Giscard et la fin des Trente Glorieuses VI, 67 1974-1975 Au grand Empire paruiendra tout vn autre, Bonté distant plus de felicité, Regi par vn issu non loing du peautre, Corruer regnes grande infelicité. "peaultre/peautre" On peut hésiter entre peaultre désignant l'étain et peaultre désignant la balle de blé ou la paille (Pierre Servet, La vie de Sainct Christofle de Maistre Claude Chevalet, 2006
- www.google.fr/books/edition). Les peautres sont des mauvaises filles ou mauvaises gens. Le peautre est le gouvernail d'un bateau (BaĂŻf) : cf. le "grand Pilot" du quatrain VI, 64.
Peautre ou Peaultre comme étain fin, italien peltro, anglais pewter. On dit "envoyer au peautre" (envoyer paître) (Francois Joseph Noel, Philologie Francaise ou dictionnaire etymologique, critique, historique, anecdotique, litteraire (etc.), Tome 2, 1831
- www.google.fr/books/edition). Compte de la dépense des meubles du roi Louis XI, 1468-1469. Archives nationales (reg. KK 61, fol. 34) : «Guiot de Marennes, pintier d'estaing, demeurant
Ă Tours, la somme de trente cinq sols tournois qui deue lui estoit pour deux flascons d'estaing tenant chacun pinte, prints et achactez de lui au dit mois de janvier
et livrés à maitre Olivier le mauvais, barbier du Roy notre dit Seigneur, pour en iceux mectre l'eau rose et de fumeterre pour le dict seigneur, pour ce par quictance
cy rendue la dicte somme de xxxv s, t,» (Germain Bapst, Études sur l'étain dans l'antiquité et au moyen âge: orfèvrerie et industries diverses, 1884
- www.google.fr/books/edition). A Georges Loison, potier d'estaing, pour la vente de deux ciboires d'estaing qui ont servy aulx deulx hommes d'esglise Ă porter le Saint Sacrement de l'esglise, 1 escu 5 sous
(Extrait des dépenses dues à la contagion, 1583) (Denis Lottin, Recherches historiques sur la ville d'Orléans: depuis Aurélien, l'an 274, jusqu'en 1789, dédiées a ses concitoyens, 1837
- www.google.fr/books/edition). "Bonté distant", "plus de félicité" (fin de la félicité) et "infélicité" Quel rapport avec "estaing" en 1974 dans le monde ? La crise, c’est, à court terme, le premier choc pétrolier, qui ébranle au lendemain de la guerre du Kippour toute l’économie mondiale, et, de façon spectaculaire, les économies les plus avancées de l’époque : celles de l’Europe occidentale et des États-Unis. Celles-ci voient le chômage reprendre chez elles une place qu’il avait progressivement perdue depuis la fin de la guerre, la reconstruction puis la croissance économique l’ayant réduit à presque rien. Mais c’est aussi une crise «qui commence en 1973», et dont nul ne saurait dire si elle est aujourd’hui réellement terminée. La crise de 1973 constitue l’arrière-plan du livre de Jean Fourastié (publié en 1979) qu’elle justifie. Les «Trente Glorieuses» sont la première partie du titre d’un ouvrage de Jean Fourastié, un économiste dont la vie a couvert le XXe siècle (1910-1990). Les Trente Glorieuses (1979), qui a eu sans doute l’impact le plus profond et le plus durable, et dont le sous-titre explicite le sens : La révolution invisible de 1946 à 1975. Son objectif est de montrer que ces trente années qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale voient une transformation fondamentale de la société et de l’économie françaises. Cette transformation s’inscrit elle-même dans une durée plus longue : elle ne naît donc pas de rien. Elle est à la fois globale (elle touche à tous les secteurs de la vie économique et sociale), rapide (elle accélère les rythmes des évolutions antérieurement amorcées), et cohérente (elle fait passer d’un «état d’équilibre» antérieur, accepté par tous, à un autre, radicalement différent, et jugé irréversible). De ce fait, elle marque une véritable rupture : la France de 1975 n’est plus, nous dit Jean Fourastié, celle de 1946. les Trente Glorieuses proposées par Jean Fourastié ont pu fonctionner comme une représentation efficace d’un passé encore proche et aujourd’hui plus éloigné, sans pour autant être imposée aux acteurs de l’époque comme encadrant leurs vies et leurs actes. À ce titre, la périodisation qu’elles proposent peut apparaître à l’historien d’aujourd’hui comme une construction intellectuelle et savante ex post, coupée, ou en tout cas relativement éloignée, de l’histoire même qu’elle prétendait expliquer. Nous nous trouverions donc placés devant des niveaux d’histoire qui ne se recouperaient pas : histoire politique, culturelle, religieuse, histoire sociale et histoire
économique suivraient à la fois des orientations et des temporalités différentes que l’historien ne parviendrait jamais à réconcilier dans une histoire «globale»
et devrait se contenter, tout au plus, de juxtaposer, privilégiant tantôt l’événement, tantôt la continuité, tantôt au contraire la rupture. Ou, sur un autre plan,
en privilégiant tantôt la conscience qu’ont les acteurs de l’histoire à laquelle ils participent (les évolutions et les révolutions «visibles» qu’ils perçoivent et
dans lesquelles ils interviennent), tantôt au contraire les structures plus profondes dont les changements échappent en partie aux acteurs qui n’en ressentent et
n’en mesurent les effets que du point de vue individuel alors qu’il s’agit de phénomènes collectifs (évolutions et révolutions «invisibles»). Nous avions hérité
de Braudel une représentation hiérarchisée des différentes temporalités, qui se renvoyaient l’une à l’autre et s’intégraient dans un modèle relativement cohérent.
Nous nous retrouvons devant un enchevêtrement de fils de différentes couleurs et de différentes longueurs, étroitement associés mais sans que jamais l’un d’entre eux permette
d’expliquer l’autre (Maurice Aymard, Les Trente Glorieuses et la crise de 1973 In : Temps croisés I, 2010
- books.openedition.org,
reporterre.net - Les Trentes Glorieuses). "Empire" : pouvoir et perpétuation de l'empire Les rois de France étaient "empereur en France" : cf. quatrain III, 93. Empire, royaume, — Empire (du latin imperium, dérivé de imperare, commander) se dit d'un État placé sous la domination d'un chef, souvent d'un chef militaire, et généralement constitué par la guerre et la conquête. Comme le marque l'étymologie, ce mot renferme surtout l'idée du commandement, de souveraineté, sans indication de la manière dont s'exerce cette souveraineté. En outre, l'empire, étant un résultat de la conquête, est souvent la réunion de plusieurs États, de plusieurs peuples soumis à la même domination, réunis sous le même sceptre, mais s'administrant chacun selon ses lois particulières, souvent sans autre lien commun que l'unité du pouvoir souverain. C'est ainsi que les nations qui formaient l'empire des Perses, l'empire des Romains, possédaient une grande part d'autonomie, restaient très distinctes les unes des autres, tout en reconnaissant le même souverain. Il résulte naturellement de cette signification du mot empire qu'il se dit d'une plus vaste étendue de territoire que royaume, ou plutôt qu'un empire est toujours vaste, renferme l'idée de quelque chose de fort étendu. Royaume (du latin regere, régir, gouverner) implique, au contraire, l'idée d'un gouvernement unique, d'une administration, d'une direction imprimée à un pays par un prince qui n'est pas seulement un chef, mais encore le premier magistrat d'un peuple possédant une loi unique. Outre cette idée d'unité dans le gouvernement et la loi, le royaume se distingue de l'empire en ce qu'il est moins vaste; un royaume peut, en effet, être peu étendu, et il suffit pour qu'une contrée porte ce nom qu'elle soit gouvernée par un prince du nom de roi. Souvent un empire est formé de la réunion de plusieurs royaumes et, par contre, les débris d'un empire forment souvent des royaumes: la dissolution de l'empire d'Alexandre, celle de l'empire de Charlemagne ont donné naissance aux royaumes de l'Asie occidentale, aux royaumes de l'Europe moderne. Empire, règne, — Lorsque le mot empire est opposé à règne il signifie, non la contrée où s'exerce la domination, mais le pouvoir, la souveraineté même qui est exercée,
il est surtout relatif à la puissance, à l'étendue de cette souveraineté, et se dit ou bien de la domination très grande, absolue, irrésistible qu'une personne possède
soit sur d'autres ĂŞtres, soit sur certaines choses, ou de la domination, de la puissance des peuples. Ainsi l'on dit l'empire que l'homme exerce sur les animaux,
l'empire que les druides exerçaient sur les Gaulois; et, d'autre part, l'empire des Perses sur les peuples de l'Orient, l'empire des Romains sur l'ancien monde.
Règne (du latin regere, régir) a rapport au temps, à l'époque où un souverain a régné, à la durée de son pouvoir, à la manière dont il l'a exercé, et ne s'applique,
au sens propre, qu'à la personne du souverain : le règne de Louis XI, le règne d'Auguste; le règne de François Ier fut contemporain de la Renaissance; le règne de Louis XIV
a été le plus long de notre histoire; le règne d'Alexandre fut aussi court que brillant; le règne de Charles VI a été désastreux pour la France. Au figuré, ce mot a
également toujours rapport au temps: le règne des arts; le règne de la vertu n'a pa duré longtemps dans cette nation (Dictionnaire des synonymes de la langue française, 1890
- www.google.fr/books/edition). Foccart, «Monsieur Afrique» du gaullisme, avait une double obsession : assurer une succession stable à l'Empire colonial français en le plaçant entre les
mains d'un «réseau» d'«amis de la France» et pourvoir ainsi aux financements dont la vie politique hexagonale est particulièrement demandeuse (Benjamin Sehene, Le piège ethnique, 1999
- www.google.fr/books/edition,
fr.wikipedia.org - Jacques Foccart). La Françafrique, confiscation des indépendances, s'installe durablement en Afrique francophone. Elle s'implantera ensuite dans des pays non
issus de l'empire colonial français tel l'Angola, la Guinée équatoriale ou le Rwanda. Une Une génération de décideurs, en France comme en Afrique,
s'habitue au détournement des richesses africaines. Pendant toute cette période, les discours des différents gouvernements se
parent d'un «manteau de vertu» : la France «meilleure amie de l'Afrique et du développement», «patrie des Droits de l'Homme», etc. (Samuël Foutoyet, Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée, Numéro 4, 2009
- www.google.fr/books/edition). Acrostiche : ABRC, abrec Je demande encore, lequel est le plus supportable, ou de mépriser Ioseph dans les fers de la seruitude, ou de luy faire vn affront sur le chariot Royal de Pharaon :
Tout homme de iugement me dira qu'il n'y a point de comparaison, & que celuy qui ne rendoit point d'honneur à loseph captif, ne sembloit pas punissable; mais luy dénier le respect,
lors que Pharaon l'ayant monté sur vn carosse de gloire faisoit crier par vn Heraut d'Armes, Abrec, Abrec [terme Egyptien, qui veut dire qu'on s'agenouille],
que tout le monde fléchisse le genouil deuant Ioseph, c'estoit vn crime de leze-Maiesté (Nicolas Caussin, La cour sainte: Des Maximes de la Foy, Tome 2, 1664
- www.google.fr/books/edition). Des Rapatriés au Budget, de l'Économie et des Finances à l'Agriculture en passant par la Fonction publique, la Santé, la Sécurité sociale, le Travail et les Relations avec le Parlement, Robert Boulin a trusté les maroquins dans l'ombre et la confiance du général de Gaulle, de Georges Pompidou, puis de Valéry Giscard d'Estaing. Vers quel rendez-vous se dirige Robert Boulin, ce lundi 29 octobre 1979 ? La mise en scène de son suicide ? De toute façon, c'est un rendez-vous mortel. Le lendemain matin, à 9 heures, les radios répercutent une dépêche AFP : «Le ministre du Travail, Robert Boulin, a été retrouvé mort à proximité d'un étang, près de Rambouillet.» A 13 heures 45, cette version devient : «Le ministre s'est donné la mort.» La version du suicide annoncée avant le démarrage de l'enquête ne sera plus jamais officiellement remise en question. Le cadavre a été retrouvé à 8 heures 35 dans l'étang du Rompu, à Saint-Léger-en-Yvelines. Un procès-verbal N° 850, établi par les
par les gendarmes de Montfort-l'Amaury, donne les détails de la macabre découverte : «Le corps de Monsieur Boulin se trouve à cinq mètres
de la berge à un endroit où il y a 50 cm d'eau et 40 cm de vase. Il est recroquevillé, position à genoux, face contre terre. Seuls les épaules et le haut de la nuque émergent...» (Interdit de se tromper: Quarante ans d'expertises médico-légales, 1993
- www.google.fr/books/edition). Bokassa avance à pas lents sur le tapis rouge jusqu'à son trône impérial, sculpté en forme d'aigle aux ailes déployées. Un trône démesuré, avec 3,10 m de haut,
4,2 m d'envergure, 2,8 tonnes ornées de 800 plumes dorées. Au milieu du crépitement des flashs des appareils photo, le dirigeant centrafricain se coiffe lui-même d'une lourde
couronne d'or et de diamants, conçue par la maison Arthus-Bertrand, avant de déposer sur la tête de l'impératrice Catherine, agenouillée, un diadème (Pascal Airault, Jean-Pierre Bat, Françafrique: Opérations secrètes et affaires d’État, 2019
- www.google.fr/books/edition). |