Philippe Auguste et Jean sans Terre

Philippe Auguste et Jean sans Terre

 

IX, 57

 

2145-2146

 

Au lieu de Drvx vn Roy reposera,

Et cherchera loy changeant d'Anatheme :

Pendant le ciel si tresfort tonnera,

Portera neufue Roy tuera soy mesme.

 

Toute la neuvième centurie est ainsi marquée par une tendance, plus nette qu'ailleurs, à utiliser les toponymes comme éléments fondamentaux d'une poétique. Nostradamus a sans doute trouvé, dans la Guide d'Estienne (ou l'une des éditions-pirates) une source qui lui a permis de renouveler ses procédés. [...] Car Estienne a ouvert à ses contemporains une voie qui n'était pas seulement pratique, il a mis en évidence, par sa manière d'organiser et de disposer les itinéraires, la fonction poétique des toponymes. [...] A l'origine de cet élan qui a traversé les siècles sans rien perdre de sa vigueur, les modestes listes d'Estienne étaient là pour nous rappeler la Force prophétique du lieu, qui nous dit où nous sommes, et nous somme de dire (Chantal Liaroutzos, Les prophéties de Nostradamus : suivez la guide. In: Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, n°23, 1986 - www.persee.fr).

 

"Drux" : Dreux

 

Dans le quatrain suivant, "Vitry" désignerait Jacques de Vitry.

 

Né entre 1160 et 1170 dans la région de Reims et mort le 1er mai 1240 à Rome, historien et auteur spirituel, confesseur de Marie d'Oignies, prédicateur populaire (fr.wikipedia.org - Jacques de Vitry).

 

Pareillement, "Drux" nommerait "Philippe de Dreux" son contemporain.

 

Philippe de Dreux est un religieux français, né en 1158 et mort le 2 novembre 1217. Évêque-comte de Beauvais, il fut élevé à la dignité de pair de France par Philippe-Auguste qui était son cousin (fr.wikipedia.org - Philippe de Dreux (1158-1217)).

 

Philippe Auguste pourra en effet se reposer sur lui. L'"anatheme" ferait référence à l'interdit que le pape jeta sur le royaume de France à l'occasion de la relégation de la première femme de Philippe Auguste ou de l'invasion de l'Angleterre par son fils le futur Louis VIII.

 

Après la signature de la trĂŞve entre les deux rois. le lĂ©gat s'occupa du plus important objet de sa mission : la rĂ©conciliation de Philippe-Auguste avec Ingeburge de Danemark. N'ayant pu rien obtenir de l'obstination du roi, Pierre de Capoue, dans une assemblĂ©e de prĂ©lats rĂ©unie Ă  Dijon le 6 novembre 1199, formula contre la France une sentence d'interdit, qui fut solennellement proclamĂ©e Ă  Vienne le 14 janvier suivant. Philippe de Dreux fut au nombre des Ă©voques qui refusèrent de se soumettre Ă  l'interdit, et adressèrent, Ă  ce sujet, des reprĂ©sentations au souverain pontife. Au mois de mai de l'an 1200, il assista au traitĂ© de paix conclu Ă  Gueuleton en Normandie, entre Jean sans Terre et Philippe-Auguste. La mĂŞme annĂ©e, il fut pris pour arbitre dans une contestation survenue entre Clarembaud de Monthablon et l'abbaye de Cuissi, au diocèse de Laon. Il dut assister, le 6 septembre, Ă  l'assemblĂ©e de Saint-LĂ©ger en Iveline, oĂą Octavien, Ă©vèque d'Ostie, leva l'interdit qui pesait depuis neuf mois sur la France. Mais Innocent III s'Ă©tait rĂ©servĂ© le jugement des prĂ©lats qui, en refusant d'observer l'interdit, avaient ipso facto encouru la suspension. L'Ă©vèque de Beauvais se rendit donc Ă  Rome en 1201 ; il s'excusa de son insoumission, et promit d'exĂ©cuter la sentence que rendrait le pape tant sur la suspension que sur la peine encourue pour l'inobservation de l'interdit. Le pape lui rendit l'exercice des fonctions Ă©piscopales ; et quant Ă  la punition qu'avaient mĂ©ritĂ©e les prĂ©lats rebelles, il diffĂ©ra pour lors de la prononcer, et n'en parla plus dans la suite. Après sa rĂ©conciliation avec l'Église, Philippe de Dreux sembla renoncer Ă  ses habitudes guerrières pour se renfermer dans l'exercice des fonctions Ă©piscopales. Il fut un des prĂ©lats qui, en janvier 1202, publièrent des lettres confirmatives de la bulle d'Innocent III, par laquelle ce pontife lĂ©gitima les enfants de Philippe-Auguste et d'Agnès de MĂ©ranie (H. GĂ©raud, Le comte-Ă©vĂŞque, Bibliothèque des chartes, Tome V, 1844 - books.google.fr).

 

En 1188, Philippe Auguste vint mettre le siége devant Dreux et en expulsa Henri II, roi d'Angleterre, qui avait livré la ville au pillage et à l'incendie (Les environs de Paris illustrés: avec un appendice sur la guerre de 1870-1871, Guides Joanne, 1872 - books.google.fr).

 

Philippe-Auguste et Richard Cœur-de-Lion se rencontrent, en décembre 1189, a Nonancourt dans le dessein d'organiser leur départ pour la troisième croisade, à Dreux au mois de mars suivant (Jean François Lemarignier, Recherches sur l'hommage en marche et les frontières féodales, 1945 - books.google.fr).

 

Orage papal

 

D'une manière imagée, le "ciel" qui tonne peut représenter la colère du pape Innocent III (Lothaire de Segni), élu en 1198.

 

Dans l’histoire parfois conflictuelle entre la papauté et le royaume de France au Moyen Âge, le pontificat d’Innocent III représente un moment particulièrement difficile. Le long conflit autour du mariage de Philippe Auguste, les questions relatives aux régales, la guerre avec l’Angleterre, et enfin l’interdit jeté sur le royaume en 1200 montrent à quel point Innocent III n’entendait pas transiger sur la nature des sacrements ni sur son autorité apostolique. [...] Son intransigeance à l’égard de l’attitude de Philippe Auguste se manifesta dès le début de son pontificat. En effet, dans une lettre écrite fin août 1198 à son légat Pierre, cardinal-diacre de Sainte-Marie in Via Lata, il exigea que le roi reprenne Ingeburge en autorisant son légat à user de la menace de l’interdit. [...] En juillet 1201, la mort opportune d’Agnès libéra Philippe de sa bigamie, mais le monarque refusa de reprendre Ingeburge malgré les lettres d’Innocent III l’y incitant, lequel ne voulut jamais l’autoriser à se remarier. [...] Pour assurer le lancement d’une nouvelle croisade, le pape espérait conclure une paix rapide entre les rois de France et d’Angleterre, désir qui se lit dans la correspondance pontificale dès 1198 et se heurtait aux intérêts des deux souverains (Olivier Hanne, Le conflit entre Innocent III et Philippe Auguste :affection et déception, 6e rencontre de la Gallia Pontificia : ”Schismes, dissidences, oppositions: La France et le Saint-Siège avant Boniface VIII, 2009 - halshs.archives-ouvertes.fr).

 

Anathème

 

Les lois ecclésiastiques et l'exemple de ce même Nicolas Ier autorisaient Innocent à frapper d'anathème Philippe-Auguste et sa concubine ; il s'était borné à jeter l'interdit sur les domaines royaux [...]

 

Jean sans Terre soutenait contre l'Église, à cause de la promotion de Langton au siège primatial de Cantorbéry. Etienne avait été élu par un certain nombre de moines de Cantorbéry qui étaient en députation à Rome, sous les yeux et sous l'influence directe d'Innocent, qui s'empressa de confirmer ce choix, sans s'inquiéter s'il s'accordait ou non avec les prédilections du roi d'Angleterre. Celui-ci avait déjà investi de l'archevêché son favori, Jean de Gray, évoque de Norwich. Furieux à la nouvelle de ce qui s'était passé à Borne, Jean sans Terre chassa les moines de Cantorbéry, refusa obstinément de recevoir le prélat élu sous l'influence du pape, maltraita les légats du Saint-Siège, et persécuta les évêques de son royaume. Le 24 mars 1208, l'Angleterre fut soumise à l'interdit. Jean ne s'étant pas mis en peine d'apaiser la colère du pape, une sentence d'anathème fut lancée contre lui en 1211, et, une année s'étant écoulée sans qu'il demandât l'absolution et sa réconciliation avec l'Église, Jean fut déclaré indigne du trône et déposé en 1212 (Hercule Géraud, Ingeburge de Danemark, reine de France, 1193-1236, 1845 - www.persee.fr).

 

En 1207, l'anathème est prononcé contre l'hérésie albigeoise.

 

Les barons anglais en rĂ©volte contre leur roi offrirent la couronne Ă  la France. Louis partit pour l'Angleterre malgrĂ© les dĂ©fenses publiques de son père, qui le secourait en secret d'hommes et d'argent. Innocent III excommunia en vain le père et le fils (1216) : les Ă©vĂŞques de France dĂ©clarèrent nulle l'excommunication du père. Remarquons pourtant qu'ils n'osèrent infirmer celle de Louis ; c'est-Ă -dire qu'ils avouaient que les papes avaient le droit d'excommunier les princes. Ils ne pouvaient disputer ce droit aux papes, puisqu'ils se l'arrogeaient eux-mĂŞmes ; mais ils se rĂ©servaient encore celui de dĂ©cider si l'excommunication du pape Ă©tait juste ou injuste. [...] Le fils de Philippe-Auguste fut reconnu roi solennellement dans Londres. Il ne laissa pas d'envoyer des ambassadeurs plaider sa cause devant le pape. Ce pontife jouissait de l'honneur qu'avait autrefois le sĂ©nat romain d'ĂŞtre juge des rois. (1216) Il mourut avant de rendre son arrĂŞt dĂ©finitif. Jean-sans-terre, errant de ville en ville dans son pays, mourut dans le mĂŞme temps, abandonnĂ© de tout le monde, dans un bourg de la province de Norfolk. Un pair de France avait autrefois conquis l'Angleterre, et l'avait gardĂ©e; un roi de France ne la garda pas. Louis VIII, après la mort de Jean d'Angleterre, du vivant mĂŞme de Philippe-Auguste, fut obligĂ© de sortir de ce mĂŞme pays qui l'avait demandĂ© pour roi ; et, au lieu de dĂ©fendre sa conquĂŞte, il alla se croiser contre les Albigeois, qu'on Ă©gorgeait alors en exĂ©cution des sentences de Rome. Il ne rĂ©gna qu'une seule annĂ©e en Angleterre : les Anglais le forcèrent de rendre Ă  leur roi Henri III, dont ils n'Ă©taient pas encore mĂ©contents, le trĂ´ne qu'ils avaient Ă´tĂ© Ă  Jean, père de ce Henri III. Ainsi Louis ne fut que l'instrument dont ils s'Ă©taient servis pour se venger de leur monarque (Oeuvres complètes de Voltaire: Essai sur les moeurs, 1846, 1846 - books.google.fr).

 

Cf. l'anathème maranatha de l'interprétation du quatrain VI, 78 - Millénarisme, qui était utilisé dans les formules d'excommunication. Maranatha apparaît souvent, selon Nicolas Flamel, dans le livre d'Abraham le juif qui lui permit d'obtenir la pierre. Cf. aussi IX, 58 et IX, 59.

 

Orage de 1198

 

Les chroniqueurs François Rigord & Nangis, rapportent qu'au mois de Juillet de l'an 1198, il arriva dans le Diocèse de Paris un orage des plus violens, & que la grêle qui tomba de la grosseur des œufs ravagea tout le pays, & endommagea les bleds, les bois & les vignes depuis Trembley jusqu'à l'abbaye de Chelle (M. B.C.R.D.S.A., Suite des météores aqueux, Journal Oeconomique, avril 1756 - books.google.fr).

 

Tremblay en France (Trembley), près de Chelles, est aussi à proximité de Goussainville (cf. quatrain IX, 56). Il y aussi un autre Goussainville en Eure et Loir près de Houdan.

 

"Portée neuve"

 

Il ne s'agirait pas du mĂŞme "Roy" que celui du vers 1. Le premier serait Philippe-Auguste, et le second son ennemi Jean sans Terre.

 

Arthur Ier de Bretagne ou Arthur Plantagenêt (29 mars 1187 - 3 avril 1203), fils posthume de Geoffroy Plantagenêt et de la duchesse Constance de Bretagne, fut duc de Bretagne et comte de Richmond de 1196 à sa mort, et héritier désigné au trône du Royaume d’Angleterre, devant succéder à Richard Cœur de Lion.

 

De grandes incertitudes demeurent dans la façon dont Arthur trouva la mort :

 

Seules les Annales de Margam donnent une date pour la mort d'Arthur, le 3 avril 1203, date à laquelle on sait par ailleurs que Jean était à Rouen : «Après que le roi Jean eut capturé Arthur et l'eut tenu vivant pour quelque temps en prison, après dîner le jeudi précédant Pâques, comme Jean était saoul et possédé du démon [ebrius et daemonio plenus], il tua Arthur de sa propre main et jeta le corps, attaché à une lourde pierre, dans la Seine. Un pêcheur le trouva dans son filet, et ayant été ramené sur la rive et reconnu, il fut porté pour être secrètement inhumé, par crainte du tyran, au prieuré de Bec nommé Notre Dame des Prés»

 

Les annalistes français et bretons attribuent le crime à la main de Jean et notent que quinze jours après qu'il est commis, les Bretons s'assemblent en force à Vannes et envoient l'évêque de Rennes demander à Philippe Auguste de le faire juger par ses pairs. Il est déchu de ses biens en France et Philippe conquiert la Normandie l'année suivante.

 

Sa sœur Aliénor de Bretagne, héritière légitime des Plantagenêt après la mort d'Arthur, restera en détention jusqu'à sa mort 38 ans plus tard sous Henri III d'Angleterre (fr.wikipedia.org - Arthur Ier de Bretagne).

 

Deux enfants maltraités d'où une "portée" d'enfants mais non nés en même temps. Aliénor est né entre 1182 et 1184 et Arthur en 1187.

 

Shakespeare semble prendre un malin plaisir à donner à certaines de ses pièces des allures de véritable jeu de dupes, tant pour les protagonistes que pour le public. Dans King John, pièce dont les tournures satiriques font hésiter entre comédie et tragédie, le dramaturge a savamment mêlé des lieux communs moraux à l’intrigue historique comme autant d’indices ironiques. Ainsi, devant les manigances du prélat du pape, le dauphin Louis perd toute mesure dans le jeu du pouvoir et des apparences qu’il croit dominer, et commet l’impair suprême de transformer le conflit en une partie de cartes (V.II.104-114). Une erreur de taille en termes d’image, qui lui sera néfaste. L’intrigue rejoint alors le niveau de la farce et les protagonistes seront engagés dans une guerre de pantins. Les termes contradictoires «gallant head of war» ou «lusty trumpets» trouvent ensuite leur reflet dans la description que le Bâtard donne de l’armée française imberbe : «This harness’d masque and unadvised revel» troublante réminiscence des jeux d’enfants dans l’art pictural et métaphore de la folie humaine. [...]

 

Le Bâtard insiste sur le fait que les citoyens ne semble pas prendre au sérieux leur joutes guerrières par une image de jeu d’enfant : «Talks as familiarly of roaring lions / As maids of thirteen do of puppy-dogs» (II.I.460-61) ("il parle des lions mugissans aussi familièrement que les jeunes filles de treize ans de chiens de manchons !") [...]

 

Aux côtés du Bâtard, courant après la Fortune et la gloire comme ces mêmes fils d’hommes sans toutefois être dupes à l’instar de Louis ou, dans une certaine mesure, du roi Jean, en tant que fils de sa mère, Arthur tient une place particulière. Shakespeare lui donne tous les traits d’un pieux humaniste en herbe et il ressemble de ce fait aux enfants portant un moulinet ou un tourniquet. [...] Le garçon est présenté en quelque sorte comme la personnification de la conscience et il pèse effectivement d’un poids considérable sur la conscience des autres protagonistes, avec l'association troublante du jeune garçon innocent et de l’agneau sacrificiel (Josée Nuyts-Giornal, Shakespeare’s wanton hours. Indices d’un jeu d’esprit moral dans l’art théâtral et pictural, Actes des congrès de la Société française Shakespeare N° 23, 2005 - journals.openedition.org).

 

Les "puppy dogs" sont des chiots qui forment portée (fr.wiktionary.org).

 

Arthur supprimé, Jean n'eut pas le bénéfice de son crime. Car Arthur n'était guère que le jouet et l'instrument de Philippe Auguste, et sa disparition ne devait rien changer aux intentions belliqueuses du roi de France. Richard avait pu faire jouer le dévouement humain contre son acharnement, mais Jean, par son caractère, n'inspirait aucune amitié. La Bretagne et les États centraux de l'empire d'Anjou se révoltèrent, cependant que Philippe passait des conventions avec l'une et l'autre province, faisant un voyage dans les pays de Loire jusqu'à Saumur pendant les Pâques de 1203. C'était un fameux coin qui venait d'être enfoncé, et profondément, entre ces deux moitiés, l'une au nord et l'autre au midi, des fiefs que possédait Jean sur le continent (Winston Spencer Churchill, Histoire des peuples de langue anglaise: La naissance d'une nation (1957), traduit par Armel Guerne, 2017 - books.google.fr).

 

DRVX = 500+2+5+10 = 517

 

Hors d'icy , Caphars ! De par le Diable, hay ! Estes vous encores lĂ  ? Je renonce ma part de Papimanie, si je vous happe : g22, g222, g222222 (Rabelais, Prologue au Tiers Livre).

 

G22, g222, etc. n'a aucun sens apparent. Le chiffre '2' représente la lettre 'r', la littera canina: sonat hic de nare canina / littera. Voir A. Persius Flaccus, I, 109. La leçon 'r' serait confirmée par Urquhart, dont la traduction anglaise du Tiers Livre de 1693 donne Grr (J. Dixon, Errata et Addenda, Etudes rabelaisiennes, Volume 31, 1996 - books.google.fr).

 

C'est en 517 qu'Avit, archevĂŞque de Vienne, propose Ă  tous les Ă©vĂŞques du royaume burgonde un concile pour rĂ©flĂ©chir Ă  la situation religieuse nouvelle crĂ©Ă©e par l'accession au trĂ´ne en 516 de Sigismond, converti au catholicisme. Il convoque en 517 un concile Ă  Épaone. Au concile d’Épaone, les Ă©vĂŞques avaient aussi Ă©tabli certaines règles disciplinaires. Par exemple : en interdisant Ă  un veuf ou une veuve d’épouser un beau parent, sous peine d’excommunication. Ils condamnaient comme incestueuse de telles unions. Cette règle conduisit Ă  l'excommunication un an plus tard du prĂ©vĂ´t du fisc Étienne, qui avait Ă©pousĂ© sa belle-sĹ“ur (fr.wikipedia.org - Concile d'Epaone).

 

Cette littera canina rejoint le DUX et le Veltro de Dante (nonagones.info - Synthèse : Chapitre LVII - Calendrier : Les ratés du Saint Esprit 3).

 

M. Houzé a bien voulu appeler mon attention sur Épaone, qui, d'après lui, doit être placé à Albon. Examen fait de la question, je suis de son avis, et je crois que M. Delacroix est dans l'erreur, lorsqu'il place Épaone à Épinouse. Charvet, [...] Macé, Lacroix, Berthin, Dessaix ont soutenu avec raison qu'Albon représente l'antique Épaone. Je me bornerai donc à résumer les motifs donnés par ces auteurs. Épaone, dit saint Avit, était un point central pour les vingt-cinq prélats du royaume de Bourgogne, lorsqu'il les engagea, en 517, à se rendre in parochià Epaonemi, qui appartenait alors à l'église de Vienne; les empereurs en gratifièrent plus tard le comte Abbon (Abbo comes); en 831, sur la demande d'Abbon, le vicus Épaonis fut restitué à l'église de Vienne par Louis-le-Débonnaire. Cet acte mentionne deux églises ruinées sous le vocable de Saint-André et de Saint-Romain; or, l'église d'Albon est consacrée à saint Romain, et l'on voit dans cette paroisse les ruines de l'ancienne église de Saint-André. Un acte, fait vers 860, caractérise mieux encore la position d'ÉPAONE. Arlulfus donne à l'église de Vienne des biens qu'il possède dans le Viennois, in agro Ebbaonensi, in villa et loco ubi dicitur Anarioni (Annairon, à 3 kil. d'Albon). Enfin, d'après un acte passé vers 887, Barnoin cède villam Meutulam et aliam villam nomine Ebbaonem; or, Mentula est Mantaille, à 3 kil. d'Albon. On s'explique facilement comment I'Épaone du VIe s. est devenu l'Ebbaone du IXe s.; mais le changement d'Ebbaone en Albon est plus difficile à comprendre. Est-il dû au souvenir du comte Abbon qui avait possédé ce fief ? A-t-on substitué à un ancien nom qui n'offrait peut-être plus aucune signification un autre nom qui en différait peu et dérivait d'un radical qui a fourni un contingent considérable à l'onomatologie de la province ? Je signale le problème sans pouvoir le résoudre (M. de Coston, Etymologie des noms de lieu de la Drôme, Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Volume 6, 1871 - books.google.fr, J.D. Notice sur le concile d'Epaone, Histoire, Mélanges, Poésie, Documents, Volume 4 de Mémorial de Fribourg, 1857 - books.google.fr).

 

Jacques d'Albon de Saint-André est le fils de Jean d'Albon, Seigneur de Saint-André. Frère de Marguerite d'Albon de Saint-André, il devient, en 1523, le beau-frère du neuvième Artaud de Saint-Germain. Il est marquis de Fronsac, seigneur de Montrond et de Saint-André-d'Apchon, d'où son nom. Le 19 décembre 1562, il bat les protestants à la bataille de Dreux, mais est tué après la bataille car s'étant éloigné sans escorte, il est pris par un groupe de chevau-légers huguenots commandés par un certain Bobigny qui le tue d'un coup de pistolet (fr.wikipedia.org - Jacques d'Albon de Saint-André).

 

Paradin & quelques auteurs, trompés par la ressemblance du nom, font venir cette famille des anciens dauphins de Viennois, comtes d'Albon (Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial du Dauphiné, 1867 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de la date de 2146 sur la date pivot 1200 donne 252.

 

Dans la Didachê, le terme maranatha ("viens seigneur !") intervient dans l'action de grâces eucharistique (Le titre kyrios et la dignité royale de Jésus) (Recueil Lucien Cerfaux, Volume 1, 1954 - books.google.fr)

 

On s'est aperçu qu'au lieu de tenir pour définitivement acquise la date reculée qu'on lui avait d'abord assignée dans un moment d'enthousiasme et de juger d'après elle tous les autres documents de l'époque apostolique ou subapostolique, il était prudent de tenir compte de certains faits assurés et de soumettre la Didachè elle-même à l'épreuve de la critique. Somme toute, on est beaucoup mieux renseigné sur l'origine des écrits du Nouveau Testament, Somme toute, on est beaucoup mieux renseigné sur l'origine des écrits du Nouveau Testament, de la lettre de saint Clément aux Corinthiens, des lettres de saint Ignace d'Antioche, du Pasteur d'Hermas, malgré l'incertitude des détails, que sur celle de la Didachè et l'on a le devoir d'examiner la Didachè elle-même à la lumière des autres livres. Un tel examen s'est révélé désastreux pour la Didachè : de plus en plus nombreux sont aujourd'hui ceux qui la font déchoir de son rang privilégié et qui placent sa composition au cours de la seconde moitié du ne siècle, sinon du premier tiers du IIIe (entre 155 et 250) (G. Bardy, compte rendu de "The riddle of the Didache" de F.E. Vokes, Revue d'histoire ecclésiastique, Volume 35, Université catholique de Louvain (1835-1969), 1939 - books.google.fr).

 

Prosôpon est un équivalent assez exact de persona. Il signifie la face, la figure, le visage et aussi la figure artificielle, le masque de théâtre; de là, il a désigné la personne grammaticale. L'évolution philosophique conduira au sens général de personne. Il est remarquable que, pour les Pères grecs, ce terme sera longtemps jugé insuffisant pour exclure le sabellianisme, hérésie du 3e siècle selon laquelle Dieu serait une seule et unique personne sous trois visages extérieurs différents. Sabellios confessait trois prosôpa sans difficulté; d'où une source de problèmes dans l'Orient grec que ne connaîtra pas l'Occident latin pour lequel le terme de persona était suffisant (Bernard Sesboüé, Dieu et le concept de personne. In: Revue théologique de Louvain, 33e année, fasc. 3, 2002 - www.persee.fr).

 

Le Sabellianisme, qui compta beaucoup de partisans en Italie jusqu'en Mésopotamie, fut anathématisée par le pape saint Denys, dans un concile particulier qu'il tint à Rome vers 261 ou 265 et à Alexandrie en 261. 

 

Théophronios de Tyane, au synode d'Antioche en 341, se lave de tout soupçon de sabellianisme en confessant que : «notre Seigneur (kyrios) Jésus Christ, (...) est auprès de Dieu en hypostase.» (Syn 24, 3, p. 250, 1. 9-12) c'est-à-dire qu'il a une existence réelle séparée, et non l'existence virtuelle d'une faculté de Dieu (Xavier Morales, La théologie trinitaire d'Athanase d'Alexandrie, 2006 - books.google.fr).

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