂ©e en deux sectes religieuses qui Ă©taient devenues deux factions politiques : les Pharisiens, riches et relâchĂ©s dans leurs principes, les SadducĂ©ens, austères dans leur morale; c'Ă©tait le parti de la multitude. Hyrcan, offensĂ© par les Pharisiens, qui voulaient que la dignitĂ© de prince fĂ»t sĂ©parĂ©e de celle de pontife, Ă©tait passĂ© du cĂ´tĂ© des SadducĂ©ens (110), Les Pharisiens furent assez paisibles pendant la première moitiĂ© du règne d'Alexandre; mais ils profiterent, pour se rĂ©volter, d'un sanglant revers qu'il Ă©prouva dans une expĂ©dition contre les Arabes (92). Cette guerre civile dura six ans et se termina par l'humiliation des Pharisiens, après la sanglante journĂ©e de Bethom (87-86). Libre de reprendre ses projets ambitieux, JannĂ©e soumet une partie de la Syrie (85-82), et meurt dans la 27, annĂ©e de son règne (79) (Charles Du Rosoir, PrĂ©cis de l'histoire romaine, depuis la fondation de Rome jusqu'Ă l'empire, 1832 - books.google.fr). Un AntĂ©-Christ. |