Les Sersanders de Gand IX, 65 2151-2152 Dedans le coing de Luna viendra rendre, Ou sera prins & mis en terre estrange : Les fruits immeurs seront a grande esclandre, Grand vitupere, a l'un grande louange. "vitupere", "esclandre" 2e moit. Xe s. trans. vituperer [aucun] «mutiler, défigurer» (St Léger, éd. J. Linskill, 159; v. note corresp.), attest. isolée; ca 1370 id. «blâmer fortement» (Nicole Oresme, Ethiques, II, 6, éd. A. D. Menut, p. 158: selon les vertus ou les vices [...] nous sommes loez ou vituperez); 1508-17 part. prés. adj. parolles vituperantes (Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles, 10509, fo248 rods Gdf.), attest. isolée; (www.cnrtl.fr/a>). Le 6 novembre 1462, Philippe le Bon modifie le mode de procédure en matière criminelle devant le tribunal de Termonde (Alphonse de Vlaminck, Analyse sommaire des régistres aux privilèges de la ville de Termonde, Tome 4, 1876 - books.google.fr). Ordonnance du duc Philippe-le-Bon sur la procédure criminelle à Termonde (5 novembre 1462). PHILIPPE, par la grace de Dieu, duc de Bourgoigne, de Lothier, de Brabant et de Lembourg, conte de Flandre, d’Arthois et de Bourgoigne, Pallatin, de Haynau, de Hollande, de Zeelande et de Namur, marquis du sainct empire, seigneur de Frise, de Salins et de Malines, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Comme de la part de nostre amé et féal escuyer Henry van Eycken, nostre bailly de Tenremonde, nous ait été exposé que en nostre dite ville de Tenremonde a une manière et coustume de procéder en matières criminelles, c'est à scavoir : que quand il y a aulcuns malfaicteurs et délinquans prisonniers en icelle ville pour cas de crime, et que nostre bailly dudit Tenremonde faict sa plainte et demande à l'encontre d’eulx en la vierschare où l'on traite desdits cas de crimes, il convient qu'il fasse sadite demande et doléance sur les confessions et recognoissance, faictes par lesdits malfaiteurs des cas par eulx commis, pardevant les eschevins de nostre dite ville, et icelle demande et doléance prouver et vérifier par sept notables personnes dignes de foy, et après en faire record et rapport tout au long aulx septz eschevins de nostre dite ville et à ung chascun d'eulx; lequel rapport et record ainsy faict, fault aussy que iceulx nostre bailly et sept eschevins à chascun d'eulx retiennent de mot à mot aincoys que l'on puist procéder par exécution de justice à l'encontre desdits malfaicteurs, et sil advient que nostre dit bailly, ou aulcun desdits sept eschevins faillent à retenir ledit record, en ce cas iceulx malfaicteurs sont du tout délibyrez et déclairés quictes et absols de l'impétracion de nostre dit bailly et des cas par eulx commis, selon la coustume de nostre dite ville, sans aulcunement en estre punis et corrigiés; dont à ceste cause plusieurs grans maulx, crimes et délictz sont faictz et commis, lesquelz par ce moyen demeurent impunis au très grant vitupère, esclandre et lésion de justice, et plus encores seroit, ce par nous n'y estoit aultrement pourveu, si comme entendu avons (Albert Eugéne Marie Ghedolf, Coutumes des pays et comté de Flandre: Coutumes de la ville de Termonde, Tome 6, 1896 - books.google.fr). C'est Philippe surtout qui a poursuivi et réalisé la double tâche que se sont proposée les ducs de Bourgogne quant à ces provinces : nous voulons dire, d'un côté, l'unité du territoire, la concentration administrative, la centralisation autoritaire et irresponsable du pouvoir; d'un autre côté la division, la désagrégation et l'abaissement des communes. Sur le premier point, il suffit de rappeler que Philippe, qui n'avait hérité de son père que les comtés de Flandre et d'Artois, ainsi que la seigneurie de Malines, réunit à ce noyau primitif, par des procédés divers sur la moralité desquels il y aurait beaucoup à dire, le comté de Namur (1421); les duchés de Brabant et de Limbourg, le pays d'outre-Meuse (1430); les comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande et la scigneurie de Frise (1433); le duché de Luxembourg (1443); la mainbournie héréditaire de la principauté épiscopale et impériale de Liége. Nous ne comptons pas les villes de la Somme, à lui cédées par le traité d'Arras et qu'il rétrocéda à la fin de son règne. D'un autre côté, l'indépendance des communes n'eut jamais un ennemi plus astucieux, plus opiniâtre, plus conséquent avec lui-même. Ypres, le Cassel-Ambacht, Grammont, Mons, Bruges, Liége et Dinant furent tour à tour ses victimes. Nous avons à dessein réservé la grande lutte avec Gand, par laquelle nous entrons directement dans notre sujet. Le cadre de cette étude ne nous permet pas d'exposer en détail cette longue querelle des Gantois avec leur seigneur; elle dura près de treize ans et fut, comme cela arrive toujours, amenée par des causes sérieuses, avivée par des prétextes. Au fond Philippe ne pouvait pardonner deux choses à la métropole flamande : sa puissance entretenue par le recrutement très-actif, exagéré même des métiers, et le refus de la gabelle du sel, à raison de trois sous par mesure pendant douze ans, impôt accepté par Ypres et par Bruges. A côté de ces deux causes sérieuses, vinrent se grouper des prétextes plus ou moins habilement choisis. Les incidents de la querelle furent nombreux et divers. Le conseil de Flandre fut enlevé à Gand, transféré à Ypres, puis à Termonde; le bailli et les officiers du duc quittèrent la ville par deux fois, après avoir prononcé des sentences de bannissement sans efficacité; le duc prétendit que le mode adopté pour l'élection des échevins, laquelle avait lieu chaque année trois jours avant la fête de l'Ascension, violait le privilege octroyé par Philippe le Bel en novembre 1501?; en conséquence, il refusa de ratifier une de ces élections (ordonnance du 26 novembre 1449). Plus tard, le différend allant toujours en s'envenimant, Philippe lance un manifeste (juin 1451); puis il cite devant lui trois patriotes gantois Daniel Sersanders, Liévin Potter et Liévin Snievoet. Ces bourgeois sont condamnés à l'exil, au mépris de la parole donnée. Dès lors les événements se précipitent et enfin la guerre est déterminée par deux faits corrélatifs : la tentative réactionnaire de Pierre Tincke et de Louis Dhamere, dont l'insuccès vaut à Gand la prépondérance de l'élément démagogique. Cette guerre, qui fut acharnée, impitoyable, féroce, dura environ dix-huit mois. Elle commença dans le mois de décembre 1451 par l'attaque du château de Biervliet. Les Gantois avaient pris l'initiative et remportèrent au début de sérieux avantages, mais leurs efforts, leur énergie guerrière et leur bravoure ne pouvaient que retarder la catastrophe finale. On vit alors se produire les fruits amers de la politique des ducs, et, par-dessus tout, la désunion des grandes communes des Pays-Bas. Gand avait abandonné Bruges en 1438; Bruges le lui rendit quinze ans plus tard. Bien plus, le Brabant, espérant succéder à la suprématie commerciale de la Flandre, aida matériellement Philippe : Bruxelles, Anvers, Malines lui prétèrent de l'argent, des munitions, des vivres, de l'artillerie, des bateaux, des tentes. Gand resta isolé avec la petite ville de Ninove et succomba après la plus énergique résistance. Le 23 juillet 1453, ses milices furent entièrement défaites à la bataille de Gavre. Sept jours après (30 juillet), fut conclue entre le duc et les Gantois la paix dile : de Gavre, qui naturellement coûta cher à ces derniers. En voici les principales dispositions : 1° Les deux grands doyens (doyen des métiers et doyen des tisserands) n'auraient plus part à l'élection des échevins. 2° Les usages concernant la concession du droit de bourgeoisie étaient abolis. 3° Les sentences de bannissement ne pouvaient plus être prononcées par les échevins qu'avec l'intervention du grand bailli ducal. 4° Les métiers livreraient leurs bannières et renonceraient à leurs chaperons blancs. 5° Le droit dit : de prééminence sur les châtellenies était supprimé; en d'autres termes, les échevins de Gand perdaient leur juridiction d'appel dans le pays dit : des quatre métiers, dans celui de Waes et dans les châtellenies d'Alost, Audenarde et Courtray. 6° Gand devait payer à titre d'amende 200,000 ridders d'or, et en outre 50,000 ridders destinés à la réparation des églises et des monastères. 7° Des deux portes par lesquelles les Gantois étaient sortis pour attaquer le duc, l'une devait être muréc, l'autre sermée le jeudi de chaque semaine. 8° Amende honorable devait être faite par les Hooftmans, échevins, doyens de métiers et deux mille bourgeois. Toutefois, en même temps, le duc renonça à la gabelle du sel et confirma le privilege de 1301. Le mode d'élection des magistrats municipaux ne fut donc point changé. Jusqu'à la mort de Philippe le Bon (1467), Gand se tint tranquille, mais il prit sa revanche d'une façon complétement inattendue lors de l'avénement du duc Charles (Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers, Volume 31, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1881 - books.google.fr, Michèle Populer, le conflit de 1447 à 1453 entre Gand et Philippe le Bon, propagande et historiographie, In: Handelingen der Maatschappij voor Geschiedenis en Oudheidkunde te Gent, 1990 - openjournals.ugent.be). "terre estrangere" Le 8 juin, Le duc députa Tyncke et trois de ses acolytes aux échevins avec une lettre formelle d'accusation contre Sersanders, dans laquelle il exigeait la mise à pied immédiate de celui-ci et des deux petits doyens Sneevoet et De Pottere. La Collace rejeta ces exigences; les échevins tâchèrent de faire revenir le duo sur sa décision. Ce fut en vain; le 23 juillet, il les cita tous trois devant lui à Termonde, sous l'inculpation de l'avoir diffamé, ainsi que les échevins de mars à août 1450, comme coupables d'avoir soutenu ses adversaires. Les accusés firent rédiger une protestation devant notaire, et refusèrent de comparaître; mais la Collace envoya le 28 juillet une députation à Termonde à laquelle le duc exposa ses griefs. Le 3 août, comme le Large Conseil venait de délibérer sur la réponse à donner au prince, le souverain-bailli de Flandre et le haut-bailli de Gand vinrent donner aux échevins l'assurance que les trois accusés pouvaient sans crainte de danger se présenter devant Philippe. Aussi, le 5 août, Sersanders, Sneevoet, De Pottere et les ex-échevins se rendirent à Termonde. Le magistrat de 1450 reçut sa grâce complète le même jour. Mais le 7 août, Daniel Sersanders fut condamné à un exil de vingt ans à subir à vingt lieues de distance au moins des Etats du duc, De Pottere à quinze ans et quinze lieues, Sneevoet à dix ans et à dix lieues; ils avaient à quitter la Flandre dans le délai de trois jours et les Etats du duc endéans les huit jours. Sersanders partit sur-le-champ pour le comté de Namur et gagna le pays de Liége. Cet exil, loin de calmer le peuple, excita sa colère. L'opposition devint de plus en plus vive. Tyncke, qui venait d'accuser maintenant le doyen des tisserands, fut arrêté le 13 octobre et décapité, par sentence d'un justicier révolutionnaire, le 12 novembre. Dans l'espoir d'apaiser la sédition, Philippe permit alors à Sersanders et ses amis de rentrer à Gand et leur donna un sauf-conduit. Mais il était trop tard : quand ils se présentèrent le 22 novembre devant le commun, celui-ci refusa d'écouter ces médiateurs d'un nouveau genre, et ils furent obligés de quitter la ville à la hâte. Sersanders rentra à Gand dès 1455 et repris son commerce de grains; sa femme Marguerite Adornes et lui vivaient en 1479. Son fils, également nommé Daniël, acheta en 1475 le bailliage du pays de Waas pour trois ans; il participa à la guerre de Gand contre Maximilien et fut battu le 28 février 1485 avec une troupe de partisans à Zele. En 1491, il fut bourgmestre de la ville sous le décanat du fameux démagogue Jean van Coppenhole (Biographie nationale, Volume 22, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1920 - books.google.fr). "Luna" SERSANDERS. Très-ancienne maison originaire de la ville de Gand. Alexandre de Luna, dit Sersanders, mourut à Gand en 1236; on trouve parmi ses descendants Jean Sersanders, conseiller de l'empereur Charles-Quint; Antoine Sersanders, dit de Luna, président du Conseil de Flandre, mort en 1721; Philippe-François Sersanders, marquis de Luna, grand-bailli de la ville de Gand. Hubert-François Sersanders et Charles-Joseph Sersanders furent grands-baillis de Gand après lui. Alliances avec les maisons d'Adornes, Borluut, Gruutere, Ghellinck, Seclyn, etc. Armes de gueules, au croissant d'argent (Noblesse et chevalerie du comte de Flandre, d'Artois et de Picardie, 1843 - books.google.fr, Nobiliaire des Pays-Bas, et du comté de Bourgogne, Depuis le régne de Philippe le Bon jusqu'a la mort de l'empereur Charles VI, Tome 5, 1779 - books.google.fr). Au marché du Vendredi, sur l'emplacement des maisons n° 8 et 9 s'élevait ci-devant une fort ancienne, élégante & solide construction appelée la Maison des merciers, démolie en 1839, au grand regret des amis de nos antiquités nationales, & remplacée par deux estaminets, le Café du Nord & le Café Belge. C'était une de ces antiques constructions qu'on désignait jadis sous le nom de Steenen (maisons de pierre ou châteaux-forts) & qui par leur solidité étaient en état de servir à la défense de leurs habitants. Celle-ci était en pierre de taille de Tournai, à hauts pignons & portait une tourelle ronde à chacun de ses angles. Nous lisons au sujet de ce Steen que la noble famille de Luna ou Sersanders qui vint d'Italie en 970 avec le comte de Flandre, Arnould le Jeune, l'acheta & vint l'habiter. C'est d'elle qu'il prit son nom de Maison ou Steen de Sersanders. Plus tard, il passa soit par héritage, soit par achat, dans l'illustre famille des Utenhove & s'appela dès lors UtenhoveSteen. En vertu d'une ordonnance du 6 juillet 1386, les doyens des merciers devaient faire placer aux frais de la gilde, les jours de marché, à chaque coin du marché du Vendredi, des jalons munis d'un fer à cheval ou d'une plaque de fer, destinés à fervir à l'alignement des échoppes. D'après un ancien usage établi dès Oud gebruik. avant l'année 1432, personne ne pouvait exercer de profession dans le rayon d'un mille de la ville s'il n'avait obtenu la franchise du métier, & cela sous peine d'une amende de 20 livres parisis pour chaque fois que le cas se préfenterait (Louis Minard-van Hoorebeke, Description de Méreaux et Jetons de présence etc. des Gildes et Corps de métiers, Églises etc., 1877 - books.google.fr). "fruits immeures" On trouve une situation presque identique au pays de Termonde : le droit du meilleur catel était dû par les héritiers de toutes les personnes mourant dans le pays ou dans la ville de Termonde, à la seule exception des bourgeois. En 1402 le seigneur de Termonde qui est depuis le XIVe siècle le comte de Flandre prenait encore sur les serfs et sur les «incommelinghen» tous leurs biens meubles à leur décès. Le bailli comtal essaya même d'exercer ce droit à l'égard des bourgeois d'origine serve ou étrangère; mais, sur protestation de la ville, le comte Philippe le Hardi dut confirmer le privilège d'exemption au profit des bourgeois (Recueils de la Société Jean Bodin pour l'histoire comparative des institutions, Volume 10, 1958 - books.google.fr). CATEL OU CATTEL (comme cheptel), dit aussi Cateux, vieux mot usité dans les anciennes coutumes de Flandre et de Hainaut pour désigner une chose qui tient le milieu entre les immeubles et les meubles, et qui, étant de sa nature immeuble, est néanmoins réputée meuble et se partage de même, comme des moulins, des navires, des fruits pendans par les racines après la mi-mai, et avant le pied coupé, parce qu'après la récolte ils sont réputés meubles. On appelait jadis droit de meilleur catel le droit qu'avaient plusieurs seigneurs des Pays-Bas de prendre, après le décès de leurs hoirs ou vassaux, le meilleur meuble qui se trouvait en la succession (Marie Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts, 1874 - books.google.fr). On distinguait les cateux verts et les cateux secs. Les cateux verts étaient le blé en vert, les avêties, les grains semés, les légumes et les plantes pendantes par racines à partir de la mi-mai, ainsi que les arbres et bois-blancs ne produisant pas de fruit et étant à coupe réglée. Quant aux arbres fruitiers et aux chênes, en quelqu'endroit qu'ils fussent plantés, ils étaient considérés comme immeubles. Les cateux secs étaient certaines dépendances d'immeubles, comme les granges, les étables, les écuries, les appentis, les hangars et autres bâtiments de construction légère, destinés à l'exploitation des terres. Il en était de même des objets qui pouvaient se détacher des moulins à vent ou à eau, sans les détruire, ainsi que de certaines choses que nous appelons aujourd'hui immeubles par destination. Quand les cateux secs consistaient en matériaux assemblés pour bâtir, on les appelait maréchaussées (Henri Clément, Études sur le droit rural, civil, commercial, administratif et pénal, 1872 - books.google.fr). Catel : "cateus vers" (Bernard Delmaire, Bulletin de la commission royale de toponymie et de dialectologie, 50, 1976. In: Revue du Nord, tome 61, n°242, Juillet-septembre 1979 - www.persee.fr). Catheylic goet, catheyl, have, roerend goed, biens-meubles (Jan van den Vivere, Chronijcke van Ghendt (ed. Frans de Potter). S. Leliaert, A. Siffer & Cie, Gent, 1885 - www.dbnl.org). "Chastel" dans les Coutusme de Renaix (Les coustumes et loix des villes et des chastellenies du comté de Flandre, Tome 1, traduit par Amanda le Grand, 1719 - books.google.fr). Droit de meilleur catel : en Flandre beste catheyl, beste hooft, hooft stoel, hoogh stoel; à Malines keuren, keurrecht, et, dans les vieux monuments du comté de Looz et de la Gueldre, curmede, cormede, d'où l'on a dit curmedige, keurmoedige, pour signifier un affranchi (Eugène Defacqz, Ancien droit belgique: ou Précis analytique des lois et coutumes observées en Belgique avant le code civil, Tome 1, 1846 - books.google.fr). 20 September 1453, Rijsel. Hertog Philips geeft bevel aan de baljuws van Gent, van Waas en van de Vier Ambachten, te zorgen dat de leenheeren van de erfgenamen der gesneuvelden te Gaver niets meer zouden opeischen dan het beste hoofd der roerende goederen (Annales : Handelingen, Volumes 6 à 7, Société d'histoire et d'archéologie de Gand, 1906 - books.google.fr). Le duc Philippe ordonne à ses baillis de veiller à ce que les héritiers des morts de la bataille de Gavre ne réclament rien de plus que le droit de catel. "fruicts" Le duc octroie en juillet 1452 une trêve de six semaines aux Gantois où "ung chascun porra d'un costé et d'aultre paysiblement et sans meffaire (vacquer) par tout au plat pays pour recuyllir leurs fruiz et autres biens ès lieux où il sont et aultrement besoingnier en ses affaires tant par aeue que par terre" (Antoine Guillaume Bernard Schayes, Dagboek der Gentsche Collatie, bevattende een nauwkeurig verhael van de gebeurtenissen te Gent en elders in Vlaenderen van de jaren 1446 tot 1515, 1842 - books.google.fr). Acrostiche : DOLG Dol, Dolg, Dolk : poignard en flamand (Pierre Richelet, Le grand dictionnaire françois et flamand, Tome 2, 1764 - books.google.fr). Un manuscrit de Timeo et Placides, livre de formation du Prince, présente dans la dédicace une miniature avec l'auteur ou le copiste offrant l'oeuvre au duc Philippe le Bon, avec à ses côtés son fils Charles portant le collier de la Toison d'Or, ordre fondé par son père à Bruges en 1430, et un poignard. Ce manuscrit de 1455 environ a appartenu au duc Philippe le Bon (1420-1467), le plus actif bibliophile de la dynastie bourguignone (Étienne Anheim, La légitimité implicite, 2017 - books.google.fr). C'est avec un poignard que Jean sans peur, père de Philippe, fut assassiné à Montereau en 1419 par Tanneguy du Chastel, selon les Bourguignons (Prudence-Guillaume de Roujoux, Histoire des rois et des ducs de Bretagne, Tome 4, 1829 - books.google.fr). Typologie Le report de 2152 sur la date pivot 1453 donne 754. Il existe un Luna en Italie à la limite de la Toscane et de la Ligurie, qui est devenu Luni. C'est là que s'arrête le De Reditu suo du Gaulois païen du Ve siècle Rutilius Numantius, et là que se passe une aventure du viking Hastings, vers 857, croyant que c'était la ville de Rome mais que, détrompé, il pille quand même après s'être faussement converti pour enter dans les lieux. Le biographe du Pape Hadrien ler nous rapporte que le souverain franc se fit relire la promesse qui avait été faite en France à Quierzy par son père Pépin en 754 et qu'il en confirma les clauses. [...] "Il concéda au Bienheureux Pierre les mêmes cités et les mêmes territoires et promit de les faire remettre au Pape dans la limite que précisait cet acte de donation : depuis Luni, en y englobant l'île de Corse, elle allait vers Suriano puis remontait vers le mont Bardone; de là elle rejoignait Parme, Reggio, puis Mantoue et Monselice, et englobait tout l'exarchat de Ravenne, comme par le passé, et les provinces de Vénétie et d'Istrie; sans oublier les deux duchés de Spolète et de Bénévent." (Geneviève Moracchini-Mazel, Corsica sacra, Tome 1 : IVème-Xème siècles, 2004 - books.google.fr). |