Destin de Jacques Chirac

Anglicanisme

Tensions Ă  Chypre et en Tunisie

 

VI, 53

 

1964

 

Le grand Prelat Celtique Ă  Roy suspect,

De nuict par cours sortira hors du regne :

Par Duc fertile Ă  son grand roy Bretaigne,

Bisance Ă  Cypres & Tunes insuspect.

 

Malgré ses nombreux ennemis, Wolsey conserva la confiance du roi jusqu'à ce que celui-ci décide d'annuler son mariage avec Catherine d'Aragon afin d'épouser Anne Boleyn. L'échec du cardinal auprès du pape pour l'obtention de cette annulation entraîna la colère du roi, et fut largement cause de la chute. Le 22 septembre 1529, il dut remettre les sceaux du royaume au duc de Norfolk et au duc de Suffolk. Le 9 octobre, Henri VIII lança contre lui une procédure de praemunire, accusation de félonie. Le 25 octobre, Thomas More fut nommé Lord chancelier. Le 30 octobre, la juridiction privée du roi prononça la confiscation des biens du cardinal. Puis, un nouveau parlement ayant été convoqué le 3 novembre, les parlementaires dressèrent une liste de 49 chefs d'accusation à son encontre. Henri VIII lui permit d'abord de se retirer, avec une pension, dans sa résidence d'Esher, au sud-ouest de Londres, mais poursuivi par la haine du clan Howard et de ses alliés, il fut finalement relégué dans son archevêché de York. Des lettres codées, adressées par Wolsey au pape, au roi de France et à l'Empereur ayant été interceptées par des agents du roi, il fut arrêté le 4 novembre 1530, une escorte étant chargée de le convoyer vers Londres par petites étapes. Le 29 novembre, il mourut, épuisé, à l'abbaye de Leicester (fr.wikipedia.org - Thomas Wolsey).

 

Dans le IVe. acte de Henri VIII de Shakspeare, Griffith, écuyer de Catherine d'Aragon, lui raconte les circonstances de l'arrestation du cardinal Wolsey à York, et comment il tomba malade pendant son voyage à Londres sous la garde du grand comte de Northumberland.

 

Enfin , à petites journées il arriva à Leicester et logea dans l'abbaye, où le révérend père abbé avec tous ses religieux le reçut honorablement. Le cardinal lui adressa ces paroles : O père abbé , un vieillard brisé par les orages de la cour vient reposer au milieu de vous ses membres fatigués : accordez-lui par charité un peu de terre. i1 se mit au lit, où sa maladie fit des progrès si violens que, la troisième nuit après son arrivée , vers huit heures, qu'il avait prédit lui-même être sa dernière heure, plein de repentir, plongé dans de continuelles méditations, au milieu des larmes et des soupirs, il rendit au monde ses dignités , au ciel son âme bienheureuse, et s'endormit dans la paix (Wolsey at Leicester Abbey, ENGLISH SCHOOL, 1832).

 

Le Duc fertile concerne peut-ĂŞtre duc de Norfolk : Norfolk is a fertile, gently rolling, and relatively dry region - propitious conditions for arable farming, though the coastal lowland is frequently windswept and bitter in winter (Anthony Emery, Greater Medieval Houses of England and Wales, 1300-1500: Volume 2, East Anglia, Central England and Wales, 2000).

 

Le Dr Ramsey, archevêque anglican de Canterbury, dit qu'en cherchant l'unité entre les anglicans et les méthodistes, il faut prendre garde de ne pas compromettre «les principes que nous devons observer par souci de l'union finale avec les Eglises orthodoxes d'Orient et avec Rome». Le rapprochement avec Rome doit comporter deux étapes: «La première consiste à établir des relations fraternelles... La seconde vise à réaliser l'unité en une seule Eglise» (S.OE.P.I., 15 oct. 1964). Le principal observateur anglican au Concile du Vatican, l'évêque J.-R. Moorman, de Ripon, s'est exprimé comme suit: «Je pense que si l'on parvient finalement à l'unité entre chrétiens, il faudra bien une seule tête à l'Eglise, et, évidemment, cette tête devra. être l'évêque de Rome» «Christian Beacon»,5 mars 1964) (www.promesses.org).

 

Arthur Michael Ramsey, Baron Ramsey de Cantorbury (né le 14 novembre 1904, mort le 23 avril 1988) est le 100e archevêque de Cantorbéry. Nommé le 31 mai 1961, il a occupé la charge d'archevêque de Canterbury de juin 1961 jusqu'en 1974. Le 24 mars 1966 a lieu la rencontre historique entre l’archevêque de Canterbury et le pape Paul VI. Un an plus tard est établie la "Commission internationale anglicane-catholique romaine" (ARCIC), instance de dialogue œcuménique qui a pour but de faciliter la réunion ecclésiologique de la communion anglicane et de l'Église catholique et d'adopter des positions communes dans les débats sociaux et éthiques (fr.wikipedia.org - Michael Ramsey).

 

Le dernier vers est chargé historiquement en peu de mots.

 

Profitant de la tension entre communautés qui bloquaient toutes deux le fonctionnement de l'état chypriote, la Turquie reprend et actualise une ancienne revendication : la partition de l'île et la communauté turque, historiquement très liée à Ankara, met en œuvre, partout où elle le peut dans l'île ce programme de séparation. Au début de l'année 1964, Chypre est à feu et à sang. Des opérations d'épuration ethnique (destructions de villages et de mosquées, assassinats, viols) sont commises par la partie grecque, ce qui provoque des représailles du côté turc. Les Chypriotes grecs profitent de la politique de la chaise vide, décidée en janvier 1964, par les représentants chypriotes turcs, dans toutes les instances représentatives, pour faire passer des lois rééquilibrant les pouvoirs conformément au prorata démographique. Les Chypriotes turcs s'enfoncent quant à eux dans la logique de la séparation, provoquant de ce fait les conditions de leur mise à l'écart. Le TMT, milice chypriote turque, provoque de manière concertée des incidents, auxquels les Chypriotes grecs répondent de manière toujours plus disproportionnée. Les dirigeants chypriotes turcs poursuivent, durant tout l'hiver 1964, cette politique du pire dans le but de démontrer que leur sécurité est en jeu et que la partition est la seule solution préservant leur existence même. Cette politique se concrétise, dans les premiers jours de juin, par l'appel de la communauté chypriote turque à la Turquie, pour qu'elle intervienne militairement afin d'assurer sa protection. Les États-Unis, à travers l'ancien chef du département d'État, Dean Acheson, tentent une médiation secrète entre la Grèce et la Turquie (par ailleurs alliés au sein de l'OTAN) sur la question chypriote afin d'éviter une guerre entre ces deux pays susceptible de déstabiliser le flanc sud-est de l'OTAN. Ces tentatives se soldent par un échec faisant de Chypre le terrain d'affrontements incessants entre les milices chypriotes grecque et turque ce qui conduit l'ONU à envoyer un important contingent de casques bleus (UNFICYP) sur l'île en mars 1964, à l’issue de l’adoption de la résolution 186. Le Dr Kuchuk, Vice-Président turc de la République chypriote se prononce en faveur de la partition de l'île. La Turquie menace d'envahir Chypre L'aviation turque bombarde Chypre en août (fr.wikipedia.org - Histoire de Chypre, www.kypros.org - Chypre, francechypre.free.fr).

 

Le 12 mai 1964, Bourguiba nationalise 270 000 hectares de terres détenues en Tunisie par les colons français.

 

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