Le duc de Nemours et la première guerre de religions IX, 70 2155 Harnois trenchans
dans les flambeaux cachez Dedans Lyon le iour
du Sacrement, Ceux de Vienne feront trestous
hachez Par les cantons Latins, Mascon
ne ment. Lyon, 1561 Il y avait, après 1517, assez de protestants à Lyon pour
y établir des prêches et une communauté que visitaient les hommes les plus
Ă©minents de la nouvelle doctrine, Calvin, Viret et Farel. En 1546, le nombre
des protestants s’était tellement augmenté , qu’on eut
des craintes pour la cĂ©lĂ©bration de la fĂŞte du Saint—Sacrement. Il y avait dĂ©jĂ
en France, à la fin du règne de François Ier, 1547, plus de deux millions de
protestants, qui constituèrent un grand parti dont les seigneurs mécontents
devenaient les chefs, et que la politique astucieuse des MĂ©dicis encourageait
souvent. Les calvinistes de Lyon se sentaient forts de l’appui que leur
religion trouvait dans les hautes classes de la société. Devenus nombreux, ils
s’établirent dans une hôtellerie de la rue Longue, à l’enseigne de Saint-Martin;
mais cet établissement devenant insuffisant, ils se réunirent dans une maison spacieuse , située au coin de la rue Grenette et de la place
des Cordeliers, et enfin ils transportèrent leur temple à la Guillotière. Ce progrès de la Réforme fut combattu
vigoureusement par l’Eglise catholique, et la justice de l’archevêque, usant
des lois autorisées par François Ier, fit brûler publiquement, en 1551, un
pasteur nommĂ© Claude Meunier. En 1553, cinq jeunes gens venus de Lausanne Ă
Lyon, pour y propager la Réforme, périrent aussi par le feu. Ces exécutions ne
mirent pas d’obstacles à son développement, et en 1560 une foule de protestants
se réunirent à Lyon et cherchèrent à s’emparer de l’Hôtel-de-Ville, dans la
nuit du 4 au 5 septembre; mais Antoine d’Albon, abbé de Savigny, avait pris ses mesures, et les
révoltés furent obligés de se sauver. Les protestants n’abandonnèrent pas leurs
projets, et le 5 juin 1561, jour de la procession de
la Fête-Dieu, ils tentèrent une attaque. Au moment où le chanoine qui portait
le Saint-Sacrement sortait de Saint-Nizier, un
protestant, nommé Denis de Vallois, se précipita sur
le prêtre, et fit ses efforts pour lui arracher la sainte-hostie. Il fut arrêté
et condamné à être pendu au-devant de l’église de Saint-Nizier.
De vagues rumeurs désignaient le collège de la Trinité, comme un foyer de
protestantisme, et la multitude catholique s’y porta pendant que la procession
passait. On ferma les portes; mais des individus fanatiques escaladèrent les
murailles, et le collège fut aussitôt envahi. Barthélemy Aneau,
principal de l’établissement, tomba percé de coups de piques et d’épées, et son
cadavre fut traîné dans la rue. Le prévôt ne parvint à sauver la femme d’Aneau qu’en la faisant conduire en prison sous bonne garde.
On ordonna une enquête qui n’eut aucun résultat Prise militairement par les protestants en 1562, Lyon est
marquée notamment par les exactions du baron des Adrets, qui organise des massacres
de catholiques, des pillages et des destructions d'Ă©difices religieux. Le
cloître Saint-Just est entièrement rasé, de nombreux iconoclasmes mutilent les
édifices catholiques, dont la cathédrale Saint-Jean A cette nouvelle, le roi charge Jacques de Savoie, duc de
Nemours, de chasser les huguenots de Lyon; mais le plan d’attaque de ce dernier
ayant échoué, les huguenots gagnèrent du terrain en s’emparant de Mâcon le 5
mai, en prenant et pillant Villefranche le 12 du même mois Mâcon sera repris par Tavannes
en aoĂ»t, tandis que des Suisses, payĂ©s par l'Eglise rĂ©formĂ©e de Lyon, venus Ă
l'aide, sont arrêtés par la pluie. Ces troupes étaient formées de Bernois, de Neuchâtellois, de Valaisans et de Genevois, sous la
conduite du colonel de Poncenat Ces Suisses Ă©taient donc plutĂ´t des cantons parlant
langues latines (français). Vienne En 1562, sous les ordres du célèbre baron des Adrets, les
huguenots occupent Vienne et se livrent à un certain nombre de déprédations sur
les Ă©difices religieux des deux rives du RhĂ´ne. La plupart de ceux-ci sont
touchés et en particulier la cathédrale Saint-Maurice dont beaucoup de statues
des portails sont mutilées. Pourtant, dès le 6 septembre 1562, les troupes
catholiques commandées par de Maugiron reprennent la ville A Vienne, à la suite de la prise de la ville par les
protestants, on fit appel à des pasteurs neuchâtellois
pour s'occuper des convertis. Dès la première guerre civile, François Du Terrail s'arma
pour la défense du protestantisme, et servit sous les ordres de Des Adrets, qui
le nomma gouverneur de Vienne, le 22 mai 1562. Cédant à un excès de zèle, ou
plutôt poussé à des mesures extrêmes par les exigences de son parti, il
défendit tout exercice public de la religion catholique et laissa ses
coreligionnaires se livrer à des désordres dont, à Vienne comme ailleurs, les
propriétés du clergé eurent à souffrir plus que le clergé lui-même. Sous
l'empire de cette espèce de terreur, les conversions furent nombreuses, en
sorte que les pasteurs Fabri et HĂ©raud
ne pouvant suffire à leur tâche, bien qu'assistés de deux collègues, il fallut
députer en Suisse Antoine Duprat, qui ramena six ministres du Canton de
Neuchâtel, Jacques Perrochier, Jean Figon, David et Pierre Chalier, Pierre Paris et Nicolas
Beaune. Détesté des Catholiques que ses violences exaspéraient, peu agréable
aux Protestants que son humeur impérieuse indisposait contre lui, Du Terrail vivait
dans une méfiance continuelle. Il ne se fiait complétement qu'à Jacques Gabet, juge de Vienne, et à Jean Gabet-Saint-Rémy,
qu'il fit nommer vi-baillif par Des Adrets. Instruit
des difficultés de sa position, le duc de Nemours résolut de le chasser de
Vienne, et il chargea de cette expédition Maugiron,
qui ne trouva pas la moindre difficulté dans l'exécution, et qui fut reçu dans
la ville aux acclamations du peuple, le 26 septembre. Abandonné de presque tout
le monde, Du Terrail, accompagné des ministres, de Jean Gabet
et des principaux protestants, se retira dans le château Pipet
qui fut bientĂ´t investi par les Catholiques. Des Adrets essaya de lui porter
secours, mais il fut battu par Nemours près de Roussillon, en sorte que Du
Terrail, réduit à ses propres forces, et peu fait d'ailleurs au métier des
armes, quoique du sang de Bayard, ne vit d'autre parti
Ă prendre que celui de capituler. Conduit Ă Lyon avec Gabet-Saint-RĂ©my
et d'autres religionnaires, il y fut tenu prisonnier jusqu'à la conclusion de la paix "ne ment" Nemours est comme Nîmes un ancien Nemansus;
ces deux noms de lieu ne diffèrent que par la place de l'accent : le suffixe -auso- est atone dans la prononciation de Nemausus qui a donné «Nîmes», mais dans la prononciation du
même mot qui a donné «Nemours» le suffixe -auso- est tonique Alia nomina sunt : Colonia Augusta Nemausus, Colonia Nemausus, Nemansus, Nemantia, Nemausa Civitas, Nemausesium Urbs, Nemausum, Nemensis Civitas, Nemis, Nemossos, Nemosus, Nenniso et Volcarum Arecomicorum Nemessus Jacques de Savoie-Nemours, né à Vauluisant le 12 octobre 1531 et mort à Annecy le 18 juin 1585, est un prince de la maison Savoie-Nemours, branche cadette de la Maison de Savoie, et un protagoniste important à la cour de France. Pendant les guerres d'Italie et les guerres de religion, il combattit dans l'armée royale. Réputé pour son charme et son élégance, il fut mêlé à plusieurs histoires galantes. Il devient un des personnages du roman de Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves. Il épouse finalement, en 1566, Anne d'Este, la veuve mondaine du duc François de Guise (fr.wikipedia.org - Jacques de Savoie-Nemours). Typologie Le report de 2155 sur la date pivot de 1561 donne 967. Tout le pays situé au levant de la Saône et du Rhône,
jusqu'aux Alpes, formoit alors les royaumes réunis
d'Arles et de Bourgogne transjurane qui étoient regardés comme absolument étrangers à la France. Ils furent gouvernés pendant cinquante-sept
ans, de 937 à 993, par Conrad-le-Pacifique. Depuis que ce roi n'étoit plus sous la tutelle d'Othon-le-Grand, il n'avoit rien fait qui attirât sur lui l'attention, ou qui
méritât l'estime. Quoique plusieurs des plus grandes et des plus commerçantes
villes de France, telles que Lyon, Vienne, Genève, Besançon, Avignon, Arles,
Marseille, Grenoble, fussent situées dans l'enceinte de ses états, il s'étoit laissé réduire à une extrême pauvreté : ses droits
avoient été successivement usurpés par tous les feudataires civils et
ecclésiastiques; et la seule autorité qu'il parût exercer se bornoit à accorder des diplômes à divers couvens Conrad avoit épousé vers l'an
967 Mahaud, fille de Louis IV, dit d'Outremer, & soeur de Lothaire, rois de France, qui lui porta en dot la
ville & comté de Lyon. Il en eut Conrad mort jeune ; Rodolphe III dit le Faineant qui lui succeda; Berthe,
mariĂ©e Ă Eudes Ier du nom, comte deÂ
Blois & de Chartres, mariée ensuite à Robert roi de France, qui la
répudia : parce que le roi avoit tenu un de ses enfans du premier lit sur les fonts |