Défense de la Champagne pendant la guerre de succession d'Autriche III, 52 1742-1743 En la Campaigne sera si longue pluie, Et en la Pouile si grande siccité : Coq verra l'aigle, l'aesle mal accomplie : Par Lyon mise sera en extremité. "Campaigne" et "Pouile" Si dans la Campanie et les Pouilles napolitaines il n'y a pas d'événements météorologiques dans les années 1742-1743, notons que la Champagne comporte une région appelée "Champagne pouilleuse". La Champagne crayeuse (ou «sèche» ou «pouilleuse») est une macro-région naturelle relevant de la région administrative française Grand-Est,
dont le substrat est essentiellement constitué de craie (fr.wikipedia.org - Champagne crayeuse). La Champagne sèche, dite aujourd’hui crayeuse, déploie un immense croissant de plaines découvertes, tapissées d’un damier de cultures céréalières (blé, orge)
et betteravières. Buttant sur la Côte des Bar, au sud, cette Champagne étend sa succession de molles ondulations sur quatre département (Marne, Aube, Ardennes, Aisne).
Elle est fractionnée par les couloirs de verdure de la Seine, de l’Aube, de la Marne, ainsi que par quelques rivières secondaires (Suippes, Soude…), qui rompent quelque peu
sa monotonie. Trois capitales exercent leur rayonnement sur cette gigantesque clairière : au nord, Reims (pays rémois), au centre, Châlons-en-Champagne (pays châlonnais),
au sud, Troyes (plaine de Troyes), relayés par quelques villes d’importance moindre dont Epernay (capitale du vignoble) à l’ouest (www.keldelice.com). Dans la grande Encyclopédie apparaît pour la première fois l'adjectif «pouilleuse», accolé au nom Champagne. Pouilleuse vient paradoxalement
d'une plante : le pouillot, commune au savart, sorte de lande de l'espace champenois. Quoi qu'il en soit, la Champagne ainsi devenue
pouilleuse se trouve être depuis le début du XVIIIe siècle peu peuplée, isolée, dédaignée, vouée aux seuls troupeaux de moutons. Le mépris qu'elle suscite
demeure vivace un siècle plus tard, comme en témoigne le mot de Michelet : «Cette triste mer de chaume sur une immense mer de plâtre.» (Anne Fortier-Kriegel, Serge Sautereau, Les paysages de France, pour une esthétique historique du modèle français, 1996
- books.google.fr). Dès 1747, cette appellation semble exister. Champagne, Campania, Prov. de la Fr. d'environ 65 li. de long, sur 45 de large. [...] Une partie de cette grande Prov. se nomme la Champagne pouilleuse, à cause qu'elle
renferme de gr. plaines, qui ne produisent presque que du seigle, de l'avoine, & du sarrasin, entre SĂ©sanne & Vitri (Jean-Baptiste Ladvocat, Dictionnaire geographique-portatif, ou Description de tous les royaumes, provinces, villes des quatre parties du monde, 1747
- books.google.fr). Jean-Baptiste Ladvocat, né le 3 janvier 1709 à Vaucouleurs, mort à Paris le 29 décembre 1765, est un homme de lettres, hébraïsant et lexicographe célèbre pour ses
Dictionnaire géographique (Paris, 1747, sous le pseudonyme de Vosgien), qui va connaître sept éditions entre 1747 et 1795, et Dictionnaire historique portatif, etc. (Paris, 1752),
ancêtres des petits Dictionnaires abrégés. Il échappe aux Jésuites de par la volonté de ses parents qui l'envoient à Paris. Il étudie le latin, la philosophie, la théologie, puis se
retire dans la communauté des prêtres de Saint-Barthélémy. Agrégé au collège de Sorbonne, la chaire de théologie lui est confiée (fr.wikipedia.org - Jean-Baptiste Ladvocat). Dans ce que nous pouvons connaître des jugements qui, depuis l'Antiquité, ont été portés sur l'agriculture de cette région, la note de dérision et de pitié ne se fait entendre, contrairement à ce que pensait Chantriot, que depuis seulement deux siècles ou peu davantage. Antérieurement au XVIIIe siècle, il était de tradition depuis fort longtemps, depuis l'Antiquité gallo-romaine peut-être, d'attribuer à la «Champagne propre», c'est-à -dire à la partie crayeuse de cette province, les caractères distinctifs d'un bon pays. Si, en 1372, les bourgeois de Reims peuvent reprocher à la plaine crayeuse sur laquelle est bâtie leur ville de ne leur fournir ni l'un ni l'autre des deux avantages qui étaient généralement considérés alors comme le principe même de toute opulence urbaine, à savoir une rivière navigable et des vignes, il est certain par contre qu'en ce qui concerne la production des grains, cette même Champagne crayeuse ne trompe point l'attente de ses habitants. Elle est décrite vers 1450 par Gilles le Bouvier, roi d'armes de Charles VII, comme un «bon et plain pays» (plain, c'est-à -dire formé de labours découverts et continus) qui est aussi un «beau pays» dont les habitants sont «bonnes gens et gens de bonne foy». S'il existe alors, dans les limites plus vastes du comté de Champagne, un pays réputé «pouilleux», il faut le chercher non point sur la craie, mais plus à l'ouest, dans les parties les plus hautes du plateau de Brie, entre Château-Thierry et Sézanne. L'expression de Brie pouilleuse paraît, dans l'édition de 1637 des Estats, Empires et Principautez du Monde, appliquée à la région d'Orbais et de Montmort (p. 234). Aucun indice ne paraît par contre, avant le XVIIIe siècle, d'une application de l'adjectif pouilleux à la Champagne propre, c'est-à -dire à la partie crayeuse de l'étendue comprise dans les limites du comté de Champagne. [...] L'expression Champagne pouilleuse se rencontre en 1753 dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert au mot Champagne (t. III). Ces ruraux qui cherchent leur sécurité dans la limitation de leurs appétits et dans la fidélité à des pratiques de culture reconnues depuis des siècles comme étant
elles qui comportent le moins de risques sont peu préparés à accueillir la méthode nouvelle que proposent aux détenteurs de bien ruraux, en 1759, le contrôleur général
des Finances Bertin et son conseiller Daniel Trudaine, ainsi que les membres des cercles éclairés où s'élabore l'Encyclopédie. Cette méthode, qui consiste à former des
prairies artificielles pour obtenir des fumures plus abondantes qui permettront elles-mêmes de semer du blé froment dans des terres jusque-là considérées comme impropres à le
recevoir, conduit sans doute à l'opulence, mais au prix de quels risques ? Et que répondre aux gens qui voient plus de sagesse en une routine qui garantit la sécurité qu'en
des formules de perfectionnement dont l'application bouleverse des traditions séculaires et comporte plus d'un aléa ? [...] C'est bien davantage un certain genre de vie,
une certaine forme d'économie, une certaine forme de passivité et d'indifférence au progrès que les Physiocrates veulent ruiner dans l'estime des hommes raisonnables,
quand ils accolent au nom de la Champagne ce qualificatif désobligeant que Voltaire, leur ami, jugeait excessif et peu décent (Robert Dion, Le «bon» et «beau» pays nommé champagne pouilleuse. In: L'information géographique, volume 25, n°5, 1961
- www.persee.fr). Climat La glorieuse année 1743 fut à Cernay (au nord-est de Reims) «remarquable par sa grande sécheresse» (Benoît Musset, Vignobles de Champagne et vins mousseux, 1650-1830, 2008
- books.google.fr). Les perturbations des saisons continuaient à répandre de cruelles misères au sein de la nation. Le froid se fit sentir au mois de mars mois d'octobre 1739 avec une telle intensité
que la Seine gela à Paris, et que la police crut nécessaire de faire vider toutes les maisons construites sur les ponts, de peur qu'elles ne fussent emportées par la débâcle.
Des fréquentes alternatives de gelée et de dégel se succédèrent jusqu'au mois de mars 1740, où le froid fut si intense qu'il rappela le terrible hiver de l'année 1709.
Le bois à brûler atteignit un prix si excessif que le lieutenant de police, par commisération pour les pauvres, donna l'ordre d'allumer des feux dans tous les carrefours de Paris.
Le froid n'avait pas encore cessé de sévir au mois de mai. Depuis neuf jours, des processions solennelles sillonnaient les rues de la capitale, et la châsse de sainte Geneviève
allait être froid, le prix descendue quand tout à coup le froid diminua. L'espérance renaissait dans tous les cours, lorsque des pluies torrentielles succédèrent aux gelées.
Les faubourgs de Troyes en Champagne furent envahis par plus de trois pieds d'eau, les grains pourrirent dans la terre, et Paris, où les processions recommencèrent
leurs promenades, vit monter jusqu'Ă quatre sous et demi, c'est-Ă -dire Ă six sous le prix de la livre de pain (Alphonse Jobez, La France sous Louis XV (1715-1774), 1866
- books.google.fr). 1740 marque le début de la guerre de succession d'Autriche. "aile mal accomplie" Platon Prince des Philosophes, a estimé qu'il y auoit deux aisles , lesquelles facilitoient aux hommes la voye pour monter au ciel, l'vne desquelles il lie à la Geometrie,
& l'autre à l'Arithmetique. [...] Or iaçoit que ceux-cy ayent grandement trauaillé, l'vn en ce qu'il loue, & l'autre en ce qu'il a pratiqué: & que la posterité se soit ressentie
heureusement de leur diligence, si failloit-il y adiouster vne troisiesme aille, & icelle plus parfaicte pour hault guinder ce vol, & faire que l'homme allast de plus grande roideur,
& auec plus de felicité au ciel d'vne memoire immortelle. Ceste aisle si accomplie, & tant pleine de bonheur est l'histoire, la viue paincture de la vie humaine, la mere des
sciences, la nourrice de vertu, & seul moyen de faire viure l'ancienne noblesse des grands Princes qui vous ressemblent. Car n'y ayant souz le ciel chose qui n'aye son
enuieillissement, & qui Ă la fin me vienne Ă la fin, & decadence la noblesse: les royautez, & Principautez ont aussi leur fleur, & comme vne gaillarde ieunesse qui les tient
en vigueur, laquelle est suyuie d'vn aage meur, & puissant, mais tost apres vient la vieillesse qui affoiblit ceste force, & accable & la gloire, & la grandeur precedente. [...]
Pour reparer donc ces ruynes, & renouueller ces plants ia desmolis, ou ceux qui tendent Ă ruyne, ou pour maintenir en leur estat, & force ceux qui sont en puissance,
nous auons dit que l'histoire est beaucoup plus necessaire, que ny les nombres, ny les proportions, quelque perfection qui paroisse en ces choses, les illustres nobles, &
genereux esprits conuoitent tant que leurs noms soient proposez pour lustre deuant les homes, non que la vaine gloire les transporte follement, ou que l'orgueil leur face
desirer choses non souhaittables, ains plustost afin que leur exemple serue à la posterité, & que leurs faicts glorieux soient le vray miroir de ceux qui descendront
de leur sang, & auront l'heur d'estre les dignes rameaux & branches d'vne tige tant heureuse. Car si seulement nous estions nais pour nous mesmes, il suffiroit aussi que
prinssions esgard Ă nostre conseruation, sans nous hazarder Ă peril aucun pour le public, & que nous tinssions en noz maisons pour le seul soing de nostre famille : & ne
seroit besoing que les historiens s'employassent pour la gloire des Roys, & des Princes, s'il n'y auoit aucun fait illustre qui les remarquast sur le reste des homes.
Mais Dieu ayant fait les chefs regissants le monde, & infuz en eux vne ame plus parfaicte, & ressentant vne maiesté plus qu'humaine, aussi a il voulu que leurs faicts estans genereux,
il y eust des hommes qui en feissent le recueil, & en laissasent la memoire à la poterité (François de Belleforest, Harangues militaires, 1573
- books.google.fr). "extrémité" A peine Charles VI expiré, on vit par un exemple éclatant ce que valait la foi jurée aux yeux des monarchies européennes qui ne reconnaissaient d'autre loi que l'intérêt d'État. La situation de Marie-Thérèse leur parut une occasion inespérée pour dépouiller et affaiblir irrémédiablement l'Autriche. Le premier qui éleva des prétentions à la succession, en dépit de sa renonciation formelle, ce fut l'Électeur de Bavière, Charles-Albert, qui invoqua son mariage avec une fille de Joseph Ier et une clause du testament de l'empereur Ferdinand Ier, frère de Charles-Quint. Mais ces prétentions ne se produisirent d'abord que sous forme diplomatique. Celles de Frédéric II, appuyées par une mainmise immédiate, firent éclater la Guerre de la succession d'Autriche (1740-1748). Cette victoire en Silésie, qui commença la grande réputation de l'infanterie prussienne, hâta l'achèvement des négociations entamées entre les puissances depuis la mort de
Charles VI. La France, après quelques hésitations, poussée par le maréchal de Belle-Isle, avait admis les prétentions de l'Électeur de Bavière et s'était décidée à les
soutenir de son argent et de ses armes. Il sembla d'abord que Marie-Thérèse allait succomber. Les États autrichiens furent envahis de toutes parts.
Dans cette extrémité, Marie-Thérèse déploya une énergie et une activité viriles qui, tout autant que le manque de concert entre les coalisés et que la
médiocrité du nouvel empereur, sauvèrent la monarchie autrichienne (François Corréard, Précis d'histoire moderne et contemporaine, 1895
- books.google.fr). Pour l'énergie virile de Marie-Thérèse : cf. quatrain II, 50 et son "Roy". "Lyon" Avec le "coq" qui représenterait la France, l'"aigle" l'empire austro-hongrois, dont la survie n'est pas assurée (troisième "aile mal accomplie" de Belleforest), le lion pourrait désigner le Bavarois Charles-Albert. Le lion doré dressé dans le champ noir de l'écu des grandes armes de Bavière est historiquement le symbole des comtes palatins rhénans. Avec l'entrée du Palatinat en fief de la famille Wittelsbach en 1214, il fut intégré dans les armes de la famille. Il symbolise aujourd'hui le district du Haut-Palatinat. Dans le troisième champ sont figurés trois lions noirs posés l'un au-dessus de l'autre, tête de face et armés de gueules. Ces lions sont empruntés aux armoiries
des Hohenstaufen qui furent autrefois ducs de Souabe. Dans les armoiries de l'Etat bavarois, ces trois lions représentent le district de Souabe (www.heraldique.net). Charles IV Théodore, électeur palatin, fonda l’ordre du Lion le 1er janvier 1768, pour célébrer la 25e année de son règne. Appelé à l'origine ordre du Lion
palatin (en allemand : «Orden vom Pfälzer Löwen»), l'ordre a été renommé ordre du Lion de Bavière lorsque la branche de Palatinat-Sulzbach hérita du duché de Bavière
(électorat de Bavière) en 1777 de la branche aînée de la maison de Wittelsbach (fr.wikipedia.org - Ordre du Lion de Bavière). La guerre et la Champagne Pendant la guerre de la Succession d'Autriche, le danger reparaît plus pressant. Noailles a été vaincu à Dettingen, le 27 juin 1743. Le baron Menzel, colonel
des hussards autrichiens, lance un manifeste annonçant aux peuples d'Alsace, de Bourgogne et de Lorraine, que la reine de Hongrie se dispose à les affranchir du joug
intolérable de la France. L'Alsace est en effet envahie au printemps de 1744. C'est alors que le Gouvernement français songe à protéger la frontière champenoise.
Les Archives départementales de la Marne, qui ont conservé la trace des mesures de défense prises au XVIIe siècle, donnent à ce moment des renseignements plus explicites.
Le maréchal de Belle-Isle, envoyé par le Roi pour visiter les lignes de la Meuse, s'arrête à Châlons et concerte avec l'intendant Le Pelletier de Beaupré les dispositions
à prendre. Nous publions ci-dessous quelques lettres échangées entre le ministre de la guerre, le maréchal et l'intendant, puis la copie d’un Mémoire sur l'état de la
frontière en 1744, et les mesures propres à en assurer la sécurité. On y remarquera sans doute combien cette frontière était alors mal défendue, et l'on imputera
peut-être cet abandon à l'insouciance du vieux cardinal Fleury (P. Pélicier, Les lignes de défense de la Champagne
sur la Meuse et la Chiers en 1744, Revue historique ardennaise, Volumes 1-2, 1894 - books.google.fr). Acrostiche : EECP EE : esse ; CP : Castor et Pollux (Abréviations tirées du «Dictionnaire des Abréviations latines
et italiennes» de A. Capelli - www.arretetonchar.fr). Cf. quatrain II, 90. Victosque Penates. Varro ait penates Dardanum ex Samothracia in Phrygiam tulisse, et Aeneam postea in Italiam. Duae viriles species erant aeneae manu
tenentes pila, et interpretantur esse Castor et Pollux filii Laedae et Iovis. Nigidius ait esse Apollinem et Neptunum. Dionysius lib. I. dicit esse duos iuvenes militari habitu
et cum pilis, quos Apuleius in Socrate angelos appellat (Angelo Maio, Classicorum auctorum e vaticanis codicibus
editorum tomus VII : scriptores de rebus Alexandri Magni commentarii in Virgilium, Dynamidia, Historica et Grammaticalia quaedam, 1835 - books.google.fr). Lors du mariage de Charles Albert de Bavière avec Maria Amalia de Habsbourg des poèmes furent écrits en leur honneur : Quæ magna attonicam rapit admirationentem; Dum relego antiquos, corde stupente, dies ? Nam video Bayaræ fæcundum CHLORIDOS hortum ; Quo gestit fastús ANNA virore fui: ANNA, Cui Patrios dedit Austria clara Penates : Boja dedit Bavaros, fædere juneta, Lares. Hæc ANNA, Hæc quoque CHLORIS erat, qua Germina Boiis Trina dedit; pratîs Germina digna Poli (Devotister Glück-Wunsch Und Unterthänigste Gratulation Beyden Durchleuchtigisten Hochen Braut-Persohnen Carolo Alberto Dem Durchleuchtigisten Chur-Printzen in Bayrn, Dann auch Mariae Amaliae Durchleuchtigisten Ertz-Hertzogin von Oesterreich, 1722
- books.google.fr). Le Norique, à l'E. de la Vindélicie et de la Rhétie (partie de la Bavière et de l'Autriche), était habité par les Boiens, et fournissait un fer renommé.
La plaine qui s'étend depuis la Leitha, fleuve frontière entre l'Autriche et la Hongrie, et qui jadis était appelée le désert boïen ou les champs des Boïens,
était encore connue aux temps des Hohenstauffen sous le nom de désert, de champ vide ou vacant (Wüste, Leerfeld, Feierfeld) (Karl Heinrich J. von Coeckelberghe-Duetzele, Histoire de l'empire d'Autriche. Éd. corrigée et augmentée, Tome 1, 1851
- books.google.fr). |