Conflit entre le Maroc et l’Algérie

Conflit entre le Maroc et l’Algérie

 

VI, 54

 

1965

 

Au poinct du iour au second chant du coq,

Ceulx de Tunes, de Fez, & de Bugie,

Par les Arabes captif le Roy Maroq,

L’an mil six cens & sept, de Liturgie.

 

En 1965, la Tunisie (« Tunes Â»), le Maroc (« Fez Â») et l’AlgĂ©rie (« Bugie Â» : Bougie) sont trois Etats indĂ©pendants depuis 1956 pour les deux premiers et 1962 pour le dernier, Ă  la suite d’une guerre qui entraĂ®na la chute de la IVème RĂ©publique et le retour du gĂ©nĂ©ral de Gaulle.

Roger PrĂ©vost fait rĂ©fĂ©rence Ă  un Ă©vĂ©nement de 1557, pendant lequel le Pacha d’Alger assassine le roi du Maroc [1]. Comme pour le quatrain II, 21, un Ă©vĂ©nement passĂ© en recouperait un futur. En effet, en octobre 1963, un grave conflit Ă©clata entre Alger et Rabat. Les Marocains espĂ©raient une rectification de la frontière. Des accrochages eurent lieu et le gouvernement algĂ©rien dĂ©crĂ©ta la mobilisation gĂ©nĂ©rale. « Cet affrontement armĂ© entre deux pays frères avait soulevĂ© une Ă©motion intense dans toutes les capitales arabes […] En quelques jours Hassan II se trouva isolĂ© [2] » (« captif Â»). La confĂ©rence de Bamako entre HaĂŻlĂ© SĂ©lassiĂ© , Hassan II, l’algĂ©rien Ben Bella et le malien Modibo Keita aplanirent le problème. En 1969, le Maroc Ă©tablit un traitĂ© de bon voisinage avec l’AlgĂ©rie, et renonce Ă  la Mauritanie qu’il revendiquait jusqu’ici.

On peut reconnaĂ®tre dans le « Roy Maroc Â» Mehdi Ben Barka, leader de l’opposition marocaine et coordinateur du Tiers Monde qui est enlevĂ© en 1965  Ă  Paris et ne sera jamais retrouvĂ©. Le colonel Dlimi, s’étant livrĂ© Ă  la justice française et acquittĂ© en 67, et le gĂ©nĂ©ral Oufkir, condamnĂ© par contumace, semblent avoir eu des liens avec des personnes des services secrets français afin d’organiser cet enlèvement.

La date donnĂ©e en clair est Ă  compter Ă  partir de l’établissement du premier calendrier liturgique chrĂ©tien constituĂ© par les « Depositiones martyrum et episcoporum Â» insĂ©rĂ©es dans le chronographe de 354 après J.C [3]. Il comporte entre autres, une liste des martyrs romains avec leur date, leur nom et pour la plupart le lieu oĂą ils ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s et oĂą l’on cĂ©lĂ©brait leur « station Â» liturgique. Ce qui donne la date de 1961, annĂ©e de la mort de Mohammed V et de l’accession au trĂ´ne marocain de son fils Hassan II.

 



[1] Roger PrĂ©vost, « Nostradamus, mythes et rĂ©alitĂ©s Â», Laffont, 1999, p. 97

[2] Jacques Benoist-MĂ©chin, « Les Alaouites Â», Perrin, 1994, p. 210

[3] « Dictionnaire encyclopĂ©dique du christianisme ancien Â», tome I, Cerf, 1993

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