Jumelage aragono-seldjoukidien

Jumelage aragono-seldjoukidien

 

IX, 73

 

2157-2158

 

Dans Foix entrez Roy cérulée Turban,

Et règnera moins évolu Saturne,

Roy Turban blanc et Bisance cœur ban,

Sol, Mars, Mercure ensemble près la hurne.

 

"turban"

 

Il y a trois sortes de Turbans sur les terres du Turc : sçauoir est de verds, de blancs, & de bigarrez, il n'y a que le grand Turc & les enfans, & ceux qui sont directement de la race de Mahomet, qui puissent porter le Turban verd, tous les Turcs le portent blanc, & les Chrestiens bigarrez (Jean Boucher, Le Bouquet sacrĂ©, composĂ© des roses du Calvaire, des lys de BethlĂ©em, des jacintes d'Olivet et de plusieurs autres rares et belles pensĂ©es de la Terre Saincte, 1654 - books.google.fr).

 

Les premières conquêtes seldjoukides ont donc commencé au Khorassan à l'époque du règne du Ghaznévide Massoud (1030-1041). Les Seldjoukides, par l'extension territoriale prise par leur empire, furent responsables du rétablissement d'un rapport de force militaire favorable au sunnisme dans le califat abbasside. Au xie siècle, ce dernier était non seulement divisé depuis longtemps en royaumes indépendants, mais certaines dynasties étaient chiites, comme les Bouyides, établis au cœur du califat et contrôlant Bagdad. De plus, un contre-califat chiite fatimide (909-1171) s'était consolidé en Egypte et en Syrie. L'entrée des Seldjoukides dans le monde musulman médiéval comme les représentants les plus puissants militairement de l'orthodoxie sunnite marque la fin d'un siècle ismaélien. Le khan seldjoukide Toghroul Beg exigea du calife abbasside d'être reconnu «sultan de l'islam, roi de l'Est et de l'Ouest». C'est en cette qualité que la nouvelle puissance seldjoukide imposa son autorité au monde islamique, en particulier à ses voisins orientaux, les empires musulmans karakhanide et ghaznévide (Vincent Fourniau, Histoire de l'Asie Centrale, 1994 - books.google.fr).

 

Les Seldjoukides étaient une dynastie turco-musulmane issue des turcs «Oghuzs». Fortement persanisés, les Seldjoukides ont joué un rôle de poids dans l’évolution et le développement de la tradition turco-iranienne et furent fortement influencés par la culture persane de l’époque. Contemporains des croisades, ils furent aussi pleinement engagés au sein de la première et de la seconde croisade. L’Empire seldjoukide fut fondé par Toghrul-Beg en 1037, mais ce furent les efforts et l’obstination de son père Seldjouk-Beg qui consolidèrent la position d’une dynastie qui allait bientôt s’emparer de l’hémisphère est, au XIe siècle. Son nom fut apposé comme une indélébile marque à tout l’empire. Alp Arslân, fils de Shagri-Beg, succéda à son oncle Toghrul-Beg après le décès de ce dernier à Rey, sa capitale. Il ne tarda pas à agrandir de manière significative le territoire de son oncle (www.teheran.ir).

 

En 1063 Mort de Togrol Beg (appelé Tangrolipix par les Historiens Grecs), premier Sultan Seljucide de l'Iran, à l'âge de soixante-dix ans, après en avoir régné 26. Il n'avoit point d'enfans: en conséquence son neveu Alp Arslan lui succede. Ramire I, premier Roi d'Aragon, est tué dans une bataille contre les Mores de Sarragosse. Le Roi Mahométan étoit vassal de Ferdinand I, Roi de Léon & de Castille, qui envoie à son secours un corps de troupes, commandé par le fameux Rodrigue, surnommé le Cid; & c'est aux talens de ce Général que les Infideles durent leur victoire. Don Sanche Ramire I succede à son pere (Histoire universelle: depuis le commencement du monde jusqu'à présent, Tome 83, 1790 - books.google.fr).

 

"Foix"

 

BERNARD-ROGER, comte en partie de Carcassonne et de Foix, était en possession du comté de Bigorre en 1036. Il avait dès-lors de GERSENDE, sa femme, soeur de Garcie-Arnaud, une fille nubile, nommée en naissant Ermesinde, et Gisberge après son baptême, qu'il maria cette année avec Ramire I, roi d'Aragon, fils de Sanche le Grand, roi de Navarre. Briz Martinez (Hist. Pinnat, l. 2; C. 32), nous a conservé dans son entier l'acte par lequel Ramire constitue à sa future épouse, à titre d'arrhes et de dot, ses châteaux, terres et domaines d'Athères, de Senaque, de Lobères, d'Aries, de Serra-Castel et de la vallée de Tena, avec toutes leurs dépendances, pour en jouir suivant la coutume du pays (L'art de vérifier les dates, Tome 9, 1818 - books.google.fr).

 

Ramire Ier

 

Le cycle de Saturne que l'on voit apparaître au quatrain précédent IX, 72, dure presque 30 ans.

 

«Une fois Moctadir ibn-Houd quitta la ville de Saragosse, qui se trouve sur les frontières de l'Espagne (arabe), pour aller combattre le tyran Rademiro, le prince des chrĂ©tiens. L'un et l'autre roi avaient rassemblĂ© autant de troupes qu'ils pouvaient, et lorsque les deux armĂ©es furent en prĂ©sence, elles se rangèrent en bataille. Le combat dura une grande partie de la journĂ©e, mais, au grand chagrin de Moctadir, les musulmans eurent le dessous et furent dispersĂ©s. Moctadir appela alors un musulman qui surpassait tous les autres guerriers de la frontière en connaissances militaires et qui s'appelait Sadâda. «Que pensez-vous de cette journĂ©e ? lui demanda-t-il. Elle est bien malheureuse, rĂ©pondit Sadâda; mais il me reste un moyen.» Cela dit, il s'en alla. Or, il portait le mĂŞme costume que les chrĂ©tiens, et comme il demeurait dans leur voisinage et qu'il avait beaucoup de rapports avec eux, il parlait fort bien leur langue. Il put donc pĂ©nĂ©trer dans l'armĂ©e des mĂ©crĂ©ants et s'approcher de Rademiro, qui, armĂ© de pied en cap, avait la visière baissĂ©e, de sorte qu'on ne pouvait voir que ses yeux. Sadâda Ă©pia l'occasion de le frapper, et l'ayant trouvĂ©e, il se prĂ©cipita sur lui et le blessa Ă  l'Ĺ“il d'un coup de lance. Rademiro Ă©tant tombĂ© les mains et la bouche contre terre, Sadâda se mit aussitĂ´t Ă  crier en langue romane: «Le roi est tuĂ©, Ă´ chrĂ©tiens ! » Le bruit de la mort de Rademiro s'Ă©tant alors rĂ©pandu parmi les soldats, ils prirent la fuite et se dispersèrent. Telle fut, par la permission du Tout-Puissant, la cause de la victoire que les musulmans remportèrent Ă  cette occasion.»

 

Je crois que dans ce passage il est question de la bataille de Grados, qui se livra en 1063 et dont parlent trois chroniques espagnoles. Dans le fragment historique tirĂ© du cartulaire d'Alaon (Esp. sagr., t. XLVI, p. 327), on lit : «Qui (Ranimirus) cum nobiliter regeret terram, occisus est a Mauris in bello apud Gradus. » Dans un nĂ©crologe (ibid., p. 344) : «Dum strenue regeret regnum suum, interfectus est a Mauris in obsidione Gradus.» Et dans les Anales Toledanos I : «MuriĂł el Rey D. Ramiro en Grados Era MCI (1063 de J.-C.). Cependant, quand ces chroniqueurs disent que Ramire mourut dans cette bataille, je crois qu'ils se sont laissĂ© tromper par un faux bruit. A mon avis, le roi avait Ă©tĂ© seulement blessĂ© (TortĂ´chĂ® ne dit rien autre chose), mais blessĂ© si grièvement qu'il fut obligĂ© d'abdiquer en faveur de son fils Sancho. Il Ă©tait dĂ©jĂ  vieux et valĂ©tudinaire Ă  cette Ă©poque (il est appelĂ© senex dans un privilège de Leyre de l'annĂ©e 1058, et trois annĂ©es plus tard, quand il fit son second testament Ă  Saint-Jean de la Peña, il Ă©tait malade 1); il est donc prĂ©sumable que sa blessure eut des suites fâcheuses, et que dès lors il ne se sentit plus en Ă©tat de gouverner son royaume. En effet, nous trouvons que Sancho rĂ©gnait dĂ©jĂ  du vivant de son père. Ce dernier mourut le 8 mai 1063, comme il rĂ©sulte de son Ă©pitaphe dans la sacristie de Saint-Jean de la Peña. Sur cette Ă©pitaphe, l'annĂ©e, ou plutĂ´t l'ère, ne peut plus se lire, mais on y lit encore distinctement: Hic requiescit Ranimirus Rex, qui obijt VIII. Idus Maij. die v. feria.» Or, comme les Anales Toledanos I et l'ancienne chroniqne de Ripoll fixent la mort de Ramire Ă  l'annĂ©e 1063, et que, dans cette annĂ©e, le 8 mai tombait rĂ©ellement un jeudi, il est certain que Ramire cessa de vivre Ă  l'Ă©poque que nous avons nommĂ©e. Mais d'un autre cĂ´tĂ©, trois chartes du roi de Navarre, Sancho de Peñalen, dont une est du 13 fĂ©vrier 1063 et les deux autres du 8 fĂ©vrier de la mĂŞme annĂ©e, nomment parmi les rois de l'Ă©poque, non pas Ramire, mais son fils Sancho. Ce dernier rĂ©gnait donc dĂ©jĂ  en fĂ©vrier 1063, trois mois avant la mort de son père. En 1061, lorsqu'il fit son second testament, Ramire n'avait pas encore l'intention d'abdiquer, puisqu'il dit dans ce testament: «Que si Dieu me rend la santĂ© et que je vive, je veux que je possède mes terres et mon royaume, pour le service de Dieu, comme je les ai possĂ©dĂ©s jusqu'aujourd'hui;» mais grièvement blessĂ© par Sadâda, il fut obligĂ© de cĂ©der la couronne Ă  son fils. Au reste, l'erreur dans laquelle les chroniqueurs sont tombĂ©s s'explique facilement, puisque Ramire abdiqua immĂ©diatement après la bataille de Grados (qu'il faut fixer, je crois, au mois de janvier 1063) et qu'il mourut quatre mois plus tard. Je dois encore observer que l'auteur des Gesta Roderici se trompe quand il dit que Rodrigue Diaz (le Cid) assista Ă  la bataille de Grados, oĂą le roi Sancho (de Castille) combattit Ramire, roi d'Aragon, le vainquit et le tua. Le savant et judicieux Moret a dĂ©jĂ  remarquĂ© que Sancho de Castille, qui ne commença Ă  rĂ©gner qu'en 1065, deux annĂ©es après la mort de Ramire, ne peut pas avoir combattu ce dernier, et que d'ailleurs il n'est question de cette guerre que dans des chroniques relativement modernes, telles que la CrĂłnica general et l'histoire du moine de Saint-Jean de la Peña, tandis que Lucas de Tuy et Rodrigue de Tolède, bien qu'ils parlent assez au long de Sancho de Castille, n'en font pas mention (Reinhart Pieter Anne Dozy, Recherches sur l'histoire et la litterature de l'Espagne pendant le moyen age, Tome 2, 1881 - books.google.fr).

 

Don Ferdinand, roi de Leon, enflammé aussi d'un beau zele, faisoit une guerre cruelle aux Mahométans; la situation gênée de ceux-ci réveillant les anciens sentimens de dévotion dans l'ame de Ramire, se mit, quoiqu'affoibli par l'âge, à la tête de ses troupes, & alla former le siege de Grao, qui appartenoit au roi de Sarragosse. Ce prince Maure, vassal & tributaire du roi de Leon, implora le secours de son suzerain; mais en l'abfence de Ferdinand, qui parcouroit alors les provinces méridionales de ses états, don Sanche son fils, accompagné du célebre Cid, vola au secours du roi de Sarragosse, livra bataille aux assiégeans de Grao, les mit en déroute, & remporta sur eux une illustre victoire, malgré les efforts héroïques de Ramire I, qui, accablé par le nombre, mourut les armes à la main, en 1063, après un regne d'environ 28 ans (Denis Diderot, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Tome 28, 1779 - books.google.fr).

 

"hurne" (Verseau)

 

En calendrier julien, dans l'année 1063, année de la mort de Ramire et de Togrul Beg, le Soleil était dans le signe du Verseau du 15 janvier au 13 février, Mercure du 2 au 19 février et Mars du 25 janvier au 3 mars (www.astro.com).

 

"coeur ban" : korban ?

 

Aïd el-Kébir (23 août 2018, 12 août 2019, 31 juillet 2020, 20 juillet 2021). Aussi dénommée Qurban, Korban, Qurban Hayit ou Qurban Ait, c'est la fête du sacrifice, cette fête commémore le geste d'Ibrahim (Abraham) prêt à sacrifier à Dieu son fils Ismaël (l'équivalent du sacrifice d'Isaac de la Bible) et dure plusieurs jours. Ceux qui le peuvent achètent et sacrifient un animal, qu'ils partagent avec les proches et les pauvres. C'est aussi la saison du hadj(pèlerinage à La Mecque) (Asie centrale - Comprendre l'Asie centrale et Asie centrale pratique, Lonely planet, 2019 - books.google.fr).

 

Le mot Beiram est Turc & signifie proprement un jour de Fête ou un jour Saint. Les deux Beirams des Mahometans sont leurs principales fêtes annuelles. Le premier est appellé en Arabe Id al fetr, c'est-à-dire, la fête de la rupture du jeûne, & commence le premier jour du mois de Shawal, qui suit immédiatement le jeûne de Ramadan; & l'autre est nommé Id al Korban, ou Id at Adha, c'est-à-dire la fête du Sacrifice, & commence le 10eme de Dhulkajja, lorsque les Pélerins immolent les victimes dans la Vallée de Mina. La premiére de ces fêtes est proprement le petit Beiram, & la derniére le grand Beiram. Mais le vulgaire, aussi-bien que la plupart des Auteurs qui ont écrit touchant les Mahometans, changent les épithétes, & appellent le Beiram qui suit le Ramadan le grand Beiram, parce qu'on l'observe d'une maniére extraordinaire pendant trois jours à Constantinople & dans les autres parties de la Turquie, & que le Peuple Persan la célébre pendant cinq ou six jours, en donnant publiquement des marques de sa joie, comme pour se dédommager des mortifications qu'il a eu le mois précédent; au lieu que quoique la fête des sacrifices soit célébrée pendant trois jours, dont le premier est le jour le plus solemnel de tous ceux du pélerinage, ce qui est le principal acte de la dévotion Mahométane, Le peuple en général n'y fait pas autant d'attention qu'à l'autre Beiram, parce qu'il n'en est pas autant frappé, & parce que les cérémonies qu'on y célébre se passent à la Mecque, qui est le seul lieu deftiné à cette solemnité (George Sale, Observations historiques et critiques sur le mahométisme, ou, traduction du discours préliminaire mis à la tête de la version angloise de l'Alcoran, 1751 - books.google.fr).

 

Kinderlos verstarb (23. Ramadan 455, d. i. 19. Sept. 1063) Togrul Beg. Der eine seiner Nessen, Muhammed I. Abu Dschodschu Alp Arslan Adhed-ed-Daula [bei den Persern Azz-ed-Din] folgte ihm in der WĂĽrde des GroĂź-sultan (Friedrich Rehm, Handbuch der Geschichte des Mittelalters, Tome 3, 1834 - books.google.fr).

 

Turcs et Byzantins : Manzikert

 

Dans un premier temps, les sultans turcs ne cherchent pas véritablement à conquérir des terres byzantines mais voient dans ces raids une occasion de pillages et donc de butins. En 1067, Constantin X Doukas s’éteint. Ls principales autorités byzantines (le Sénat, l’armée, le patriarche) s’accordent sur la nécessité d’une autorité forte sur le trône impérial pour combattre les menaces pressantes aux frontières de l’Empire. Le choix se porte sur Romain Diogène, général réputé, qui épouse Eudocie, laquelle est déliée du serment fait à son mari de ne pas se remarier. D’emblée, la priorité du nouvel empereur est de combattre les Turcs. Romain IV mobilise une très grande armée, parmi les plus importantes de l'histoire byzantine récente9 car il souhaite obtenir un succès d'ampleur.

 

La bataille de Manzikert eut lieu le 26 août 1071. L’armée byzantine de l’empereur Romain IV Diogène y fut mise en déroute par celle du sultan seldjoukide Alp Arslan près de la ville de Manzikert (ou Mantzikert), actuellement Malazgirt, en Turquie, au nord du lac de Van. Cette défaite fragilisa considérablement l'Empire byzantin dans la région.

 

Les turcs seldjoukides pratiquaient le combat traditionnel des peuples de la steppe, fait de harcèlements, de fuites simulées afin de rompre la cohésion de l’ennemi pour l’entraîner dans des embuscades. Face à elle, l’armée byzantine avait développé depuis des siècles une tactique propre à contrer cette forme de guerre. Elle reposait avant tout sur le maintien de la cohésion des troupes réparties en corps qui se soutiennent mutuellement et qui forment une véritable forteresse mobile contre laquelle des cavaliers légers sont impuissants tant qu’elle reste unie. Le manque de cohésion de l’armée byzantine aggravée par la trahison d’Andronic Doukas, commandant l’arrière-garde, conduit l'armée byzantine à sa déroute. Romain IV est fait prisonnier par Alp Arslan.

 

Une fois l'accord conclu entre Alp Arslan et Romain IV, ce dernier peut se rendre en terre byzantine reprendre son trône. Seulement, les Doukas ne sont pas restés inactifs. Ils ont mis à profit la détention et l'absence de l'empereur pour mettre la main sur l'Empire. La chute de Romain IV rend caduc le traité conclu avec Alp Arslan et les Seldjoukides se sentent libres de reprendre leurs raids (fr.wikipedia.org - Bataille de Manzikert).

 

"turban bleu"

 

Le Livre des Etoiles Fixes fut à l'origine de nombreuses copies occidentales , dont les plus proches des modèles arabes sont le Liber de Stellis de la bibliothèque de l'Arsenal, et les ouvrages d'Alphonse X , dont Le Lapidaire du XIII siècle conservé à Madrid ( Escorial. Ms. h. I-14 et h. 1-15 ). Le Liber de Stellis a longtemps été considéré comme une copie globale d'al-Sufi, pour le texte et l'image. Le texte serait une adaptation de Nasir al-Din al-Tusi, mais l'iconographie relève l'iconographie relève indubitablement de la tradition des Etoiles Fixes. Sur les 48 constellations, aucune n'est représentée dédoublée, contrairement aux versions orientales. Les miniatures sont des dessins de pleine page exécutés avec beaucoup de soin et d'élégance, jusque dans les articulations des personnages et des animaux. Autrefois attribué à la Sicile normande, dont l'ouvrage est peut-être une commande, il serait en réalité du plus beau style bolonais du XIIIe siècle. Dans chacune des miniatures, les étoiles majeures sont signalées en rouge ou en doré (celles de première grandeur), et les étoiles externes peintes en noir.

 

Les Gémeaux sont deux jeunes gens nus, blonds et bouclés, enlacés, de profil et portant un turban bleu, signe peu usuel chez al-Sufi, mais signalant une reproduction fidèle, ou la marque éventuelle de l'origine orientale du modèle (Anna Caiozzo, Images du ciel d'orient au moyen âge: une histoire du zodiaque et de ses représentations dans les manuscrits du Proche-Orient musulman, 2003 - books.google.fr).

 

Ramire et Togrul Beg sont "jumelés" car contemporains. Ramire accède au pouvoir en 1036, Togrul Beg en 1037 et ils meurent tout deux en 1063.

 

Le 22 août 1036, Ramire-Sanche, roi d'Aragon, reconnaît avoir reçu pour femme Gilberge, fille de Bernard-Roger, comte de Foix, et de Garsende, comtesse de Bigorre, des mains de Richard, évêque de Bigorre, Garcia-Fort et Guillaume-Fort, vicomtes de Lavedan : "quem dederunt mihi Richardus episcopus Bigorritanæ civitatis, et proconsules Levitanensi Garcia Forto et Gielm Forto, fratres" et lui constitue à titre de dot, entre autres terres, châteaux et domaines, le château d'Atharès et la vallée de Tena

 

Le texte publié par Marca porte fratres uterini, ce qui est une erreur; la charte de Saint-Pé de Génères et le partage de la vicomté de Lavedan entre Garcia-Fort et Guillaume-Fort prouvent qu'ils étaient fils d'un même père, Fort-Aner, vicomte de Lavedan (Jean de Jaurgain, Origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne et de la vicomté de Béarn, Bulletin, Société des sciences, lettres et arts de Pau, 1896 - books.google.fr).

 

Juan Briz Martínez en fait même des jumeaux "hermanos mellizos, nacidos de vn parto" (Juan Briz Martínez, Historia de la fundacion, y antiguedades de San Iuan de la Peña, y de los reyes de Sobrarue, Aragon, y Nauarra, 1620 - books.google.fr).

 

Croisade

 

Même si le terme «croisade» est apparu au XIIIe siècle, l'idée de croisade est née à la fin du XIe siècle, au moment où le pape Alexandre II (1061-1073) promet la rémission des péchés à tous ceux qui prendraient les armes contre les musulmans qui avaient assassiné le roi Ramire Ier d'Aragon (Jean-Luc Brunin, L'islam, 2003 - books.google.fr).

 

Acrostiche : DERS

 

Au VIe et au VIIe siècle le pays connu sous le nom de Perthois, et qui s'étend au sud de Vitry, était extrêmement boisé. Des chartes des années 815, 816 et 837 mentionnent une grande forêt du nom de Derve ou Ders (Dervus sylva). C'est sur une partie du territoire de cette forêt que fut fondé le monastère de Derve (monasterium Dervense), appelé d'abord Nova Cella, et qui s'élevait sur l'emplacement d'un manoir nommé Mansus Corbonis. Le lieu de ce monastère se retrouve au village de Montier-en-Ders, placé précisément, comme le dit la charte de l'an 815, au confluent de la Voire (Vigera) et d'un ruisseau Alsmantia (Louis-Ferdinand-Alfred Maury, Les forêts de la France dans l'antiquité et au moyen âge, 1856 - books.google.fr, Martin Bouquet, Recueil des historiens des Gaules et de la France, Tome 6, 1749 - books.google.fr).

 

Que certains croient à la venue de l'Antéchrist est chose assurée. Adson de Montier-en-Der, né vers 920 et mort en pèlerinage à Jérusalem en 992, avait composé à la demande de la reine Gerberge un traité pour démontrer que le temps de l'Antéchrist n'était pas encore venu.

 

The various participant narratives treat Khurasan simply as a place name, following the practice of other eastern authors. Most subsequent authors, such as Baldric of Bourgueil, simply transliterated this name without making any alterations. Still, Robert the Monk seems to have seen an opportunity to imbue this term with additional eschatological meaning. When Robert the Monk wrote his account of the crusade, drawing on the Gesta, he amended its spelling from 'Corosanum' to 'Chorozaim'. This is a significant shift. 'Chorozaim' is the name of a Galilean town mentioned in the New Testament in Matthew 11: 20–24 and Luke 10: 13– 15. In these verses Christ upbraids three towns (Chorazin, Bethsaida, and Capernaum) for refusing to hear his teaching and he prophesies their doom. These same verses were subsequently remoulded in the later apocalyptic work of Pseudo-Methodius who depicted Chorazin as the birth place of the Antichrist. Pseudo-Methodius' work was later used by the tenth-century author Adso, abbot of Montier-en-Der, in his own widely circulated work on the Antichrist, although here Chorazin was given as the place where the Antichrist would grow up. What seems to have happened here is that Robert theologically redacted the purely geographic term 'Corosanum' (Khurasan) to give it eschatological overtones, effectively positioning the Turks within the homelands of the Antichrist (Nicholas Morton, Encountering Islam on the First Crusade, 2016 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2158 sur les dates pivot 1036 et 1063 donne -86 et -32.

 

Hyrcan mourut l'an 107. Son fils, le cruel Aristobule, qui lui succĂ©da, affermit son pouvoir par le meurtre de sa mère, jeta ses frères dans les fers et prit le titre de roi. Il conquit l'IthurĂ©e; fit pĂ©rir, sur une fausse accusation, Antigone son frère, et mourut, dĂ©vorĂ© de remords, après un an de règne (106). Alexandre JannĂ©e, son frère et son successeur, a presque toujours les armes Ă  la nain contre les peuples voisins et contre une partie de ses sujets. La JudĂ©e Ă©tait alors divisĂ©e en deux sectes religieuses qui Ă©taient devenues deux factions politiques : les Pharisiens, riches et relâchĂ©s dans leurs principes, les SadducĂ©ens, austères dans leur morale; c'Ă©tait le parti de la multitude. Hyrcan, offensĂ© par les Pharisiens, qui voulaient que la dignitĂ© de prince fĂ»t sĂ©parĂ©e de celle de pontife, Ă©tait passĂ© du cĂ´tĂ© des SadducĂ©ens (110), Les Pharisiens furent assez paisibles pendant la première moitiĂ© du règne d'Alexandre; mais ils profiterent, pour se rĂ©volter, d'un sanglant revers qu'il Ă©prouva dans une expĂ©dition contre les Arabes (92). Cette guerre civile dura six ans et se termina par l'humiliation des Pharisiens, après la sanglante journĂ©e de Bethom (87-86). Libre de reprendre ses projets ambitieux, JannĂ©e soumet une partie de la Syrie (85-82), et meurt dans la 27, annĂ©e de son règne (79) (Charles Du Rosoir, PrĂ©cis de l'histoire romaine, depuis la fondation de Rome jusqu'Ă  l'empire, 1832 - books.google.fr).

 

Un Anté-Christ.

 

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