Le Traité d'Arras de 1482

 

IX, 88

 

2168-2169

 

Calais, Arras, secours à Theroanne,

Paix & semblant simulera l'escoutte,

Soulde d'Alobrox descendre par Roane,

Destornay peuple qui defera la routte.

 

La route à Roanne

 

Louis XI a créé les chevaucheurs de l'écurie du roi et les relais de poste, avec la première route postale de Paris à Lyon en 1482. Et Lyon était aussi le deuxième pôle de ce réseau, puisque de lui partaient les routes d'Italie. Dans l'Etat des postes assises pour le service du roi Henri III (1584) : de Paris à Lyon par Montargis, Nevers, Moulins, Roanne et Tarare - 38 postes; de Lyon à Saluces par Vienne, Grenoble, La Magdeleine, Briançon et le Mont-Genèvre - 26 postes; de Lyon à Marseille par Valence, Montélimar, Bagnols, Villeneuve d'Avignon et Salon (28 postes) avec embranchement à Bagnols pour Montpellier et Toulouse (Georges Reverdy, Guy Pezin, François Rouillé, Histoire des routes lyonnaises, 1994 - books.google.fr).

 

C'est à Roanne, en 1476, au retour d'un pèlerinage au Puy, que Louis XI apprit l'enlèvement de sa soeur Yolande, régente de Savoie, par le duc Charles le Téméraire (Charles Buet, Louis XI et l'unité française, 188 - books.google.fr).

 

Louis XI, inquiet à la fin de sa vie en 1482, fait venir François de Paule de Naples. Celui-ci passe par Tarare puis Roanne d'où il est conduit jusqu'à Tours par bateau (Émile Aron, Louis XI et ses guérisseurs, 1982 - books.google.fr).

 

"Roane" : Cleppé

 

La première femme qui séjourna au château fut la Comtesse Jeanne de Montfort l’Amaury. Elle était la veuve de Guy VI, Comte de Forez. Elle entreprit des transformations en 1274-1275. Toutefois, sa résidence la plus habituelle était au château de Chambéon. Elle affectionnait également beaucoup Feurs et comme témoignage de sa charité envers les pauvres, elle y fonda la léproserie de Saint- Antoine. Puis sa fille Isabeau s’installa au château lorsqu’elle devient veuve de Béraud de Mercoeur.

 

Lorsque Jeanne de Bourbon, épouse de Guy VII comte de Forez, qu’elle a épousé en 1318 à l’âge de 8 ans !!! et qui séjournait au château de Donzy revendiqua la domination exclusive du comté, elle se heurta à la résistance de Louis II de Bourbon l’époux de sa petite fille Anne Dauphine d’Auvergne. Elle finit par céder ses droits à sa petite fille. Le Comté de Forez passa aux mains des Ducs de Bourbon en 1372. Le traité signé à cette occasion au château de Cleppé rendit la paix à notre province. En échange la comtesse demanda à sa petite fille de l’entretenir au château de Cleppé. Elle exigea entre autre que sa maison soit constituée de 33 personnes sans compter les valets et de dix huit chevaux. Alors commença pour Cleppé et son château une ère de prospérité et de plaisir. La comtesse y vécut une vingtaine d’années et y mourut en 1402 âgée de 92 ans.

 

A sa mort, sa petite fille Anne Dauphine, duchesse et comtesse résidait aussi souvent que possible à Cleppé. En pleine guerre de 100 ans, son mari très occupé par son rôle politique auprès du roi de France Charles VII, lui laissa la charge entière de la gestion du Forez. De part ses fonctions elle dut voyager dans tous les châteaux de son Comté qui était très vaste puisqu’il comprenait le Château de Moulins dans l’Allier où plus tard elle fut enterrée. A la mort de son mari, elle se retira définitivement à Cleppé. La cour d’Anne Dauphine était encore plus brillante que celle de sa grand-mère. Elle disposait d’une soixantaine de personnes et d’une cavalerie de 70 à 80 chevaux. Elle agrandit et embellit le château et autour d’elle afflua toute la noblesse du pays et plusieurs membres de cette noblesse allèrent même aménager des logements au village pour être plus proches de leur comtesse.

 

Après la mort d’Anne Dauphine qui survint à Cleppé en 1416 à l’âge de 59 ans le château ne servit plus que pour les rendez-vous de chasse.

 

Ensuite, il faut attendre 1452 pour qu’un autre évènement important se passe à Cleppé. Le roi de France Charles VII furieux du mariage secret de son fils, le futur Louis XI, avec la fille du Duc de Savoie arrive à Cleppé avec 600 soldats en route pour la Savoie. Le Duc de Savoie prévenu préfère se hâter de venir à sa rencontre. Des entrevues eurent lieu et finalement le roi bon prince préféra accepter le mariage et la soumission de son fils qui complotait contre lui. Des accords furent signés au château et le roi accorda même sa fille Yolande en mariage avec le Duc Louis de Savoie. Le mariage fut célébré dans l’église du prieuré et donna lieu à des fêtes somptueuses. Le roi resta un mois à Cleppé.

 

Plus tard, après une réunion du Comté de Forez au royaume de France sous François 1er, un grand nombre de châteaux sont cédés à des particuliers moyennant finances. Ces engagements amenèrent la ruine puis le démantèlement des châteaux. C’est en 1543 que le château de Cleppé fut engagé pour la 1ère fois. Puis Richelieu le fit démanteler au début du 17ème siècle. Les ruines servirent de matériaux de construction pour des maisons du village (ligerclubderoanne.blog4ever.com).

 

Isabelle de Forez apporta en dot à Béraud de Mercoeur le château de Cléppé qu'il rendit. Cf. le duc de Mercoeur, Philippe-Emmanuel de Lorraine, au quatrain précédent IX, 87.

 

Voyons maintenant ce qui s'est pu trouver de sa cadette, après avoir néanmoins remarqué que la Seigneurie de Mercœur, qui sembloit avoir passé en la Maison de Joigny par le testament de Béraud X dernier Seigneur d'icelle, mari d'Isabeau de Forez, n'y demeura pas; mais par transaction avec la Maison des Dauphins d'Auvergne, où une autre fille de la Maison de Mercœur étoit entrée, elle resta en ladite Maison des Dauphins d'Auvergne, & toutes les autres terres de ladite Maison de Mercœur passèrent à ce gendre dudit Comte de Joigny, qui fut le Prince d'Alençon, à la réserve de la terre d'Ussel qui avoit été délaissée à cette Douairière pour ses droits. De là vient que, depuis, cette Seigneurie de Mercœur passa par un mariage, conjointement avec le Dauphiné d'Auvergne, en la Maison de Bourbon; &, depuis, par un autre mariage, elle passa toute seule de la Maison de Bourbon en celle de Lorraine, en faveur de laquelle cette Seigneurie fut érigée en Duché, & est venue finalement en la Maison de Vendôme mariage de Françoise de Lorraine Duchesse de Mercoeur avec César de Bourbon Duc de Vendôme, d'Etampes & de Beaufort, fils naturel du Roi Henry IV (Jean-Marie de La Mure, Histoire des ducs Bourbon et des comtes de Forez, Tome 1, 1860 - books.google.fr).

 

Le père de Françoise de Lorraine (1592 - 1669), Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne est le frère de la reine Louise, veuve du roi Henri III de France, assassiné trois ans avant la naissance de Françoise de Lorraine (fr.wikipedia.org - Françoise de Lorraine (1592-1669)).

 

"escoute"

 

"escoute" : lieu qui permet d'écouter sans être vu; la seur escoute est celle qui, dans les couvents, est cachée pour espionner ce qui se dit au parloir; cependant, Nicot (1606) a clairement un sens "espion" pour escoute : "Un escoute qui a révélé les secrets de la Cour" (Pierre J. L. Arnaud, Les composés Timbre-poste, 2003 - books.google.fr).

 

Jusqu'au moment où fut signé le traité d'Arras, qui arrêtoit le mariage du Dauphin avec la princesse Marguerite d'Autriche, Louis ne négligea rien pour entretenir le roi d'Angleterre dans l'espérance de voir sa fille Elisabeth épouser ce jeune prince. On lit dans le rapport d'un espion de Maximilien à la cour de France, des détails fort curieux sur les moyens que Louis employoit soit pour gagner du temps, soit pour éviter de donner une réponse définitive aux ambassadeurs d'Edouard. Tantôt il voyageoit, et s'arrangeoit de manière à ce que les ambassadeurs ne pussent suivre ses traces; tantôt il faisoit courir le bruit que le Dauphin étoit malade ; l'espion de Maximilien dit même qu'il le faisoit saigner, et il combloit de récompenses le médecin, comme s'il eût sauvé le jeune Charles d'un danger véritable (Mémoire de Philippe de Commines, Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1820 - books.google.fr).

 

Par le Traité d'Arras fait en 1482, il fut traité du Mariage de Charles Dauphin, depuis Roy, auec Marguerite d'Auftriche, fille du Duc Maximilian d'Auftriche, & fut conuenu par ce moyen, entre autres chofes, que le Comté de Bourgongne demeureroit au Roy. Ce furent ceux de Gand qui moyennerent en bonne partie ce Traité auantageux au Roy Louys XI.

 

Par le Traité de Francfort en 1489, queques articles de ce Traité d'Arras sont confirmez, ou expliquez; & plusieurs suit, et plusieurs poincts adioutez concernans le Duché de Bretagne.

 

Et par le Traité de Senlis en 1493, ladite Marguerite qui plusieurs années auoit esté tenue comme Reyne de France, fut renduë à son pere, le Roy des Romains, & auec cela ce que le Roy tenoit dans le Comté d'Artois.

 

D'ailleurs, le Mariage de Maximilian Roy des Romains auoit esté proietté, & mesme accordé auec Anne heritiere de Bretagne; & à ce sujet il auoit donné Commission & Procuration au Comte de Nassau, auec d'autres Deputez, pour l'épouser en son nom, comme fit ce Comte, mais le consentement du Roy n'y estant interuenu, ainsi qu'il eftoit requis, ladite Princesse estant sa vassalle & suiette, outre que le Duc François son pere auoit aussi promis de ne la marier sans le consentement du Roy; ce Mariage proietté, mais non consommé, demeura nul (Guillaume de Jaligny, Denis Godefroy, André de la Vigne, Histoire de Charles VIII. roy de France, 1684 - books.google.fr).

 

"Soulde d'Allobrox" : traité de Cleppé

 

"Allobrox" : Allobroges, peuple installé en partie en Savoie actuelle.

 

On sait que le 27 octobre 1452 à Cleppié (ou Cleppé), près de Feurs en Forez, un traité d'alliance fut conclu entre Charles VII et Louis, duc de Savoie. A ne voir que l'engagement du roi de France, le traité, où l'on rappelle celui de 1354 entre le roi Jean et Amédée VI, est parfaitement équitable. Mais si on lit l'engagement du duc de Savoie, on le trouve bien onéreux. Louis, en effet, s'y obligeait à envoyer à Charles VII, deux mois après en avoir été requis, «quatre cents lances accompagnées de gens de trait suivant la coustume du pais», dont la solde et les frais ne seraient à la charge de la France qu'après qu'elles auraient traversé la Saône. Le duc promettait de faire jurer le traité et garantir son exécution par «les chefs d'hostel de son royaume» (François Mugnier, Orgueil féodal: Guy de Feysigny et Jacques de Montmayeur, 1895 - books.google.fr).

 

...mais seruir luy, & sesdits successeurs audit Royaume contre toutes personnes quelconques excepté tant seulement nostre saint pere le pape et l'Empereur, jusques au nombre de quatre cens lances, acompaignées de gens de trait, selon la coustume du pais, lesquelz nous serons tenuz luy envoyer, deux mois après qu'ils nous en aura requis, en les paiant par lui de tèle et pareille soulde qu'il a accoustume payer les siens, à commancer leurdit paiement incontinent après qu'ils auront passé la rivière de Saône, etc. (Cleppe près Feurs, en Forez, 27 octobre 1452) (Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Isère: Série B, 1899 - books.google.fr).

 

Guerre de Succession de Bourgogne

 

Philippe de Crèvecoeur, seigneur des Cordes ou Desquerdes ou d'Esquerdes et de Lannoy, maréchal de France, sortait d'une ancienne famille noble de la Picardie. Son père Jacques, seigneur de Crevecoeur, avait été conseiller et chambellan du duc de Bourgogne; sa mère était Marguerite de la Tremouille dame des Cordes. On ignore l'année de sa naissance; il mourut en 1494 à l'Arbresle, petite ville près de Lyon. Philippe de Crevecœur, qui devait plus tard être cité comme un des plus habiles hommnes de guerre de son temps, fit ses premières armes sous le comte d'Etampes qui lui conféra la chevalerie la veille de la prise d'Audenarde, en 1452. Honoré de la faveur particulière du duc Philippe le Bon, il fut choisi pour accompagner le comte de Charolais dans son premier voyage à Paris et à Tours en 1461.

 

Lors de la guerre dite du bien public, en 1465, il occupait déjà un rang distingué dans l'armée puisque le commandement du corps principal de bataille lui avait été confié et à la bataille de Montlhery il fut, dit Commines, du nombre de plusieurs bons chevaliers qui " furent ordonnés à demeurer à pied, car entre les Bourguignons lors étaient les plus honorés, ceux qui descendaient avec les archiers et toujours s'y mettoit grande quantité de gens de bien, afin que le peuple en fut plus assuré et combattît mieux et tenoient cela des anglois. Cette importance de l'infanterie dans la bataille avait été constatée déjà précédemment, du temps du comte de Salisbury et de lord Talbot, et elle avait vivement frappé l'esprit du sire d'Esquerdes qui était destiné à exercer une si grande influence sur la constitution militaire de la France.

 

Imitant l'exemple du sire de Commines et d'après ses instigations, Philippe de CrevecÅ“ur se rendit coupable d'ingratitude et de félonie envers ses anciens souverains : en 1477, étant gouverneur, pour la duchesse Marie, de la ville et du comté d'Arras, il entra en négociations avec les agents de Louis XI. Après cette trahison, il renonça à l'ordre de la Toison d'or et à toutes ses dignités aux Pays-Bas et resta désormais dans le parti du roi de France.

 

En 1479, il voulut secourir Therouanne avec mille huit cents lances et quatorze mille francs-archers; à la bataille de Guinegate sa cavalerie fut d'abord victorieuse, mais, finalement, l'infanterie flamande de Maximilien remporta un avantage décisif et mit en pleine déroute les bandes du sire d'Esquerdes. Ce fut après cette défaite que Louis XI, reconnaissant la nécessité de faire pour l'infanterie, ce que son père Charles VII avait fait, en 1445, pour la cavalerie, c'est-à-dire l'organiser d'une manière sérieuse et permanente, s'adressa à l'expérience de Philippe de Crevecœur pour réaliser son projet. Il s'agissait de constituer et d'instruire des bandes de gens de pied qui fussent capables de tenir tête et de vaincre les aventuriers allemands et les milices des puissantes cités flamandes, qui formaient la principale force des. armées de Maximilien. Louis XI, d'après les conseils de Crevecœur, résolut de prendre pour modèle l'infanterie suisse qui avait résisté victorieusement à toute la puissance militaire du duc de Bourgogne; il rassembla donc dix mille hommes choisis dans les bandes des francs-archers et des bandes d'aventuriers; y joignit des pionniers fournis par les villes, appela à son service six mille vieux soldats suisses, réunit le tout dans un camp établi près du Pont-de-l'Arche, et par lettres patentes données au Plessis-le-Tours, le 9 octobre 1480, chargea le sire d'Esquerdes du soin de commander et d'exercer la nouvelle milice de hallebardiers et de piquiers qui fut partagée en bandes de mille hommes. La puissance militaire de la France se trouva alors tellement établie et reconnue que, sans nouveaux combats, Maximilien se résigna à signer le traité d'Arras qui livrait à Louis XI l'Artois et les deux Bourgognes et décidait le mariage du Dauphin de France avec Marguerite d'Autriche. Le sire d'Esquerdes avait été l'heureux négociateur de cette convention; Louis XI l'en récompensa en le nommant gouverneur et lieutenant général de la Picardie où furent réunies les nouvelles bandes. Enfin le 2 septembre 1483, l'organisateur de l'infanterie française obtint, sur la recommandation spéciale de Louis XI, qui venait de mourir, la dignité de maréchal en récompense de ses éminents services. Pendant la minorité du nouveau roi Charles VIII, le sire d'Esquerdes fit partie, avec Commines, du conseil de régence. De 1484 à 1491, il tint tête à Maximilien grâce à ses bandes de Picar-mique. die, lui enleva Saint-Omer et Therouanne et défit près de Béthune les lieutenants du roi des Romains, c'est-à-dire le duc de Gueldre et le prince de Nassau qu'il retint prisonniers.

 

Lorsque Charles VIII voulut faire la conquête de Naples le maréchal d'Esquerdes déconseilla cette folle entreprise; il se prononça énergiquement contre le projet de cette expédition, après avoir lutté en vain contre les traités d'Etaples et de Senlis (Biographie nationale, Volume 4, Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België, 1873 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Guerre de Succession de Bourgogne).

 

Arras

 

Louis XI ayant tenté de s'emparer de cette ville, foyer du parti bourguignon dans ces contrées, les bourgeois exaspérés se défendent en furieux et soutiennent un siége contre le roi en personne. Toutefois, voyant leurs remparts foudroyés et ruinés, ils sont réduits à implorer une capitulation dont les clauses sont mal observées par Louis XI, ce qui aigrit encore les ressentiments. Irrité des agitations continuelles auxquelles cette ville est en proie, l'implacable roi de France forme le projet de la détruire. Il rase les murailles, expulse la population en masse, abolit par ordonnance le nom même d'Arras, auquel il substitue celui de Franchise, et gratifie de priviléges très-étendus les bourgeois et marchands qui, de toutes les parties du royaume, viendraient habiter Franchise et la repeupler.

 

Louis XI prenait ici à l'égard de la bourgeoisie d'Arras une mesure extrême, pareille à celle que la Convention décrétait au dernier siècle contre la ville de Lyon. [...] Mais la vengeance de l'un et de l'autre resta impuissante. Un an s'était à peine écoulé, et déjà Franchise avait repris son ancien nom. Lyon ne garda pas plus longtemps sa dénomination de Commune affranchie (Compte rendu des séances, ou Recueil de ses bulletins, Volume 8, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1844 - books.google.fr).

 

On apprit en ce moment l'occupation définitive d'Arras par le roi. Les Flamands tenaient beaucoup à cette ville, orgueil de leur industrie. On y tissait déjà les merveilleuses tapisseries qui ornent encore les palais des souverains modernes. Son importance stratégique était considérable, car par là on barrait le chemin aux Anglais débouchant de Calais, et on tenait la France en respect. Arras leur rappelait le glorieux traité de 1435, dans lequel la France et l'Angleterre avaient dû s'incliner devant la puissance bourguignonne, alors à son apogée. Si l'on n'avait que des souvenirs de ce genre, ils béniraient la mémoire de Philippe le Bon, au lieu de la maudire. On ne tarda pas à savoir que le chancelier Hugonet avait livré Arras, et que le sire de Crèvecœur, vendu à Louis XI, lui en avait remis les clefs en l'y recevant comme son unique souverain. Perte matérielle immense, humiliation profonde, et nouveau grief ajouté à tant d'autres. La perte d'Arras entraînait celle de Béthune, de Lens, Thérouanne, Hesdin et Boulogne. Le baron d'Esquerdes (Crèvecœur), le plus coupable des deux, heureusement pour lui n'étant pas là, on cloua son nom au pilori, et on le dégrada de la Toison-d'Or (ce qui ne l'empêcha pas de devenir maréchal de France). Mais on tenait Hugonet, et on espérait peut-être, en lui ouvrant le cœur, y retrouver Arras (Jules d'Argis, Le roman de l'histoire, 1878 - books.google.fr).

 

"secours"

 

Cependant, à la fin, les Flamands s'irritèrent de ses empiétements et se décidèrent à aller prendre cette dernière ville. Le général de Louis XI, Crèvecœur, venait au secours de Thérouanne, lorsque, descendant une colline, il rencontra Maximilien qui arrivait avec beaucoup de milices flamandes, vingt-sept mille hommes, dont huit cent cinquante lances. Crèvecœur avait moitié moins d'infanterie et le double de gens d'armes. Avec cette masse de cavalerie, il culbuta, poursuivit les hommes d'armes de Maximilien, mais il oublia sa propre infanterie. sur le champ de bataille. Nos francs archers, laissés à découvert, furent fort maltraités. La garnison. française de Thérouanne sortit pour prendre l'ennemi à dos; malheureusement elle rencontra le camp sur la route et s'arrêta à piller. Quand Crèvecœur revint de la poursuite, il trouva que tout. était perdu et qu'il ne restait qu'à fuir. Au reste, Maximilien n'avait gagné rien de plus que l'honneur de garder le camp. Il ne put pas même reprendre Thérouanne, et repassa en Flandre où mille embarras l'attendaient à Gand, révolte et bataille pour une surtaxe de quelques liards sur la petite bière (Victor Duruy, Histoire populaire de la France, Tome 2, 1862 - books.google.fr).

 

"Calais" : Porte de Calais

 

C'est vers la porte de Calais à Boulogne sur Mer que convergeaient les routes de Calais et Thérouanne (Pierre Héliot, Louis XI et le Boulonnais, 1939 - books.google.fr).

 

Louis XI, après six jours de siège, fit son entrée à Boulogne le dimanche 20 avril 1477.

 

La ligne masculine des comtes de Boulogne était éteinte par la mort de Charles, qui n'avait pour héritier que sa fille, la princesse Marie. Louis XI, profitant de cette circonstance, fit restituer, en vertu du traité d'Arras, le comté de Boulogne à Bertrand de la Tour, comte d'Auvergne, avec lequel il l'échangea presqu'aussitôt contre la jugerie de Lauragais, qu'il érigea en comté; mais pour se soustraire à la suzeraineté que les ducs de Bourgogne auraient pu réclamer à cause de leur comté d'Artois, dont le Boulonnais relevait, Louis XI, soit qu'il ne se sentît pas assez fort pour secouer tout cérémonial dans cette occasion, soit que l'empire de la féodalité ne lui permît pas de s'affranchir de la redevance due aux comtes d'Artois, Louis XI, disons-nous, qui ne voulait pas s'abaisser à jouer le rôle de feudataire, imagina de donner le comté du Boulonnais à la Vierge, à laquelle il était très-dévot, se déclara son vassal. [...] Ce ne fut qu'un an après l'acte d'échange que Louis XI, dans le second voyage qu'il fit à Boulogne, en 1478, accomplit la pieuse obligation qu'il avait contractée envers la Vierge, comme son vassal et feudataire (Pierre Jean Baptiste Bertrand, Précis de l'histoire physique, civile et politique de la ville de Boulogne-sur-Mer et de ses environs depuis les Morins jusqu'en 1814, Tome 1, 1828 - books.google.fr).

 

Savoie et guerre de Succession de Bourgogne

 

Pendant un siècle, le Duché descend la pente d'une irrémédiable décadence : projet de reconquête de Chypre, rivalité entre Piémont et Savoie. Le roi de France Louis XI, qui règne de 1462 à 1483, profite de cette faiblesse pour s'immiscer dans les affaires de la Savoie. Il a épousé Charlotte, fille du duc Louis, et sa soeur, Yolande de France, devient en 1452 la femme du duc Amédée IX par le traité de Cleppé. Yolande devient régente par le soutien de son frère face aux frères de son mari, les comtes de Bresse et de Romont (Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France: les véritables dossiers secrets de l'annexion, 2003 - books.google.fr).

 

En 1482, Marie de Bourgogne meurt. La même année, Philibert Ier de Savoie, fils de Yolande de France, meurt à son tour alors qu'il est à Lyon, invité par Louis XI. Si le duché de Savoie devient un protectorat français pendant 50 ans, il fut le seul grand fief de l'ancien royaume de Bourgogne qui échappa à l'unité française jusqu'au XIXeme siècle.

 

Après la mort du duc de Bourgogne Charles, le comte de Romont avait continué à servir avec le même zèle et le même dévouement la duchesse Marie, héritière de Bourgogne, et l'archiduc Maximilien, époux de cette princesse, jusqu'en l'année 1484. Ce prince lui avait donné le commandement de l'armée de Flandre, et ce fut Jacques de Savoie qui, par sa présence d'esprit et son courage, décida du sort de la fameuse journée de Guinegate (14 août 1479) (Molinet, T. II, p. 214 et passim.)

 

Jacques de Savoie, comte de Romont et baron de Vaud, mourut le 30 janvier 1486, dans son château de Ham, en Picardie, où il s'était retiré depuis environ une année, après avoir quitté le service de l'archiduc Maximilien, à la suite de la révolte des Gantois, dans laquelle il fut enveloppé. (Molinet, T. II, p. 413-444. Guichenon, I. c., T. I, p. 527.)

 

Par le traité d'Arras, conclu le 23 décembre 1482 entre l'archiduc Maximilien et le roi de France, Louis XI avait promis son concours au comte de Romont ainsi qu'aux autres seigneurs du parti bourguignon, pour le recouvrement des domaines qui leur avaient été enlevés par les Suisses. (Frédéric de Gingins-La Sarra, Episodes des guerres de Bourgogne ao 1474 a 1476, 1849 - books.google.fr).

 

Guinegatte

 

La première bataille de Guinegatte s'est déroulée le 7 août 1479 à Guinegatte (aujourd'hui Enguinegatte) pendant la Guerre de Succession de Bourgogne. Seconde des deux seules batailles rangées du règne de Louis XI, elle vit la victoire des troupes burgundo-flamandes menées par Maximilien d'Autriche sur les troupes françaises de Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes. Pour l'archiduc Maximilien qui, comme époux de Marie de Bourgogne, a pris en quelque sorte la relève de Charles le Téméraire, c'est une victoire chèrement acquise et qu'il ne peut exploiter. À court d'argent et, corollairement, à la merci de la mauvaise volonté des milices bourgeoises flamandes, il ne prend le risque d'occuper ni Thérouanne (pourtant privée de ses défenses) ni Arras. Néanmoins, son prestige et l'autorité de la duchesse Marie sur les Pays-Bas bourguignons sortent renforcés de cet affrontement victorieux3 contre l'armée royale de Louis XI. Guinegatte enrage celui-ci et met un coup d'arrêt à son expansionnisme (fr.wikipedia.org - Bataille de Guinegatte (1479)).

 

"Destornay" : Tournai

 

Olivier le Dain, refoulé de Gand, quitte cette ville inhospitaliere, mais non sans avoir tout vu, tout observé. Il lui en coûtait beaucoup de se présenter devant le roi sans avoir joué à ces Flamands quelque bon tour de sa façon. Chemin faisant, il rencontre sur sa route la ville de Tournai. Tournai relevait du roi de France mais avec de tels privileges que la suzeraineté du roi n'était qu'imaginaire. Olivier s'introduit dans la ville sous prétexte de lui remettre une lettre de Louis XI. Sans perdre de temps, il fait prévenir le sire de Moui, capitaine de Saint-Quentin, s'empare de Tournai, et envoie les notables opposants à Paris. Louis XI, charmé de l'adresse de son ambassadeur, le nomme capitaine du château de Loches et gouverneur de Saint-Quentin (Emmanuel de Lerne, Les sorcières blondes, 1853 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Olivier Le Daim).

 

En 1478, le Roi s'emparait de Condé où commandait un fidèle et loyal chevalier, le sire de Maingoval, frère du seigneur de Lannoy; mais ce fut là le terme des exploits de Louis XI. Maximilien assemblait une forte armée à Mons où parmi beaucoup d'autres seigneurs qui avaient repris courage et répondu à son appel, se retrouve notre Jean de Lannoy. On reconquit successivement les places enlevées par les Français, et le Roi fut même obligé de retirer les troupes qu'il avait à Tournai, bien que cette ville fût du royaume. Les gens de Tournai conclurent en leur propre nom, avec Maximilien un traité de neutralité préparé par le seigneur de Lannoy, en juin 1478. La lutte durait encore quand la princesse Marie mourut à Bruges, d'une chute de cheval étant à la chasse au héron, le 27 mars 1482 (M. Leuridan, Histoire de Lannoy, Recueil des travaux, Mémoires, Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, 1868 - books.google.fr).

 

Le seigneur de Mouy est Guyot (Guy) d'Usie, seigneur de Vaudrey par le mariage de son père avec Jeanne de Vaudrey. Les Vaudrey étaient seigneurs de Mouy par mariage avec les Soyecourt : cf. quatrain IX, 69.

 

Guyot d'Usie est exilé comme Bische en 1456 par le duc de Bourgogne. Seigneur de Vaudrey, écuyer d'écurie, puis maître d'hôtel (1467) et pannetier de Charles le Téméraire, bailli de Saint-Quentin (1466), capitaine de Montélimar (1479) (Joël Blanchard, Mémoires de Philippe de Commynes, Tome 2, 2007 - books.google.fr, Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, 1757 - books.google.fr).

 

Depuis que la garnison Françoise eut évacué Tournai, par la Tréve conclue pour un an en 1478, qui avoit eu trait à la paix de 1482, cette Ville étoit demeurée, comme de tous tems, sans troupes roïales, moins à titre de privilége, que par un usage ancien, & commun, qui subsistoit encore en ce tems-là, de ne donner de garnison aux Villes, que lors qu'elles étoient menacées d'un siége; & la Chartre de Philipe-Auguste, qui n'obligeoit la Commune de Tournai, qu'à lui fournir trois cens soudoïés en tems de guerre supposoit cet usage, sans exclure le droit, qu'il avoit d'y mettre une garnison dans le besoin, & qui est naturellement attaché à la Souveraineté. Dès que Loüis XII vit qu'Henri VIII en vouloit à Tournai, il envoïa demander aux Habitans quelles troupes ils souhaitoient, & en quel nombre, pour la défense de leur Ville; ils répondirent que Tournai étoit tourné, que jamais n'avoit tourné, & jamais ne tournerait; & que si les Anglois venoient les attaquer, ils trouveroient à qui parler. Cette réponse ne faisoit déjà rien augurer de trop favorable Les fanfaronnades étant toujours de mauvais garands de la vraïe valeur (N. Poutrain, Histoire de la ville de Tournai, Tome 1, 1750 - books.google.fr).

 

Le traité de Senlis (1493) officialisa la restitution à Maximilien de l'Artois, au nord, du Charolais et de la Franche-Comté, au sud. Tournai et Thérouanne demeuraient deux enclaves françaises en territoire Habsbourg. Les places artésiennes de Hesdin, Aire et Béthune devaient également rester aux mains des Français jusqu'à ce que Philippe le Beau, le fils de Maximilien et de Marie de Bourgogne, ait l'âge de 20 ans et accomplisse l'hommage féodal au roi de France pour l'Artois et la Flandre. Aire et Hesdin allaient constituer pendant quelques années des postes avancés bien pourvus en troupes royales. Maximilien ayant pris possession de l'Empire en août 1493, l'autorité sur les Pays-Bas fut confiée à son fils, l'archiduc Philippe le Beau, qui n'avait que quinze ans. Monté sur le trône de France au printemps de 1498, Louis XII signa un traité avec Philippe en août de cette année, qui confirmait celui de 1493. En contrepartie, les Habsbourg devaient retirer leurs troupes de la frontière. Finalement, Philippe le Beau accomplit l'hommage féodal devant le chancelier de France Guy de Rochefort, lors d'une cérémonie qui se déroula à Arras en juillet 1499. C'est à ce moment qu'Aire, Béthune et Hesdin furent restitués aux Habsbourg. Tournai tomba aux mains des Anglais entre 1513. En 1515, le roi de France ne conservait donc plus que Thérouanne au nord de la frontière artésienne (Laure Fagnart, Arts et artistes du Nord à la Cour de François Ier, 2021 - books.google.fr).

 

Acrostiche : CP SD

 

CP : Constantinople; SD : secundus (Adriano Cappelli, Dizionario di abbreviature latine ed italiane, 1899 - books.google.fr).

 

Constantinople avait, avant 1453, subi de nombreux sièges, mis soit par des barbares venus par terre ou par mer, soit par les Occidentaux. Elle ne succomba qu'une fois, en 1204, sous les coups des Croisés. Dans tous les autres cas, la capitale de l'Empire avait réussi à repousser les assaillants : Perses, Avares, Arabes, Russes, Vénitiens et Génois, et même les Turcs sous Bajazet et Murat II. Ce dernier siège (1421) était encore présent dans toutes les mémoires. Aussi ne s'attendait-on pas, en 1453, à la chute de Constantinople. Tant les assiégés que ceux qui suivaient les opérations du dehors espéraient que les murs résisteraient, d'autant plus qu'ils avaient été récemment réparés (Le cinq-centième anniversaire de la prise de Constantinople, 1453-1953, 1953 - books.google.fr).

 

Dans son discours d'intronisation en 1589, le patriarche Jérémie s'adressant au tsar Féodor déclara : "L'Ancienne Rome a péri en sombrant dans l'hérésie. La Seconde Rome, Constantinople, est aux mains des infidèles musulmans" (Germain Ivanoff-Trinadtzaty, La troisième Rome, Regards sur l'orthodoxie: mélanges offerts à Jacques Goudet, 1997 - books.google.fr).

 

Le conquérant de Constantinople, Mehmet II, meurt dans la ville conquise en 1481 (Alfred Dantès, Tablettes chronologiques et alphabétiques des principaux évenements de l'histoire du Monde depuis la création jusqu'à nos jours, 1885 - books.google.fr).

 

Le célèbre banquet du vœu du Faisan, qui se tint à Lille le 17 février 1454, officialisait le lancement du «voyage de Turquie» projeté par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, lequel devait prendre la tête d'une armée destinée à secourir Constantinople (Franck Viltart, Itinéraires, transport et logement des armées dans les projets de croisade de Philippe le Bon (1454-1464), Partir en croisade à la fin du Moyen Âge: Financement et logistique, 2020 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2169 sur la date pivot 1482 donne 795.

 

Les relations diplomatiques du roi de Mercie Offa avec l'Europe continentale sont bien documentées pour les douze dernières années de son règne uniquement67. Dans des lettres datant de la fin des années 780 ou du début des années 790, Alcuin félicite Offa pour son soutien à l'éducation et salue Cynethryth et Ecgfrith, son épouse et son fils. Vers 789 ou peu avant, Charlemagne propose à Offa de marier son fils Charles à l'une de ses filles, vraisemblablement Ælfflæd. Dans sa réponse, Offa demande la main de Berthe, fille de Charlemagne, pour son fils Ecgfrith. Indigné, Charlemagne rompt ses relations avec la Grande-Bretagne et interdit aux vaisseaux anglo-saxons de débarquer dans ses ports. La correspondance d'Alcuin montre clairement que la dispute n'est toujours pas résolue à la fin de l'année 790, et qu'Alcuin lui-même souhaite servir d'émissaire pour ramener la paix. En fin de compte, les relations diplomatiques sont rétablies entre les deux souverains, au moins en partie par l'entremise de l'abbé Gervold de Fontenelle (fr.wikipedia.org - Offa (roi de Mercie)).

 

L'abbaye de Saint Vaast avait à sa tête en 796, Radon, qui jouissait d'un si grand renom de savoir et de vertu que ce fut à lui qu'Alcuin dédia sa Vie de saint Waast qu'il venait de rédiger. Waast occupa le siège d'Arras une quinzaine d'années, et mourut vers 533 en odeur de sainteté. Ses restes déposés près du maitre-autel de l'église de Notre-Dame d'Arras, qu'il avait fondée, furent transportés, cent dix-sept ans après sa mort, par les soins de saint Aubert, l'un de ses successeurs, aux lieux où fut construite l'abbaye qui porte son nom (Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, Volume 14, 1862 - books.google.fr, Les vies de tous les Saints de France depuis le 1er siècle du Christ jusqu'à nos jours, Tome 5, 1864 - books.google.fr).

 

Il n'existe toutefois aucun texte précis et indiscutable pouvant établir qu'on fabriquait des tapisseries dans la ville d'Arras avant le commencement du quatorzième siècle. En 795, Radon, abbé de Saint-Vaast décora l'église de cette abbaye de tapis et d'ornements de pourpre, qui étaient suspendus aux murailles : mais comme rien, dans la chronique qui raconte ce fait, ne fait connaitre en quel lieu ces tapis ont été tissés et qu'il y avait aussi des étoffes précieuses, au neuvième et au dixième siècle, dans les abbayes de Saint-Bertin, de Saint-Amand et ailleurs, on ne peut point conclure de cette mention en faveur de la fabrication de tapis à Arras (Chrétien César Auguste Dehaisnes, Histoire de l'art dans la Flandre, l'Artois & le Hainaut avant le XVe siècle, Tome 1, 1886 - books.google.fr).