Accession
au pouvoir en France des socialistes VI,
74 1979-1980 La
deschassee au regne tournera, Ses
ennemis trouvez des conjurés : Plus
que iamais son temps triomphera, Trois & septante à mort trop asseurés. L’opposition aura attendu 23 ans pour accéder au pouvoir, démocratiquement par le jeu proposé par la Vème République. L’état de grâce qui suit l’élection de François Mitterrand lui donne une large majorité à l’Assemblée nationale (« triomphera »). Mais la politique menée par le nouveau gouvernement Fabius qui succède à Mauroy, le 17 juillet 1984, ne ressemble plus guère à celle inaugurée le 10 mai 81, plus de trois ans avant (« Trois et septante » : trois ans et soixante-dix jours »). Le changement d’orientation, amorcé en 1983, n’est que le reflet d’une reprise en main de l’économie mondiale. « La politique de l’offre (restructuration de l’appareil économique) associé au monétarisme (fin du crédit facile) visait d’abord à briser les « rigidités » fordiennes (taylorisme, croissance, législation sociale) au détriment des salariés, à élargir le droit au licenciement et le volant des travailleurs à statut précaire, à remettre en cause les conventions collectives, à tailler dans le protection sociale… Elle provoqua une récession mondiale terrible, ruinant une bonne partie du tiers monde et gonflant la apauvreté dans les pays riches. Elle fut conduite avec vigueur au Royaume Uni par Margaret Thatcher, aux Etats-Unis par Ronald Reagan. Mêmes les gouvernements socialistes de France et d’Espagne, tenus par la contraintes de la balance des paiements, durent s’y plier [1] ». |