Raids sur l’Angleterre VI, 7 1930-1931 Norneigre, Dace et l'isle Britannique Par les unis frères seront vexées : Le chef Romain issu du sang Gallique Et les Copies aux forêts repoussées. "Dace" Chez les Dominicains, les Frères prêcheurs, la province
de Dacie comprenait les couvents fondés en Danemark, Suède, Norvège et jusque
dans le Groënland et l'Islande. Avant la fin du XIIIe siècle, la Dacie comptait
27 couvents de Frères, 2 de Sœurs (Jean
Guiraud, Histoire de l'Inquisition au moyen âge, Tome 2 : L'Inquisition au
XIIIe siecle en France, en Espagne et en Italie, 1938 - books.google.fr). Par référence aux "frères". "Norneigre" Beaucoup d'étymologistes pensent que le nom du pays vient
de l'expression «chemin du Nord» dans plusieurs langues scandinaves. En vieux
norrois, l'expression est «nord veg» ou «norð vegri». Le nom pour la Norvège en
vieux norrois était «Nóreegr», en anglo-saxon « Norþ weg » et en latin médiéval
« Nhorvegia ». Le nom actuel de la Norvège est «Norge» en norvégien bokmål et
«Noreg» en norvégien nynorsk. Les formes en nynorsk et en vieux norrois sont
similaires à un mot same signifiant «le long de la côte» ou «le long de la
mer», écrit «nuorrek» en same contemporain. La présence du prosécutif appuie
l'idée que le mot same est indigène et non un emprunt des langues scandinaves.
Une autre étymologie proposée est «Nór rige», signifiant «royaume de Nór», du
nom d'un roi mythique. Dans les autres langues de la Norvège, le nom du pays
est écrit «Norga» (same du Nord), «Vuodna» (same de Lule), «Nøørje» (same du
Sud), et «Norja» (kvène/finnois). Le nom officiel, «royaume de Norvège» en
français, s'écrit «Kongeriket Norge» en bokmål, «Kongeriket Noreg» en nynorsk,
«Norga gonagasriika» en same du Nord, «Vuona gånågisrijkka» en same de Lule,
«Nøørjen gånkarijhke» en same du Sud, et «Norjan kuningaskunta» en
kvène/finnois (fr.wikipedia.org
- Norvège). L'Angleterre jouissait, depuis la victoire d'Alfred le
Grand, dans les champs d'Ethandun (878), d'une prospérité qu'aucune guerre
étrangère n'avait troublée, lorsqu'au bout d'un siècle de repos elle vit recommencer
ses misères. L'an 980, sept navires danois pillèrent Southampton; en 981,
d'autres dévastèrent le Cornouailles et le Devonshire. Dix années après (991),
deux rois de mer, Justin et Gurthmund, attaquèrent Ipswich, et avancèrent
jusqu'à Malden. Le gouverneur du comté d'Essex rassembla quelques forces pour
s'opposer à leurs progrès, mais fut vaincu et tué. Alors, par une déplorable
résolution, Ethelred II paya aux Danois dix mille livres pour qu'ils se
retirassent. C'Ă©tait le meilleur moyen de les engager Ă revenir. Aussi, en 992,
de nouveaux pirates se montraient-ils sur les cĂ´tes d'Angleterre. Cette fois on
Ă©quipa, Ă Londres, de forts navires que l'on garnit de soldats d'Ă©lite;
malheureusement la mesure excellente en elle-mĂŞme, fut rendue vaine par le
choix du chef à qui on confia ces forces. Ethelred Il nous est représenté comme
un homme de haute taille, d'heureuse physionomie, mais en qui se trahissait
extérieurement une telle indolence que le moine de Malmsbury a dit de lui :
«Beau roi fait pour dormir.» Un tel monarque ne pouvait prendre lui-même le
commandement de ses troupes. Il le donna à un traître, Alfric, qui, plusieurs
fois, empĂŞcha les Anglais de tomber Ă l'improviste sur les pirates, et finit
par aller les rejoindre, trahison qu'Ethelred II punit mal en privant de la vue
Algar, fils du coupable. Cette démonstration de la flotte anglaise dégagea
cependant la côte méridionale; mais dès 993 l'est était attaqué, et les Danois
dévastaient le Northumberland et le Lincolnshire. Au printemps de 994, deux puissants chefs, Olaf, fils de Tryggva, roi
de Norvège, et Svein ou Suénon, roi de Danemark, momentanément unis,
remontèrentla Tamise, avec quatre-vingt-quatorze vaisseaux. Ils furent
repoussés de Londres, mais ravagèrent impunément, d'abord les comtés d’Essex et
de Kent, puis ceux de Sussex et de Hamps. Ethelred II, au lieu de marcher
contre eux, à la tête de son peuple, leur envoya des provisions, avec prière d'indiquer
la somme au prix de laquelle ils consentiraient Ă partir. Seize mille livres
furent le tribut fixé par moins de dix mille hommes pour le rachat de la nation
anglaise, dont la dégradation s'explique à peine par un demi-siècle de paix,
par la déplorable faiblesse du roi, par le peu d'union des chefs de
l'aristocratie, par le dépit avec lequel les thanes voyaient leurs souverains
ne prendre depuis Dunstan que des Ă©vĂŞques pour conseillers. En effet, Siric,
successeur de Dunstan comme primat d'Angleterre, avait hérité de son influence
politique, et c'était ce chef d'un gouvernement devenu tout épiscopal, qui, dès
991, avait été d'avis d'employer contre les Danois l'argent au lieu du fer. Pour
des ministres sortis d'un monastère, une conversion était la plus précieuse des
victoires. Olaf, qui était déjà chrétien, mais d'une foi chancelante, fut
invité à la cour d'Ethelred II, où il reçut le sacrement de confirmation, avec
de riches présents. A son départ, vers la fin de l'été de 994, il promit de ne
plus jamais inquiéter l'Angleterre, et tint parole. Quant à Suénon, il
renouvela ses déprédations en 998 et aucun des comtés méridionaux, depuis la
pointe de Cornouailles jusqu'à l'île de Thanet, n'échappa à sa rapacité.
L'année 999 vit les mêmes désastres. Enfin, l'an 1000, on put espérer, de la
discorde qui éclata entre Suénon et Olaf, une utile diversion pour
l'Angleterre. Mais dès 1001 les féroces
compagnons de Suénon victorieux reparaissaient, et Ethelred II leur payait,
pour troisième rançon, vingt-quatre mille livres. Il reconnut alors, mais trop
tard, que le singulier système imaginé par les évêques n'avait pas une grande
efficacité, et recourut, ce qui était pire, à une perfidie atroce. La veille de
la Saint-Brice (1002), chaque cité reçut des lettres secrètes du roi,
enjoignant à son peuple, à une heure marquée, d'égorger les Danois par le fer
ou de les entourer et de les brûler au milieu des flammes. L'ordre fut
ponctuellement exécuté. Tous les envahisseurs danois, qui depuis 980
s'étaient dispersés dans divers comtés, furent massacrés avec leurs femmes et
leurs enfants. L'esprit de vengeance fut tel que Gunhilda, sœur de Suénon, qui
après avoir épousé un comte anglais avait reçu le baptême et s'était offerte
volontairement en garantie du dernier arrangement, ne put trouver grâce et fut
décapitée. Son mari et son enfant avaient auparavant été tués sous ses yeux.
Elle expira en annonçant la vengeance que son frère tirerait de tant
d'horreurs. Les Saxonnes montrèrent encore plus d'acharnement à venger leur
honneur outragé, que les Saxons leurs défaites, et, dans la fête commémorative,
appelée Hokeday, par laquelle les Anglais célébrèrent longtemps l'anniversaire
du massacre de la Saint-Brice, les femmes jouaient le principal rĂ´le. Ce
jour-lĂ , elles tendaient des cordes dans les rues, et arrĂŞtaient les passants
qu'elles contraignaient à leur faire de petits cadeaux destinés à un pieux emploi.
En 1003, Suénon s'empara d'Exeter et
rencontra dans le Wiltshire les Anglais auxquels Ethelred II, par un
inconcevable aveuglement, avait encore donné pour chef le traitre Alfric. Au
moment du combat il prétexta une maladie, et battit en retraite. Les Danois se
rembarquèrent tranquillement avec leur butin. En 1004, ils revinrent brûler
Norwich; mais Suénon trouvant l'Angleterre désolée par une épouvantable famine,
retourna presque aussitĂ´t dans la Baltique. En 1006, Ethelred II paya aux
Danois trente-six mille livres; en 1010, il leur livra seize comtés et quarante-huit
mille livres. Ce fut pour le payement de ces diverses rançons qu'il abandonna
aux envahisseurs le montant d'un impôt prélevé d'abord pour équiper contre eux
des vaisseaux, et qui, par sa nouvelle destination, ne mérita que plus
justement son nom de danegeld ou argent des Danois. Mais tant de sacrifices et
de honte devaient finir par lasser les Anglais, indignés de voir leur
insouciant monarque prodiguer à des ménestrels le peu d'argent que lui
laissaient les envahisseurs. L'an 1013,
Suénon fut reconnu roi dans toute l'Angleterre, aussi bien par les sujets
d'Ethelred II que par les siens. Quant au lâche descendant d'Alfred et
d'Egbert, comme il avait épousé Emma la fleur de Normandie, fille de Richard
Ier, second successeur du duc Rollon, il envoya d'abord en Normandie sa femme
et ses enfants, puis s'y rendit Ă son tour (janvier 1014). Le mois suivant, le
monarque scandinave expirait Ă Gainsborough, sur les bords de la Trent, non
loin de Lincoln. A la mort de Suénon, la thingmannalith ou garde des rois
danois proclama son fils Knut ou Kanut le Grand, alors dans la Northumbrie. Mais
les thanes anglo-saxons firent aussitôt prévenir Ethelred II qu'ils étaient
disposés à lui rendre la couronne, s'il voulait s'engager à les mieux
gouverner. Le souverain déchu envoya son fils, Édouard le Confesseur, les
assurer de ses bonnes intentions, et, au carĂŞme de 1014, il rentrait en
Angleterre. Ce n'Ă©tait pas pour longtemps, car le 23 avril 1016, la mort
délivra ses sujets d'un souverain dont la faiblesse avait été la cause
principale de leurs maux. Il lui restait d'Elfled, sa première femme, trois
fils: Edmond CĂ´te de Fer, Edwy et Athelstan ; d'Emma, la seconde, deux fils :
Édouard le Confesseur et Alfred. Au moment où Ethelred II rendait dans Londres
le dernier soupir, cette ville était assiégée par les Danois, qui savaient que
le nouveau roi Edmond II CĂ´te de Fer,
s'y trouvait avec son frère Edwy et la reine douairière Emma. Dans l'espoir de
se rendre maîtres d'une si riche proie, ils creusèrent sur la rive droite de la
Tamise, hors de la portée des traits lancés par les bourgeois, un canal qui
permit Ă leurs navires d'intercepter le fleuve aussi bien au-dessus
qu'au-dessous de Londres. Kanut le Grand somma les habitants de lui remettre
Edmond II et son frère, de payer quinze mille livres pour la rançon de la
reine, douze mille pour celle de deux évêques, alors auprès du roi, et de lui
donner trois cents otages. Mais les
hommes de Londres avaient plus d'une fois prouvé leur bravoure, et le nouveau
roi possédait toutes les qualités qui manquaient à son père. Il s'échappa la nuit de Londres, rassembla
des troupes dans le Wessex, et vint livrer bataille Ă Kanut (mi-juin 1016),
dans la plaine de Scearstan. Une première journée fut sans résultat; le
lendemain, le roi saxon se jeta au plus fort de la mĂŞlĂ©e, se fit jour jusqu'Ă
Kanut, et lui porta un violent coup d'épée. Le bouclier du Danois vola en deux
morceaux, et le cou de son cheval fut percé. Avant qu'Edmond pût redoubler, un
groupe de soldats se précipita sur lui; il en tua plusieurs, mais dut battre en
retraite. Tandis que l'intrépide chef était ainsi engagé, Edric, ancien favori
et gendre d'Ethelred II, qui comme l'infâme Alfric combattait dans les rangs
des Danois, coupa la tĂŞte d'un Saxon qui ressemblait beaucoup Ă Edmond, et,
l'élevant en l'air : «Fuyez, s'écriait-il, hommes du Dorset et du Devon !
fuyez et sauvez votre vie. Voici la tête de votre Edmond.» Les Anglais
consternés commençaient à plier, lorsque leur roi, se dégageant du milieu des
ennemis, reparut, vit la ruse et lançà au traître son épieu; mais Edric se
détourna, et l'arme perça deux hommes placés à ses côtés. Malheureusement,
l'effet que ce misérable attendait de son imposture était produit. En vain
Edmond, Ă´tant son casque et gagnant une Ă©minence, montra Ă ses guerriers sa
tête désarmée. La fuite continua, et tout ce qu'il put faire ce fut de soutenir
la lutte jusqu'au soir. Kanut se fiant peu à une victoire si chèrement achetée,
quitta le champ de bataille, au milieu de la nuit, et leva le siège de Londres.
Edmond le suivit, et on en vint de nouveau aux mains près d’Assandun. Le roi
saxon avait eu la générosité de pardonner à Edric, et même l'imprudence de lui
confier un commandement. Les Danois reculaient déjà devant l'impétueuse attaque
d'Edmond, lorsque Edric, deux fois traitre, prit la fuite avec son corps de troupes.
Aussitôt Kanut revint à la charge, et, accablant les bataillons restés fermes
autour d'Edmond, fit des Anglais un affreux carnage. Beaucoup de thanes
périrent. Edmond, retiré à Glocester, envoya un cartel à Kanut. Plusieurs
chroniqueurs affirment que les deux monarques se rencontrèrent dans l'ile
d'Olney, près de Glocester; que chacun d'eux planta son épieu dans le bouclier
de son adversaire, puis combattit avec l'Ă©pĂ©e, et que Kanut, vaincu, offrit Ă
son heureux rival de partager avec lui le pays. D'autres déclarent que le fils
de Svein ne répondit point à cette provocation. Ce qu'on ne saurait nier, c'est qu'un arrangement eut lieu, qui assura
au Danois tout le pays au nord de la Tamise, au Saxon les contrées du sud.
Edmond survécut peu à cette pacification. Si l'on en croit Guillaume de
Malmsbury, ce jeune et héroïque monarque, qui promettait à la Grande-Bretagne
un autre Alfred, serait mort assassiné (1017) par deux de ses chambellans
qu'avait gagnés Edric. Kanut, surnommé
pour sa valeur le Brave, pour l'Ă©tendue de sa domination, le Grand, pour sa
générosité, le Magnifique, pour sa dévotion, le Pieux, était âgé de vingt ans
lorsqu'il fut, à la mort d’Edmond II, reconnu souverain de toute l'Angleterre
(J.
A. Fleury, Histoire d'Angleterre comprenant celle de l'Écosse, de l'Irlande et
des possessions anglaises avec une statistique de ces divers pays, Tome 1, 1852
- books.google.fr, fr.wikipedia.org
- Olaf Tryggvason). La marche en avant de l'Evangile fut favorisée par le roi
Canut II qui réunissait alors sous son sceptre le Danemark, l'Angleterre et la
Norvège. Dès ce moment, c'est bien la fin du paganisme septentrional. Une chose
cependant frappe malgré lui l'observateur. Dans
tous ces pays où la foi catholique s'est trouvée implantée ou soutenue par des
mesures politiques violentes, c'est-Ă -dire dans la Saxe, la Frise, les pays
allemands voisins de la Baltique, la Prusse, la Suède, le Danemark, la Norvège,
etc., il n'y eut pas de forte résistance à l'établissement de la Réforme
protestante, qui paraît y avoir trouvé un terrain solide. Etait-ce un reste
de rancune, enseveli au fond des âmes, contre l'évangélisation violente des
aïeux ? était-ce une habitude déjà ancienne, remontant au paganisme, de
suivre la religion du roi, quelle qu'elle fût ? était-ce que le caractère
rude, intraitable des anciennes populations germaines ou slaves ait été brisé,
amolli, rendu malléable par les mesures trop zélées des premiers rois chrétiens,
ou une certaine influence énervante de ses maîtres en religion ? (Thomas
de Cauzons, Histoire de l'inquisition en France, Tome 1, 1909 -
www.theologica.fr, fr.wikipedia.org
- Sven Ă la Barbe fourchue). "unis
frères" L'esprit belliqueux et énergique des peuples septentrionaux se reflète dans la manière particulière dont l'amitié se manifestait chez eux, dans les remarquables liaisons appelées fostbroedralag (union des frères d'armes). Lorsque des jeunes gens avaient appris à se connaître et à s'estimer mutuellement pour avoir reçu une éducation commune et avoir longtemps vécu ensemble, ils se juraient, en mêlant leur sang, de partager le bonheur et le malheur dans la vie et de venger la mort l'un de l'autre. Les droits d'une telle amitié étaient regardés comme plus sacrés que les liens de famille les plus intimes, et si l'un des contractants manquait au devoir de venger le meurtre de son frère d'armes, il était considéré comme un lâche et un infâme, dont tout homme d'honneur évitait la société. Ces liaisons n'étaient pas toujours le fruit d'une longue fréquentation ou d'une connaissance intime; un combat sanglant était souvent l'origine d'une fidèle amitié entre hommes qui, auparavant, avaient été étrangers l'un à l'autre. Lorsque deux vikings avaient longtemps combattu sans que la victoire voulût se déclarer pour l'un d'eux, souvent, remplis d'admiration pour leur bravoure mutuelle, ils se tendaient la main pour contracter amitié à la vie et à la mort. Parfois l'obligation de venger le meurtre d'un frère d'armes se changeait en un serment de ne pas lui survivre, pour goûter avec lui les joies de la Valhalle, comme on avait partagé les peines et les dangers de la lutte ; et l'histoire de l'antiquité offre beaucoup d'exemples de la fidélité avec laquelle des Scandinaves ont rempli cette promesse (Histoire de Danemark depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours avec une bibliographic et des tables généalogiques, Tome 1, 1879 - books.google.fr). "Chef romain
de sang gallique" Gerbert, pape
français sous le nom de Sylvestre II en 999, est né à Beillac, hameau de
Saint-Simon près d'Aurillac dans le Cantal (Dominique
Auzias, Jean-Paul Labourdette, Auvergne, Petit Futé, Guides régions, 2017 -
books.google.fr). On a coutume de dire que Silvestre II fut le premier pape
français : il est vrai qu'il fut le premier pape né en France, mais il
s'en faut bien qu'il ait apporté dans son gouvernement des sentiments français.
Il Ă©tait devenu le sujet d'Otton II en acceptant Bobbio, celui d'Otton III en
acceptant Ravenne; si Hugues Capet l'avait attaché momentanément en lui donnant
Reims, Robert l'avait délié en le lui reprenant injustement; enfin, la faveur
seule de l'empereur l'avait fait souverain pontife. Il se montra, sur le trĂ´ne
de saint Pierre, aussi dévoué à la maison impériale qu'aurait pu l'être un pape
né en Allemagne. La mort mit vite un terme aux rêves du prince et du pontife.
Otton III fut emporté par une maladie soudaine, le 23 janvier 1002, avant
d'avoir accompli sa vingt-deuxième année. Silvestre II mourut seize mois après
lui, à Rome, le 12 mai 1003. Il fut enterré à Saint-Jean-de-Latran, où une
épitaphe fut placée sur son tombeau, quelques années plus tard, par l'un de ses
successeurs, le pape Sergius IV (1009-1012). Gerbert a été jugé très
diversement. Au moyen âge, la légende a fait de lui un adepte des nécromanciens
musulmans, un sorcier, un suppĂ´t du diable. Parmi les modernes, quelques-uns
lui ont rendu justice, d'autres se sont plu à répéter contre lui les
accusations d'intrigue, de duplicité, de vénalité, de trahison (Julien
Havet, Lettres de Gerbert: 983 - 997, 1889 - books.google.fr). La forĂŞt qui
marche La légende «la forêt qui marche», se lit en Grégoire de
Tours et en Aimoin et elle est ensuite reproduite avec quelques modifications
dans la «Passio Sancti Agilolfi», un des successeurs de saint Remacle. A son
tour, cette «Passio» toute fabuleuse déteindra par son influence sur les
épopées profanes. Agilolf fut abbé de Malmédy et de Stavelot puis archevêque de
Cologne (Bulletin
de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, Volumes 21-24, 1923 -
www.google.fr/books/edition). Concernant saint Agilolf, la forĂŞt qui marche est en
rapport avec un stratagème qu'utilise Charles Martel dans la forêt des Ardennes
(vers Amel) contre des usurpateurs, selon l'idée d'une vieille matrone (Le
grand livre de la forêt wallonne, 1985 - www.google.fr/books/edition). Ce topos est employé par Shakespeare dans Macbeth,
successeur de Duncan Ier, lui-mĂŞme successeur de Malcolm II. Tous furent soumis
momentanément à Knut le Grand (fr.wikipedia.org
- Macbeth (roi d'Ecosse)). "aux forests
repoussees" : forêts refuge Quelques Princes d'Allemagne s'élevèrent contre Henry,
ent’rautres Hezelon fils de Bertholde
un principaux Comtes de Baviére; il se révolta, sous prétexte que Henry ne lui
a avoit pas donné le Duché de Baviére. Henry repondit à ses Députez qui le lui
Ă©toient venu demander, que les Bavarois avoient droit d'Ă©lire leur Duc; qu'il
ne permettroit pas qu'on donnât atteinte à leurs loix & à leurs priviléges;
que, s'ils vouloient choisir Hezelon, il applaudiroit à leur choix. Cette réponse ne satisfit point le Comte;
l'année suivante 1003, il éclata, & soutenu de Boleslas Duc de Bohéme, il
commença à faire des hostilitez dans la Baviére. Mais le Roi Henry le réduisit
bientĂ´t au devoir. Erneste fils de Leopold Marquis d'Autriche, & Brunon
EvĂŞque d'Ausbourg frere du Roi Henry, se joignirent Ă Bertholde, qui se tenoit
bien fort d'avoir dans son parti le frere du Roi: mais celui-ci les attaqua, les vainquit, fit le dégât sur leurs terres,
& les obligea de se retirer, & de se cacher dans les forĂŞts. Ils
furent enfin bien heureux de rĂ©courir Ă la clĂ©mence de Henry. Hezelon vint Ă
Mersebourg accompagné de quelques Seigneurs pour interceder pour lui. Le Roi
lui pardonna, & lui rendit ses terres; mais Ă charge qu'il demeureroit en
prison toute sa vie. Henry [de Schweinfurt] vint aussi se rendre au Roi, qui
l'envoïa en prison au château de Gibichenstein, d'où il ne sortit qu'à la prière
de Godescalque Evêque de Frisingue. Enfin Brunon frère du Roi vint lui demander
pardon à Schongau, & le Roi le reçut en grâces, par la médiation de Giséle
leur Mère (Augustin
Calmet, Histoire universelle, sacrée et profane depuis le commencement du monde
jusqu'à nos jours, 1747 - books.google.fr). Après sa mort, les fidèles d'Othon III et les grands
seigneurs allemands choisirent naturellement son plus proche parent : Henri de Bavière qui avait été aussi son
fidèle appui et était présent à ses derniers moments. Il descendait lui aussi
d'Henri l'Oiseleur et Silvestre approuva ce choix, le meilleur dans les
circonstances, et qui maintenait ainsi le trône impérial dans la dynastie
saxonne. Henri succéda donc à Othon comme Empereur romain, sous le nom de
Henri II le 14 mai 1002. Sa piété était très grande et il fut dénommé Henri le
Saint. Politiquement, il consacra l'Ĺ“uvre d'Othon mais ne sut ou ne voulut ni
la développer, ni l'affirmer avec force. En réalité, revenant à la tradition
d'Othon Ier, il se montra plus soucieux des problèmes purement germaniques et
lombards que de l'universalisme et chercha à se dégager le plus possible des
factions communalistes du guêpier romain. Au début de Mai 1003, Silvestre
voulut aller prier du Latran dans l'Ă©glise Sainte-Croix de JĂ©rusalem. Avant
d'en sortir il fut pris d'un très violent malaise et se souvint sans doute de
la prédiction qui lui avait été faite lors de son appel à la croisade, qu'il
mourrait quand il entrerait Ă JĂ©rusalem. De fait, Gerbert mourut le 12 mai
1003, n'ayant survécu qu'environ 15 mois à son Empereur bien-aimé. Il fut
inhumé sous la porte de la Basilique de Saint Jean de Latran (Ernest
Huant, Othon III, la merveille du monde, rénovateur de l'universalisme romain,
unificateur de l'Europe de l'an 1.000, 1971 - www.google.fr/books/edition). On note que Sylvestre ou Silvestre a rapport avec la
silva latin, la forĂŞt. Le latin de basse Ă©poque "salvaticus" est une
altération du latin classique silvaticus qui a donné silva : bois et les
prénoms Sylvestre, Sylvain, Sylvie qui évoquent Silvanus, le dieu des bois. Ancien
français : selve, sauve, sylve (Paul
Bailly, Toponymie en Seine-et-Marne, 1989 - www.google.fr/books/edition). Acrostiche : NP LE NP : Neptunus, le dieu Neptune : LE : legatus, envoyé. Les Vikings sont comme les monstres marins envoyés par
Neptune contre Hippolyte, contre Laocoon (Abbon
(moine de Saint Germain des Prés), Le siège de Paris par les Vikings (885-887),
Des Vikings sur la Seine, 2019 - www.google.fr/books/edition). Typologie Le report de de 1931 sur la date pivot 1003 donne 75. Frontin, en latin Sextus Iulius Frontinus, né vers 35/40
et mort probablement en 103, est un triple consul, suffect en 74 et 98 et
éponyme en l'an 100 sous Trajan, général de l'Empire romain et gouverneur de
Bretagne de 74 Ă 77 ou 78 sous Vespasien. Il est avant tout connu comme
Ă©crivain militaire et administrateur principal des eaux de Rome sous Nerva. Il
est consul suffect en 74, puis il sert d'abord avec distinction dans la
province romaine de Bretagne, puis succède à Cerialis dans le gouvernement de
cette province, entre 74 et 77 ou 78. Il y subjugue, par les armes, les
Silures, «après avoir, outre la valeur des ennemis, triomphé des difficultés
des lieux» (Tacite, Vie de Cn. Julius
Agricola) (fr.wikipedia.org
- Frontin). Les Ardennes Pendant les deux conflits mondiaux du XXe siècle, pour
des raisons stratégiques, la région est à chaque fois le lieu de passage de
l'invasion ennemie, à cause de la faible largeur de la Meuse et de sa vallée
encaissée. Les militaires français considèrent que la région se défend toute
seule grâce à son relief et à ses forêts épaisses présentes sur le nord du
département, et négligent la défense de ce territoire. Pendant la Première
Guerre mondiale, Charleville est le QG du Kronprinz ; c'est Ă Vouziers,
entre autres, que se sont battues les légions tchécoslovaques avec celui qui
allait devenir le premier prĂ©sident de la rĂ©publique, Masaryk, et c'est aussi Ă
côté de cette même ville qu'a été abattu l'avion de Roland Garros. C'est le
seul département français à avoir été occupé entièrement pendant la durée du
conflit hormis le nord de la Lorraine (Moselle) et l'Alsace, qui Ă©taient sous
administration allemande depuis 1871. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'effort principal de
l'armée allemande s'est porté sur ce territoire, notamment sur la rive droite
de la Meuse, symbolisé par la percée de Sedan, qui allait entraîner les troupes
françaises dans le piège stratégique du Plan jaune conçu par le général Erich
von Manstein et approuvé par Hitler. C'est dans ce département que finissait la
ligne Maginot : le dernier ouvrage de cette ligne (La FertĂ©) se situe Ă
environ cinq kilomètres de Carignan. L'état-major français ne voulait pas
continuer la ligne de défense le long de la frontière avec la Belgique, pays
neutre et ami. De plus, il espérait que la géographie particulière et la forêt
pourraient arrêter l'armée allemande. Après l'armistice de 1940, les Ardennes
ont été déclarées «zone interdite» (en fait zone de peuplement allemand)
pendant toute l'occupation par l'armée nazie (fr.wikipedia.org
- Ardennes (département)). Norvège La Norvège parvint à conserver sa neutralité au cours de
la Première Guerre mondiale, en raison de sa puissance navale particulièrement
dissuasive. Il n’en alla pas de même pendant la Seconde Guerre mondiale, au
cours de laquelle le pays fut envahi par les troupes allemandes dans le cadre
de l’opération Weserübung. La résistance armée dura jusqu’à trois mois dans
certaines régions. Le roi et le gouvernement choisirent de s’exiler et de
continuer la lutte depuis Londres. La Norvège occupée fut dirigée par le chef
des forces d'occupation, le Reichskommissar Josef Terboven. Le chef du parti pronazi
local, Vidkun Quisling, fut autorisé à former à partir de 1942 un gouvernement
collaborationniste, sous supervision allemande. Les Allemands et les
collaborateurs se heurtèrent durant cette période à la résistance norvégienne.
Après l’intervention des Alliés au sud et au nord - notamment de l'Armée rouge
au nord - les forces allemandes capitulèrent le 8 mai 1945 (fr.wikipedia.org - Norvège). Le 9 avril 1940, la Wehrmacht envahit le Danemark et la
Norvège. Elle s'empare d'Oslo, la capitale, et d'autres grands ports, dont
Narvik et son fjord. Ce site est stratégique : c'est par là que transite
le minerai qui approvisionne l'industrie de guerre allemande. Les Alliés, qui
étudiaient déjà en 1939 l’idée de couper cette «route du fer» à l'ennemi,
lancent leur contre-attaque. Une campagne âpre et difficile. Un corps
expéditionnaire allié, composé de troupes françaises, britanniques et
polonaises, se dirige vers Narvik pour contre-attaquer avec l'armée norvégienne
(www.defense.gouv.fr). Militairement, cette bataille fut remportée par les
Alliés, mais ces derniers durent effectuer une retraite et abandonner le
terrain aux Allemands à cause des évènements de la bataille de France (fr.wikipedia.org - Narvik). Grande Bretagne Le Blitz (terme allemand signifiant «éclair») est la
campagne de bombardements stratégiques durant la Seconde Guerre mondiale menée
par l'aviation allemande contre le Royaume-Uni du 7 septembre 1940 au 21 mai
1941. Il s'agit de l'opération la plus connue de la bataille d'Angleterre. Elle
toucha principalement Londres mais Ă©galement Coventry, Plymouth, Birmingham et
Liverpool, et aussi les villes historiques de Canterbury et Exeter et la
station balnéaire de Great Yarmouth. 41000 à 43000 civils furent tués et 90000
à 150000 blessés selon des chiffres officiels. Près de 3,75 millions de
Britanniques évacuèrent Londres et les principales villes. Toutefois, ce
procédé utilisé par le Troisième Reich qui avait pour but de démoraliser le
peuple britannique ne fonctionna pas et n'empĂŞcha pas celui-ci de soutenir
l'effort de guerre du pays (fr.wikipedia.org
- Blitz). |