Les Argonautes IX, 75 2158-2159 De l'Ambraxie
& du pays de Thrace Peuple par mer, mal, & secours Gaulois, Perpetuelle en provence la
trace, Avec vestige de leurs coustume
& loix.. Louis Schlosser identifie le peuple en question dans le quatrain aux Vaudois héritiers des Cathares, dont la croyance provenait d'Europe de l'Est (La vie de Nostradamus, Belfond, 1985, p. 120). Otto Rahn relie les Argonautes aux Cathares. Trobador : le mot veut dire celui qui trouve. Le premier de ces poètes trouva dans les branches d'un chêne la loi de l'amour (Minne) et de la poésie. Les Argonautes qui étaient eux aussi des « trouveurs » découvrirent, au terme de leur long voyage, la Toison d'or dans un chêne. Ils étaient, en quelque sorte, des chevaliers errants ; et poètes, ils le sont devenus, car ce mot en langue grecque signifie également : « celui qui trouve ». Goethe ne disait-il pas que la Toison d'or avait transformé en poètes ceux qui s'en étaient emparés ? [...] Les mythes des Argonautes et d'Hercule font donc partie, eux aussi, de ces «chants nationaux» dont les cathares gardaient jadis la mémoire. Ils sont les vestiges de toute une littérature qui a illuminé autrefois ce pays (Otto Rahn, Ars Magna : la Cour de Lucifer, 2016 - books.google.fr). Argonautes Partis d'Iolcos en Thessalie,
les Argonautes, dans leur périple, passent par la Thrace où ils délivrent Phinée de la persécution des Harpyes, font la conquête de
la toison d'or en Colchide grâce à Médée, errent jusqu'aux colonnes d'Hercule,
atteignent l'Epire et le golfe d'Ambracie qui borde
cette contrée, et ne peuvent rentrer chez eux qu'après la purification de Jason
du meurtre d'Absyrte, frère de Médée emmené en otage.
Leur navire Argo avait un mât fait d'un chêne de
Dodone, en Epire Ils symbolisent la volonté exploratrice et colonisatrice
du peuple grec. Deux termes sont utilisés dans l'Iliade pour désigner
l'armée: stratos et laos
(ou le pluriel très fréquent laoi). Stratos désigne l'armée installée dans un espace délimité
et organisé (que ce soit le campement ou le champ de bataille), tandis que laos désigne l'armée comme un groupe d'hommes structuré par
l'obéissance à un chef. Par ailleurs, dans l'Iliade, le terme laos forme système avec le terme démos quand il désigne le
peuple, sans connotation militaire : on retrouve Ă ce niveau la mĂŞme opposition
entre le groupe d'individus soumis Ă un chef (laos)
et la communauté occupant et structurant un territoire (démos) Une traduction de Pindare, dans sa
IVème Pythique, donne "navem conscendere fecit populum Argonautarum" Py 4,340 : Déjà le devin Mopsus, qui lui dit l'avenir
d'après les augures et les sacrés oracles, a fait embarquer la troupe ("stratos") entière sous de
bons auspices. Sujet de l'ode. – 1 - 21. - Ô ma muse, va chez Arcèsilas pour chanter un hymne en l'honneur des fils de
Latone et surtout de Delphes, oĂą la Pythie prescrivit Ă Battus de s'Ă©loigner de
Théra, et d'aller fonder Cyrène en Libye,
conformément à la prophétie de Médée. Prophétie de Médée. - 22 - 99.
«Guerriers, dit Médée, je vous annonce que, d'une terre battue par les flots, sortira un jour la fille d'Épaphus qui élèvera une grande cité en Libye. Cette
prédiction, dont l'Ile de Théra verra
l'accomplissement, a été faite à Euphémus sur les
bords du lac Tritonide. C'est lĂ que sous les traits
d'un mortel, le dieu Eurypyle lui remit une glèbe,
gage de l'hospitalité. Aujourd'hui j'apprends que par négligence on a laissé
tomber cette glèbe dans les flots près de l'île de Théra.
Si Euphémus l'eût emportée près du cap Ténare, ses
descendants, à la quatrième génération, auraient envahi la Libye avec les
peuples d'Argos et de Lacédémone. Mais maintenant ce sont des femmes étrangères
qui donneront à Euphémus la race d'élite d'où naîtra
le dominateur de la Libye.» Rapports qui existent entre la prophétie de Médée et Arcèsilas vainqueur à la course des chars.- 100 - 123, -
Ainsi parla Médée. C'est toi, Battus, qui as eu le bonheur de vérifier le sens
de cette prophétie. Tu consultais Apollon sur les moyens de remédier à une
infirmité qui t'empêchait d'articuler nettement, et le Dieu te donna l'ordre de
conduire une colonie en Afrique. Aujourd'hui la race de Battus est encore dans
toute sa vigueur. Arcèsilas, son huitième descendant,
vient de remporter le prix à la course des chars. Je veux le célébrer ainsi que
la conquête de la toison d'or. La gloire des Minyens est inséparable de celle
des Argonautes "troupe" est traduit
par "peuple". En effet, le latin "populus"
désigne premièrement peuple armé, guerrier (Gaffiot) "en Provence" Les textes relatifs au culte du cheval dans l'antiquité barbare
nous montrent la même assimilation aux « dieux chevaux ». Les Illyriens
sacrifiaient des chevaux à Cronos et, en Vénétie, dans la vallée du Pô, les Énètes, qui étaient de race celtique, sacrifiaient un
cheval blanc à Diomède, fils d'Arés. A l'époque
grecque, ce culte est mentionné en Gaule par Timée, de Tauroménion,
érudit qui avait recueilli dans la première moitié du IIIe siècle quantité de fables et de relations de
voyages sur l'Occident, et Ă©crit en particulier des ouvrages sur le retour des
Argonautes et le voyage d'Héraclès. Deux écrivains se réfèrent à un passage de
cet auteur, qui assimilait ce culte à celui des Dioscures. Le premier, le poète
alexandrin Apollonios de Rhodes, localise ce culte sur les cĂ´tes de Provence,
dans ses Argonautiques. Au retour de leur voyage au
centre de l'Europe, les Argonautes, après avoir descendu le cours du Rhône,
avaient consacré un autel aux « Jumeaux divins » dans les Îles Stoechades (îles d'Hyères) "secours" Les bonnes dispositions Où les Gaulois étoient pour les Grecs, se trouvent confirmées par Appollonius de Rhodes, qui a marqué expressément le bon
accueil que les Gaulois des environs du RhĂ´ne firent aux Argonautes, quand ils traverserent leurs terres "la trace" Diodore de Sicile raconte que
dans l'expédition de Jason en Colchide, le navire Argo
étant assailli par une tempête, Orphée implora les dieux de Samothrace; que
deux étoiles se portèrent alors sur les têtes de Castor et Pollux, compagnons
des Argonautes et qu'aussitĂ´t le danger cessa. Depuis ce temps, ajoutet-il, les matelots en danger invoquent les dieux de
Samothrace et quand on voit apparaître les deux étoiles, on les attribue à la
présence des Dioscures, c'est-à -dire de Castor et Pollux, fils de Jupiter et de
LĂ©da. Quant aux dieux de Samothrace dont Diodore
parle ici ce sont les Dioscures Cabires, distincts
primitivement de Castor et Pollux, Dioscures Tyndarides,
avec lesquels on finit par les confondre souvent Depuis leur intervention en faveur des Argonautes, les
Dioscures sont devenus les protecteurs des marins et navigateurs de
l'Antiquité, Comme bon nombre d'antiques coutumes, ces signes furent bientôt
christianisés et l'action bienfaitrice des Dioscures fut reprise par
Saint-Elme, le patron des calfats et marins de la Méditerranée. Dès le
Moyen-Age, les navigateurs pris dans la tempête, implorent leur saint patron pour qu'il leur
envoie les feux bienfaiteurs, ou Feux Saint-Elme, annonciateurs d'une accalmie
prochaine. [...]Â On appelle branle une ancienne danse, une ronde qu'on
exécute en branlant les bras en cadence : «lou
brande» en provençal, «ou brandi» en dialecte mentonnais. De tous les branles,
celui de Saint-Elme était le plus célèbre. Marseille, le plus grand port de la
Méditerranée et de Provence se devait de fêter Saint-Elme, protecteur de la
Mare Nostrum, fut-il saint italien ou espagnol.
Jusqu'à la Révolution, les capitaines marins A la p. XIII du «Discours préliminaire sur les romans françois», placé en tête de l'ouvrage du comte de Tressan, qui a pour titre : Corps d'extraits de romans de
chevalerie (Paris, 1782, 4vol.in-12), on lit la note suivante : «Feu mon père,
homme très savant, a vérifié que les vignerons des environs de Marseille
chantent encore, en travaillant, quelques fragments des odes de Pindare sur les
vendanges; il les reconnut, après avoir mis par écrit les mots de tout ce qu'il
entendit chanter à vingt vignerons différens : aucun
d'eux n'entendoit ce qu'il chantoit;
et ces fragments, dont les mots corrompus ne pouvoient
être reconnus qu'avec peine, s'étoient conservés de
génération en génération par une tradition orale.» Y a-t-il
encore, en Provence, quelque trace de cette tradition ? N'y aurait-il pas lĂ un
reste de musique grecque ? Louis-Élisabeth de la Vergne, comte de Tressan, né le 4 novembre 1705 au Mans et mort le 31
octobre 1783 d’une chute de voiture sur la route de Saint-Leu-la-Forêt, est un
militaire, physicien et écrivain français, connu principalement pour ses
adaptations de romans de chevalerie du Moyen Ă‚ge Malherbe Pour gagner la faveur de Henri IV, alors que Malherbe est
encore Ă Aix-en-Provence, en 1596, il publie deux Odes, Au Roy Henri le Grand,
sur la prise de Marseille, pour rappeler que cette ville, tenue par la Ligue
fut assiégée et prise par Charles de Guise. Le poète utilisait le dizain
d'heptasyllabes, ce qui rappelle l'Ode au Roy de Ronsard Déjà la réaction contre Ronsard avait ébranlé le crédit
de Pindare. Malherbe, qui préférait en général les Latins aux Grecs prononça le
premier au sujet du grand lyrique thébain ce mot de galimatias, que tous ses
adversaires se sont ensuite religieusement transmis. Puis, quand la révolte
contre les Anciens éclata, Pindare fut naturellement un des plus attaqués. Comme
il était, parmi les écrivains grecs, le plus éloigné peut- être, avec Homère,
de l'esprit et du goût modernes, c'est sur Homère et
sur lui que tombèrent les premiers coups. Boileau avait écrit en parlant de
l'ode, et notamment de l'ode pindarique,
que, chez elle, un beau désordre est un effet de l'art. Beau désordre a fait
fortune. L'épithète a trouvé grâce devant les railleurs en faveur du
substantif; ou plutôt, passant à l'état de correctif ironique, elle a donné
plus de sel encore à l'épigramme et plus d'essor à la médisance, qui désormais,
contre la pensée de Boileau, a volé de bouche en bouche Racan le confirme : «Il
n'estimoit point du tout les Grecs, et
particulièrement il s'estoit déclaré ennemi du
galimatias de Pindare [...]. Il estimoit fort peu les
Italiens et disoit que tous les sonnets de Pétrarque estoient à la grecque» François de Malherbe est un poète français, né à Caen
vers 1555 et mort Ă Paris le 16 octobre 1628. Il se marie en 1581 avec
Madeleine de Coriolis, la fille d'un président à mortier au Parlement de
Provence et de se fixer à Aix. Il avait institué pour héritier Vincent de Boyer
d’Éguilles, son neveu, depuis conseiller au Parlement
de Provence. Vincent de Boyer qui se maria en 1644, avec Madelaine
de Forbin-Maynier d'Oppède,
ajouta à son nom celui de Malherbe. Son poème Les
Larmes de Saint Pierre (1587) appartient au goût baroque ; il le considère
à la fin de sa vie comme une erreur. À partir de son accession au rôle de poète
officiel, il fait de l'épuration et de la discipline de la langue française
l’œuvre de sa vie. Il manifeste alors une grande sévérité à l’égard du
maniérisme et du baroque des poètes du siècle précédent, notamment de Philippe
Desportes. Contrairement Ă Pierre de Ronsard, Malherbe refuse le miracle de
l'inspiration et le lyrisme personnel. Ses œuvres sont des pièces de
circonstance, dans laquelle il fait entrer le moins possible de sensibilité.
L’hommage que lui adressa Boileau («Enfin Malherbe vint…,») exprime cette dette
des écrivains classiques. Aujourd’hui cet hémistiche est passé dans la langue
pour saluer l’avènement d’un progrès, d’une réforme Malherbe appelle le vaisseau des Argonautes, la navire qui parloit. L'Academie remarque qu'encore que navire soit toujours masculin, il faut pouttant dire la navire Argo (Dictionnaire universel françois & latin, Tome 2, 1704 - books.google.fr, François de Malherbe, Œuvres et Notice biographique sur Malherbe. Vie de Malherbe par Racan, Tome 1, 1862 - books.google.fr). |