Les "Hercule" de Fleury III, 62 1750-1751 Proche del duero par mer Tyrrene close Viendra percer les grands monts Pyrenées. La main plus courte & sa percée gloze : A Carcassonne conduira ses menées. "el duero" "duero" : Douro, fleuve ibérique (Pierre Brind'Amour, Les premières centuries, ou, Propheties de Nostradamus (édition Macé Bonhomme de 1555), 1996
- books.google.fr). Duero et Hercule Le Douëre, en Latin Durius, en Espac gnol Duero, & en Portugais Douro, prend la fource dans la Castille Vieille, vers les frontiéres de la Navarre & de l'Arragon,
dans la montague Idubeda, à l'endroit où on lui donne le nom de Sierra de Cogollo, près d'un bourg nommé Aguilar del Campo. Il traverse trois Royaumes; celui
de la Caftille Vieille, oĂą il baigne Soria, & Aranda-de-Duero ; celui de Leon, oĂą il palle Ă Tordesillas, Ă Tora, & Ă Zamora ; & celui de Portugal, lequel il arrose
par le milieu, & où il passe à Miranda de Douro, à Lamego & à Porto : & se décharge ensuite dans l'Ocean Atlantique à une lieuë au dessous de cette derniére.
Son embouchure est fort dangereuse pour les vaisseaux, étant embarrassée de rochers cachez & découverts, & d'une Barre ou banc de sable, qui traverse son entrée dans l'Ocean:
tellement que les vaisseaux ne peuvent monter à Porto que dans le tems de la pleine Mer. Il a environ cent lieuës de cours, mais il n'est point navigeable, & les Portugais
disent qu'il est impossible de le rendre tel, Ă cause de quelques cascades qu'il forme, & des courans qui se trouvent entre des rochers effroyables. Quelques Anciens ont Ă©crit
que le Douëre avoit tiré fon nom des Doriens, qui étant venus dans ces contrées à la suite d'Hercule, s'y étoient établis; & le Savant Homme, que j'ai déjà cité quelquefois,
croit que ces Doriens étoient une Colonie de Phéniciens venus de la ville de Dor dans la Palestine. Mais je croirois plûtôt que le nom de ce fleuve lui vient du vieux mot
Celtique, Dour, qui signifie de l'eau (Juan Alvarez de Colmenar, Les Delices De l'Espagne & du Portugal, Tome 1, 1707
- books.google.fr). Hercule à Carcassonne La sagesse de Dieu fit naistre vn Hercule, pour depestrer le mode d'vne infinité de tela les abominables creatures qui de son temps faisoient ouverte profession de
tenir les chemins, & commettoient beaucoup d'actes tyraniques Ă l'endroit des passans. Tels estoient ces Geants Tmole & Delegon, contraignans ceux qui s'embatoient en
leurs quartiers, de s'esprouuer à la lutte contre eux & par ce moyen estoufferent grande quantité de personnes, iusqu'à tant qu'Hercule les eust combatus & portez morts pat terre.
Tel estoit cet autre Geant Alcyonée, qui le vint affronter pres de l'isthme de Corinthe, & sous ombre qu'il auoit autrefois d'un ject de pierre, grosse à merueilles,
assommé vings quatre hommes, il en cuida faire aurant à Hercule, mais il esquiua le coup, rechassant la pierre auec la massue, puis le tua. Tel estoit Antæe Roy d'afrique,
homme d'une prodigieuse taille, cruel & inhumain enuers tous les estrangers tirans chemin, lesquels, campé qu'il s'estoit en vn des carrefours de Lybie, au milieu des deserts &
sablons, ou plusieurs grands chemins se venoyent fourcher, il en craignoit de lutter auec luy, & mattez de peine, mesaise & fatigue, aisément les estouffoit, ayant (ce dict on)
deliberé de bastir à Neptune un temple des testes de ceux qui se lairroient terrasser, mais il trovua Hercule plus rude lutteur que luy. Tel estoit Busyris Roy d'Ægypte,
si cruel & barbare qu'il immoloit Ă Iupiter & Ă Neptun tous les Ă©trangers qu'il pouuoit attraper. Hercule luy fit souffrir semblable peine. Tel estoit Emathion fils de Tithon,
dangereux paillard, exerçant toutes sortes d'indignitez & barbaries à l'endroit des passans, qu'il voloit & tuoit, lequel en fuitte essaye la pesanteur & rudesse de la massue
Herculienne. Tel estoie vn garnement de Cacus, qui se tenoit coustumierement en la montagne d'Aventin, l'vne des sept collines de Rome, ou par ses larcins & pilleries ordinaires
il endommageoit extremement ses voisins. Tels estoient ces deux autres Geants, Albion & Borgion, lesquels il assomma Ă coups de pierres, non sans beaucoup de combat & fatigue,
entre Narbonne & Carcassonne, en vn lieu qu'on appelle encore auiourd'huy l'estang de Marseillette (Pierre Launay Boaistuau, Histoires prodigieuses extraictes de plusieurs fameux autheurs, Grecs & Latins, sacrez & prophanes, Tome 11, 1598
- books.google.fr). Hercule et Pyrénées On lit de plus que Hercule de Libye vint en Gaule apres la coronation d'Hispale Roy d'Espagne, qu'il venoit de conquerir sur les trois freres.
Gerions, enuiron l'an du monde 2247. & qu'il amenoit quantité de peuple appellé Dorien, dont il peupla les terres de Gaule. L'Histoire apprend
de plus que de tout le pays des Gaules nul ne fut plus particulierement connu d'Hercule, & consequement des Doriens, que les monts Pyrenées, à cause des amours de
cet Heros auec cette malheureuse fille du Seigneur de ce Pais, de la mort de qui ces monts prirent le nom de Pyrenées. Le climat Atacin, à qui le fleuve Atax qui à sa
source en ces mesmes Monts a tousiours donné le nom, fut aussi nomme des Doriens, peuple qui se plaisoit si fort à bastir que de luy a pris le nom cette facon de structure
appellé Dorique ; & ainsi on ne peut pas nier qu'en ce temps la nostre terre ne fut habitée, par ces peuples appellez Atacins (Guillaume Bessé, Histoire des comtes de Carcassonne, 1645
- books.google.fr). Pyrène est la fille de Bébryx, héros éponyme des Bébryces, peuple que la mythologie, qui n'est pas géographe, place en Bithynie
(lors de l'accomplissement de ses douze travaux, Héraclès, en route pour vaincre les Amazones, tue Mygdon, le roi des Bébryces), mais ce qui
n'est pas absurde compte tenu de la diffusion des colonies et des comptoirs méditerranéens.
Selon le mythe, tel qu'il est rapporté par Silius Italicus à propos du passage d'Hannibal dans cette région, Pyrène fut séduite par Héraclès (ici nommé Alcide ou Hercule),
hôte du roi Bébryx et lui-même «possédé par Bacchus», alors qu’il se dirigeait vers les contrées de Géryon. Après son départ, Pyrène désespérée s'enfonça dans les forêts,
donna naissance à un serpent et fut tuée par les bêtes sauvages (fr.wikipedia.org - Pyrène (Pyrénées)). "percée gloze" : Hercule Gaulois "gloze", glose du latin "glossa" langue en anatomie (Noël François de Wailly, Nouveau vocabulaire française, 1824
- books.google.fr). Un opuscule de Lucien est intitulé l'Hercule gaulois; et ce personnage, nommé Ogmius par ses compatriotes, est dépeint chez eux comme un vieillard vénérable,
ayant un front chauve, des yeux perçants, une taille majestueuse. A vrai dire, cet Ogmius hâlé, ridé comme un vieux matelot, ressemble à Charon plus qu'à Hercule :
cependant il est revêtu de la dépouille d'un lion; il tient de la main droite une massue, de la gauche un arc et un carquois; des personnes de tout âge et de toute condition
le suivent, attachées par l'oreille; mais les chaînes d'or et d'ambre qui les retiennent sont si frêles, qu'il serait fort aisé de les rompre : ce n'est apparemment
qu'un emblème de l'éloquence d'Ogmius; car ces chaînons, qui traînaient après lui tant de monde, partaient de sa langue percée. Il se fit suivre d'une jeunesse ardente
jusqu'au delà des Pyrénées, soutint une guerre contre les Ibériens, qui lui cédèrent une partie de leur territoire, appelée depuis Celtibérie. Après y avoir établi une
colonie, Ogmius revint en Gaule, puis traversa les Alpes; et son armée se répandit en Italie. Ces expéditions, dont Diodore de Sicile, Appien et Ptolémée ont fait mention,
remonteraient vers l'an 1581 avant notre ère, si elles n'étaient pures fictions, empruntées de celles qui concernent d'autres Hercules. Diodore même semble confondre le
gaulois avec le grec, moins ancien d'environ deux siècles et demi, et dont le fils Celtus est donné pour le père des Celtes (Pierre C. F. Daunou, Cours d'études historiques, Tome 17, 1847
- books.google.fr). Dans la longue suite des années le nom & le furnom se confondoient, & on avoit plusieurs Hercules confondus en un (Louis Thomassin, La méthode d'étudier et d'enseigner chrétiennement les lettres humaines, par rapport aux lettres divines et aux écritures, Tome 2, 1682
- books.google.fr). "main plus courte" Plutarque (Isis) parle du bras plus court d'Hermès dont le pouvoir d'éloquence se retrouve dans l'Hercule Ogmios de Lucien, amalgame fait par des uateurs de la
Renaissance comme Alciat et Guillaume du Choul (Lucien De Luca, Nostradamus, lorem ipsum...?: Analyse, commentaire et traduction de la Lettre Ă BĂ©rard, 2020
- books.google.fr). La main pour le bras. On pense avec la langue percée à un châtiment contre les blasphémateurs et la main coupée contre les voleurs. Mais il s'agit de main plus courte que l'on peut traduite en main raccourcie qui apparaît dans les livres bibliques (Concordance des Saintes-Écritures, précédées des analyses chronologiques de l'A. et du N. T., 1844
- books.google.fr). Comme en Jérémie 14,9 qui met en scène Yahvé au milieu de son peuple qu'il ne veut pas sauver. Pourquoi serais-tu comme un homme stupéfait, Comme un héros incapable de nous secourir ? Tu es pourtant au milieu de nous,
ô Eternel, Et ton nom est invoqué sur nous: Ne nous abandonne pas ! (saintebible.com). D'où délivrer, les fidèles d'Ogmius étant "enchaînés". "mer Tyrrene close" Je me trouve alors dans les eaux de la mer Tyrrhénienne, qui est comprise entre la côte ouest de l'Italie, la Sicile, la Sardaigne et la Corse (David Levi-Alvares, Tour du monde,
ou Premières études géographiques par voyages, 1840 - books.google.fr). Sardus, fils d'Hercule ou de Macéris, conduit une colonie de Lybiens dans l'île d'Ichnusa, qui reçut de lui le nom de Sardaigne. Cyrnus, autre fils d'Hercule,
donne vers ce tems son nom à la Corse. Tusculus, fils d'Hercule, règne dans l'Étrurie (Buret de Longchamps, Les fastes universels,
ou Tableaux historiques, chronologiques et géographiques, Tome 1, 1823 - books.google.fr). On vénérait Jolaus, fils d'Hercule et de Cirta, comme un dieu en Sardaigne et en Sicile, selon un myhte libyque (L. Müller, Numismatique de l'ancienne Afrique, 1862
- books.google.fr). Typologie Le report de 1750 sur la date pivot -1581 donne -4912. On est au-delà de la création du monde de la chronologie samaritaine (-4700). La limite de la constellation d'Hercule se trouve sur le trajet du déplacement du pôle céleste marqué par une étoile dite polaire
entre -5500 et -10000 avant J.C. (fr.wikipedia.org - Etoile polaire). Hercule La famille de Rosset de Fleury, de noblesse languedocienne, affectionnait le prénom Hercule que l'on trouve dans celui du ministre de Louis XV, évêque de
Fréjus, André-Hercule mort en 1743 ; un autre André-Hercule, premier duc de Fleury ; son fils André-Hercule-Alexandre né en 1750 (D. L. C. D. B.,
Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, 1757 - books.google.fr). André Hercule de Rosset, Duc de Fleury, Pair de France, Marquis de Rocosel, &c. Chev. des Ordres du Roi, Lieut. Gen. de ses Armées, premier Gentilhomme de la
Chambre, Grand-Bailli de Nancy, Gouv. de la même Ville & de son Château, & d'Aigues-Mortes en Languedoc, Sénéchal de Carcassonne, &c. né 17 Septembre 1715, marié 6 Juin 1736
à Anne Madelene Françoise de Monceaux, fille unique du feu Marquis d'Auxi en Picardie, Cordon-Bleu, Dame du Palais de la Reine en Août 1740 ; dont deux garçons :
l'aîné, André Hercule Alexandre de Rollet, né 30 Mars 1710, appellé le Marquis de Fleury, présenté le 14 Janvier 1767 (Calendrier des princes et de la noblesse de France: contenant l'état actuel des maisons souveraines, princes seigneurs de l'Europe, & de la noblesse de France, 1768
- books.google.fr). Acrostiche : PVLA, Pula Pula, ville de Croatie, d'antique origine, possède une porte d'Hercule patron de la cité.
Pula (en italien Pola, en slovène Pulj) est une ville et une municipalité située en Istrie, dans le comitat d'Istrie, en Croatie (Guide du Routard Croatie 2022/23, 2022
- books.google.fr). Many of the eighteenth-century explorations and interpretations of Pula's antiquities take an "archaeological" approach: observation, measurement, and on-site drawing
become the main methods, together with a fresh and thorough review of the antique and Renaissance sources. A Veronese intellectual, Scipione Maffei (1728), even challenges
the notion of the amphitheater in Pula, considering it a theater for its uneven number of levels and the northern part located on the hillside.
Maffei's speculations mentioned above triggered the first excavation campaigns in the Pula amphitheater, led by an intellectual from Koper, Gianrinaldo Carli, in 1750.
Carli immediately published his findings, pressurized by the fact that only months after his campaign, in which the substructures of the seats were uncov-ered, two Englishmen,
James Stuart and Nicolas Revett, visited Pula, carefully measured the antiquities, and produced 34 precise drawings, shown in Venice to the British representative and a keen
Palladian, consul Smith. In the same decade, Pula and its antiquities were also visited by the French architect Julien-David Leroy (Armstrong 2012), and by Scottish architects
Robert and James Adam and their French companion Charles Louis Clerisseau. Unpublished drawings of the Istrian antiquities survive in different British and Russian collections
(Keacemet 1969). Another French publication actually preceded Stuart and Revett's Pula plates: Louis Françoise Cassas visited Pula in 1782 and the etchings from his drawings
of Pula motifs were published in 1802. Already in 1753, the Society of Dilettanti, the influential gentleman's club based on the common educational experience of the
Grand Tour of Europe and pro-moting the study of antiquities, intended to model their planned building at Cavendish Square in London upon the Temple of Augustus (Kelly 2009: 95).
Their insistence that a new project should be based on "the most exact proportions & measurements that can be procured" referred to the new drawings of the Pula antiquities
by Stuart and Revett, brought to the attention of the Dilettanti in the same year. The choice of the Pula temple would therefore offer the opportunity to
use the known Palladian model and reinterpret it in an empirical way, promoting at the same time the innovative eastern Adriatic trail (Jasenka Gudelj, Pula and Split : two ancient cities, A Handbook to Classical Reception in Eastern and Central Europe, 2017
- books.google.fr). |