Les Villars de Lyon et de Condrieu III, 22 1720-1721 Six jours l'assaut devant cité donné : Livrée sera forte & aspre bataille : Trois la rendront & à eux pardonné : Le reste à feu & à sang, tranche,
traille. Pierre Brind'Amour corrige "traille" par
"taille" alors que le mot est dans les Ă©ditions de 1555 et 1557 (Pierre
Brind'Amour, Les premières centuries, ou, Propheties de Nostradamus (édition
Macé Bonhomme de 1555), 1996 - books.google.fr). Mais en conservant "traille" et en croisant
avec "siège" et "six jours", on se retrouve à Condrieu,
particulièrement le 20 novembre 1589. "Six jours" Dans un registre des baptêmes de la ville, du 3 décembre
1586 au 19 mai 1594, nous trouvons les deux notes suivantes relatives Ă l'attaque
de cette petite cité par les protestants : Feuillets 21 V° 22 :
«Le dimanche, de matin, et deux heures après la mynuit,
18e jour du moys de juing
1589, la ville de Condrieu fust donné l'assaut du cousté de la porte de l'Ospital
par monsr de Breysie, son
frère, Poumé et plusieurs aultres,
jusques au nombre de troys cent homme à cheval armés
et aultant d'arquebousiers
jeans de pied, et lesquelz hennemys
de Dieu et de son esglise tant appostolique
que romaigne, myrent deux pétars, le premier fust my et appliqué au tour où illy a
une chayne, lequel tour fut rompu par led. petar.
Non comptant de ce, myrent
l'aultre pétard à la grand porte, laquelle fut
brisée, sçavoir une grande partie de l'ennemy pouvoyt entré aysément, mais Dieu qui ne n'oblie
jamays les siens, ne volu
permettre que lad. ville de Condrieu fust ainsi murtrie, sacqegé et pillyé, ainsi furent repoussé lesd.
hennemys d'une force vive couraige par la garnison, que alors estoit
en lad. ville de Condrieu, savoir noble cappitayne Anthoine de Mallesieu, natif de
Lyon, cappitayne de deux cens hommes, tant mosquetayres, arquebousiers que picquier, lesquelz se montrent valliant Ă l'assau, Et ne fault hoblier la bonne conduicte, forse et valliantise de monsieur de Confiant, lequel Dieu voulu
qu'il se trouva led. jour et
assault, lequel combatit valliamment sur le pourtal de
lad. porte brisé, donnant courage à tous les bons souldars et messrs de la ville
que de leur cousté faysoit
leur debvoir, estant
commandé par noble Claude de Villars, cappitayne de la ville, don, par la grâce de Dieu, les henemys furent si bien repousé
qu'ilz furent contrainct se
retirer à leur grand honte, non sans plusieurs blessé à mort, comme nions, de Pomé, frère dud. Bressie, ensemble le pétardyé,
qu'après troys jours rendy
l'esperit, ayant délaissé troys
pétardz aud. Condrieu, don illy an avoyt ung,
le plus groz, qui demeura chargé. Led.
cappitaine donna à l'esglize celluy que vouyés, qu'est pendu en nostre esglise pour mémoyre et
souvenance. Lequel pétar fust
converty en une vitre.» Feuillet 28 V°. «Le 20° jour de novembre 1589, la ville de
Condrieu fust assigée et
environnée par le seigneur Alfonse, se disant gouverneur du Daulphiné,
accompagné de mons. d'Eguidière, Gouvernet et Blacon, Chambaud et aultres huguenault aussi
accompagné de monsr de Malgeront
et monsr de Mures, et lesquelz
led. jour assigare lad. ville de cousté de
la tour, au bas de la ville, appelé lad. tour La Vallatte avec quatres piesses de baterie, là où ilz fust tiré plusieurs coup de
canon contre lad. tour, que enfin ilz
myrent une grande partie de lad. tour
par terre, ensemble les murs de lad. ville et y firent grand bresche. Parquoy led. jour ilz
son entré de grand rage et ont pillié le bas de la
ville, faisant mille maulx, meultres
et pilleries. Et au bout troys jours ilz allarent assigé
Vienne de cousté du Daulphiné.
Mays Dieu ne voulust pas
qu'ils y puissent entré, ains
se retirare avec ung grand
honte et perte.» (patrimoine-de-france.com
- Condrieu). La ville de Vienne étant entrée dans le parti de la
ligue, Maugiron qui y commandait, se retire au château de Pipet.
Chevrières-St-Chamond, l'un des lieutenans
du duc de Nemours, accourt Ă Vienne, Ă la tĂŞte d'un bon nombre de troupes qu'il
avait tirées du Lyonnais. Sept canons sont pointés contre le château, et le
battent dans l'intention de forcer Maugiron Ă capituler; mais le colonel
Alphonse d'Oruano et Lesdiguières viennent secourir
celui-ci. Pour opérer une diversion, Ils
font attaquer Condrieu par le Poët et Gouvernet; durant six jours quatre canons posés sur la rive
gauche du Rhône, ne cessent de tirer sur la ville; Chevrières se contente de
renforcer la garnison. Cependant le capitaine Chambaud
amène du côté du Vivarais quelques compagnies de Protestans,
et dans la nuit du 20 au 21 novembre, il dirige son attaque avec tant de secret
et de prudence, qu'il emporte d'assaut Condrieu; la ville fut livrée au pillage,
et devint le théâtre des plus grands désordres. Videl, hist. du connétable de Lesdiguières, p. 192, raconte que le cardinal Sfondrata, grand partisan de la Ligue , qui avait été
envoyé en France par le Pape, descendant le Rhône pour se rendre à Avignon, passa
devant Condrieu au moment que l'on canonnait cette ville; hardiesse, ajoute
cet Auteur, qui fut remarquée pour être peu commune aux personnes de sa
profession. Chevrières sentant combien la perte de Condrieu était préjudiciable
Ă son parti, envoie toute sa cavalerie et 500 arquebusiers d'Ă©lite pour
reprendre cette place : il combine ses mouvemens
avec ceux d'une frégate armée, que là ville de Lyon
avait fait descendre pour seconder ses opérations, et avec les troupes que M.
de Villars avait de son côté, il s'empare presque sans résistance de ce poste
important, le 23 du même mois de novembre. Il paraît qu'il ne le conserva pas
longtemps, car les Protestans le possédaient déjà le
5 mars 1591 (Nicolas-François
Cochard, Condrieu: notice historique et statistique, 1814 - books.google.fr). Le Cardinal de Crémone Sfondrati
devint pape sous le nom de Grégoire XIV en 1590. Il meurt en 1591 (Jean-Mathieu
Rosay, Chronologie des papes, Marabout, 1988, p.
394). Comme pour le quatrain précédent III, 22, la prophétie de
saint Malachie apparaît. C'est au conclave qui suivit la mort d'Urbain VII, et où
fut élu Grégoire XIV (De antiquitate
urbis), que l'on (comme Pierre Lorrain qui prit le
nom d'abbé de Vallemont (1649-1721)) veut faire
remonter la prétendue fabrication de la prophétie. Le faussaire aurait eu la
prétention d'imposer par là au Sacré-Collège la nomination du cardinal Simoncelli, originaire d'Orvieto (Urbs
vetus). La légende aurait sans doute aussi trouvé
pour ce dernier cardinal une application satisfaisante, quoique d'un des ordre
moins élevé (Joseph
Maitre, Les Papes et la Papauté: de 1143 à la fin au monde, d'après la
prophétie attribuée à Saint Malachie, étude historique, 1902 - books.google.fr). "pardonnés" Ici, on distngue le
"la" de "la rendront" (vers 3) de la "cité" (vers
1). Il s'agirait de la forteresse de Pipet et de
Condrieu distinctement. Au mois de novembre l'an 1589, le sr de Chevrières s'estant emparé de Vienne, pour le parti de la Ligue, avec les
forces de la ville de Lyon, Monsieur d'Ornano, assisté de Monsr
de Maugiron et de touttes les forces du sr de
Lesdiguières et des cappiteynes de la Religion, tant
de Dauphiné que de Vivareis, s'estant
logé près de Vienne, pensant y entrer par le moien du
chasteau de Pipet que tenoit à sa dévotion ledit sr de Maugiron ; ce que n'ayant
pu executter, ayant traversé le Rhône, entre Auberive
et Chonas, il amena touttes
sesdites trouppes assiéger Coyndrieu (Livre de comptes de la ville de Condrieu) (Humbert
de Terrebasse (1842-1927), Histoire et généalogie de la famille de Maugiron en
Viennois, 1257-1767, 1905 - archive.org). Lesdiguières et Ornano cherchèrent à reprendre Vienne;
ils purent même se saisir du château Pipet et en
Ă©taient encore les maĂ®tres au mois de novembre, mais ils durent renoncer Ă
s'emparer de la ville elle-même, et conclurent, le 10 décembre, avec Chevrières
Saint-Chamond, gouverneur de Vienne pour la Ligue, un traité de trêve : Articles Accordes Entre Monsieur Le Colonel Lieutenant Du
Roy Et Monsieur De Chevrieres : [...] Que
Monsieur de Savel aura assseurance
de Monsieur l'Ă©vesque de Vienne de Messieurs de Chappitre et les consuls de ladicte
ville de Vienne, pour la seureté et asseurance de sa personne, biens, continuance
de ses offices tant de luy que de ceux qui l'ont
assisté. Signé Alphonse d'Ornano et Myolans (Revue
du Dauphine et du Vivarais, Recueil manuel historique, archéologique et
littéraire, Tome 1, 1877 - books.google.fr). Le 3 novembre, l'archevêque se rend au chapitre : «il porte,
dit-il, ung extreme regret
de ce que présentement on bat à coups de canon le chasteau
de Pipet et que ce soit par la faulte
commise par ung de l'Eglise, qu'est monsieur le
chanoine d'Arzac alias du Savel,
qui s'aide des ennemys et héréticques,
tellement qu'il prévoit bien que ce sera l'entière ruyne
de ceste ville et ville et circonvoisins, mesmes
grand vitupère des ecclésiastics ; et parce que
le repos et soulagement du peuple ne peult venir que
par le moïen de la paix, laquelle il ne fault espérer que par la seule grace
et miséricorde de Dieu, pour laquelle obtenir il est très nécessaire qu'ung chacun se mette en oraison et prières à nostre Dieu le Créateur, dont il exorte
ung chacun à y fère son debvoir. Et en oultre, remonstre qu'il seroict bon exclurre et mettre hors du nombre des ecclésiastiques led. sieur du Savel
et les aultres gens d'Ă©glise qui sont au chasteau avec luy, comme membres
pourris, et en ce faisant les priver de leurs
bénéfices ; priant led. chapitre
y prendre résolution.» Pour le moment, les chanoines ne prononcent aucune
sentence d'exclusion contre du Savel ; ils se bornent
à faire un vœu (Pierre
Cavard, La réforme et les Guerres de Religion à Vienne, 1950 - books.google.fr). Il s’agit de Jean d'Arzac du Savel, chanoine du chapitre de Saint-Maurice de Vienne,
était fils d'Humbert et d'Antoinette Servient du Savel, frère de Jacques, homme d'armes de la compagnie de
Maugiron, selon Terrebasse ou Jérôme d’Arzac du Savel selon Cavard. Pour lui un Jean du Savel
est lieutenant d’un Leyssins en 1568, 20 ans plus
tôt. On apprend, en plus de Savel, le nom de deux prêtres qui, en 1590, font des siennes. Peut-être faisaient-ils partie de ceux qui accompagnaient Savel au Pipet en novembre 1589. Le 12 octobre 1590, le doyen dénonce au chapitre les
prĂŞtres Nicolas Loup et Michel Droin
«qui portent les armes journellement contre le service du Roy ; mesmes que dernièrement, il n'y a que deux ou trois jours, ilz furent tous deux prins prisonniers
par les gendarmes de monsieur de Maugiron, qui toutesfoys
les relascharent en considĂ©ration de leur robbe.» Il ajoute que l'un et l'autre «sont costumiers, spĂ©ciallement led. Droin, de vaccabonder et aller Ă
la guerre, et lhors qu'il est en la ville fère des insolences indessantes Ă
sa qualité» : aussi est-il d'avis de les exclure de l'église. Quant au chanoine
d'Arzac du Savel,
depuis l'affaire de Pipet en 1589, il n'a pas reparu
au chœur. Les prêtres qui ont servi sous ses ordres ont bénéficié du traité du
9 décembre et ont été absous par le vicaire général de l'archevêque pour avoir
combattu dans les rangs des huguenots. Ils ont repris leurs fonctions ; mais,
pour sa part, il préfère décidément le morion à l'aumusse et lorsque le comte
de Maugiron et son frère le baron de Montbellet
conduisent leurs compagnies en France, il part avec eux comme capitaine (Pierre
Cavard, La réforme et les Guerres de Religion à Vienne, 1950 - books.google.fr). Savel récidive en 1590 : Malgré une convention, intervenue entre d'Ornano et
Chevrières, 9 décembre 1589, lui enlevant toute autorité dans Vienne, Maugiron,
dont le parti était puissant en cette ville, s'y accommoda, peu après, par
le moyen du chanoine du Savel et de Luce, braves
hommes», y entra, le 13 février 1590, avec sa compagnie et celles de MM. de Montlor et de Viriville, occupa la tour de Sainte-Colombe
remise par le capitaine Carier, le château de la Bâtie, et fit réparer celui de
Pipet (Humbert
de Terrebasse (1842-1927), Histoire et généalogie de la famille de Maugiron en
Viennois, 1257-1767, 1905 - archive.org). Alphonse d'Ornano Ă©tait Ă©galement appelĂ© le Colonel Ă
cause de son titre do colonel général des Corses, cf. quatrain III, 23. Typologie Le report de 1721 sur la date pivot 1589 donne 1457. La famille de
Villars, a jeté un trop grand éclat eu France, pour ne pas entrer dans quelque
détail à sou sujet. Elle est originaire de Lyon, et se divisa en deux branches,
au commencement du 15e siècle. Celle qui continua d'habiter Lyon, a fourni
d'illustres Prélats, et des magistrats d'un grand savoir. L'autre vint se fixer
à Condrieu : dans le nombre des hommes célèbres qu'elle a produits, on
remarque Pierre IV, et Henri de Villars, archevĂŞque de Vienne ; Claude de
Villars, baron de Maclas, chevalier de l'ordre du roi, et gentilhomme de sa
chambre ; Nicolas de Villars, Ă©vĂŞque d'Agen ; Pierre de Villars,
lieutenant-général des armées du roi, chevalier de ses ordres, ambassadeur
extraordinaire près des rois d'Espagne et de Danemark; et Louis-Hector, duc de
Villars, maréchal de France, si connu par la victoire de Denain qu'il remporta
sur les Impériaux, en 1712. Le fief du Villard lui appartenait; il a été vendu
dans la suite à la famille Dervieu qui le possède
encore maintenant, et qui est aussi originaire de Condrieu (Nicolas-François
Cochard, Condrieu: notice historique et statistique, 1814 - books.google.fr). Il y a cependant
deux cas d’injures Ă l’encontre des conseillers qui sortent de l’ordinaire, Ă
la fois par leurs circonstances mais aussi par l’importance que ces incidents
revêtent aux yeux des consuls, pourtant «habitués» à être pris pour cible. Le
premier se déroule en 1457 : Jean de Villars, conseiller, et sa sœur sont
diffamés publiquement dans une pièce de théâtre. Le second a lieu en 1498,
il s’agit cette fois de l’ensemble des conseillers qui sont attaqués par un
prêcheur dans l’un de ses sermons. Intéressons-nous d’abord au cas de 1457. Le théâtre, ici des «farces et jeuz»,
semble servir d’exutoire à quelques conflits entre certains membres du consulat
et les clercs de la chancellerie royale. On se moque des Lyonnaises, et on
imagine aisément que le type d’accusations tourne autour de leur manque de
vertu et des cornes de leurs maris. Mais la satire va trop loin car les clercs
attaquent nommément la sœur de Jean de Villars, femme de Michelet Lambert dit
aussi Dulart. Jean de Villars est un grand marchand
de Lyon, plusieurs fois conseiller et maître de
métiers, et conseiller en place en 1457. C’est donc non seulement un grand
notable dont l’honneur est attaqué, mais aussi un membre important du consulat
: à travers lui, tous les conseillers et la ville elle-même sont outragés.
Pourquoi les clercs choisissent-ils Sibille comme cible de leurs moqueries ? Il
semble évident qu’à travers elle, c’est son frère et la riche famille Villars
qui sont visés. Mais pourquoi prendre cette famille ? Il est possible que les
Villars apparaissent aux yeux des clercs de la chancellerie royale comme les
représentants typiques de ces familles marchandes, qui méprisent les juristes,
sont imbues de l’ancienneté de leur famille à Lyon, ce que rappelle d’ailleurs
en préambule Jean dans son intervention, et qui battent froid tous les jeunes
juristes qui souhaiteraient faire une carrière politique en ville. Cette idée
est renforcée par le fait qu’on demande expressément leur avis à trois
personnes, qui pourtant ne font pas partie des conseillers, et dont deux ont
pour particularité d’être ou d’avoir été des fonctionnaires royaux : Girerd de Varey, ancien prévôt de
Lyon, et Claude Thomassin, notaire, lieutenant du capitaine de Lyon. Cette farce est très mal ressentie par Villars qui expose très sérieusement toutes les qualités de sa famille, qui font qu’elle mérite de faire partie de l’élite de la cité : l’ancienneté dans la ville et la bonne renommée, due à une vie exemplaire, sans aucun blâme. Villars prend très à cœur cette histoire, alors qu’il pourrait mépriser cet affront. Pourtant il est très préoccupé par ces paroles, peut-être parce qu’inconsciemment il a un complexe d’infériorité face à d’autres conseillers dans la ville : il ne fait pas partie des familles les plus anciennes, et n’exerce pas l’un des métiers les plus prestigieux de la ville. Cela se ressent notamment dans l’expression «sans tache ou macule de blasme» : tâche et macule sont synonymes, macule appartient seulement à un niveau de langue plus soutenu ; mais le terme de macule renvoie surtout dans l’imaginaire collectif à une condition, celle du serf, puisqu’on parle de «macule servile». Villars entend bien prouver qu’il est digne de son rang, que ni lui ni sa famille n’ont usurpé leur place parmi l’élite de la ville. Cet exemple montre la puissance de la rumeur face à une réputation : Villars ne peut supporter que l’opinion publique puisse douter de sa renommée, ni de celle de sa sœur ; l’image de chacun aux yeux de la population a son importance, elle est loin d’être anodine (Caroline Fargeix, Les élites lyonnaises du XVe siècle au miroir de leur language: pratiques et représentations culturelles des conseillers de Lyon, d'après les registres de délibérations consulaires, 2007 - books.google.fr). Claude-Louis-Hector de Villars Claude-Louis-Hector
de Villars est un militaire et diplomate français, nĂ© le 8 mai 1653 Ă
Moulins (royaume de France) et mort le 17 juin 1734 Ă Turin (royaume de
Sardaigne). Maréchal de France (1702), duc (1705) et pair de France (1709), il
est élevé en 1733 à la dignité exceptionnelle de maréchal général des camps et
armĂ©es du roi. Il est Ă©lu membre de l'AcadĂ©mie française en 1714. De 1715 Ă
1718, sous la Régence, il préside le Conseil de la Guerre (fr.wikipedia.org
- Claude-Louis-Hector de Villars). Dans les «Mémoires de Saint-Simon» (Chéruel,
Paris, Hachette, 1873-1877, tome IV, page 210), on trouve une généalogie peu
flatteuse du Maréchal, «l'homme le plus
complètement et constamment heureux de tous les millions d'hommes nés sous le
règne de Louis XIV» ce qui évidemment ne se pardonne pas. «Il
passait pour être le petit fils du greffier de Condrieu ; son père eut
pourtant un régiment, peut-être de milice, et passa en 1635 pour sa prétendue
noblesse; la femme de ce grand-père était Louvet, qui est le nom des Cauvisson, et ces Cauvisson ne
sont pas grand chose» (Bulletin
de la Diana, Volume 31, Numéros 1 à 41948 - books.google.fr). Bac à traille On trouve le terme
"traille" dans le domaine franco-provençal et provençal. A. - Bac
qui servait au passage de certaines rivières et qui se déplaçait, par la force
du courant, au moyen d'une poulie mobile, le long d'un câble tendu d'une rive Ă
l'autre (d'apr. Gruss 1978). Synon.
pont volant. On patinerait [Ă moins six], sur la
rivière, autour des bélandres captives et des trailles au repos (Arnoux, Suite
var., 1925, p. 65). B. - P. méton. Corde qui sert à guider
le bac d'une rive Ă l'autre. La traille du bac avance par Ă -coups doux et
silencieux (Arnoux, RhĂ´ne, 1944, p. 111) (www.cnrtl.fr). La famille de
Lambert a joui pendant plusieurs siècles du privilége
extraordinaire de tenir port sur le RhĂ´ne depuis le ruisseau de Vezerance jusqu'Ă celui de Vernon, c'est-Ă -dire, dans un
intervalle de plus d'un myriamètre (2 lieues). Jocerand
Lambert acheta ce droit, en 1220, d'Henri de Crémieu. Etienne Lambert le
reconnut, en 1417, au profit de l'Ă©glise de Lyon, et Ennemond
Lambert, en 1447. La famille d'Arces qui lui succĂ©da, l'a possĂ©dĂ© jusqu'en 1657, Ă©poque Ă
laquelle il fut vendu à Claude de Villars, baron de Maclas, aïeul du maréchal
; il passa dans les mains du chapitre de Lyon, en 1736. Le Gouvernement est
rentrĂ© en possession d'un droit qui est inhĂ©rent Ă la souverainetĂ©. Le bail Ă
ferme qui vient d'être passé à son nom, du bac à traille, pour la traversée du
Rhône, en a porté le prix annuel à 2,433 fr (Nicolas-François
Cochard, Condrieu: notice historique et statistique, 1814 - books.google.fr). Les Villars, originaires de Condrieu, étaient les propriétaires du bac à traille encore en 1741 (Arrest du Conseil d'Etat qui, ayant égard à la demande du duc de Villars, ordonne l'exécution de l'arrest du 31 octobre 1741, confirmatif du droit de bac à lui appartenant au port de Condrieu. Du 22 mai 1745, 1745 - books.google.fr). |