La guerre de Succession de Montferrat IX, 16 2115-2116 De castel Franco sortira l'assemblee, L'ambassadeur non plaisant fera scisme : Ceux de Ribiere
seront en la meslee, Et au grand goulfre
desnieront l'entree. Castefranco et Forte Urbano Urbain VIII, Maffeo Barberini,
né à Florence en 1568, pape de 1623 à 1644, fut d'abord en lutte avec la
France, quand Richelieu reprit et rendit aux Grisons les villes de la
Valteline, occupées provisoirement par les troupes pontificales, 1624-26, il
s'en rapprocha bientĂ´t, ne montra plus que de l'Ă©loignement pour la maison
d'Autriche, et, en 1628, excita lui-même le cardinal à protéger les droits du
duc français Charles de Nevers à la succession de Mantoue, contre le prétendant
que soutenaient les Espagnols. Il fortifia les places et agrandit les domaines
de l'Eglise, en y rattachant le duché d'Urbin, que le
dernier des La Rovère
rendit au Saint-Siège en 1626 (Charles
Dezobry, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de
géographie ancienne et moderne, Tome 1, 1857 - books.google.fr). Le fort Urbain fut bâti par le pape Urbain VIII près du
champ de bataille oĂą les consuls Hirtius et Pansa
furent défaits par Marc-Antoine le 15 avril de l'an 43 av. J.-C. En latin Arx Urbani, c’est une Forteresse
dans l’ Etat de l'Eglise & au Boulonois, sur la Frontiére du Modenois, à un mille
de Castel-Franco & de la Riviére de Panare en allant à Bologne, dont elle n'est qu'à douze ou
treize milles Ă l'Orient (Antoine
Augustin Bruzen de la Martinière, Le grand dictionnaire géographique et
critique, Tome 4, 1737 - books.google.fr, Le
Riflessioni sopra i chirografi di papa Pio VI. de' 25 Ottobre, e 7 Novembre
1780 risguardanti la pubblica economia di Bologna esaminate, 1781 -
books.google.fr). Secchia rapita Castefranco apparaît dans
Secchia rapita de Tassoni. Alessandro Tassoni (Modène 1565 - Modène 1635), poète italien,
a été secrétaire du cardinal Colonna (1599), puis du duc de Savoie (1618), et
s'attache enfin au duc de Modène François Ier d'Este, qui le crée conseiller.
Très cultivé, il avait des connaissances étendues en physique, en géographie,
en histoire et en littérature. Son ouvrage principal est le poème héroï-comique
du Seau enlevé (Secchia rapita), publié à Modène, en
1622 (réédité en 1744). Tassoni y chante en vers burlesques une querelle
survenue entre Modène et Bologne au sujet d'un seau de puits qui finit par
rester au pouvoir de ceux de Modène (fr.wikipedia.org -
Alessandro Tassoni, Alessandro
Tassoni, La Secchia Rapita. Le Seau Enleve. Poeme Heroicomique Du Tassoni.
Nouvellement traduit d'Italien en François, Tome 1, 1678 - books.google.fr). "plaisant" : Plaisance Urbain, qui craignoit que cette
contestation sur la succession du Montferrat ne causât une guerre générale en
Italie, fortifioit les frontières de l'Etat
Ecclésiastique, & levoit des troupes. Il bâtit
près du Duché de Modene une bonne Place, qu'on nomma
le Fort Urbain. Le Duc de Modene en témoigne de la
jalouse, & se plaint de la Citadelle élevée au-devant de ses Etats. Mais
cela n'empêcha pas que le Pape ne fit continuer l'ouvrage commencé. Afin de
donner le temps au Roi de France de prendre la Rochelle & d'envoyer ses
troupes en Italie, Urbain propose tantĂ´t une suspension d'armes, & tantĂ´t
une assemblée à Plaisance, sous prétexte d'y négocier l’échange du Montferrat
avec un équivalent qui dédommageât le Duc de Mantoue, qui feignoit
de vouloir accepter ce parti, afin de gagner aussi du temps (Michel
Le Vassor, Histoire de Louis XIII, Roi de France et de Navarre, Tome III, 1757
- books.google.fr). Après le traité de Querasque,
fait en 1630 et exécuté en 1631, le duc de Savoie connoissant
par expérience que toutes les fois qu'il se brouilloit
avec la France il perdoit une partie de ses Etats,
résolut de se faire sage, sur l'exemple de son père et de son aïeul, et de se
maintenir en bonne intelligence avec le roi Très-Chrétien son beau-frère : même
de prendre son parti et ses intérêts contre l'Espagne. Ce fut par cette raison
qu'après la guerre déclarée il fit ligue offensive et défensive avec Sa
Majesté, et se prépara puissamment à la guerre contre l'Etat de Milan. Le Roi
fit ce qu'il put pour faire entrer dans cette ligue tous les princes d'Italie,
leur faisant représenter par ses ambassadeurs la trop grande puissance des
Espagnols, qui avoient dessein de se rendre maîtres de toute l'Italie ; et
que s'ils ne s'y opposoient promptement, ils courroient fortune d'être dépouillés de leurs
souverainetés, et réduits à une misérable servitude. Mais toutes ces raisons
n'eurent aucun effet, et ne persuadèrent que le duc de Parme, lequel étant
d'une race qui avoit bien servi les rois d'Espagne ,
au lieu de reconnoissance n'en recevoit
que de mauvais traitemens; et mĂŞme, quoique dans les
guerres de Mantoue et de Montferrat il eût tenu le parti des Espagnols, le duc
de Féria, gouverneur de Milan, prévoyant la guerre entre les deux couronnes,
envoya lui demander en otage la citadelle de Plaisance jusqu'Ă la paix : mais
le duc voyant que s'il la donnoit il couroit fortune de ne la ravoir jamais, la refusa, disant
qu'étant dans les intérêts de l'Espagne comme il étoit,
cette place Ă©toit autant Ă eux que s'ilsyavoient garnison.Sur cette
réponse, le marquis de Léganès, qui succéda au duc de
FĂ©ria, envoya des troupes prendre quartier dans ses Etats avec beaucoup de
violence : dont se trouvant offensé, il signa la ligue avec la France et la
Savoie, qu'on appela la ligue pour la liberté de l'Italie (Mémoires de Montglat, 1635) (Nouvelle
collection des mémoires pour servir à l'histoire de France depuis le XIIIe
siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, 1850 - books.google.fr). Odorardo Farnèse, duc de Parme,
avait déserté le camp de l'Espagne pour celui de la France. Crainte de représailles, et pour ne pas être contraint
par les Espagnols d'accepter leurs soldats dans la place de Plaisance qu'il
possédait, dans celle de Sabbioneta qu'il gardait en
dépôt, Odoardo Farnèse avait cherché, au commencement
de 1633, à réunir des troupes : il en avait demandé à Louis XIII et il avait
sollicité du pape, son suzerain, l'autorisation d'en lever
dans ses fiefs de Castro et de Ronciglioneo. Urbain
VIII la lui avait accordée d'autant plus facilement qu'il ne désirait pas moins
que son vassal mettre Plaisance et Sabbioneta Ă
l'abri d'un coup de main espagnol ; il n'avait pas laissé toutefois de
conseiller au duc de Parme d'observer une prudente réserve. [...] Urbain VIII avait intérêt à ce que Plaisance restât en la
possession du duc de Parme , parce que l ' Espagne
contestait au pape ses droits de suzeraineté sur cette place ; voir , par
exemple, la lettre de Monti (B.B. 8367,
53). Urbain VIII veillait Ă ce que Sabbioneta ne fut
pas davantage occupée par les Espagnols, sans doute parce qu'il craignait que
l'entrée de ces derniers dans cette forteresse, qui commandait la route de
Parme et de Mantoue, ne déchaînât une nouvelle guerre en Italie (Auguste
Leman, Urbain VIII et la rivalité de la France et de la maison d'Autriche de
1631 Ă 1635, 1919 - books.google.fr). Le Pape fit savoir
Ă Castel Rodrigo que le duc craignait les rassemblements de troupes du Milanais
parce que le régent Villani l'avait menacé, quelques mois auparavant, de mettre
une garnison espagnole Ă Plaisance. L'Infant, Ă cette nouvelle, jugea bon
d'envoyer Oñate chez le résident parmesan à Milan
afin de le rassurer et d'affirmer la bonne volonté des Espagnols à l'égard de
son maître. Le résident reprit les griefs déjà formulés par Urbain VIII et en
ajouta un autre : le fait que Feria avait refusé d'accorder le transit à des
munitions que le duc de Parme envoyait Ă Sabbionetta.
Oñate fit ce qu'il put pour calmer les soupçons de son
interlocuteur en affirmant que Feria ne se souvenait pas de ce refus et en
présentant la mission de Villani à Parme comme une marque d'estime de la part
de Philippe IV. Le résident remercia par de belles paroles mais, de l'avis d'Oñate, il ne semblait guère convaincu (Alfred
van der Essen, Le cardinal-infant et la politique européenne de l'Espagne,
1609-1641, Tome 1, 1944 - books.google.fr). Schisme Les années 1631-1633 constituent le
point focal d'un durcissement des relations hispano-papales qu'il faut replacer
dans le contexte politique européen général du début de la «phase suédoise» de
la guerre de Trente Ans. L'Ă©lection de Maffeo
Barberini, qui devient pape sous le nom d'Urbain VIII en 1623, n'a pas été de
bon augure pour l'avenir des relations diplomatiques entre l'Espagne de
Philippe IV et la papauté : le nouveau pontife se montre beaucoup moins
empressé de satisfaire les prétentions de la Monarchie catholique et son
attitude est rapidement dénoncée par Madrid comme philofrançaise.
[Rome Ă©tant rendue responsable de la crise Ă©conomique que subissait alors
l'Espagne, la] question se posait du coup de savoir comment présenter au pape
ce dur cahier de doléances, véritable liste de revendications. L'ambassadeur ordinaire, le marquis de
Castel Rodrigo, était jugé inapte à une tâche si délicate, ne serait-ce
que, parce que, peu auparavant, il avait été le protagoniste d'un épisode tout
Ă fait regrettable : dans un moment de confrontation avec le pape sur un
certain nombre de revendications de Philippe IV, il avait eu la témérité de faire planer la menace d'un schisme. La menace
de schisme était à l'époque quelque chose de courant dans les relations hispanopapales, au moins depuis la fin du XVIe siècle, et
elle intervenait surtout quand les discussions portaient sur des questions religieuses
et doctrinales. En 1632, le climat n'Ă©tait pas des meilleurs, puisqu'en
mars, le cardinal Gaspar de Borja avait pris la
parole en consistoire secret pour attaquer le pape sur le terrain politique et
l'accuser de ne pratiquement rien faire pour assister les puissances
catholiques dans la guerre européenne en cours (Paolo
Broggio, Droit, juridiction, souveraineté, Droits antiromains XVIe-XXIe
siècles: Juridictionnalisme catholique et romanité ecclésiale, 2020 -
books.google.fr). "Ribiere" Il semble que le quatrain appelle le duc de Feria (1587 -
1634) du nom de sa seconde femme Ana Fernández de CĂłrdoba-Figueroa y EnrĂquez de Ribera
(1608 - 1679), Ă©pousĂ©e en 1625. Il est gouverneur de Milan en 1618-1629 puis Ă
nouveau en 1630. Il est connu comme le "Grand Duc
de Feria" (es.wikipedia.org
- Gomez IV Suarez de Figueroa y Cordoba). Cf. quatrain IX, 18 - La rébellion de Montmorency - 2119-2117. "grand goulfre" : Mer
Adriatique Si Le Bouvier hésite entre goulfre
et goulfe (goulphe), c'est
que s'Ă©tablit un commencement de concurrence entre les deux types, avec
influence mutuelle de l'un sur l'autre. Gouffre "golfe" reste de loin
le plus usité à la fin du XVe siècle, comme le montrent les cinq auteurs
groupés dans l'article étudié, auxquels on peut joindre Garcie
et le rédacteur anonyme du Voyage de la saincte cyté (Gilles Le Bouvier, Le Livre de la description des
pays, 1451-1455 : «Et tumbe ledit fleuve en mer au goulfre de Venise») (Albert
Dauzat, Le Français moderne, Volume 23, 1955 - books.google.fr). Une nouvelle inquiétude vint troubler le Sénat de Venise.
Marie, sœur du Roi d'Espagne, promise à Ferdinand Roi de Hongrie, fils de
l'Empereur, étoit arrivée à Naples avec un grand nombre
de galères d'Espagne, sur lesquelles elle avoit
dessein de passer à Trieste, parce que le chemin, de terre par Gènes & par
Milan étoit dangereux à cause de la peste. L'entrée
d'un si grand armement dans le Golfe Adriatique Ă©toit
contraire aux droits que la RĂ©publique s'attribue sur cette mer. L'Ambassadeur
d'Espagne communiqua au Sénat le dessein de la Reine, & demanda, que s'il arrivoit qu'elle fût obligée d'entrer dans quelque port de
la République, elle y fût reçue honorablement. Le Sénat lui déclara qu'il ne pouvoit permettre que les galères d'Espagne entrassent dans
le Golfe, & offrit la Flotte de la RĂ©publique pour transporter la Reine Ă
Trieste. L'Ambassadeur refusa cette offre, sous prétexte que la peste avoit été fur les vaisseaux Vénitiens. Les Espagnols
menacèrent mĂŞme de passer malgrĂ© la RĂ©publique, & le SĂ©nat ordonna Ă
Antoine Pisani, Général des isles, d'assembler sa
Flotte, d'y joindre les galères de Dalmatie & de Candie & dix
vaisseaux, & d'aller s'opposer à l'entrée de la Flotte d'Espagne dans le
Golfe, & de la combattre mëme, s'il étoit nécessaire. Dans le même tems,
le Sénat fit encore offrir à la Reine de la conduire sur les galères de la
République, & fit déclarer par Jean Pesaro, son Ambassadeur à Rome, &
par Marc Antoine Padavino, son RĂ©sident Ă Naples, que
si les Espagnols, au lieu d'accepter les offres qu'on leur fesoit,
entreprenoient d'emploier
la force, la Reine seroĂt obligĂ©e de passer au
travers d'une grêle de coups de mousquets & de canons. Cette fermeté des
VĂ©nitiens obligea les Espagnols Ă changer de mesures. On pria la RĂ©publique
avec toutes les formalités requises de donner passage à la Reine, & de
prĂŞter la Flotte. Pesaro alla la prendre Ă Ancone
avec treize galères, la traita avec toute la magnificence possible & la
transporta Ă Trieste (Histoire
universelle, depuis le commencement du monde, jusqu'Ă present, Tome XIX, 1771 -
books.google.fr). Typologie Le report de 2116 sur la date pivot 1630 donne 1144. Guillaume V de
Montferrat de la famille des Alérame (Aleramici) (en occ. et en piem. Guilhem, en it. Guglielmo)
(v. 1115 - 1191), Ă©galement connu sous le nom de Guillaume l'ancien pour le
distinguer de son fils aîné, Guillaume Longue Épée, est marquis de Montferrat de 1136 à sa mort en 1191. Guillaume est
le fils unique du marquis RĂ©nier Ier et de sa femme
Gisèle, fille de Guillaume Ier, comte de Bourgogne et veuve du comte Humbert II
de Savoie. Il est probable qu'il soit l'un des plus jeunes enfants de ses
parents, car il combattait encore en 1187. Il est décrit par Acerbo Morena comme étant trapu et de taille moyenne, un
visage de lièvre et les cheveux presque blancs. Il est éloquent, intelligent,
d'une humeur souvent joyeuse sans être extravagant. Sa parenté est
impressionnante : neveu du pape Calixte II, frère de Gisèle de Bourgogne,
demi-frère d'Amédée III de Savoie, beau-frère de Louis VI de France (par sa
demi-sœur Adèle de Savoie) et cousin d'Alphonse VII de Castille, fils de
Raymond de Bourgogne, frère de Calixte II et de Gisèle de Bourgogne. Guillaume
prend part à la seconde croisade, aux côtés de son demi-frère Amédée III, comte
de Maurienne (qui est mort pendant l'expédition), son neveu Louis VII le jeune,
roi de France, de son beau-frère le comte Guy de Braindrate
(Guido III de Biandrate) et des parents germaniques
et autrichiens de son Ă©pouse (fr.wikipedia.org
- Guillaume V de Montferrat). La deuxième croisade commença en 1147 après avoir été lancée en décembre 1145 par le pape Eugène III à la suite de la chute d'Édesse en 1144. Elle s'acheva en 1149 par un échec total pour les croisés, qui rentrèrent en Europe sans avoir remporté de victoire militaire en Orient (fr.wikipedia.org - Deuxième croisade). |