Alphonse Henriquez premier roi du Portugal

Alphonse Henriquez premier roi du Portugal

 

IX, 60

 

2147-2148

 

Conflict Barbar en la Cornette noire,

Sang espandu, trembler la Dalmatie :

Grand Ismael mettra son promontoire,

Ranes trembler secours Lusitanie.

 

Grenouilles

 

Asturica Augusta est l'ancien nom de la ville d'Astorga, appelée aussi Rana (Charles Estienne, Dictionarium historicum, geographicum, poeticum, 1660 - www.google.fr/books/edition).

 

En fait il s'agirait plutôt de Rama ou de Roma (version de 1579 d'Etienne) (Mauro Castellá Ferrer, Historia del apostol de Iesus Christo Sanctiago Zebedeo patron y capitan general de las Españas, 1610 - www.google.fr/books/edition).

 

Le père du premier roi de Portugal Alphonse, le comte Henri, meurt à Astorga, sur le chemin de Compostelle, en 1114.

 

Si Henri se trouvait à Astorga, la capitale des Asturies, lors de sa mort, c'est qu'il revendiquait cette région. Alfonso Henriquez contrôla, un certain temps, la rive gauche du Tage, comprenant notamment l'actuelle province de Cáceres, englobant Cáceres, Trujillo, le pont et la forteresse d'Alconetar - Turmucum, près de Garrovillas. Mais ultérieurement il dut abandonner ces territoires et l'actuelle ligne de démarcation entre le Portugal et le royaume espagnol prit forme. Il existe de nombreux traités historiques ou légendaires sur ce premier roi du Portugal, ainsi que Mme Monica Blöcker-Walter de Zurich l'a démontré dans sa thèse de 1966, de sorte qu'il est souvent malaisé de débrouiller l'écheveau des récits. Divers épisodes de la vie du souverain ne nous sont détaillés avec minutie que dans ces ouvrages plus ou moins mythologiques (André de Mandach, La Geste de Fierabras, 1987 - www.google.fr/books/edition).

 

On sait qu'en 1143 la ville d'Astorga appartenait au roi du Portugal par concession du roi de Léon et de Castille, et que ceux qui la gouvernent à l'époque étaient Pelaio Cativo et João Rana (Matías Rodríguez Díez, Historia de la muy noble, leal y benemérita ciudad de Astorga, 2008 - www.google.fr/books/edition).

 

La rĂ©gion d'Astorga propose une recette de cuisine : les cuisses de granouilles Ă  La Baneza, localitĂ© au sud d'Astorga (Routes culturelles d'Espagne, 2018 - www.google.fr/books/edition).

 

Ismaël au Champ d'Ourique

 

Les affaires de Portugal, durant les choses susdites, gisent dans l'obscuritĂ© par la faute & negligence des Autheurs, & ne se trouue aucune memoire des faicts de Dom Alphonse Henriques, depris la conqueste de Leyra & de Torresnauas, qui fut l'an 1127. iusques Ă  l'an 1139. auquel il passa le fleuue de Tayo, & mena vne armĂ©e contre vn Roy Maure, nommĂ© Ismar, ou Ismael. En ce voyage deceda D. Egas Nugnes, qui auoit estĂ© Gouuerneur de la ieunesse du Comte, & son fidele Conseiller, lequel fut portĂ© en terre au Monastere de Sonsa, prĂ©s la Ville de Porto. Il auoit fondĂ©, selon aucuns, le Monastere de saine Martin de Cucuyaes, en la contrĂ©e de saincte Marie. Contre D.Alphonse Henriques sortit Ismar, accompagnĂ© de trois autres Trois Roytelets Maures. Les armĂ©es estoient Ă  la veuĂ« l'vne de l'autre Ă©s champs d'Obrique : celle du Comte enuiron de Castro-verde, lieu dit Ă  present Cabeças de Reyes, c'est Ă  dires testes de rois ; & comme les chrĂ©tiens fussernt infĂ©rieurs de beaucoup en nombre aux Infideles, les aduis estoient diuers, la pluspart inclinans Ă  la retraicte sans combattre : toutesfois le Comte qui estoit de grand & magnanime courage si bien remonstrer & haranguer Ă  les gents, qu'il les rendit prompts Ă  tout hazard, & pour heureux presage de la future victoire, les gents de guerre s'estans conuertis Ă  Dieu, furent Ă©meuz de saluĂ«r leur Comte du nom & tiltre Roy; crians tous d'vne voix, PORTVGAL, PORTUGAL, POR EL REY, REAL REAL, POR EL REY D. ALPHONSE HENRIQVES. Estans ainsi animez, & le Chef& les soldats bien ordonnez, seruerent sur les escadrons des Maures, dont ils firent vn horrible carnage, tant que les ayans du tout mis en route & fuyte, ils demeurerent maistres du camp, gaignerent les cinq estendars Royaux de l'armĂ©e des Arabes, & tout leur bagage. Ce fut celte memorable victoire que les Portugais celebrent iusques Ă  present, dicte d'Obrique, l'honneur de la quelle est deu Ă  ceux d'entre Tayo & Duero, & d’entre Duero & Minio, car les habitans d'entre Tayo estoient pour lors tous subjects des Maures, qui tenoient encores plusieurs terres au deçà. Depuis ceste bataille D. Alphonse Henriques s'intitula Roy de Portugal, & transmit par succession Ă  ses descendans, ce tiltre obtenu au camp, par la prerogatiue militaire auant la bataille. Alors eurent commencement les enseignes & armoiries de ceste Maison Royale, prenant le nouueau Roy, en memoire d'une si grande vidoire que Dieu luy auoit donnĂ©e, cinq petits escus d'azur, representans les estendars des Roys Maures par luy vaincus, en vn grand escu en champ d'argent, rangeant ces escussons en forme de Croix, par deuotion, pour remarquer les cinq playes dont nostre Seigneur fut navrĂ© en la Croix: & en outre adjoustat Portugal, en chacun d'iceux cinq deniers d'argent, estans en tout lesquels adjoustez auec les cinq escussons, faisoient le nombre de trente, representans aucunement les trente deniers que reçeut Iudas pour trahir son Maistre, nostre Seigneur Iesus Christ: c'est l'allegorie & spirituelle interpretation des armoiries de Portugal, ausquelles depuis fut adjoustĂ© le bord, ou orle, aux chasteaux d'or en champ de gueules, au temps de D. Sanche II. de ce nom, Roy de Portugal, pour les causes qu'on entendra.

 

Apres ceste deffaicte des cinq Roys Arabes, qu'il faut entendre auoir esté vassaux du grand Miralmumin d’Afrique Alboali, Aben-Tesin, le Roy D. Alphonse ramena son armée vidorieuse, & riche, à Coimbre, qui alors estoit la Capitale Ville de son Estat (Inventaire général de l'histoire d'Espagne, 1628 - books.google.fr).

 

Dalmatie 1138 et un autre "Rama"

 

L'apparition de la Dalmatie brouille un peu les pistes.

 

La Dalmatie & la Croatie avoient été érigées en Royaume par le Pape Grégoire VII en 1075; en faveur de Swinimir ou de Zwonimir, Prince des Slaves, de la Dalmatie & de la Croatie. Le Roi de Hongrie, St. Ladislas, père de Coloman, avoit soumis la Croatie, 1091, & Coloman soumit une partie de la Dalmatie en 101.

 

BĂ©la II, neveu de Coloman, & qui a rĂ©gnĂ© depuis 1131 Ă  1141, ajoura aux titres de Hongrie, de Croatie & de Dalmatie, celui de Rama, après avoir conquis cette province en 1138 ; & c'est Ă  ce dernier titre que BĂ©la III, petit-fils de BĂ©la II ajouta celui de Galacie qu'on lui a vu donnĂ© en 1190.

 

Rama n'étoit pas plus Royaume que Halicz. Rama est le nom d'une rivière qui couloit dans la Servie, province de l'Empire Grec. Béla II avoit conquis un District de la Servie, arrosé par cette rivière, & il en fit an Royaume.

 

La rivière de Rama se jette dans celle de Naro ou Nara, laquelle se jette elle-même dans le Golfe de Venise, au-dessous de la ville de Narona ou Narenta (Lindsey, L'insuffisance et la nullité des droits des trois puissances co-partageantes, sur plusieurs provinces de la république de Pologne, authentiquement démontrées & prouvées, 1774 - books.google.fr).

 

En 1138, Béla II affirme son pouvoir sur ces contrées ; il prend le titre de roi de Rama , il ravage le pays compris entre la Cettina, la Narenta et les montagnes (Évariste-Charles Pricot de Sainte-Marie, L'Herzégovine, Étude géographique, historique et statistique, 1875 - www.google.fr/books/edition).

 

"promontoire"

 

Le massif le plus Ă©levĂ© de la Lusitanie mĂ©ridionale se trouve sur la frontière mĂŞme du Portugal, entre les vallĂ©es du Tage et du Guadiana : c'est la serra de SĂŁo Mamede, appelĂ©e aussi serra de Portalegre : ses chaĂ®nons parallèles de roches granitiques, abritant d'Ă©troits vallons, oĂą coulent, soit vers le nord-ouest, soit vers le sud-est, des affluents des deux fleuves, atteignent plusieurs centaines de mètres au-dessus du plateau, et mĂŞme le plus haut sommet dĂ©passe 1,000 mètres en altitude totale. Au sud de la large dĂ©pression qu'a utilisĂ©e le chemin de fer de Lisbonne Ă  Badajoz, apparaĂ®t un deuxième massif granitique moins Ă©levĂ©, dressĂ© sur le plateau comme une sorte de citadelle aux mille bastions avancĂ©s, et d'un aspect assez grandiose quand on le regarde des bords du Guadiana, qui coule Ă  sa base orientale : c'est la serra de Ossa, connue Ă©galement sous les noms des diverses villes qui se trouvent dans le voisinage, Elvas, Estremoz, Evora. Elle se rattache, par les hautes ondulations du plateau, Ă  diffĂ©rentes serras qui viennent abaisser leurs escarpements aux rives du Guadiana et du SadĂŁo et dans les plaines uniformes dites Campo de Beja. Ces plaines se continuent, au sud, par le cĂ©lèbre «champ d'Ourique», oĂą deux cent mille Maures, commandĂ©s par cinq rois, eurent Ă  subir, au milieu du douzième siècle, la dĂ©sastreuse dĂ©faite qui permit aux princes du Portugal de fonder leur monarchie. C'est depuis cette bataille et les massacres qui en furent la consĂ©quence que les plaines situĂ©es au sud du Tage se changèrent en un dĂ©sert. Toutes les hauteurs qui occupent la partie mĂ©ridionale de l'Alemtejo appartiennent au système de la sierra Morena d'Espagne. Les contre-forts de la sierra de Aroche et ceux de la sierra de Aracena, si riches en minerai de cuivre, s'entremĂŞlent en un dĂ©dale de collines dans la partie du Portugal disposĂ©e en forme de triangle irrĂ©gulier, sur la rive gauche du Guadiana. Le fleuve ne les arrĂŞte pas; rĂ©trĂ©ci entre les parois qu'il a rongĂ©es, il est en maints endroits rĂ©duit aux dimensions d'un canal, et mĂŞme au dĂ©filĂ© dit Pulo do Lobo ou «Saut du Loup», il descend en rapides de rochers en rochers. C'est en aval de ce dĂ©filĂ© seulement, Ă  la ville de Mertola, qu'il devient navigable pour les petites embarcations ; Ă  peine une soixantaine de kilomètres de ce grand fleuve peuvent ĂŞtre utilisĂ©s pour le transport des denrĂ©es. A l'ouest du Guadiana, les montagnes du système marianique se continuent parallèlement au rivage maritime. Assez basses d'abord, les chaĂ®nes sont de simples «hauteurs des terres» ou cumeadas, puis elles s'Ă©lèvent jusqu'Ă  500 mètres dans la serra do MalhĂŁo et dans la serra da Mezquita. Un plateau, ravinĂ© par les torrents supĂ©rieurs de la Mira, rejoint ces massifs Ă  la serra CaldeirĂŁo ou du «Chaudron», ainsi nommĂ©e, dit-on, en Portugal d'un cratère de volcan, et Ă  la chaĂ®ne qui se termine au nord du cap Sines par la cime de l’Ataraya ou la «Montagne du Guet». Un autre plateau, seuil oĂą passera le chemin de fer de l’Algarve Ă  Lisbonne, continue le système principal et va former la base du beau groupe de la serra de Monchique, massif angulaire du Portugal. Au delĂ  de ces monts, une arĂŞte aiguĂ«, dite «l'Échine de Chien», s'avance dans la pĂ©ninsule terminale, entre les deux mers de l'occident et du sud, et va rejoindre les rochers de Saint-Vincent et de Sagres, jadis «sacré», d'oĂą le nom qu'il porte encore. Pour les anciens, le promontoire SacrĂ© Ă©tait «l'Ă©peron du navire d'Europe» (ElisĂ©e Reclus, Nouvelle gĂ©ographie universelle: la terre et les hommes, Tome 1, 1876 - books.google.fr).

 

Sagres, le Promontorium Sacrum des romains, évoque la mémoire de l’Infant Henri, le Navigateur et des Grandes Découvertes portugaises. Cette pointe à l’extrême sud-ouest du continent européen était déjà connue dans l’Antiquité comme le Promontorium Sacrum, qui embrassait toute la région allant de Ponta da Piedade au Cap Saint-Vincent et de celui-ci à la Plage d’Arrifana (www.visitportugal.com).

 

"Cornete noire"

 

"cornetum" : lieu planté de cornouillers (Gaffiot).

 

S'il existe une variété Cornouiller noir, le noir peut faire référence au charbon de bois.

 

En Allemagne, en France et en Belgique, on carbonise surtout le bois de bourdaine, le peuplier, le tilleul, l'aune, le saule et le marronnier d'Inde; en Angleterre, le cornouiller noir et l'aune; en Italie, le chanvre; en Espagne, le chanvre, le lin, la vigne, le saule, le laurier-rose et l'if; en Autriche, le cornouiller sanguin, le noisetier et l'aune. Le charbon de ces végé. taux convient parfaitement pour la fabrication de la poudre à canon, vu ses grandes aptitudes à être réduit en poudre très-fine (Maxime Vuillaume, La poudre à canon et les nouveaux corps explosifs, 1878 - books.google.fr).

 

On distingue les charbons en deux classes, 1° les charbons provenant des bois durs et pesans, savoir : le chêne, le charme, l'orme, l'érable, le cornouiller, l'épine-noire, l'alizier, le pommier, etc.; 2° les charbons provenant des bois doux et légers ; savoir : le tilleul, le tremble, l'aune, le coudrier, le pin, le sapin, le bouleau, etc. Les charbons de la première catégorie sont estimés un 5e h peu près en sus des derniers (Noirot Bonnet, De l'estimation des forêts, Maison rustique du XIXe siècle, Volume 4, 1844 - books.google.fr).

 

On peut faire de la poudre à canon de la manière suivante : On prend 75 parties en poids de nitrate de potasse (nitre ou salpêtre) ; 15 parties de charbon (le charbon de noisetier ou de cornouiller est le meilleur), et 10 parties de soufre ; après avoir réduit séparément ces substances en poussière fide et impalpable, on les mélange avec le plus grand soin, on forme une pâte épaisse en y ajoutant un peu d'eau : on laisse sécher un peu cette masse, et on la fait ensuite passer à travers un tamis métallique , pour en obtenir des grains irréguliers de la grosseur dont on a besoin ; puis on laisse sécher ces grains. La poudre alors est séparée du poussier et triée en grains de même grosseur, au moyen de tamis de perces différentes ; on la laisse sécher complètement dans un lieu chaud (Armand Denis Vergnaud, Nouveau manuel complet de chimie amusante ou Nouvelles récréations chimique, 1842 - books.google.fr).

 

Sur l'Ida, la montagne de Troie, poussaient des cornouillers dans un bois d'Apollon. Les Grecs en coupèrent pour faire le Cheval de bois. Apprenant que le dieu était en colère contre eux, ils se le concilièrent par des sacrifices et appelèrent Apollon "Karneios" d'après krania "cornouiller" (Martine Breuillot, L'eau et les dieux de Messénie) (nonagones.info - Autour de Rennes - Les Bergers d’Arcadie ts ts !).

 

La poudre, mélange de salpêtre, de soufre et de charbon de bois, fut, dit-on, inventée vers le Xe siècle par les Chinois qui l'utilisèrent à l'origine pour en faire des feux d'artifice (www.tireur.org).

 

Poggendorff croit que l'on fit usage de la poudre à canon dans les Croisades. «On sait aussi, ajoute-t-il, que les Tunisiens, dès l'année 1085, avaient sur leurs vaisseaux des engins avec lesquels ils lançaient le feu et, comme il est dit formellement, au milieu d'un bruit semblable à celui du tonnerre. On possède un autre récit remontant à l'année 1147 d'après lequel les Arabes se seraient défendus à Lisbonne contre les Espagnols et les Normands à l'aide du feu et d'armes à feu. Un Juif Rabbi Benjamin Ben Jona de Tudela ordinairement appelé Benjamin de Tudela, qui en 1173, poussé par son zèle religieux, partit de Sarragosse pour visiter les restes épars de son peuple, parcourut la plus grande partie de l'Asie, alla jusqu'en Chine et même jusqu'aux îles de la Sonde. Il raconte qu'il a vu en Perse des pièces d'artifices appelés soleils» (Revue trimestrielle Canadienne, Volume 7, 1921 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Johann Christian Poggendorff).

 

Guerre et cornouiller

 

Le collège des Fétiaux ou Féciaux est un collège de prêtres de la Rome antique, principalement chargé, dans les relations entre Rome et les autres peuples (déclarations de guerre, traités), de faire en sorte que la pax deorum ne soit pas brisée. Si la guerre était inévitable, une délégation des féciaux se transporte à la frontière du pays ennemi, prononce une formule sacramentelle, et lance sur le territoire ennemi un javelot en bois de cornouiller (fr.wikipedia.org - Fétiaux).

 

Le romain Mancinus, en -136, n'ayant pu réduire la ville espagnole de Numance et ayant négocié sans l'approbation du Sénat, est arrêté et remis par un fécial, le pater patratus, aux Numantins qui le renverrons dans le camp adverse. Son lieutenant Brutus, de son côté, fait la conquête de la Lusitanie (M. de Fortia d'Urban, M. Mielle, Histoire générale de Portugal, depuis l'origine des Lusitaniens jusqu'à la Régence de Dom Miguel, Tome 1, 1828 - books.google.fr).

 

"sang"

 

Sanguinet Gascon «sanguin» (Palay) et «sanguinède» = cornouillers et lieu planté de ces arbustes (L'écorce donne la bourdaine). De Sanguineto (Julien Lesbats, Toponymie des Landes: recherches historiques, 1978 - books.google.fr).

 

Sanguinho : cornouiller sauvage en portugais (Nouveau dictionnaire de poche francais-portugais, Volumes 1 Ă  2, 1812 - books.google.fr).

 

Résumé : Chant II et Chant III des Lusiades de Luis de Camoens

 

Argument du Chant III : Invocation Ă  Calliope. RĂ©cit de Gama. Description de l'Europe, Scythie, NorvĂ©ge, Russie, Allemagne, Thrace, MacĂ©doine, Dalmatie, Italie, Gaule, Espagne, Porlugal. Histoire de Portugal : Lusus, Viriathe, Sertorius, Henri Ier roi, guerre entre Alphonse Ier et sa mère, Égas-Moniz bataille d'Ourique, Alphonse roi, sa mort, Sanchez, Alphonse II, Dionis ou Divis, Alphonse IV, bataille de Tariffe contre les Maures, Inez de Castro, Don Pedre roi, Ferdinand. Digression du poĂ«te

 

Camoens, comparant les Maures à des grenouilles, fait référence à Latone qui métamorphosa les habitants de la Lycie :

 

Paisibles sur le bord de leurs marais humides,

C'est ainsi que l'on voit ces animaux timides,

Des champs de la Lycie antiques habitants,

Au bruit d'un pas lointain, inquiets, haletants,

Se plonger, tout à coup, dans l'onde frémissante,

Sous leurs bonds redoublés au loin retentissante,

Et, cherchant un refuge au milieu des roseaux,

Ils montrent seulement leurs têtes sur les eaux (Les Lusiades de Luís de Camoens, 1859 - books.google.fr, La Lusiade de Louis Camoëns;: poëme héroïque, en dix chants, traduit par Vaquette d'Hermilly, Jean-François de La Harpe, Tome 1, 1776 - books.google.fr).

 

Les Maures tremblent comme des grenouilles devant Alphonse Henriquez.

 

Parmi les pieux volontaires qui venaient ainsi mettre leur vaillante Ă©pĂ©e au service de l'Espagne chrĂ©tienne, figuraient, vers la fin du XIe siècle, deux princes français du plus illustre Lignage : Raimond, comte de Toulouse, et Henri, quatrième fils du puissant duc de Bourgogne, issu des rois capĂ©tiens, quoique CamoĂ«ns lui donne la Hongrie pour patrie. Tous deux combattirent parmi les vassaux d'Alphonse VI, roi de Castille, et leur renommĂ©e devint telle qu'elle ne le cĂ©dait qu'Ă  celle du Cid. Alphonse VI reconnut magnifiquement leurs services. A Raimond, la main d'Urraque, l'hĂ©ritière de sa couronne; Ă  Henri, sa fille naturelle, TharĂ©ja ou ThĂ©rèse, avec le comtĂ© de Portugal pour dot (Christian Bouchot, Histoire du Portugal et de ses colonies, 1854 - books.google.fr).

 

Les Lusiades (Os Lusíadas en version originale portugaise) est un poème épique de Luís de Camões, né vers 1525, mort le 10 juin 1580 à Lisbonne, probablement achevé en 1556 mais publié en 1572, trois ans après son retour des Indes (fr.wikipedia.org - Les Lusiades).

 

Typologie

 

Le report de 2148 sur la date pivot 1139 donne 130.

 

En 130 fut mis en service le barrage romain de Cornalvo, construit à 15 km de la ville de Mérida, dans l'actuelle province de Badajoz, en Estrémadure, dans le sud de l'Espagne, sur la rivière Albarregas, pour alimenter en eau la ville d'Augusta Emerita, l'actuelle Mérida. Comme le barrage voisin de Proserpine, le barrage de Cornalvo est encore en activité de nos jours. Ces deux ouvrages d'art sont parmi les plus remarquables exemples qui nous soient parvenus de l'ingénierie romaine en matière de gestion de l'eau (fr.wikipedia.org - Barrage romain de Cornalvo).

 

El lago de Proserpina. On appelle ainsi un bassin antique près de MĂ©rida; on y lit sur des inscriptions le nom de Proserpine. C'est le lac Kuanos dans lequel, dit la fable, CĂ©rès trouva le voile de sa fille Proserpine; et, en effet, ce pays, mĂŞme avant HĂ©rodote, Ă©tait appelĂ© Kouneos. Rena est près du fleuve Guadiana, l'antique Ana ou Anas, comme MĂ©rida Ă  55 km Ă  l'ouest, CĂ©rès [?], ayant rencontrĂ© ces paysans, les changea en grenouilles; Rana signifie grenouille, en espagnol (ThĂ©ophile Cailleux, PoĂ©sies d'Homère faites en IbĂ©rie et dĂ©crivant non la mĂ©ditenanĂ©e mais l'Atlantique, 1879 - books.google.fr).

 

Selon l'avis le plus diffusĂ©, la ville de MĂ©rida est fondĂ©e sous le nom d'Emerita Augusta par Octave Auguste en 25 av. J.-C. pour les soldats mĂ©ritants ayant fini leur service (vĂ©tĂ©rans) dans les deux lĂ©gions des guerres cantabres : la Ve lĂ©gion Alaudae et la Xe Gemina. Le terme emeritus signifie en latin «retirĂ©, retraité» et se rĂ©fère aux soldats dĂ©mobilisĂ©s avec honneur. La ville devint capitale de la province romaine de Lusitanie. Durant des siècles, jusqu’à la chute de l'Empire romain d'Occident, MĂ©rida est un important centre militaire, juridique, Ă©conomique et culturel (fr.wikipedia.org - MĂ©rida (Espagne)).

 

Alfonse-Henriquez, roi de Coïmbre ou de Portugal, après sa victoire d'Ourique sur les Maures, en 1139, ayant pris Santarem, Lisbonne, Merida, etc., en 1147, fut vaincu, en 1161, par Abd-el-Moumen, destructeur des Almoravides en Afrique et en Espagne, et fondateur de la dynastie des Almohades, qui reprit Badajoz, Beja, et autres villes. Alfonse-Henriquez, premier roi de Portugal, avec le secours d'une flotte de croisés anglais et flamands, prit Lisbonne, après un siége de cinq mois, le 25 octobre de l'année 1147 (an 542 de l'Hégire) ; cette conquête avait été précédée de celle de Santarem, et fut suivie de celle de Mérida et de plusieurs autres places (Continuation de l'Art de vérifier les dates: Espagne, Tome III, 1826) (Lettre à Henry - Antéchrist - nostradamus-centuries.com).

 

nostradamus-centuries@laposte.net