Attentat contre le train Naples-Milan

Attentat contre le train Naples-Milan

 

VI, 81

 

1985

 

Pleurs, cris & plaincts hurlemens, effrayeur,

Coeur inhumain, cruel, noir, & transy :

Leman, les Isles, de Gennes les maieurs,

Sang espancher, frofaim, Ă  nul mercy.

 

"Isles"

 

De la seigneurye de Gennes, sont les isles et terres qui s'ensuyvent : premierement, y est l'isle de Corse, situĂ©e en Levant, entre Gennes et Barbarye, a cent milliaires de Gennes pres Sardaigne, terre d'Espaigne; dedans laquelle sont villes et cytĂ©s, comme Boniface, bonne cytĂ© et grande, Calvy, Bastya; laquelle isle a de tour cincq cens milliaires ou environ; [...] ausi est, de ladite seigneurye de Gennes, une autre isle en Grece, nommĂ©e Syo, de laquelle isle possedent grand partie les Justiniains de Gennes (Jean d'Auton, Chroniques de Louis XII, RĂ©dacteur RenĂ© Maulde-La-Clavière, 1895 - www.google.fr/books/edition).

 

LĂ©man

 

Le Roi Louis XII ayant fait dessein de faire la guerre aux Genois revoltés contre lui, envoya le Seigneur d'Alegre pour faire lever le siége de Monaco par les Genois. Charles lui donna un notable secours d'hommes, d'artillerie & de munitions. Depuis le Roi s'étant mis en chemin au mois d'avril 1507, le Duc alla au devant de lui jusqsu'à Oulx suivi des principaux Seigneurs & Gentilshommes de ses états, le conduisit à Montcalier, & le voulut accompagner jusques à Genes, lui offrant service de sa personne, secours de ses gens, & les clefs de ses villes. dont le Roi fort satisfait lui donna pension de vingt mille livres tous les ans sur le Duché de Milan, & permit par edit donné à Blois le 24 novembre que toutes les monnoyes d'or & d'argent, que ce Prince faisoit battre à Chambery & à Genéve, eussent cours dans tout le Royaume de France (Thomas Blanc, Abrégé de l'histoire de la royale maison de Savoye, Tome second, 1668 - www.google.fr/books/edition).

 

Charles III régnait à Genève.

 

Le massacre de Castellacio

 

Nous pouvons croire la bonne foi de Jehan Marot, d'autant plus que nous avons la possibilité de contrôler ses affirmations par le récit que Jean d'Auton et La Conqueste de Gennes en ont fait à la même époque. Le massacre des Français au Castellaccio par les Génois rebelles, suscite chez les deux chroniqueurs la même horreur et le même désir d'en taire les détails les plus dégoûtants. Les Génois non contents d'avoir tué hommes et femmes «de tant cruelle et estrange mort que l'horreur du fait... defend d'en dire la manière», en méritant la réprobation du genre humain, «Car quatre choses l'on doit sauver en guerre : Prestres, heraulx, pages, femenin genre»; ont fini par manger «des povres corps pour lors gisans envers Les cueurs» et par commettre, dit Marot, «aultres maulx, que je n'ose descrire, Car mieulx en vault le taire que le dire» (Giovanna Trisolini, Le voyage de Gênes de Jean Marot, 1974 - www.google.fr/books/edition).

 

"forfaim"

 

Ecossais "forfain": épuisé (William Grant, James Main Dixon, Manual of Modern Scots, 1921 - www.google.fr/books/edition).

 

Béraud Stuart d'Aubigny (1450-1508), Ecossais, capitaine de cent lances au service de Ferdinand d'Aragon pour la prise de Grenade (1492), capitaine de la garde écossaise du roi de France en 1493, gouverneur du Berry, chambellan royal, lieutenant général du roi à Naples en 1494, gouverneur de Milan en 1501, ambassadeur en Angleterre et en Ecosse, accompagne Louis XII à Gênes en 1507 (Philippe Braunstein, Autori Vari, vise Mocenigo Dalle Gioie ambasciatore di Venezia: Lettere e dispacci dalla Germania e dalla Francia 1502-1506, 2021 - www.google.fr/books/edition).

 

Acrostiche : PCLS, pacalis

 

Quant à l'origine de la voie Emilienne, Tite-Live la commence à Ariminum, & semble ne la conduire que jusqu'à Plaisance, quand il dit, en parlant d'Emilius : Pacalis Liguribus in agrum Galliam exercitum duxit : viamque ab Placentia, ut Flaminiæ committeret, Ariminum perduxerit (Encyclopédie méthodique. Géographie ancienne, par M. Mentelle, Tome 3, 1792 - www.google.fr/books/edition).

 

Au moment oĂą commençait la grande crise de son règne, le duc de Milan Ludovic Sforza pouvait s'attendre Ă  trouver appui moral et matĂ©riel chez plusieurs princes dont il Ă©tait, par la naissance ou le mariage, le parent : son union avec BĂ©atrice d'Este, qu'il avait perdue après peu d'annĂ©es de mariage, l'avait fait le gendre de Hercule d'Esiç, duc de Ferrare, et le beau-frère de François de Gonzague, marquis de Mantoue. Sa nièce, la fille naturelle de son frère GalĂ©as, Catherine Sforza,Ă©tait devenue,parson mariage avec un Riario,comtesse de Forli et d'Imola, et, pendant la minoritĂ© de son fils Ottaviano, restait maĂ®tresse de son comtĂ© : tous les trois avaient avec Ludovic Sforza des relations de bons parents. — Par un hasard, ces trois princes rĂ©gnaient sur des Ă©tats gĂ©ographiquement rapprochĂ©s : le duchĂ© de Ferrare et le marquisat de Mantoue Ă©tant voisins dans le bassin infĂ©rieur du PĂ´, resserrĂ©s entre les territoires vĂ©nitiens de terre ferme, le duchĂ© de Milan, et la rĂ©publique de Bologne, et le comtĂ© de Forli peu Ă©loignĂ©, sur les rives de l'Adriatique au pied de l'Apennin. Aucun Ă©tat de l'Italie n'Ă©tait en communications plus aisĂ©es et plus ouvertes avec le duchĂ© de Milan : le PĂ´ et la voie Emilienne Ă©taient leurs grandes routes. Ces trois princes se trouvaient dans des conditions politiques analogues : leur ennemi commun Ă©lait la Seigneurie de Venise, qui depuis longtemps rĂ©vait pour les Este et les Gonzague le sort des tyrans de VĂ©rone et de Padoue, qui destinait Ă  la cĂ´te italienne de l'Adriatique, le sort de la cĂ´te orientale, et qui dĂ©jĂ  y avait pris pied dans les ports napolitains : contre les envahissements de cette infatigable ennemie, le duchĂ© de Milan avait toujours Ă©lĂ© leur soutien naturel. - De sĂ©rieuses raisons semblaient donc rapprocher le Ludovic Sforza le duc de Ferrare, le marquis de Mantoue et la comtesse de Forli (LĂ©on-Gabriel PĂ©lissier, Louis XII et Ludovic Sforza (8 avril 1498-23 juillet 1500): recherches dans les archives italiennes, Tome 1, 1896 - www.google.fr/books/edition).

 

Typologie

 

Le report de 1983 sur la date pivot 1507 donne 1029.

 

Décembre 1029 : le prince de Capoue Pandulf IV est chassé de Naples par le duc de Naples Serge IV, aidé de mercenaires normands (fr.wikipedia.org - Année 1029).

 

Attentat

 

L'attentat contre le train Naples-Milan ou attentat du train Express 904 (en italien : Strage del Rapido 904 ou Strage di Natale (massacre de NoĂ«l)) est une attaque terroriste qui s'est produite le 23 dĂ©cembre 1984, Ă  l'intĂ©rieur du tunnel Grande Galleria dell’Appennino, un tunnel ferroviaire des Apennins. Une bombe a explosĂ© dans le train express 904 (Rapido 904) reliant Naples Ă  Milan, faisant 16 morts et 267 blessĂ©s. Le lieu de l'attentat Ă©tait proche de celui de l'attentat de l'Italicus Express de dix ans auparavant.

 

Le motif de l'attentat à la bombe était de distraire les forces de sécurité italiennes de l'enquête sur la mafia sicilienne après que le témoignage du pentito de la mafia Tommaso Buscetta au procureur antimafia Giovanni Falcone ait conduit à une série de mandats d'arrêt en septembre 1984 qui allaient ensuite conduire au Maxi-Procès de Palerme contre 475 accusés de la mafia sicilienne. En février 1989, le chef de la mafia Giuseppe Calò, également connu sous le nom de «Pippo», a été condamné pour avoir ordonné et organisé l'attentat. En avril 2011, Salvatore Riina le Capo de capi («patron des patrons») de la mafia, a été inculpé pour avoir ordonné l'attentat (fr.wikipedia.org - Attentat contre le train Naples-Milan).

 

Cf. quatrain VI, 79 - La pieuvre - 1983-1984.

 

La tunnel se trouve sur la commune de Castiglione dei Pepoli entre Florence et Bologne qui étaient reliées depuis -189 par la voie Flaminia minor construite à l'initiative de Gaius Flaminius (Une histoire de l'Europe en 6 projets, 2018 - www.google.fr/books/edition).

 

Le consul M. Æmilius Lepidus construit une route militaire longue de 240 kil., de Rimini à Plaisance, par Bologne, Modène, Reggio et Parme, la voie Emilienne, qui a donné plus tard au pays le nom qu'il porte encore aujourd'hui. Bien que la civilisation romaine y ait pénétré rapidement, cette contrée s'appelle officiellement jusqu'à l'époque de César la «province de la Gaule cispadane», et le Rubicon forme jusqu'alors la frontière de l'Italie; mais elle y est incorporée totalement l'an 43 av. J.-C. (Karl Baedeker, Italie septentrionale jusqu'à Livourne, Florence et Ravenne et routes menant de France, de Suisse et d'Autriche en Italie: manuel du voyageur, 1892 - www.google.fr/books/edition).

 

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