Guerre de Succession d’Autriche

Guerre de Succession d’Autriche

Marie-Thérèse d’Autriche récupère la couronne impériale

 

III, 53

 

1743-1744

 

Quand le plus grand emportera le pris

De Nuremberg, d’Auspurg & ceux de Basle,

Par Aggripine chef Francqfort repris,

Transverseront par Flamans jusques en Gale.

 

Charles VI, par sa pragmatique sanction, avait fait reconnaitre sa fille Marie-Thérèse pour son héritière. Malgré les traités, l'électeur de Bavière, les rois de Pologne, d'Espagne, de Sardaigne réclament tout ou partie des domaines autrichiens.

 

Cette guerre permet Ă  FrĂ©dĂ©ric II, dit le Grand, de conquĂ©rir la SilĂ©sie sur l’Autriche (« le plus grand emportera le prix Â»). L’électeur de Bavière fut Ă©lu empereur Ă  Francfort en 1742, et Ă  sa mort en 1745, son fils se hâte de renoncer Ă  l’empire au profit du mari de Marie-ThĂ©rèse (« Aggripine Â»).

 

La guerre se dĂ©roulera aussi dans les Pays-Bas espagnols (« Flamans Â») oĂą a lieu, en 1745, la bataille de Fontenoy, localitĂ© proche de la frontière française (« Gale Â» du latin « Gallia Â» Gaule), entre Français et Anglo-Hollandais.

Au traité d’Aix la Chapelle en 1748, Louis XV rendra toutes ses conquêtes, Pays-Bas, Savoie et comté de Nice.

 

"Agripine" : Colonia Agrippina ou Cologne

 

Charles Albert, électeur de Bavière fut sacré empereur sous le nom de Charles VII, à Francfort, des mains de son frère l'archevêque de Cologne, le 21 février 1742 (Henry Harrisse, L'abbé Prévost: histoire de sa vie et de ses œuvres d'après des documents nouveaux (1896), 1970 - books.google.fr).

 

Clément-Auguste de Bavière (en allemand : Clemens August Maria von Bayern), né en 1700 à Bruxelles et mort en 1761 à Ehrenbreitstein est un cadet de la Maison de Wittelsbach, second fils de l'électeur Maximilien II, Électeur de Bavière et gouverneur des Pays-Bas espagnols et de Thérèse-Cunégonde Sobieski. Il fut prince-évêque de Cologne sous le nom de Clément-Auguste Ier. Dernier membre de la maison de Wittelsbach à régner à Cologne, sa mort en 1761 mit fin au règne des «Bavière» qui avait commencé en 1483 (fr.wikipedia.org - Clément-Auguste de Bavière).

 

Flandres

 

Au cours de la deuxième période de la guerre (1743 - 1745), le duc de Noailles, vaincu par Georges II, á Dettingen, repasse ie Mayn. L'Autriche, l'Angleterre et la Sardaigne signent le traite de Worms (1743). Frédéric II se rapproche de la France par le traité de Francfort (1744). La première campagne de Flandre est interrompue par l'invasion de l'Alsace et la maladie de Louis XV à Metz. Le nouvel électeur de Bavière signe avec Marie-Thérèse le traité de Fuessen (1745). Dans les Pays-Bas, le maréchal de Saxe gagne la bataille de Fontenoy (mai 1745). En Italie, Maillebois est vainqueur à Bassignano. En Allemagne, Frédéric II est vainqueur à Friedberg, à Sorr, à Kesseldorf et signe avec Marie-Thérèse le traité de Dresde, qui lui laissait la Silésie (Désiré Blanchet, Précis d'histoire de l'Europe de 1610 à 1789, 1893 - books.google.fr).

 

Cf. "le pris" que l'on retrouve dans le quatrain VI, 15 oĂą il serait question d'un autre Maurice de Saxe (1521 - 1553), Ă©lecteur de Saxe.

 

Du frère de ce dernier, Auguste, descend l'actuel Maurice (1696 - 1750) (fr.wikipedia.org - Maurice de Saxe (1696-1750)).

 

Acrostiche : QDPT

 

PT : Pecunia Trevirensis ou percussa Treviris (Robert Ainsworth, Thesaurus Linguae Latinae Compendiarius, 1752 - www.google.fr/books/edition).

 

Il existe de l'empereur Constantin une monnaie reprĂ©sentant sur l'avers son buste nu, couronnĂ© de laurier et entourĂ© de cette lĂ©gende : FLAVIUS VALERIUS CONSTANTINUS, PERPETUUS, FELIX, AUGUSTUS. Sur le revers on voit la figure en pied de l'empereur, couvert de son armure, ronnĂ© de laurier et debout près de la proue d'une galère. Il tient dans la main droite un globe, surmontĂ© d'un phĂ©nix entourĂ© de rayons, emblème adoptĂ© par sa famille pour signifier la rĂ©novation de sa puissance. Il tient de la main gauche le labarum oĂą se trouve inscrit le monogramme du Christ. Derrière lui on voit l'ange de la victoire qui dirige le navire. A l'entour est disposĂ©e la lĂ©gende suivante : FELIX REPARATIO TEMPORUM. Dans l'exergue se lisent les lettres PT, c'est-Ă -dire PECUNIA TREVIRENSIS (Olympio, Les monnaies et les mĂ©dailles des premiers temps du christianisme, Revue de Bruxelles, 1841 - books.google.fr).

 

QD : abréviation de "quadrans", monnaie (John Harland, The House and Farm Accounts of the Shuttleworths of Gawthorpe Hall, in the County of Lancaster, at Smithils and Gawthorpe: From September 1582 to October 1621, Partie 2, 1856 - books.google.fr).

 

La mise en place d'une administration centralisée dans la Gaule rend nécessaire la mise en place d'un réseau routier permettant de transmettre rapidement les ordres. Vers 15 av. J.C., Octave, désormais titré «Auguste», charge son gendre Agrippa d'établir ce réseau et d'organiser le pays, lequel est divisé en trois provinces Aquitaine, Lyonnaise et Belgique. C'est dans cette dernière province que se trouvent inclus les territoires («cités») des Leuques et des Médiomatriques. L'«imperator» (général en chef des armées) Auguste fonde dans les territoires trévires une ville d'où la Gaule Belgique sera administrée (Augusta Treverorum, qui sera simplement nommée ultérieurement Treverum, d'où son nom de Trèves, transcrit Trier en langue germanique). [...] Durant les deux siècles et demi suivants, la «paix romaine» n'est troublée que vers 68-70, lors de la mort de Néron, puis vers 170-180, sous Marc-Aurèle. Frappée notamment à Trêves et à Lyon, la monnaie romaine circule et concourt à la vie économique du pays. En -10, un quadrans de bronze est frappé à Trêves (GERMANVS/INDVTILLI : chef trévire) (Jean-Paul Poirot, Monnaies, médailles et histoire en Lorraine, 2010 - books.google.fr).

 

Au début du XVIIIe siècle, Trêves était l'un des neuf électorats qui élisaient l'empereur du Saint Empire Germanique (André Zysberg, La Monarchie des Lumières (1715-1786), Tome 5, 2014 - www.google.fr/books/edition).

 

Ce qui est très vrai, c'est que cette guerre enrichissait en secret l'Allemagne en la dĂ©vastant. L'argent de la France et de l'Angleterre, rĂ©pandu avec profusion, demeurait entre les mains des Allemands : et, au fond, le rĂ©sultat Ă©tait de rendre ce vaste pays plus opulent, et par consĂ©quent un jour plus puissant, si jamais il pouvait ĂŞtre rĂ©uni sous un seul chef (Oeuvres de Voltaire, Tome 21, PrĂ©cis du siècle de Louis 15, 1831 - books.google.fr).

 

En 1745, "Marie-ThĂ©rèse qui faisait alors son affaire principale de couronner son Ă©poux, Ă©tait assurĂ©e du suffrage du plus grand nombre des Ă©lecteurs ; plusieurs cependant n'Ă©taient attachĂ©s Ă  la maison d'Autriche que par les subsides de l'Angleterre; ils pouvaient ĂŞtre amenĂ©s Ă  changer de sentiment. Il fallait leur donner beaucoup d'argent et surtout entretenir sur le Rhin une armĂ©e capable de tenir les forces autrichiennes Ă©loignĂ©es de Francfort, en menaçant de ravager les Ă©lectorats de Mayence, de Cologne et de Trèves, si les Ă©lecteurs donnaient leurs voix Ă  l'Ă©poux de Marie-ThĂ©rèse" (Histoire de France, commencĂ©e par Velly, Villaret et Garnier, Seconde partie, 1807 - books.google.fr).

 

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