Les Doges Mocenigo III, 90 1770-1771 Le grand Satyre & Tigre d'Hyrcanie, Don presenté à à ceux de l'Ocean : Le chef de classe istra
de Carmanie Qui prendra terre au Tyrren
Phocean. "Chef de
classe" en Carmanie "classe" Ã prendre
pour classis flotte navale (cf. Gaffiot). Pietro Mocenigo,
70e doge de Venise en 1474, est l'un des plus grands amiraux vénitiens, il
remplit les caisses de l'État qui sont au plus bas après la défaite d'Eubée en
1470. En 1472 il prend et détruit Smyrne et entreprend au profit de la République
de larges incursions en Asie mineure. En 1473, Mocenigo,
aidé des galères du Pape et de celles du Roi de Naples, secourut le Prince de Carmanie, que Mahomet, en haine de l'alliance qu'il
avait faite avec le roi de Perse, avait dépouillé d'une partie de ses états.
Avec ce secours le Prince de Carmanie [Caramanie] rétablit les
trois principales villes de ses états, & Mocenigo ravagea la Lycie, pendant
qu'Usum-Cassan roi de Perse attaquait les Turcs d'un
autre côté. Mais le Persan ayant perdu une grande bataille, où son fils ainé
fut tué, et ayant en vain sollicité les Vénitiens, le Roi de Pologne & le
Pape de se joindre à lui contre le Turc, fut obligé de rester en repos. Il place Catherine Cornaro, reine de Chypre, sous la
protection de Venise, et par ce biais la république obtient la possession de
l'île en 1475. Mocenigo après avoir fait lever le siege
de Scudari, assiégée par les Turcs, revint à Venise
en 1474 et fut élu doge. Tel fut le succès des grands armemens
de l'Italie contre les Turcs. Sous son règne, la lire d'argent commence à être frappée,
en son souvenir, elle est appelée mocenigo. Son bref
dogat se termine le 23 février 1476, lorsqu'il meurt d'une maladie contractée
pendant la campagne militaire de Scutari Pietro Mocenigo ritornando dalla Carmania castiga i ribelli di Cipro, che congiurarono contro Andrea, e Catarina Cornaro Il s'agit en fait de la Caramanie plutôt que de la Carmanie. Les Karamanides, Qaramanides ou Qaramânogullari forment une dynastie de Beys turkmènes qui règne au sud de l'Anatolie centrale dans le massif montagneux du Karaman qui sépare Konya de la Méditerranée. C’est le plus puissant beylicat après celui des Ottomans pendant la seconde période des beylicats aux XIIIe et XIVe siècles. Leur territoire était appelé Caramanie (fr.wikipedia.org - Karamanides). En Turquie le General Mocenigo qui commandoit les troupes des Venitiens, du Pape, du Roi de Naples & des Chevaliers de Rhodes, étant abordé en Caramanie, prit les places de Sighin, de Curk & de Seleucie, donna la chasse à la flotte Ottomane (Claude de Lisle, Abregé De L'Histoire Universelle: Contenant ce qui s'est passé depuis l'année 1411 jusqu'en 1519, Tome 4, 1731 - books.google.fr). Ussum Cassan Uzun Hasan (en turc : Hassan le
Long) (1423 - 1478) fut un dirigeant des Aq Qoyunlu turkmènes. Il régna sur l’ouest de l’Iran qui
comportait à l'époque l’Irak et la Turquie d'aujourd'hui. Son règne dura de
1453 Ã 1478. Uzun Hasan entretint de bonnes
relations avec l’empire de Trébizonde. Lorsque les Ottomans veulent annexer cet
état, il se range du côté de l'empereur. Ce soutien n’empêcha pas les Ottomans
de prendre Trébizonde le 26 septembre 1461. Uzun
Hasan fut lui aussi vaincu par les Ottomans en 1471 à Erzincan et le 11 août
1473 à Tercan, près d’Erzincan. Après une dernière
campagne contre le roi Bagrat VI de Géorgie à qui il
impose un tribut, il tomba malade et meurt en 1478 dans sa capitale, Tabriz. En
1458, Hasan épouse Theodora Megale
Komnena, fille réputée illégitime de Jean IV Comnène
de l’Empire de Trébizonde. Elle fut aussi connue sous le nom de «Despina Hatun». Leur fille Halima
(connue également sous son nom chrétien de «Marta»), devint la mère de Shah ismail d'Iran, fondateur de la dynastie des Séfévides. Après l'assassinat en 1449 du prince-astronome Ulugh Beg de Samarcande,
petit-fils de Tamerlan, son élève et collègue Ali Quchtchi
partit avec une copie des tables
astronomiques auxquelles ils avaient travaillé ensemble et se réfugia Ã
Tabriz, auprès d'Uzun Hasan. Celui-ci l'envoya
ensuite à Istanbul, auprès du sultan ottoman Mehmed II Fatih
Suivant les orientalistes, le véritable nom du conquérant
de la Perse était Hassan,et
il fut surnommé le Grand, en arabe Al Thouil ou Al Thawil, en turc, Uzum, soit a
raison de sa taille, soit à cause de ses exploits et de sa puissance. De la le nom d’Ussum Cassan, sous lequel il est le plus généralement connu. On
lui trouvait une analogie de traits avec les Tartares, conquérants de la Perse;
cependant il appartenait à une dynastie de Turcomans, dite du Mouton Blanc, qui
gouvernait l'Arménie. Ayant succédé, en 1467, à son frère Géhangir,
il défit Géhan Schali,
sultan de la race du Mouton Noir, auquel il enleva les États que ce souverain
ou ses prédécesseurs avaient conquis dans la Mésopotamie, la Chaldée et la
Perse. Il vainquit ensuite le sultan Abu-Saïd, issu de Tamerlan, et lui enleva
le Khorassan et la Transoxane.
D'antique lignage, mais nouveau souverain, il crut. ajouter
a l'éclat de sa puissance en épousant Despoina, nièce d'un Comnène qui gouvernaitune
partie de l‘Asie Mineure avec le titre d'empereur de Trébisonde,
et cherchait, de son côté, un appui auprès de Hassan contre les armes de
Mahomet II. Hassan, en vertu de cette alliance, ayant requis le Sultan
d'éloigner ses forces de Trébisonde et de la
Cappadoce, la guerre s’allume entre eux. Les États d‘Italie, que la puissance
ottomane menaçait de fort près, sentent, à l'instant, le prix de cette
diversion. Le pape et Venise s’empressent d’exhorter Ussum
Cassan à persévérer dans ses desseins, et un échange
d’ambassadeurs s’établit. Ce fut, de la part des Vénitiens, d’abord Catarino
Zeno, allié à la famille de la reine Despoïna ;
ensuite, en 1471, Josaphat Barbare, chargé de reconduire l'ambassade persana dont parle notre manuscrit, avec de riches présents,
de l‘artillerie, des artilleurs et des munitions de guerre. En même temps, une
flotte combinée, commandée par Pierre Moncenigo, se
dirigeait vers les côtes de l'Asie Mineure et y remportait quelques avantages; mais
Barbaro, ne voyant pas jour à pénétrer jusqu'auprès d'Ussum
Cassan avec les sccours
qu‘envoyait la République, se jeta à travers le pays, en compagnie d'Azimamet qui fut massacré en route, et le Vénitien arriva,
à grand‘peine et presque seul, à Ecbatane, au mois
d’avril de l’année 1474. On attachait tant d’importance à ces relations, que,
vers le même temps, un troisième envoyé de Venise, aussi d‘illustre famille,
Ambroise Contarini, se rendait en Perse, par la Pologne, la colonie génoise de
Gaffe et l‘Arménie Pendant le règne du Tartare Ussum
Cassan, une partie de la Perse, flattée d'opposer un
culte nouveau à celui des Turcs, de mettre Ali au-dessus d'Omar, & de
pouvoir aller en pèlerinage ailleurs qu'à la Mecque, embrassa avidement les
dogmes du sophi (le sage) surnom du persan Eidar. Les semences de ces dogmes étaient jetées depuis
longtemps : il les fit éclore, et donna la forme à ce schisme politique et
religieux, qui paraît aujourd'hui nécessaire entre deux grands empires voisins,
jaloux l'un de l'autre "Ocean" En 1473, l'armée turque se mit en campagne et vint se
déployer à Tercan dans la plaine d'Erzincan. Uzun Hasan, qui avait marché à sa rencontre, prit position
sur une chaîne de hauteurs dominant la rive gauche de l'Euphrate. On dit qu'il
s'écria en voyant les troupes ottomanes : « Vay kâpoglu, ne derya dir! » (Ah, fils de
pute, quel océan est-ce là !). C'est Has Murat pacha qui franchit le fleuve
le premier. Mal lui en prit, car les soldats de Hasan ne firent qu'une bouchée
de ses effectifs et il périt lui-même dans la mêlée. Mehmet, désespéré de la
mort de son favori, en fut tellement démoralisé qu'il ordonna immédiatement la
retraite vers Trébizonde. Mais Uzun fut vaincu quelques
temps plus tard Mais on ne fit pas de cadeau à Mehmet II, sauf à perdre
des batailles. Puisqu'il a été question de Marco Polo, notons que pour les chinois Ta-Si-yang ou "Grand Ocean Occidental", c'est toute l'Europe occidentale Cadeau Je ne puis passer sous silence une des pièces les plus
célèbres du Trésor ; je veux parler d'une grande coupe quadrilobée sur laquelle
sont représentés cinq lièvres en bas-relief. Sa monture se compose d'un large
bandeau d'or gemmé et filigrane orné de place en place d'émaux cloisonnés. Ce
vase qui passe pour avoir été donné par un roi de Perse à la république de
Venise, en 1472, est dit-on de turquoise Je ne puis avoir la prétention de
trancher cette question qu'un examen minutieux de la pièce permettrait seul de
résoudre. [...] Ce vase est du reste depuis longtemps connu en France et ce
n'est pas la première fois qu'il donne lieu à des discussions entre
archéologues. Montfaucon l'a décrit et a donné l'explication de l'inscription
arabe qui se lit sur le fond :Bar Allao, Opifex Deus, ce qui
veut dire dans la pensée de l'artiste que Dieu seul était capable de produire
une telle Å“uvre. On trouve une assez mauvaise gravure de ce beau monument dans
les Voyages de La Mottraye. D'où venait ce vase quand
il tomba entre les mains du schah Uzun Hassan qui en
fit cadeau à la République ? Il est impossible de le savoir, mais il est très
vraisemblablement antérieur au XVe siècle. Uzun
Hassan fut un prince conquérant et par
conséquent il dut lui passer par les mains une grande quantité de butin; il est
probable que la coupe du Trésor de Saint-Marc a fait partie des dépouilles de
la conquête de la Perse. Uzun Hassan était du reste
en relations d'amitié avec les Vénitiens : en 1471 il donna à Catarino Zeno un
morceau de corne de licorne monté en argent pesant huit livres, et le dessin de
ce précieux témoignage de cordialité nous a été conservé "Satyre"
L'Antiquité donnait le nom de satyres à diverses espèces
de singes d'Afrique (Pline, Histoire naturelle, V, 7, V, 46 et VI, 197) et
d'Asie (VII, 24). Les tigres d'Hircanie obéissent
à la prêtresse Enothée dans le Satyricon de Pétrone (pour
"satyre"), sorcière chargée de guérir Encolpe
de son impuissance. Prosélénos le confie à la prêtresse
du dieu Priape, Oenothéa, qui se charge de le guérir
(CXXXIV), et l'emmène dans sa cellule où le charme doit opérer (CXXXV). Pendant
une courte absence d'Oenothéa, trois oies saorées fondent sur Encolpe, qui,
en se défendant, tue l'une d'entre elles. Douleur et colère d'Oenothéa à cette nouvelle (CXXXVI). Encolpe
l'apaise à prix d'or, et les opérations magiques commencent. Mais elles sont si
douloureuses qu'Encolpe s'échappe, poursuivi par les
deux vieilles (CXXXVII-CXXXVIII). Elle lui a enfoncé dans 1e rectum un gros instrument de
cuir (un fascinum) et l'a battu avec des orties. On
ignore ce qui se passe ensuite et de quelle manière finit le Satyricon.
Pétrone se suicida dans son bain en 67 de notre ère, pour obéir à l'ordre de
mort de Néron, à la cour duquel il avait été l'arbitre des élégances. On crut,
sur la foi de Tacite, qu'il aurait dicté le Satyricon le jour de sa mort (ce
qui serait vraiment un exploit surhumain), pour flétrir le règne de ce tyran.
En fait, le Satyricon
est surtout un ouvrage d'esthète, avec des morceaux parodiques ou volontairement
exagérés; Pétrone voulut intervenir dans la querelle des Anciens et des Modemes agitant les lettrés de son temps par un livre dont
les outrances le mettaient du côté des Modernes La première édition du Satyricon (Bernardinus
de Vitalibus, Venise. 1499, in-4) contenait peu de
fragments, la seconde à Leipzig, par Jacobus Thanner,
en 1500. Le Souper de Trimalcion
ne fut découvert qu'en 1663, à Traun en Dalmatie, par Martinus
Statilius (Pierre Petit) qui défendit sa découverte
et envoya le manuscrit à Grimani, ambassadeur de
Venise à Rome, pour le faire étudier par les savants : il fut établi qu'il datait
au moins de deux cents ans. Il fut publié en 1664 (Padoue et Paris, in-8). Une
supercherie littéraire de Fr. Nodot, bientôt découverte,
annonça un Satyricon
complet, dont le manuscrit prétendu aurait été trouvé à Belgrade et publié en
1693 (Rotterdam, in-12) Dans l'Epistolae Magni Turci (Neapel 1473 u.6.) de Laudivius Zacchia, véritable best-seller, les deux adversaires du
moment s'y vantent l'un et l'autre d'avoir dépassé ou égalé le Macédonien, leur
prédécesseur en matière de chance, de gloire et de puissance. Mehmet II: Alexandrum felicitate ac rerum gestarum
gloria equavimus. Uzun
Hasan: solusque post Alexandrum
bella gentibus indixi. À la veille d'une autre bataille décisive, celle
qui eut lieu sur le Tigre (1457), dans une lettre authentique adressée au
général de Djahangir Mirza, son frère et rival, Uzun Hasan s'était comparé lui-même à Alexandre, «jeune,
vaillant, averti, éclairé», face à Darius, «vieux césar (qaysar) impuissant» (Abu Bakr-i Tihrânî, Kitâb-i Diyà rbakriyya). Après la
victoire du chef de la confédération turcomane du «Bélier Blanc», les docteurs
en théologie musulmane l'avaient proclamé «sultan du monde», empereur destiné Ã
régner sur l'Univers en vertu de la magie de lettres, dates, chiffres et
paroles, dont celles du Coran, XXX 3-4, sourate de Rûm.
Uzun Hasan au blanc drapeau était aussi qualifié de
maintes autres épithètes, bien dans l'esprit de l'époque: «Envoyé du IXe
siècle» de l'Hégire, «Seigneur du Temps», Iskandar i sani, «le second Alexandre». Et le Sénat Vénitien d'y faire
écho, l'appelant el secondo Alessandro dans la
mission secrète (11 février 1474) confiée à A. Contarini. C'est dire que la
représentation du triomphe de Uzun
Hasan, assimilé au Roi de Macédoine, mise en scène à Rome dans la nuit du 1er
au 2 mars 1473, mardi de carnaval, ne fut pas une simple mascarade. Ce
spectacle complexe, quoiqu’éphémère, nourri d'allusions événementielles et
d'allégories politico-culturelles, pensé et réalisé à la veille de l'affrontement
entre les deux puissances du temps, eut l'allure d'un rite propitiatoire. Nous
nous bornerons ici à en restituer le déroulement scénique, sur la base de
témoignages (annexes I-III) dont plusieurs savants n'ont pas saisi la véritable
signification Dans le quatrain X, 31, on retrouve la Carmanie, Alexandre et le carnaval en relation avec la fête de Pourim. D'Attila à Tamerlan, les peuples des steppes semèrent la
panique à l'est (en Chine) comme à l'ouest (en Occident). Uzun
Hasan se dit descendant de Tamerlan. En Allemagne, Attila, Ã la suite du Nibelungenlied, est peint
comme un roi sage et vaillant. En Italie, il continue à être le flagellum Dei
des auteurs chrétiens. Il est représenté avec des oreilles de chien et
l'apparence d'un satyre. Cela tient à la description d'un
auteur, de l'époque de Justinien, qui affirme que les Huns descendaient des
faunes des bois qui s'étaient accouplés à des sorcières Dans la symbolique chrétienne les démons sont les
héritiers des pans, satyres et faunes. M. Babelon
montre une médaille d'Attila, fabriquée en Italie au début du XVIe siècle
d'après les données de la tradition médiévale. Attila y est figuré comme un faune avec des cornes. des oreilles et une barbiche de bouc "Tyrren" D'où vient donc le nom de Tyrséniens
ou Tyrrhéniens, par lequel cette ancienne race est désignée, sinon constamment,
du moins très-fréquemment depuis le temps de Thucydide, avec omission fréquente
du nom de Pélasges (Apollon, de Rhodes, iv, 1760 ; Plut., Virt.
mut., 8; Quest.gr., 21; - Polyaen.,
vn, 49 ; - Porphyr., V. Pyth., 10)? Pour répondre à cette question, il faut
naturellement s'adresser à la ramification de cette grande famille chez
laquelle on trouve pour la première fois le nom de Tyrrhéniens. Or nous le
trouvons, et déjà complétement isolé, dans un hymne homérique, où il est
appliqué à des pirates qui s'emparent de Dionysos, ou Bacchus, sur la côte, pour
le transporter dans des régions éloignées, en Egypte, en Chypre, ou même chez
les Hyperboréens, et qui, pour ce fait, sont changés par les dieux en dauphins.
Il est évident qu'il ne s'agit pas ici des Étrusques, mais du rameau des
Pélasges dont nous venons de parler. Le caractère de ces Tyrrhéniens et celui
des Pélasges-Tyrrhéniens de Lemnos est complétement identique. C'est, en effet,
à ceux-ci, comme à un peuple voisin, que l'auteur de l'hymne devait penser tout
d'abord; puis, en outre, c'est précisément l'Italie, ou Hespérie,
qui n'est pas nommée dans cet hymne parmi les pays où les Tyrrhéniens comptent
emmener leur prisonnier. On sait que le mythe deBacchus
est une tradition populaire de Naxos, puisque cette île de la mer Égée est le siège
principal du dieu et qu'on la cite plusieurs fois comme le lieu où il veut être
conduit (Hygin, Poet. aslr.,
1,17; Apollodor., III, 5,3 ; Ov.,
Met.,III, v. 577-700 ; Serv.
ad AEn., I, v. 71 et III, v. 125). Mais les
Tyrrhéniens sont représentés dans cette tradition comme habitant la côte
opposée, par conséquent la côte asiatique ou lydienne : or beaucoup d'autres
documents placent dans cette contrée le souvenir des Tyrrhéniens : c'est ainsi
qu'une tradition populaire de Samos raconte que les Tyrrhéniens avaient entrepris
d'enlever, au profit des Argiens, l'image de Junon adorée dans cette île (Ménodote dans Athénée, XV, 672). On trouvait aussi, eu
Carie, un promontoire nommé Termérion, où, d'après la
tradition, les Tyrrhéniens auraient renfermé les captifs dont ils s'étaient
emparés dans leurs expéditions (Photius, Lex., p.
579, 25, et Suidas, s. v. "Terméria").
On est donc amené à supposer que ce fut d'abord dans l'Asie antérieure qu'un
rameau de la grande famille pélasgique reçut le nom de Tyrrhéniens, nom qui fut
appliqué plus tard aux établissements qu'ils formèrent dans différentes
contrées. Si ce sont les Pélasges de l'Asie Mineure qui portèrent d'abord le
nom de Tyrrhéniens, d'où leur vint-il ? Nous pouvons
supposer que "Turrènos" ou "Tursènos" n'est autre chose qu'un nom topique dérivé
d'un lieu nommé "Turra" ou "Tursa", d'après une forme que nous retrouvons dans
"Kuzikènos", "Plakiènos",
et qui était surtout usitée en Asie. Dès lors, la ville de "Tursa", dont "Turrènos"
est formé d'une façon tout à fait régulière, ne
saurait être cherchée loin de la contrée indiquée par les notions rassemblées
jusqu'ici. C'était une ville de la Lydie (étymol. M.,
s. v. "Turranos"), et, d'après toute
probabilité, c'est la même qui fut appelée par les Grecs Métropolis,
mais qui plus tard reprit son nom primitif Tyria (Mannert, Geogr., VI, 3, p. 371).
Elle était située dans la Lydie méridionale sur les bords du Caystre; mais la Lydie méridionale s'appelle dans le
dialecte indigène Torrhébie (Et. de Byz., s. v. "Torrèbos"):
or Tyrrha et Torrha sont
évidemment deux prononciations différentes du même mot; on peut donc considérer
Tyrrhéniens et Torrhébiens comme identiques. Nous
arrivons ainsi à déterminer qu'il y a une grande conformité entre la tradition
rapportée par Xanthus de Lydie et celle que nous
transmet Hérodote, lorsque l'un donne aux fils d'Atys les noms de Lydus et Torrhébus, tandis que
l'autre les appelle Lydus et Tyrrhénus;
car le premier, en sa qualité de Lydien, employait la forme lydienne du nom, et
le second a employé la forme grecque (Otf. Müller,
Die Etrusker, Introd., ch. II, § 3-5) En 1472, Mocenigo ravage Mitylène, Dilo et les Cyclades, pendant que le sultan était occupé ailleurs. Il avait menacé toute la Natolie, et avait enfin pris Smyrne, qu'il ruina de fond en comble. La retraite d'Oussoun-Haçan, qui n'avait pu forcer le camp retranché de Mahomet, priva, en 1473, Mocenigo des avantages qu'il avait espérés. (Biographie universelle (Michaud) ancienne et moderne, Tome 28, 1854 - books.google.fr). "Tigre" Le léopard et la panthère ont été souvent confondus sous
le nom général de tigres. Le vrai tigre, le tigre royal (felis
tigris, L.), était encore inconnu du temps
d'Aristote; car il ne se trouve point compris parmi les animaux féroces
qu'Alexandre rencontra dans l'Inde, patrie du tigre royal, que Buffon dépeint
comme «bassement féroce et cruel sans
justice». Mégasthène, cité par Strabon, parle le premier du tigre comme
habitant une province de l'Inde (Bengale), traversée par le Gange. Pompée
montra aux Romains les premiers tigres qu'ils eussent vus. Pline signale
l'Hyrcanie et l'Inde comme le séjour naturel du tigre, qu'il appelle un animal
d'une effroyable vélocité, tremendæ velocitatis animal, et il donne à entendre que de son temps
il était bien plus rare que la panthère. Le vrai tigre, le tigre rayé,
appartient exclusivement à l'Asie. C'est par erreur qu'il a été signalé comme
habitant aussi l'Afrique. Ses lieux d'élection sont la côte de Malabar, le
Bengale, l'île de Java, le royaume de Siam ; de là il a pénétré jusque vers le
nord de la Chine C'est sans doute à l'influence du bas-latin uncia, que sont dues les désinences des formes italiennes loncia, lonzia, etc., employées
au XIVe et au XVe siècles, en même temps que lonza. Pour
ce qui est des autres variantes de ce nom, voici comment je m'explique leur
origine. A partir de la seconde moitié du XIIIe siècle, la rapide extension que
prit le commerce des Vénitiens, des Génois et des Pisans, en Asie Mineure et
sur les cotes d'Afrique, eut, entre autres
conséquences, celle d'une plus frequente importation
d'animaux orientaux en Italie. L'occasion de voir les panthères, exhibées sous
le nom de lonze, se presenta
souvent, et le peuple observant qu'elles avaient un air de famille avec les
lions, les lionnes et les leopards, fut amené à les
appeler leonze, leonzie, lionse, etc. Mais ces altèrations
sont extrèmement rares dans les écrits antérieurs au
XIVe siècle. Jusqu'ici on n'a relevè que celle de leonza dans un vers de Rustico di
Filippo, et celle de leuncia dans un texte latin de
la fin du XIIIe siècle. Cette sorte de classification des grands felins, basée sur le « type lion », s'étendit au tigre dans
les narrations des premiers voyageurs, qui ont décrit cet animal de visu. Ainsi
pour Marco Polo c'est «un lyon grandisme, tout vergé par
long, noir et vermoil et blanche» ; pour Josaphat
Barbaro, amassadeur vénitien auprès des Persans Ambrogio Contarini (1429-1499)
est un marchand et diplomate vénitien connu pour son récit de voyage relatant
son ambassade en Perse (1474-1477). Envoyé par la Sérénissime République pour
nouer une alliance de revers contre les Ottomans, Ambrogio
Contarini traverse l'Europe centrale, orientale, la Russie, le Caucase, vit de
multiples aventures au péril de sa vie. La relation de voyage qu'il tire de son
long périple, les longues descriptions de la vie à la cour d'Ispahan permettent
aux Occidentaux de compléter une géographie lacunaire et de découvrir une
civilisation méconnue. Il n'est cependant pas le premier représentant de la
grande cité maritime à se rendre en Orient dans le même but car deux autres
italiens, Caterino Zeno et Josaphat Barbaro,
l'avaient précédé de quelques mois. Il faut attendre 1486 pour que soit publié à Vicence son
récit de voyage sous le titre de Questo e el viazo de mister Ambrosio Contarin ambasador de la illustrissima signoria de Venesia al signor Uxuncassan Re di Persia Josaphat ou Giosafat Barbaro
(né en 1413 à Venise et mort en 1494 dans la même ville) est un explorateur
vénitien du XVe siècle. De 1436 à 1475, il fit plusieurs voyages dans la Perse,
la Turquie, la Tartarie et la Géorgie dont la relation a été publiée en 1543 et
1545 Ã Venise Vennero in questo mezo alcuni con certi animali che
erano sta' mandadi da un signor de India. E primo de i quali fu una leonza
in cadena menata da uno che havea
pratica de simil cose, la qual in suo lenguazo chiamano
babincht. babincht. Si tratta probabilmente della
parola persiana babr, « tigre », o babr-i-bayan, « tigre reale » Typologie Le quatrain II, 21, daté de 1646, raconte la perte de l’Eubée en 1470 par Venise, qui perdra encore la Crète en 1669 après une guerre commencée en 1645 contre les Turcs. Si Pietro Mocenigo règne au moment de l'apogée de Venise,
un autre Mocenigo est doge, en 1770, à son déclin (cf. Lettre à Henry), d’une
manière antitypologique. Alvise IV Giovanni Mocenigo (né
le 19 mai 1701 à Venise – mort le 31 décembre 1778 dans la même ville) est un
homme politique italien du XVIIIe siècle, qui est le 118e doge de Venise, élu
en 1763. La République de Venise est désormais en plein déclin, sans politique
internationale car elle est enfermée dans une immobile neutralité, isolée du
progrès économique, presque le jouet des évènements. Son dogat est plus rappelé
pour la finesse du mobilier de ses appartements que pour des actes politiques
ou historiques. Vers 1770 la crise économique frappe la République et les
remèdes ne sont que des palliatifs. Les lois contre le luxe se révèlent tout
aussi inutiles et il y a de nombreux scandales financiers et de mœurs, signe du
déclin moral de la classe dirigeante. Même le doge est impliqué dans une
histoire embarrassante lorsque son anneau est retrouvé entre les mains d'une «
noble dame ». Malgré ces faits, Mocenigo est un bon souverain, modéré,
généreux. Il limite les privilèges du clergé, et par conséquent entre en
conflit avec la pape Clément XIII. Pour chercher Ã
développer l'économie, il crée d'importantes relations commerciales avec
Tripoli, Tunis, le Maroc, la Russie et même l'Amérique |