Les Louis d'Anjou

 

VI, 67

 

1972-1973

 

On ne tiendra pache aucune arresté,

Tous recevans iront par tromperie :

De paix & tresue, terre & mer protesté,

Par Barcelone classe prins d'industrie.

 

"Barcelone classe prins d'industrie"

 

Les arsenaux royaux de Barcelone, communément appelés Drassanes d'après leur nom en catalan (Drassanes Reials de Barcelona), sont un ensemble d'édifices civils gothiques construits sur la façade maritime de la ville de Barcelone. Ces édifices, dont la construction commence à la fin du XIIIe siècle, sous le règne de Pierre le Grand, étaient dès leur origine destinés à produire les galères de la flotte de guerre du roi d'Aragon.

 

Ces arsenaux ne furent pas les premiers dont a disposé la ville. Il existe des mentions d'autres chantiers construits auparavant, contre la muraille, près de la porte Regomir. Lors de la conquête de Majorque et celle de Valence par Jacques Ier d'Aragon en 1243, des documents attestent déjà de l'existence de seconds arsenaux situés au Ponent. À partir de la construction des nouvelles murailles à la fin du XIVe siècle, les chantiers navals installés au pied de Montjuïc sont les seuls de la ville. Depuis leurs origines, ces arsenaux sont destinés à la construction des galères de la flotte de la couronne d'Aragon. C'est sous le règne d'Alphonse le magnanime qu'elles connurent la plus intense activité. En 1423, douze galères étaient simultanément en chantiers (fr.wikipedia.org - Drassanes).

 

Alphonse V d'Aragon dit le Magnanime ou le Grand (en catalan Alfons el Magnànim, en castillan Alfonso el Magnánimo), né le 18 décembre 13961 à Medina del Campo en Castille et mort le 27 juin 1458 à Naples, est, de 1416 à 1458, roi d'Aragon sous le nom d’Alphonse V, comte de Barcelone, de Besalú, de Pallars Jussà sous le nom d’Alphonse IV, d'Urgell, de Roussillon et de Cerdagne sous le nom d’Alphonse II, roi de Valence sous le nom d’Alphonse III, de Sardaigne sous le nom d'Alphonse II, de Majorque et de Sicile (insulaire) sous le nom d’Alphonse Ier. Il est également comte d'Empúries de 1416 à 1436, puis comme régent de 1445 à 1458. Il est enfin roi de Sicile (péninsulaire) sous le nom d’Alphonse Ier de 1442 à 1458, unifiant les deux Siciles sous le nom de royaume des Deux-Siciles. Il est membre fondateur de l'Ordre du Dragon (fr.wikipedia.org - Alphonse V (roi d'Aragon)).

 

"pache" et "tromperie" : accord et faux-fuyants

 

La fidélité d'Alphonse V à Benoît XIII venait-elle, au moins pour partie, d'une hostilité aux idées conciliaires ? On peut noter en ce sens l'opposition continue du Languedoc aux idées gallicanes. La vitalité de ces sentiments se manifeste en tout cas, dans la curieuse survivance d'une «petite église», maintenant encore, en 1467, contre toute raison, sa fidélité à une prétendue obedience avignonnaise. On conçoit que Martin V ait eu à cour d'en finir. Il chargea le cardinal Pierre de Foix, diplomate habile, très au fait des questions méridionales, de régler cette affaire et lui donna les pouvoirs les plus étendus. Depuis 1423, des négociations délicates et obscures mêlent les questions bénéficiales et les discussions politiques. Alphonse V use de faux-fuyant et met tout en Å“uvre pour retarder l'accord; excommunié par le légat (juillet 1426), il exige pour se soumettre d'énormes avantages; pressé par Martin V, le légat rejoint à Valence Alphonse V et le 27 octobre 1427, l'accord est signé : le roi obtenait de conserver les reliques de saint Louis d'Anjou, évêque de Toulouse, enlevées par lui à Marseille, la citadelle de Peñiscola, deux chapeaux de cardinaux, 150.000 florins d'or, les fruits de divers évêchés, la remise des cens annuels dus par la Sicile, la Sardaigne et la Corse, de nombreuses faveurs pour ses familiers, enfin la levée des censures portées contre lui (Histoire de l'Église: L'Église au temps du Grand Schisme et de la crise conciliaire (1378-1449), Tome 14, 1962 - www.google.fr/books/edition).

 

En 1423, Alphonse V qui revendiquait la couronne de Naples est battu par Louis III d'Anjou (1403-1434) l’obligeant à retourner en Aragon. Pour se venger contre des alliés de Louis III, Alphonse V attaque la ville de Marseille, la met à sac et incendie la cité durant trois jours (20-23 novembre 1423). La paix ne reviendra avec les catalans que 23 ans plus tard, en juin 1451.

 

En 1442, il triomphe de l'armée de René d'Anjou et fait son entrée triomphale dans la ville de Naples le 26 février 1443. Il transforme le royaume en l'un des grands centres commerciaux et culturels de la Péninsule italienne (fr.wikipedia.org - Alphonse V (roi d'Aragon)).

 

Acrostiche : OTDP

 

OT : Defunctus ; DP : depositus (déposé) (A. Capelli).

 

En 1423, Alphonse V, roi d'Aragon, vint mettre le siége devant Marseille, qui appartenait alors à Louis II, duc d'Anjou, devenu le repos de l'âme de son frère, mais il ajouta encore la somme de cent sous royaux pour le service annuel qu'on devait célébrer dans cette même église pour le repos de l'âme de la reine Violande, sa femme, qui y était ensevelie. Après s'être défendus courageusement pendant plusieurs semaines, les habitants durent ouvrir leurs portes à l'armée espagnole, qui y fit son entrée le 19 novembre. Alphonse, par un édit, avait défendu à ses soldats le pillage et la violence, sous peine de mort. Un incendie s'étant déclaré dans un des quartiers de la ville, deux d'entre eux trouvèrent les reliques de saint Louis dans une maison. En apprenant la découverte qu'avaient faite ses soldats, le roi d'Aragon demanda ces reliques, et ajouta que si elles lui étaient accordées, il se retirerait sans exiger aucune rançon. Pendant quelque temps, les habitants hésitérent, ne voulant pas céder ce précieux dépôt confié à leur garde. Alphonse, voyant leur hésitation, leur promit de leur laisser un des bras du saint évêque. Cette proposition ayant été acceptée, il leva l'ancre aussitôt, emportant le corps de saint Louis. Mais à peine a-t-il quitté les côtes de la Provence, qu'une violente tempête menace d'engloutir les galères espagnoles. Des murmures s'élèvent aussitôt parmi les équipages, qui demandent qu'on jette dans les flots le dépôt qui causait, selon eux, le péril dont ils étaient menacés. Ce qu'apprenant, le roi Alphonse dit : «Saint Louis me conduira sans danger ou m'entrainera avec lui au fond des abîmes. Jamais je ne me séparerai de ces reliques, qui sont pour moi plus précieuses que toutes les richesses de ce monde.» La tempête s'étant calmée, les galères entrèrent dans le port de Valence. A la nouvelleque les reliques de saint Louis étaient à bord, la joie des habitants fut si grande qu'ils se rendirent en procession jusqu'au rivage pour les vénérer. Ayant obtenu du légat pontifical, le cardinal Fusso, la permission de les descendre à terre, le roi d'Aragon les fit transporter à la cathédrale de cette ville. La tête, surmontée d'une mitre qui avait appartenu à saint Louis, fut placée dans un bocal en cristal et orné de pierres précieuses; les autres restes de son corps furent déposés dans une caisse en argent, sur laquelle étaient gravés plusieurs miracles opérés par l'intercession du saint. Chaque année, le 19 août, anniversaire de sa mort, ces reliques sont exposées à la vénération des fidèles dans une chapelle latérale de la cathédrale de Valence, et placée sous le vocable de saint Louis d’Anjou ! (V. Verlaque, Saint Louis: prince royal, évêque de Toulouse et la famille d'Anjou au treizième siecle d'apres des documents inédits, 1885 - www.google.fr/books/edition).

 

Typologie

 

Le report de 1973 sur la date pivot 1423 donne 873.

 

Photios ou Photius Ier de Constantinople, né vers 820, mort le 6 février 891 (ou 897), érudit et homme d'État byzantin, fut patriarche de Constantinople de décembre 858 à novembre 867, puis du 26 octobre 877 au 29 septembre 886. L’Église orthodoxe le compte au moins depuis la fin du Xe siècle parmi les saints et les Pères de l'Église : le Synaxaire de Constantinople mentionne sa fête à la date du 6 février. Les Latins l'ont longtemps décrit comme le principal responsable du schisme du IXe siècle (aussi appelé «schisme de Photius», en particulier sur la question du filioque) (fr.wikipedia.org - Photios Ier de Constantinople).

 

Schisme du XXe siècle

 

Marcel Lefebvre, né le 29 novembre 1905 à Tourcoing (Nord) et mort le 25 mars 1991 à Martigny (Suisse), est un homme d'Église français. À partir des années 1960, il est une figure majeure du catholicisme traditionaliste.

 

En 1970, à la demande de plusieurs séminaristes français, il fonde à Fribourg (Suisse) la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Les buts de cette fraternité sacerdotale sont «le sacerdoce et tout ce qui s’y rapporte et rien que ce qui le concerne». L'institution est érigée canoniquement par François Charrière, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en tant que «pieuse union» pour une durée de 3 ans ad experimentum renouvelables. De son côté, l'évêque de Sion l'autorise à fonder un séminaire à Écône. D'abord relativement discret dans sa critique du concile Vatican II, Marcel Lefebvre en vient à prendre publiquement position. Alors que Rome lui enjoint d'adopter le rite de Paul VI, il publie le 21 novembre 1974 un manifeste résumant ses positions.

 

Ni le fondateur de la FSSPX ni le pape Jean-Paul II ne veulent une rupture et tentent de maintenir le dialogue. En 1987, le pape nomme le cardinal québecois Gagnon comme médiateur. Celui-ci rend visite à de nombreuses maisons de la Fraternité Saint Pie X; il conclut sa tournée sur des propos très louangeurs et remet au pape Jean-Paul II un rapport sur ces visites. Un accord est signé le 5 mai 1988 par le cardinal Ratzinger et Marcel Lefebvre, approuvant notamment le principe de la nomination d'un évêque pour que l'œuvre de la Fraternité se maintienne. Mais la tentative de réconciliation échoue et le lendemain, celui-ci rétracte sa signature. Le 30 juin 1988, Marcel Lefebvre, assisté d'Antônio de Castro Mayer, sacre évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta contre la volonté du pape solennellement réaffirmée treize jours auparavant, ce qui provoque le premier schisme au sein du catholicisme depuis 1870, consécutif au Ier concile du Vatican. Le lendemain, le cardinal Gantin, préfet de la Congrégation des évêques, déclare les quatre nouveaux évêques, ainsi que Marcel Lefebvre et son cocélébrant, excommuniés latæ sententiæ au titre des canons 1364-1 et 1382 du Code de droit canonique (fr.wikipedia.org - Marcel Lefebvre).

 

Les Bouches-du-Rhône allient deux spécificités, une importante communauté traditionaliste additionnée par la présence des rapatriés. On retrouve cet élément dans le Var et les Alpes-Maritimes qui sont, eux aussi, des départements de forte implantation traditionaliste. D'une façon générale, les catholiques traditionalistes sont représentés dans quasiment tous les départements français. Seuls neuf départements échappent totalement à leurs mobilisations, ou en tout cas ne sont jamais évoqués dans les annonces faites dans Présent : l'Ariège, le Cantal, la Creuse, la Lozère, la Haute-Marne, la Haute-Saône, les Deux-Sèvres, le Territoire de Belfort, la Manche (Fiammetta Venner, Extrême France: les mouvements frontistes, nationaux-radicaux, royalistes, catholiques traditionalistes et provie, 2006 - www.google.fr/books/edition).

 

En février 1977, Mgr Lefebvre, tête de file des traditionalistes, parle à Aix devant un millier de fidèles et célèbre la messe à Marseille. Le dernier reproche adressé à l'Eglise post-conciliaire n'est pas le moindre. Après que l'Eglise du XIXe siècle eut soutenu avec excès les forces et les formes conservatrices, l'ordre social aux dépens de la justice, l'Eglise d'aujourd'hui paraît n'admettre que les forces et les formes de la contestation. Alors qu'elle avait défendu le miracle dans son acception littérale, elle laisse penser qu'elle a perdu le sens du sacré au profit du sens de l'humain. Enfin son effort d'épuration de la foi et de la pratique, effort constant depuis le Concile de Trente, l'écarte des formes de piété populaire. Or rien n'affirme que, le chiendent enlevé, le blé poussera plus dru. L'Eglise provençale, comme toute l'Eglise de France, serait donc en crise. Ces derniers temps une menace de schisme est apparue. A Brignoles depuis 1974, des religieuses dominicaines sont entrées en dissidence et Rome les a relevées de leurs vœux en 1975 (Jean Baptiste Gaignebet, Pierre Guiral, La Provence de 1900 à nos jours, 1978 - www.google.fr/books/edition).

 

Une nouvelle congrégation sera formée pour leur succéder : les Dominicaines enseignantes du Saint Nom de Jésus et du Coeur immaculé. Près de Brignoles, où est mort saint Louis d'Anjou en 1297, ces Dominicaines sont une communauté est proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, de sensibilité traditionaliste (Yves Chiron, Histoire des traditionalistes, 2022 - www.google.fr/books/edition).

 

Barcelone

 

Juan de Borbón y Battenberg, plus communément désigné en français sous le nom de Juan de Bourbon, infant d'Espagne puis à partir de 1977, comte de Barcelone, né le 20 juin 1913 au palais royal de la Granja de San Ildefonso, près de Ségovie (en Espagne), et décédé le 1er avril 1993 à Pampelune, est un membre de la branche espagnole de la maison de Bourbon, qui fut l'un des prétendants alphonsistes au trône d’Espagne sous le nom de «Juan III», avec de 1941 à 1977 le titre de courtoisie de comte de Barcelone. Il est le père de l’ancien roi d'Espagne Juan Carlos Ier et le grand-père de l'actuel roi Felipe VI.

 

Le prince Jacques de Bourbon, duc d'Anjou et de Ségovie (frère aîné de Juan), revient sur sa renonciation au trône d'Espagne le 6 décembre 1949. En 1963, celui-ci se déclare ainsi chef et souverain de l'ordre de la Toison d'or, en tant qu'héritier du trône d'Espagne, puis il prend, en 1964, le titre de courtoisie de duc de Madrid, en tant que successeur de la branche carliste. En 1969, le prince accepte la désignation par Franco de son neveu Juan Carlos comme prince d'Espagne et futur roi, mais le mariage d'Alphonse de Bourbon (1936-1989) (fils aîné du duc d'Anjou) avec la petite-fille préférée du général Franco en 1972 ravive les craintes de dissensions au sein de la famille du futur roi Juan Carlos (fr.wikipedia.org - Juan de Borbon y Battenberg).

 

Louis de Bourbon, né Luis Alfonso de Borbón y Martínez-Bordeliú le 25 avril 1974 à Madrid (Espagne), est un membre de la branche aînée de la Maison capétienne de Bourbon, second fils d'Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou et duc de Cadix, et de son épouse Carmen Martínez-Bordiú y Franco, duchesse de Franco et grande d'Espagne. Il porte le titre de courtoisie de Duc d'Anjou. Possédant par filiation les nationalités française et espagnole, Louis-Alphonse de Bourbon est, depuis la mort de son père, le 30 janvier 1989, l'aîné des Capétiens, chef en tant qu'aîné de la maison de Bourbon. Il est le prétendant légitimiste au trône de France (fr.wikipedia.org - Louis de Bourbon (1974)).