La guerre de succession de Pologne

La guerre de succession de Pologne

Le Maréchal de Villars

 

III, 32

 

1728

 

Le grand sepulcre du peuple Aquitanique

S’aprochant aupres de la Tousquane,

Quand Mars sera pres du coing Germanique,

Et au terroir de la gent Mantuane.

 

La guerre de succession de Pologne (voir quatrain III, 38) se prépare dans les changements d’alliance lorsque l’Espagne se détache de l’Autriche, en 1727, pour se rapprocher de la France et de l’Angleterre avec laquelle une guerre faillit se déclarer au sujet de Gibraltar.

Le trĂ´ne Ă©lectif polonais, qui sera vacant en 1733, est l’objet de la convoitise du beau-père de Louis XV, Stanislas Leczinski - candidat de la France, de l’Espagne et de la Savoie - dĂ©jĂ  roi de Pologne autrefois dĂ©trĂ´nĂ©, et d’Auguste III de Saxe soutenu par les Russes et les Autrichiens. Stanislas Ă©lu Ă  Varsovie, est refoulĂ© et bloquĂ© Ă  Dantzig (« coing Germanique Â») par les armĂ©es austro-russes. Il s’en Ă©chappera après six mois de rĂ©sistance. La guerre se dĂ©roule aussi en Italie oĂą les Espagnols cherchent Ă  conquĂ©rir Naples et la Sicile, les Savoyard le Milanais, tandis que la France recevrait la Savoie.

LĂ , s’illustre le MarĂ©chal de Villars qui prendra Milan et espĂ©rera « pousser ses avantages et emporter Mantoue[1] Â» (« gent Mantuane Â»). Villars sera aussi celui qui termina la guerre des Camisards (vois quatrain II, 97) qui fut l’expression de la rĂ©volte des CĂ©venols contre le fanatisme religieux de Louis XIV. La bataille de Nages extermina un tiers des Camisards  et forcera Cavalier Ă  nĂ©gocier. Or une partie des CĂ©vennes se trouvait dans l’Aquitaine romaine issue de la division territoriale effectuĂ©e par Auguste. En effet, les sources du Lot et du Tarn, dans les CĂ©vennes actuelles, sont reprĂ©sentĂ©es dans les limites de la carte de l’Aquitaine du livre d’Anne de Leseleuc, « La Gaule Â» [2] (« sepulcre du peuple Aquitanique Â»).

 



[1] François Ziegler, « Villars Â», Perrin, 1996, p. 323

[2] Anne de Leseleuc, « la Gaule Â», Flammarion, 2001, p. 78-79

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