Louis IX et Frédéric II

 

IX, 67

 

2152-2153

 

Du haut des monts à l'entour de Lizere

Port à la roche Valent cent assemblez

De Chasteauneuf Pierre late en donzere,

Contre le Crest Romans foy assemblez.

 

"cent assemblez" : conciles

 

Pour le seul XIIIe siècle, on connaît plus de cent conciles qui se tinrent dans la France capétienne et beaucoup restent ignorés (Jean Gaudemet, Formation du droit canonique et gouvernement de l’Église de l’Antiquité à l’âge classique: Recueil d’articles, 2019 - books.google.fr).

 

Trois conciles généraux se sont tenus dans le cours de ce siècle, l'un à Saint-Jean de Latran, et les deux autres à Lyon. La France seule fournirait ici plus de cent soixante conciles particuliers, entre lesquels nous ne citerons en ce moment que ceux de Paris en 1212, 1248, 1253 et 1255; de Melun en 1216; de Rouen en 1225 et 1231; de Toulouse en 1229; de Château-Gonthier en 1231, 1254 et 1258; de Compiègne en 1235; de Tours en 1236 et 1239; de Sens en 1259, 1256 et 1280; de Provins en 1251; de Saumur en 1253 et 1276; de Nantes en 1264; de Rennes en 1273; d'Angers en 1279; de Bourges en 1276 et 1284 (Discours sur l'état des lettres au XIIIe siècle, 1860 - books.google.fr).

 

"roche" et "Valent" : La Roche de Glun et Valence

 

On voyait autrefois, sur un rocher qui s'avançait dans le lit du Rhône, entre Glun et La Roche-de-Glun, les ruines d'un château fort, inféodé en 1152 par l'empereur Frédéric Ier à Sylvion de Clérieu. [...]

 

Les anciennes formes du nom qui nous occupe étaient Rupes de Cleu (1178), de Gluy (1248), de Gluin (1198), de Cloys, de Gluey, de Gluz, traduites quelquefois en latin par Rupes de Clivo (V. Cliousclat). Chorier et Guy Allard le rattachent à un général romain hypothétique Clodius, et Delacroix, d'après M. Mésengère et son système invariable, le fait dériver de Clusinius, une des épithètes de Janus, le porte-clef, le gardien des portes, par allusion au droit de péage. Il paraît beaucoup plus naturel de relier les formes anciennes du nom de Glun et du nom primitifs de Cliousclat à un radical germ. et sans doute c. (le tudesque et le gaulois ayant de nombreuses analogies comme dérivant du sanscrit), qu'on retrouve dans clou, clough, clé, clée, claw, rocher, écueil, en sc.; glava, hauteur, montagne, en slave 1. Plusieurs noms se trouvent ainsi expliqués, notamment ceux de Serre de Gluy, montagne située au midi d'Eygluy; de Gluiras, près de Privas, montagne presque à pic, terminée par un plateau. La seconde partie du nom de Gluiras représente le ros, tertre, plateau, si commun dans les noms br., et qu'on retrouve dans le «Plateau du Ras», sur les hautes montagnes qui dominent Voreppe (Isère), et qui est bordé, comme Gluyras, par des rochers escarpés (Alphonse de Coston, Etymologies des noms de lieu du département de la Drôme, 1872 - books.google.fr).

 

A cette époque, l'indépendance des comtes et des barons était encore telle que Roger II de Clérieu, seigneur de la Roche-de-Glun, dont le château dominait le Rhône, avait établi ou maintenu un péage dont personne n'était exempt. Ce seigneur ne craignit pas de le réclamer, en 1248, à saint Louis, qui allait s'embarquer à Aigues-Mortes pour la 5e croisade. A cette audacieuse demande le roi répondit en faisant le siége du château de la Roche-de-Glun. Il s'en rendit maître et ordonna de le raser. Sur les instances du dauphin, le château démantelé fut rendu à Roger II, sous la condition qu'il renoncerait à son droit de péage. Cette promesse, arrachée par la violence, ne fut pas gardée longtemps après le départ de saint Louis, dont l'autorité n'avait pu s'étendre qu'accidentellement sur un territoire qui ne faisait pas partie du royaume de France.

 

Ce fut également en 1248 qu'un concile célèbre eut lieu à Valence. Ce concile rédigea vingt-trois canons, dont le but principal était d'organiser l'inquisition dans le midi de la France. Les ordonnances les plus sévères furent fulminées contre les hérétiques et contre ceux qui refusaient de les dénoncer ou qui les assistaient. L'instruction des affaires fut secrète, et le ministère des avocats fut interdit «parce que leur loquacité gênait la célérité de la procédure». Tristes précédents, hélas ! dont les tribunaux révolutionnaires devaient faire un si terrible usage, sans avoir l'excuse du but. A toutes les époques, les tribunaux d'exception ont craint que la liberté de la défense ne leur arrachât des victimes (E. Fayard, Ancienne organisation judiciaire de Valence, Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Tome 9, 1875 - books.google.fr).

 

Pour la 5e croisade cf. quatrain IX, 43 (Damiette et Mansourah).

 

«Ce Roger de Clérieu, dit M. Giraud, que les historiens de St Louis nous peignent sous des couleurs si noires, était, au contraire, un homme modéré, conciliant, entouré de la considération publique. Nos annales dauphinoises nous le montrent dans la plupart des querelles de notre temps comme amiable compositeur choisi par les parties elles-mêmes.» Cf. CHorier, Hist. de Dauphiné, t. II, p. 108, 116, 133, etc.; De Gallier, Essai hist. sur la baronnie de Clérieu, p. 45-7.

 

Au milieu des difficultés que lui créaient divers soulèvements en Italie et en Allemagne, Frédéric II ne perdait point de vue ses projets d'expédition au-delà des Alpes. Avec une infatigable opiniâtreté, il prépare ses moyens d'attaque. Pour s'assurer de plus en plus des passages des Alpes, il resserre son alliance avec la maison de Savoie et s'applique à mettre dans ses intérêts les petits seigneurs de ces régions. C'est ainsi qu'au mois de novembre 1248, Thomas de Savoie, l'ancien comte de Flandre, fut nommé vicaire général de l'empire dans les pays situés au nord de Pavie, tandis que sa nièce, Béatrice de Saluces, se disposait à épouser Manfred Lancia, bâtard de l'empereur. A la même époque, Frédéric se trouvant à Verceil donnait au Dauphin de Viennois un fief de trois cents onces d'or à percevoir en sa Chambre,chaque année à Pâques, tant qu'il lui serait fidèle; il donnait encore un fief de quinze onces d'or au chambrier du Dauphin. Les craintes qu'inspiraient à la papauté les menaces d'une visite prochaine de son irréconciliable ennemi, se manifestèrent dans un concile qui se tint à Valence au commencement de décembre et qu'on avait réuni non seulement pour faire accepter les décrets du concile cecuménique de Lyon, mais aussi pour prendre des mesures en prévision des dangers auxquels l'Eglise allait être probablement exposée. (Jules Chevalier, Quarante années de l'histoire des évêques de Valence au Moyen Age: Guillaume et Philippe de Savoie 1226-1267, 1889 - books.google.fr).

 

L'ancien royaume d'Arles était de nouveau menacé d'une invasion, et ce danger parut alors tellement sérieux que le 5 décembre 1248 le concile de Valence prononça, entre autres peines, l’excommunication contre tous ceux qui avaient appelé ou appelleraient dans le pays Frédéric II ou aucun de ses représentants (Les Registres d'Innocent IV: publiés ou analysés d'après les manuscrits originaux du Vatican et de la Bibliothèque nationale, Tome 2, 1887 - books.google.fr).

 

"hault des monts... Lizere"

 

C'est en novembre 1248 qu'une masse de rochers éboulés du mont Granier recouvre la plaine qui s'étend autour de Myans. L'escarpement du Granier que l'on voit ici est très différent des falaises dominant les pentes de la Chartreuse.

 

Il nous est facile d'imaginer ce qu'était, à l'automne de l'an 1248, la plaine qui s'étend autour de Myans, dans la large cluse qui réunit Chambéry à la vallée de l'Isère. De nombreux villages d'agriculteurs cultivaient les riches terres de la plaine, bénéficiant pour l'écoulement de leurs produits de la proximité (1 heure 1/2 de marche) de la capitale régionale; cela leur permettait d'échapper un peu à la stricte économie de subsistance, à laquelle étaient condamnés les villages isolés dans les vallées des massifs montagneux; l'horizon était borné au Sud par le massif auquel des moines défricheurs, à la recherche d'un désert où pourrait se développer leur spiritualité, allaient donner le nom de «Grande Chartreuse» (La Recherche, Volume 11, 1980 - books.google.fr).

 

Philippe Ier de Savoie, né en 1207 à Aiguebelle, en Savoie, au château de Charbonnières et mort au château de Rossillon en Bugey, le 15 août 1285, est un cadet de la famille de Savoie qui a joué un rôle politique important en Europe occidentale dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Destiné dans un premier temps par sa famille à une carrière ecclésiastique, il devient tour à tour évêque de Valence (1241-1267), puis archevêque de Lyon (1245-1267), assurant notamment la sécurité du pape Innocent IV et du concile de Lyon face à l'empereur Frédéric II. Abandonnant ensuite l'état clérical pour redevenir laïc, il devient en 1267 comte de Bourgogne (jusqu'en 1279) par son mariage avec l'héritière Alix de Méranie, puis l'année suivante comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne (1268-1285) à la suite de la mort de son frère, le comte Pierre II.

 

Dernier fils de Thomas Ier, comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne, et de son épouse Marguerite de Genève (septième ou huitième fils du couple), Philippe est destiné dès son plus jeune âge, comme ses trois frères Guillaume, Pierre et Boniface, de par son rang au sein de la fratrie, à l'état ecclésiastique. Sans avoir été ordonné prêtre — il n'a jamais dit une seule messe —, il reçoit donc ses premières dignités importantes au sein de l'Église dès 1239.

 

En 1240, il tente de prendre possession de l'évêché de Lausanne, que Boniface de Lausanne a quitté l'année précédente, et il entre en conflit armé pour cela12. Mais malgré l'aide de son frère Pierre, il cède face au chantre Jean de Cossonay12. La mort la même année de son frère Guillaume lui ouvre l'accès à plusieurs bénéfices. Il devient donc doyen de Vienne, et surtout évêque de Valence. Toutefois, comme Philippe n'a jamais reçu les ordres majeurs, il ne porte pour cette charge que le titre de procureur ou d'élu, et non d'évêque. Il demande en 1244 à quitter ce poste, peut-être pour briguer une plus haute charge ailleurs. Mais malgré l'accord d'Innocent IV, il se ravise et le garde

 

Il est nommé archevêque de Lyon en 1245 dans des circonstances particulières. La ville connaît alors, surtout depuis 1157, une situation privilégiée, aux confins de la France et de l'Empire, ce qui lui octroie une grande liberté vis-à-vis de son suzerain théorique : l'empereur du Saint-Empire romain germanique. Lyon possède la juridiction la plus étendue..., tant en deçà des limites de l'Empire que de celles du royaume de France, parce que son ressort propre est partagé entre les deux pays.

 

De 1244 et 1251, Innocent IV séjourne à Lyon, alors en violent conflit avec l'empereur Frédéric Barberousse dans le cadre de la lutte du sacerdoce et de l'Empire, où il réunit un concile contre son adversaire. Essuyant le refus du roi Saint Louis qui refuse qu'il se déroule dans son royaume, il porte son choix sur Lyon, pour sa position très éloignée des zones d'influence de l'empereur, et toute proche des terres françaises, où il pourrait éventuellement se réfugier en cas de danger. Toutefois, il doit pour cela traverser les terres savoyardes traditionnellement alliées de l'empereur. Philippe joue alors un rôle actif envers son frère pour le convaincre de modifier la stratégie familiale envers leur suzerain et adopter une position équilibrée entre les deux puissances.

 

Si le pape est à Lyon, c'est qu'il y a cherché protection auprès de Philippe, qu'il considère comme son débiteur pour l'avoir nommé archevêque de la ville et pour lui avoir conservé la totalité de ses bénéfices. Mais l'action pontificale envers Philippe est une manœuvre politique destinée à contenter la puissante maison de Savoie du soutien de laquelle Innocent a besoin. Philippe considère donc également que le pape lui est redevable. En particulier, les frais du concile de 1245 ont été pris en charge par l'archevêque; de manière générale, c'est Philippe qui entretient le pape lors de son séjour lyonnais, allant jusqu'à lui donner 3000 marcs d'argent lors de son départ en 1251. Ainsi, quand ce dernier nomme un de ses favoris pour une prébende du chapitre cathédral, celui-ci est noyé la nuit même, selon les menaces qu'avaient déjà proférées les chanoines au pape. Qu'il soit impliqué dans l'assassinat, ou, plus probablement, qu'il ait cherché à couvrir le chapitre afin de s'assurer les bonnes grâces des chanoines, Philippe étouffe l'affaire sans que le pontife n'ose y redire. Le pape, d'ailleurs, ne conserve pas sa faveur à Philippe ni ne lui accorde plus aucun privilège aussitôt qu'il n'est plus dans ses États (fr.wikipedia.org - Philippe Ier de Savoie).

 

"Romans", "Crest"

 

L'archevêque de Vienne dut, en particulier, intervenir à plusieurs reprises dans les différends qui opposaient sans cesse l'évêque de Valence et le comte de Valentinois, Aimar de Poitiers. En 1242, il négocia entre eux un premier traité de paix, avec échange de gages. Trois ans plus tard, en 1245, il fallait tout reprendre : Philippe et Aimar s'en remirent de nouveau à Jean de Bernin, ainsi qu'à Barral des Baux. L'arbitrage fut rendu dans la maison que l'archevêque de Vienne possédait à Romans : il répartissait entre les adversaires plusieurs châteaux contestés, notamment celui de Crest que recevait l'évêque de Valence. Ce compromis ne dura pas plus que le précédent, et dès 1248 Jean de Bernin fut appelé à sceller une nouvelle transaction. Cette fois-ci, on décida que le comte comme l'évêque pouvaient conserver des vassaux à Crest, mais Aimar abandonna d'autres prétentions territoriales. Après la conclusion et la rupture de nouvelles trêves pour lesquelles furent sollicités d'abord le dauphin Guigues VII, puis l'évêque du Puy Bernard de Ventadour, Philippe de Savoie et Aimar de Poitiers se tournèrent de nouveau vers l'archevêque de Vienne (Bruno Galland, Deux Archevêchés entre la France et l'Empire: les achêvques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du XIIe siècle au milieu du XIVe siècle, 1994 - books.google.fr).

 

C'était l'ambition qui inspirait toujours les entreprises d'Aymar de Poitiers. On le voit sans cesse appliqué à user de tous les moyens pour accroître sa puissance. L'Eglise de Valence avait en lui un dangereux voisin, dont il fallait surveiller toutes les démarches. L'éloignement de l'évêque lui permettait de se montrer entreprenant et audacieux: chaque jour, de différents points du diocèse, arrivaient au chapitre de nouvelles plaintes sur les empiétements des officiers du comte. Il faut bien avouer que les droits féodaux exercés alors par les deux autorités rivales étaient tellement enchevêtrés qu'il devenait parfois impossible de déterminer les frontières de l'une et de l'autre : des chocs plus ou moins violents devaient nécessairement se roduire. Dans les mois d'août et de septembre 1248, les rapports entre les officiers de l'évêque et ceux du comte furent très tendus. Aymar percevait des droits de péage à Crest, ainsi que sur les rives du Rhône, entre Valence et Livron; les sujets de l'évêque se plaignaient d'être sans cesse tracassés, pressurés par les gens du comte. La double juridiction seigneuriale qui s'exerçait à Crest, au nom du prélat et au nom du comte, n'avait jamais été clairement et nettement déterminée : c'était là la principale source de disputes entre les représentants des deux pouvoirs. Des difficultés semblables se rencontraient sur d'autres points, notamment à Alex et à Bésignan. Philippe de Savoie, qui avait sur les bras de plus importantes affaires, voulut en finir au plus tôt avec une situation devenue intolérable et il fut assez heureux pour amener le comte de Valentinois à vider ces différends par des voies pacifiques. Aymar de Poitiers consentit donc à se rendre à Valence, dans la demeure épiscopale, la veille de la fête de St Apollinaire (4 octobre) 1248, et là, en présence de nombreux témoins, il fit avec l'élu de Lyon et de Valence un règlement fort détaillé qui devait désormais prévenir entre eux toutes causes de conflit Ce document, dont nous conserverons le texte dans ce mémoire, nous paraît offrir un intérêt historique réel, en ce qu'il nous permet de suivre presque dans ses moindres détails le fonctionnement assez compliqué d'une double juridiction féodale s'exerçant dans le pays et au sein d'une même ville. Tout est soigneusement indiqué : les denrées ou les objets soumis aux droits de péage, la punition des délits, la condition des étrangers venus s'établir à Crest, etc., etc. (Jules Chevalier, Quarante années de l'histoire des évêques de Valence au Moyen Age: Guillaume et Philippe de Savoie 1226-1267, 1889 - books.google.fr).

 

"Chateauneuf"

 

Ce "Chateauneuf" peut être Châteauneuf sur Isère et non Chateauneuf du Pape.

 

En 1244, "les deux partis finirent par s'en rapporter pour les conditions d'un traité de paix à la sagesse de Jean de Bernin, archevêque de Vienne et de Barral, seigneur de Baux. Ceux-ci, en qualité d'arbitres nommés, assignèrent les deux contendants à comparaitre devant eux à Romans, le 16 février. Philippe et Aymar furent sidèles au rendez-vous. Nous avons sous les yeux le procès-verbal de la séance, dans laquelle les deux parties furent invitées à produire leurs griefs réciproques. [...] Le 22 février, les parties intéressées étaient de nouveau convoquées, dans une des salles de l'habitation de l'archevêque à Romans, pour entendre la sentence qui devait mettre un terme à leur longue querelle. [...] L'évêque et le comte promirent solennellement d'observer ce traité. Par un acte spécial, Aymar remit entre les mains du prélat, en garantie de la fidélité de ses promesses, les châteaux du Pouzin, de Gigors et de Pontaix; celui-ci, de son côté, remit au comte les terres de Saint-Marcel et de Châteauneuf-sur-Isère" (Jules Chevalier, Quarante années de l'histoire des évêques de Valence au Moyen Age: Guillaume et Philippe de Savoie 1226-1267, 1889 - books.google.fr).

 

Acrostiche : DPDC

 

Dictionnaire portatif de jurisprudence, etc., par D.P.D.C. (Lacombe de Prezel) Paris, 1763, 3 vol. in-8° (M. Gillet, Chevrier, Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1864 - books.google.fr).

 

Lacombe de Prezel donne un portrait de Louis IX avec ses vaines croisades de 1248 et 1270 (Honoré Lacombe de Prézel, Dictionnaire des portraits historiques, anecdotes, et traits remarquables des hommes illustres, Tome 2, 1768 - books.google.fr).

 

Honoré Lacombe de Prézel (1725-1790) était, comme son frère Jacques Lacombe, avocat de profession. Sa notice biographique publiée dans Biographie universelle (François-Xavier de Feller, tome V, 1849) nous apprend qu'il «mourut au commencement de la révolution». Il a publié : I. Dictionnaire d'anecdotes, de traits singuliers et caractéristiques, 1756, 2 vol. in-8°; II. Dictionnaire iconologique, ou Introduction à la connaissance des peintures, médailles, estampes, etc., 1756, in-12.; III. Les Progrès du commerce, 1760, in-12.; IV. Dictionnaire portatif de jurisprudence, 1763, 3 vol. in - 12.; V. Les Pensées de Pope, avec un abrégé de sa Vie, extraites de l'edition anglaise de Warburton, 1766, in-12.; VI. Dictionnaire des portraits historiques, 1768, 3 vol. in-8° (Frédéric Houbert, La jurilinguistique dans tous ses états, Tome II, 2022 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2153 sur la date pivot 1248 donne 343.

 

Parmi les quatre-vingt-dix évêques occidentaux qui souscrivirent les actes du concile de Sardique, vers 343, on relève le nom d'Emilien. Mais ce nom n'étant suivi, selon l'usage, d'aucune indication de siège, on ne peut qu'admettre la vraisemblance de l'hypothèse reconnaissant là l'évêque de Valence. Il y avait d'ailleurs, à Sardique, plusieurs évêques des Gaules, entre autres celui de Lyon, et parmi les Italiens, l'illustre Eusèbe de Verceil avec qui notre Emilien fut lié d'étroite amitié. C'est en compagnie d'Eusèbe qu'Emilien sacra évêque l'apôtre d'Embrun, saint Marcellin, vers 370. Enfin, en 374, se tint à Valence même un concile régional d'une certaine importance, (Premier concile de Valence, 12 juillet 374) puisqu'une trentaine d'évêques y assistaient, parmi lesquels saint Florent de Vienne, saint Phébade d'Agen, saint Paul de Trois-Châteaux. Emilien dut mourir peu après (Roger Pinet, Les vitraux du Grand séminaire de Valence: Histoire hagiographique du diocèse, - books.google.fr).

 

Verissimus de Lyon participa, avec Maxime de Trèves, au concile de Sardique en Illyrie qui prit la défense de saint Athanase d'Alexandrie contre les ariens. C'est encore des suites de la crise arienne que traitèrent le concile de Valence de 374 et celui d'Aquilée de 381, dont le second fut inspiré par saint Ambroise : à ces deux conciles siégea l'évêque Justus de Lyon (Le Diocèse de Lyon, 1983 - books.google.fr).