Merle Oberon

Merle Oberon

 

VI, 59

 

1968-1969

 

Dame en fureur par rage d'adultere,

Viendra Ă  son Prince coniurer non de dire :

Mais bref cogneu sera le vitupere,

Que seront mis dix fept Ă  martyre.

 

Anne Boleyn

 

La reine Catherine mourut pendant qu'Anne Boleyn, cause de ses malheurs, montait sur l'échafaud de la Tour, accusée d'adultère, d'inceste et de trahison (1536) (Jean Baptiste Orse, L'histoire du protestantisme: présentée aux hommes de bonne foi qui cherchent la verité. France et Angleterre, Tome 2, 1853 - www.google.fr/books/edition).

 

"rage"

 

Tel fut ce roi que l'on a appelĂ© le fils aĂ®nĂ© de la rĂ©forme, qui pendant sa vie fit exĂ©cuter deux reines, deux cardinaux, deux archevĂŞques, un chancelier, dix-huit Ă©vĂŞques, treize abbĂ©s, cinquante prieurs et moines, trente-huit docteurs, douze ducs et colates, cent soixante-quatre gentilshommes, cent vingt-quatre bourgeois, cent dix femmes et un grand nombre d'hommes du peuple. Aussi, Burke appellet-il Henri VIII : «un tyran niveleur, qui opprime toutes les classes de ses sujets, et qui tombe avec une rage particulière sur tout ce qu'il y avait de noble et de grand dans son royaume.» (Jean Baptiste Orse, L'histoire du protestantisme: prĂ©sentĂ©e aux hommes de bonne foi qui cherchent la veritĂ©. France et Angleterre, Tome 2, 1853 - www.google.fr/books/edition).

 

Il Ă©tait acquis qu'Ann Boleyn avait Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©e sur ordre de son Ă©poux et grâce Ă  des dĂ©nonciations plus ou moins recevables en vertu de l'indĂ©modable adage : "Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage." (Andrea H. Japp, Les cadavres n'ont pas froid aux yeux, 2011 - www.google.fr/books/edition).

 

D'après un manuscrit d'Oxford (manuscrit Digby, Bibliothèque BodlĂ©ienne, n ° 86) Les Proverbes del Vilain (XIIIe) : "Ki het soun chien la rage li met soure" (Adrien Jean Victor Le-Roux de Lincy, Le livre des proverbes francais, 1842 - www.google.fr/books/edition).

 

The book was produced by the scribe for his own use who, from evidence in the Kalendar, was possibly Richard de Grimhill (c. 1263 - c. 1308). The major scribe, 1, has entered the obit of 'Alexander de Grimehull' (18 July).

 

Thomas Allen (1540–1632, member of Trinity College, Oxford) acquired the book in Oxford in the sixteenth century. The catalogue of his collection drawn up in 1622 lists Digby 86 as '80 A.I' with the reference number I being written on f. 1r of the manuscript (MS. Digby 86 - medieval.bodleian.ox.ac.uk).

 

"dix sept"

 

En 1527, Henri VIII veut faire annuler par Rome son mariage, conclu dix-sept ans plus tôt, avec Catherine d'Aragon, tante de Charles Quint (Paul Christophe, L'Eglise dans l'histoire des hommes: Du XVe siècle à nos jours, 1982 - www.google.fr/books/edition).

 

C'était pour épouser Anne Boleyn, sa maîtresse de dix-sept ans plus jeune que lui, qu'Henry VIII avait rompu avec Rome, le Pape refusant de reconnaître sa nouvelle union (André Daniel Tolédano, Le siècle d'Elizabeth, 1965 - www.google.fr/books/edition).

 

Dix-sept jours la virent passer du trône à l'échafaud. Rien ne put fléchir le despote. On montre parc de Richemont, l'endroit où il attendit et reçut le signal qui lui annonçait que la tête qu'il avait couronnée de ses mains, roulait aux pieds du bourreau (1536). Anne, sans doute, avait été coupable d'ambition, d'artifices, de légèreté ; mais son meurtrier se chargea lui-même de sa justification (A. M. Chambeyron, Histoire de la Grande-Bretagne: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Tome 2, 1833 - www.google.fr/books/edition).

 

Le divorce anglais et la France

 

Rabelais fit un premier voyage Ă  Rome au commencement de l'annĂ©e 1534. Il Ă©tait attachĂ©, en qualitĂ© de mĂ©decin, Ă  Jean du Bellay, Ă©vĂŞque de Paris, envoyĂ© Ă  Rome pour une mission spĂ©ciale. L'Ă©vĂŞque de Paris Ă©tait chargĂ© par François ler d'empĂŞcher, s'il Ă©tait encore possible, la rupture du roi d'Angleterre et de Rome, Ă  l'occasion de la rĂ©pudiation de Catherine d'Aragon par Henri VIII et du mariage de ce roi avec Anne de Boleyn. Du Bellay s'Ă©tait rendu en Angleterre et avait obtenu de Henri VIII la promesse de ne point rompre avec Rome si on lui donnait l'autorisation et le temps de se dĂ©fendre par procureurs; il Ă©tait parti aussitĂ´t d'Angleterre, avait traversĂ© la France et les Alpes au milieu de l'hiver, et Ă©tait arrivĂ© Ă  Rome la veille de NoĂ«l 1533. Il avait pris sans doule Ă  Lyon Rabelais, dont il avait Ă©tĂ©, d'après la tradition, condisciple Ă  la Baumette. L'Ă©vĂŞque de Paris obtint du pape ClĂ©ment VII le dĂ©lai que demandait le monarque anglais. Il envoya Ă  ce prince un courrier qui lui rapporta la procuration convenue. Le dĂ©lai accordĂ© s'Ă©coula sans que le courrier fĂ»t de retour. L'affaire Ă©tait dĂ©fĂ©rĂ©e au consistoire. Les ministres de l'empereur Charles-Quint, neveu de Catherine d'Aragon, pressaient le pape de fulminer la sentence. «L'Ă©vesque de Paris, est-il dit dans les MĂ©moires de Martin du Bellay, remonstra au pape particulièrement et en gĂ©nĂ©ral Ă  tous les cardinaux, leur suppliant lui donner encore temps de six jours, allĂ©gant qu'il pouvoit ĂŞtre survenu inconvĂ©nient au courrier, ou que la mer avoit estĂ© tempestative comme souvent il advenoit... Il leur fit ces remonstrances en plein consistoire». Mais la majoritĂ© des cardinaux Ă©tait dĂ©vouĂ©e Ă  l'empereur : le dĂ©lai fut refusĂ© et la sentence prononcĂ©e; on se hâta tellement, que ce qui eĂ»t exigĂ© au moins trois consistoires se fit en un seul (23 mars 1534). Deux jours après, le courrier, retardĂ© par le dĂ©bordement des rivières, arriva avec les pleins pouvoirs de Henri VIII et la dĂ©claration dont l'Ă©vĂŞque de Paris s'Ă©tait fait fort : «Chose qui estonna merveilleusement ceux qui avoient estĂ© d'opinion de prĂ©cipiter les choses, continue Martin du Bellay, et par plusieurs fois s'assemblèrent pour trouver moyen de rhabiller ce qui avoit estĂ© gastĂ© ; mais ils ne trouvèrent moyen d'y remĂ©dier», Henri VIII, irritĂ© et indignĂ©, fit dĂ©clarer par son parlement l'Angleterre affranchie du pouvoir et de la juridiction du pape (28 mai 1534). On voit quelle Ă©tait l'importance de la mission de Jean du Bellay, il s'agissait d'une tentative suprĂŞme pour empĂŞcher l'Angleterre d'ĂŞtre sĂ©parĂ©e de l'Église romaine. Il n'y rĂ©ussit point, mais cette nĂ©gociation n'en fait pas moins honneur Ă  l'Ă©vĂŞque de Paris. Rabelais assista aux efforts que fit du Bellay pour persuader ClĂ©ment VII et les cardinaux. Il le dit dans l'Ă©pĂ®tre dĂ©dicatoire qui est en tĂŞte de la Topographie de Rome de Marliani. Il admire l’éloquence que l'Ă©vĂŞque de Paris dĂ©ploya devant le-consistoire, Ă©loquence dont ce prĂ©lat avait donnĂ© prĂ©cĂ©demment une preuve Ă©clatante dans l'entrevue du pape ClĂ©ment et du roi François Ier Ă  Marseille, le 15 octobre 1533, lorsqu'il improvisa une belle harangue en latin aux lieu et place du prĂ©sident Poyet. Jean du Bellay ne se distingua pas moins Ă  Rome. «Quelle joie nous remplissait, s'Ă©crie Rabelais, quelle fiertĂ© nous Ă©levait, quelle affection nous animait, quand nous vous contemplions pendant que vous parliez et que le souverain pontife et les illustres cardinaux Ă©taient frappĂ©s d'admiration ! Tout le monde applaudissait, et l'on vous proclamait la fleur des Gaules, etc. ?». Les circonstances r? prĂŞtaient guère Ă  rire; c'Ă©tait un des rameaux les plus florissants qui se dĂ©tachait de l'arbre romain, c'Ă©tait la source la plus abondante des revenus de l'Éylise qui se tarissait. Cependant la lĂ©gende n'a pu laisser passer le sĂ©jour de Rabelais Ă  Rome sans l'Ă©gayer et l'embellir Ă  sa façon. Elle s'est chargĂ©e d'imaginer des traits conformes Ă  ce qu'on pouvait attendre de l'auteur de Gargantua ; de Pantagruel. Elle lui fait jouer moins le rĂ´le ,de mĂ©decin que celui de bouffon de l'Ă©vĂŞque de Paris (Louis Moland, François Rabelais, tout ce qui existe de ses oeuvres, 1880 - www.google.fr/books/edition).

 

Bref papal

 

"vitupere" du latin "vitupero, je blâme (Gaffiot).

 

25 janvier et 15 novembre 1532. Procès-verbal de la publication, faite à Dunkerque et à Bruges, du bref du pape Clément VII adressé à Henri VIII, roi d'Angleterre, par lequel il l'invite à reprendre la reine Catherine d'Aragon pour femme légitime et à renvoyer Anne de Boleyn dans un bref délai, sous peine d'excommunication. Rome, le 8 août 1533. Lettres exicutoriales de la sentence rendue par défaut contre Henri VIII, roi d'Angleterre, en faveur de Catherine d'Aragon qu'il avait répudiée. Rome, le 13 août 1533. Bulle du pape Clément VII publiant la sentence rendue contre le roi d'Angleterre Henri VIII au sujet de son divorce avec Catherine d'Aragon et de son mariage avec Anne de Boleyn, avec injonction d'avoir à reprendre Catherine d'Aragon sous peine d'excommunication. Dunkerque, le 19 septembre 1533. Procès-verbaux des deux publications faites à Dunkerque de la bulle précédente. – Rome, le 23 mars 1534. Copie du dictum de la sentence définitive rendue par le pape Clément VII au sujet du mariage de Henri VIII avec Anne de Boleyn et de son divorce d'avec Catherine d'Aragon (Inventaire sommaires des Archives départementales antérieures à 1790, Nord: Archives civiles, Série B, 1899 - www.google.fr/books/edition).

 

Cf. un autre bref papal au quatrain I, 44 pour le Japon.

 

Acrostiche : DVMQ, dumq

 

"DUMQ" : Dominorumque (Abréviations tirées du «Dictionnaire des Abréviations latines et italiennes» de A. Capelli - www.arretetonchar.fr).

 

Mais il n'y a aucun inconuenient ni repugnance que la puissance temporelle soit annexĂ©e & rendue accessoire & dependante du sacerdoce: ainsi que notoirement Ă  present le Pape est Seigneur souuerain en la temporalitĂ© dans Rome, & plusieurs autres villes d'Italie : donc la souuerainetĂ© temporelle luy a este donnĂ©e, soit par Constantin, ou par la submission des peuples, ou finalement (comme il y a plus d'apparence) par la concession des Princes Françoys, qui les auoyent acquises sur les Lombards, par ce mesme droit de guerre, par lequel les Lombards les auoient conquises auparauant sur les Empereurs d'Orient. Quoy que ce soit il n'y a nulle doute, que les Papes n'ayent auiourdhuy prescript legitimement cette souuerainetĂ© temporelle : de force que la rĂ©contre de ces deux anciens vers est fort veritable :

 

Roma tibi suberant olim Domini Dominorum

Seruorum serui nunc tibi sunt Domini.

 

Car il faut prendre garde, que cette souueraineté temporelle est venuë par acquisition apres coup, & n'a pas este produite de la souueraineté spirituelle, ni establie en mesme temps qu'icelle, comme vne de ses appartenances & dependances necessaires ainsi que Boniface 8. (imitant mal nostre Seigneur, qui apres le miracle des cinq pains & deux poissons s'enfuit, & se cacha, voyant que le peuple le vouloit faire Roy en S. Iean 6.) voulut dire par sa constitucion vrayement extrauagante Vn? fanctam fondee seulement sur le passage de l’Euangile, qui fait mencion des deux glaiucs, passage qui est interpreté tout autrement par le canon 1.23.qu.eft. 8. Aussi cette extrauagante fut elle reuoquée par son successeur Clement V. au moins a l'egard de ce Royaume Clementina Meruit. De priuilegis. 31. (Charles Loyseau, Traite des seigneuries, 1610 - www.google.fr/books/edition).

 

Typologie

 

Le report de 1968 sur la date pivot 1536 donne 1104.

 

Henri Ier d'Angleterre (vers 1068 – 1er décembre 1135), dit Henri Beauclerc, est roi d'Angleterre de 1100 à sa mort et également duc de Normandie de 1106 à sa mort. Quatrième fils de Guillaume le Conquérant et de son épouse Mathilde de Flandre.

 

En dĂ©pit de son mariage apparemment fructueux, Henri semble avoir un nombre considĂ©rable de maĂ®tresses, dont il engendre de nombreux enfants illĂ©gitimes : on connaĂ®t le nom d'au moins neuf fils et de treize filles, qu'il reconnaĂ®t pour la plupart comme ses bâtards et auxquels il apporte son soutien dans leur Ă©ducation et leur Ă©tablissement. Le cas d'Henri n'est pas isolĂ© : les nobles anglo-normands ont de nombreuses aventures extraconjugales (et souvent publiques) aux XIe et XIIe siècles. Plusieurs des relations extraconjugales d'Henri ont lieu avant son mariage, mais d'autres surviennent pendant son union avec Mathilde. Les origines des maĂ®tresses d'Henri sont diverses, mais plusieurs d'entre elles semblent avoir Ă©tĂ© choisies pour des raisons politiques, mĂŞme si les chroniques contemporaines n'apportent pas beaucoup d'indices Ă  ce sujet et demeurent assez floues (fr.wikipedia.org - Henri Ier (roi d'Angleterre)).

 

Merle Oberon

 

MalgrĂ© une vie passĂ©e Ă  accompagner la reine dans tous ses dĂ©placements officiels et ses engagements auprès d'associations et dans diverses causes, le prince a consacrĂ© un certain temps aux femmes. Cela ne fait aucun doute que le duc ait eu un petit nombre d'aventures romantiques durant son mariage avec Elizabeth. [...] Cela ne fait aucun doute que le duc ait eu un petit nombre d'aventures romantiques durant son mariage avec Elizabeth. Son charme de viking a fait merveille. Deux de ses anciennes maĂ®tresses ont Ă©crit des livres sur lui : Alexandra de Yougoslavie et HĂ©lène Cordet. L'une et l'autre ont niĂ© avoir eu une liaison avec Philippe, mais elles ont protestĂ© de leur innocence avec tant de vĂ©hĂ©mence que la plupart des lecteurs en ont dĂ©duit le contraire. Outre quelques femmes de joueurs de polo, Philippe aurait eu un faible pour l'actrice Merle Oberon et une vedette de comĂ©dies musicales, Pat Kirkwood, sans oublier la duchesse d'Abercorn. [...] Quand on l'accusait d'infidĂ©litĂ©, il invoquait toujours pour sa dĂ©fense l'impossibilitĂ© d'Ă©chapper Ă  ses gardes du corps, d'avoir constamment quelqu'un collĂ© Ă  ses basques. Les exploits du prince Charles avec Camilla Parker-Bowles affaiblissaient toutefois sa dĂ©fense. En 1982, la première femme de l'ex-Ă©cuyer du prince Philippe, Eileen Parker, a publiĂ© pourtant un livre plein de sous-entendus - Step Aside for Royalty - dans lequel elle raconte que le duc d'Édimbourg et son mari se glissaient souvent la nuit hors du palais et partaient en virĂ©e. Si elle ne dĂ©crit pas les agissements des deux hommes, par ses insinuations, elle laisse le lecteur libre d'imaginer ce qu'il veut. InterrogĂ© sur les accusations formulĂ©es dans ce livre, le prince Philippe dĂ©clara alors adroitement : «Je ne savais pas qu'Eileen avait Ă©crit un livre, mais maintenant que vous me l'apprenez, je n'ai aucune envie de le lire.» (Bertrand Meyer-Stabley, MajestĂ©. Le règne d'Elizabeth II, 2022 - www.google.fr/books/edition).

 

Lord Mountbatten, who adored glamorous movie stars like Merle Oberon, had introduced his nephew to the legendary beauty when they'd visited Mexico fifteen years earlier. "I was on that trip," recalled John Barratt, who was Mountbatten's private secretary, "and I never saw anything to suggest an affair between the Duke of Edinburgh and Merle Oberon. Her husband was there, and he was our host." The editor and writer Michael Korda disagrees. "Oh, c'mon," he said. "Everyone knows Philip had an affair with Merle. My uncle [film director Alexander Korda] was married to her from 1939 to 1945... No, I wasn't around then, and no, I never saw them together, but that's what I've always been told. Besides, if they didn't have an affair, they should have!" Jody Jacobs, formerly a reporter for Women's Wear Daily and society editor of the Los Angeles Times, attended one of Merle Oberon's dinner parties in honor of Prince Philip, during the [1968] Summer Olympics in Mexico City (Kitty Kelley, The Royals, 2009 - www.google.fr/books/edition).

 

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