L'Espagne au sortir de la Seconde guerre mondiale VI, 37 1952-1953 L'œuvre ancienne se parachevera, Du toict chera sur le grand mal ruyne : Innocent faict mort on accusera, Nocent caché, taillis à la bruyne. Henri Ier de Castille n'avait que dix ans à la mort de son père. La reine mère fut d'abord chargée de la régence; mais cette princesse étant morte au mois
d'octobre, elle fut remplacée dans cette fonction par Bérengère, reine de Léon, soeur aînée du jeune Henri. On vit alors recommencer les troubles qui avaient si
longtemps agité la minorité d'Alphonse VIII. Alvar, Ferdinand et Gonzalez, chefs de l'inquiète et puissante maison de Lara, prétendirent qu'une femme n'était pas faite
pour gouverner la Castille, ni pour faire l'éducation de son roi. Bérengère, craignant tout de ces hommes ambitieux, abandonna la régence et la remit au comte Alvar de Lara;
mais il usa bientôt si tyranniquement de son pouvoir, qu'il souleva contre lui tous les ordres de l'état. Bérengère, se repentant alors d'avoir abdiqué la régence,
se forma un parti et se prépara à attaquer Lara (Just-Jean-Étienne Roy, Histoire d'Espagne, depuis les temps les plus reculés, jusqu'à nos jours, 1845
- www.google.fr/books/edition). Elle chercha les moyens de retirer des mains d'Alvar le jeune roi, dont le nom autorisait tous les actes tyranniques. C'Ă©tait ici le point capital, et il Ă©tait
évident que celui qui demeurerait maître de la personne du roi, serait maitre de l'Etat. Bérangère, toujours ennemie des voies violentes, ne voulut y employer que de
secrètes insinuations. Elles firent assez d'impression sur l'esprit de ce prince, à qui les auteurs du temps donnent une pénétration au-dessus de son âge, pour faire
appréhender à Alvar qu'il ne lui échappåt. Pour s'assurer mieux d'un dépôt si précieux, il résolut de le marier. Une reine choisie de sa main devait naturellement attacher
son époux à son bienfaiteur. Une jeune reine ne devait pas aller volontiers se ranger sous la tutelle d'une régente, et, à tout évènement, une femme rendait toujours la
fuite plus embarrassante. Il fit donc demander à Alphonse, roi de Portugal, l'infante Mafalde, sa seur, et elle fut accordée sur-le-champ.
La jeune princesse était parente d'Henri à un degré probibé par les canons de l'Eglise; des évêques de Burgos et de Palence furent désignés par le pape Innocent III
pour vĂ©rifier la parentĂ©, et portèrent une dĂ©cision contraire aux projets d'Alvar. Malfalde ne voulut plus avoir d'autre Ă©poux que JĂ©sus-Christ, et prĂ©fĂ©rant un cloitre Ă
toutes les couronnes du monde, elle fonda un monastère de l'observance de Citeaux dans la ville d'Aronca, et s'y renferma. Elle y passa le reste de ses jours.
Le mariage Ă©tait rompu, lorsqu'Alvar emmena le roi dans la province d'Estramadure (Francois de Ligny, Saint Ferdinand, roi de Castille et de LĂ©on (1759), 1854
- www.google.fr/books/edition). Celui-ci pour se venger accuse cette princesse d'avoir voulu faire empoisonner le roi son frère, confisque ses biens
et la bannit de la Castille. Bérengère prend enfin les armes pour se défendre contre ce tyran. Un accident fatal et imprévu termine entin tout-à -coup la guerre civile,
et place Bérengère sur le trône (Just-Jean-Étienne Roy, Histoire d'Espagne, depuis les temps les plus reculés, jusqu'à nos jours, 1845
- www.google.fr/books/edition). Alvar, promenant ses ravages de contrée en contrée, était arrivé à Palence avec le jeune roi. Ce prince, qui était logé à l'évêché, se divertissait dans la cour avec quelques enfants de son age, lorsqu'une tuile détachée du toit lui tomba sur la tête et le blessa mortellement, Rodrigue dit que cette tuile avait été jetée par un enfant; d'autres prétendent qu'une pierre, jetée par un enfant du haut d'une tour sur le toit de l'évêché, avait cassé la tuile, qui en tombant blessa le roi. Quoiqu'il en soit, Henri mourut onze jours après, un mardi, sixième de juin de l'an 1217, agé d'un peu moins de quatorze ans, dont il avait régné deux ans, neuf mois et quelques jours. Alvar fil un mystère de sa mort, pour avoir le temps de prendre ses mesures. Bérangère l'apprit, mais elle se garda bien de révéler un secret qui servait à ses vues encore plus qu'à celles d’Alvar : elle en fit un usage bien opposé aux desseins du régent, dont le pouvoir était enfin expiré; car c'est ici proprement que commence le règne de saint Ferdinand et son histoire. Bérangère, en qualité de fille ainée du dernier Alphonse roi de Castille, devenait reine par cette mort; mais elle ne voulait l'être que pour faire régner à sa place son fils Ferdinand. Les deux familles régnantes dans Léon et dans la Castille n'étaient que deux branches d'une même maison qui descendait d'Alphonse VII, celui qui prit le titre
magnifique d’empereur d'Espagne, quoiqu'il n'en possédåt pas la moitié. Ce prince en mourant avait partagé ses états entre ses deux fils, donnant la Castille à dom Sanche,
qui fut père d'Alphonse, roi de Castille, et Léon avec la Galice, qui y était unie, à dom Ferdinand, père d'Alphonse, roi de Léon et mari de Bérangère. Ainsi, en
reconnaissant pour roi de Castille un infant de LĂ©on, la couronne restait toujours dans la mĂŞme maison, ce qui n'est pas peu dans l'esprit des peuples (Francois de Ligny, Saint Ferdinand, roi de Castille et de LĂ©on (1759), 1854
- www.google.fr/books/edition). "caché" Ce ne serait pas le "Nocent" (du latin "nuisible") qui serait caché. Le comte Alvar cependant avait fait porter le corps du roi mort, de Palence à Tariego, où il espérait le tenir caché quelque temps (ut in castrum, quod dicitur Tarecum, cælaretur) (Louis Charles R.G.O. Romey, Histoire d'Espagne, Tome 6, 1841
- www.google.fr/books/edition). "oeuvre ancienne" Toute Ă©mancipation doit venir, non pas d'en haut, mais d'en bas, des racines. Et cela demande beaucoup de temps.
Voici en effet le programme, ou la condition gĂ©nĂ©rale de l'oeuvre Ă accomplir, une oeuvre de siècles. La reconquista sur les Infidèles qui commence en vĂ©ritĂ© Ă
l'arrivée de Tarik (711) pour ne s'achever qu'à la reprise de Grenade en 1492 entretint pendant sept cents ans l'esprit de la croisade, qui se manifesta notamment par l'Inquisition,
les auto-da-fé, la condamnation, a priori, de toute pensée libre, l'institution des Jésuites, les soldats du Christ : processions pittoresques, qui sont des possessions,
sous l'oeil des ténébreuses cagoules. L'Espagne en est restée marquée, à jamais (Revue des études napoléoniennes, Volume 2, 1976
- www.google.fr/books/edition). A l'aube du XIIIe siècle, les Etats chrétiens sont profondément menacés par les Almohades qui, après avoir soumis le Maghreb, sont montés jusqu'au coeur de la
Castille. Une croisade est prêchée, dans la vallée du Rhône, en Italie, en France, et les divers Etats ibériques se regroupent à l'appel de l'archevêque de Tolède
Rodrigo de Rada (originaire de Navarre et par ailleurs chroniqueur). Sous le commandement supérieur d'Alfonse VIII de Castille, se rangent Pierre II le Catholique
d'Aragon, Sanche VII de Navarre, les contingents portugais, et quelques croisés internationaux (mais qui se comportent mal et qu'on prie de rentrer chez eux) :
désormais, la défense du sol espagnol incombe avant tout aux Espagnols eux-mêmes. Le 16 juillet 1212, à Las Navas de Tolosa, dans la sierrade Jaèn, l'armée Almohade
de l'émir al-Muminim (le Miramamolin des histoires espagnoles) est complètement battue par l'armée espagnole coalisée. Les Aragonais et les Navarrais s'attribuent
de leur côté tout le mérite de la victoire; Alfonse VIII de Castille et l'archevêque Rodrigo de Rada sont certainement les grands artisans de la victoire
(mais Sanche de Navarre, par un mouvement tournant, a détruit le camp de l'émir et rapporté ses chaînes en trophée). Les sierras du sud sont dégagées, les Almohades
restent en Maghreb (où l'empire éclate en principautés indépendantes, dont les Hafsides de Tunis et les Merinides au Maroc). La grande Reconquista peut réussir (Béatrice Leroy, Le monde méditerranéen du VIIe au XIIIe siècle, 2000
- www.google.fr/books/edition). Les Castillans sont le fer de lance de l'armée chrétienne qui écrase les Almohades à Las Navas de Tolosa, le 16 juillet 1212. Bien que l'issue de la Reconquista
ait été tranchée ce jour-là , les conséquences immédiates en sont assez limitées. De fortes disettes (de 1215 à 1221) affectent les deux camps, en Espagne et au Maghreb,
et diffèrent les projets politiques (Gabriel Martinez-Gros, Sophie Makariou, Histoire de Grenade, 2018
- www.google.fr/books/edition). Sous le règne de Henri 1er (1214-1217), fils et successeur d'Alphonse VIII, s'effectua un curieux rapprochement entre la Castille et la dynastie almohade des Mouménides.
La mort d'Alphonse VIII ayant diminué les possibilités d'attaques castillanes, l'heure de la diplomatie succédait au temps des grandes batailles :
une paix fut négociée avec le jeune Mouménide al-Mostancir (1213-1224), fils et successeur de Mohammed an-Nasir (1199-1213). A cet effet, une ambassade castillane
partit pour le Maroc, sous la conduite d'un conseiller du roi et d'un Juif, nommé Abraham al-Fakhar. [...] Sur la confiance accordée aux Juifs par les rois chrétiens de la péninsule,
cf. l'admonestation adressée le 4 novembre 1220 par Honorius III au roi Alphonse IX de Léon, pour qu'il envoie des Chrétiens et non des Juifs comme ambassadeurs au calife et aux émirs
(bulle Ad audientiam nostram). [...] Que les pourparlers aient été menés en Afrique, parce que l'Almohade s'y trouvait, alors qu'il était encore en théorie le maître de toute l'Espagne
musulmane, voilà qui est caractéristique. C'est dans la ville de Salé que ces négociations eurent lieu en 1215; elles aboutirent à la conclusion d'un traité, dont on ignore les
stipulations exactes. A la mort du roi Henri en 1217, sa soeur BĂ©rengere monta sur le trĂ´ne castillan; elle ne tarda pas Ă envoyer Ă son tour une ambassade au Maroc, pour confirmer
la paix de Salé. C'est ainsi qu'un accord conclu en octobre 1221 renouvela le traité de 1215, sans qu'on en connaisse davantage le texte. Ces ambassades castillanes au Maroc, cette
volonté d'entente avec l'Almohade, en tant que Marocain, prennent toute leur signification, du fait qu'elles n'empêchèrent pas la poussée chrétienne de se pour suivre sur le sol
ibérique. Certes, en raison de la mort d'Alphonse VIII en 1214, il y eut après cette date non plus de vraies offensives castillanes, mais de simples raids de harcèlement à portée
limitée; tout se passa néanmoins comme si l'accord avec l'Almohade souverain du Maroc n'était guère applicable en Andalousie. Cette impression d'ensemble qu'on a des événements en
les considérant avec beaucoup de recul, n'est d'ailleurs exacte que dans les grandes lignes. En fait, il y eut alternance de trêves, symbolisées par les ambassades envoyées au Maroc,
et de combats, manifestation de l'esprit de reconquista. C'est Alphonse IX de Léon (1188-1230), l'époux de la reine Bérengère de Castille, qui dirigea en ce temps la politique
belliqueuse à objectifs andalous : alors que Henri et Bérengère de Castille s'alliaient en terre d'Afrique avec al-Mostancir en 1215-1216 et en 1221, il lutta contre
les Almohades sur la terre d'Espagne dès 1214 puis en 1217-1218 (Charles Emmanuel Dufourcq, L'Ibérie chrétienne et le Maghreb: XIIe-XVe siècles, 1990
- www.google.fr/books/edition). Le Portugal en ce XIIIe siècle, conquiert le sud du Tage, l'Alemtejo et l'Algarve. Il devient un Etat de marins autant que de paysans, et très visité par toutes
les flottes méditerranéennes qui font escale à Lisbonne pour aller dans l'Europe du Nord (dès 1280, les Génois vont à Bruges). La Castille se réunit opportunément au Leon.
Alfonse IX de Leon, 1188-1230, reconquérant de l'Extrémadure, de Céceres, de Trujillo épouse Berenguela de Castille, fille d'Alfonse VIII, soeur du roi Henri ler qui ne
règne que de 1214 à 1217. Leur fils Ferdinand III règne en Castille en 1217 (enfant encore) et en Leon en 1230, jusqu'à sa mort en 1252. 11 est le grand reconquérant du
bassin du Guadalquivir. Il faut, politiquement, moralement, stratégiquement, reprendre d'abord Cordoue. C'est fait en 1236, et cette victoire permet dans les années
suivantes les reconquêtes des cités voisines, Ubeda, Jaén, sur le Guadalquivir supérieur. Une cérémonie magnifique marque la reprise de l'ancienne capitale califale;
Ferdinand III (il sera canonisé au XVIe siècle, mais déjà dit le Saint par les Espagnols au XIIIe siècle) fait convoyer de Cordoue à Santiago de Compostelle les cloches
prises autrefois par Al-Mansour après sa saïfa. Il faut maîtriser le fleuve tout entier. Un très long siège groupe les forces castillanes autour de Séville, au long de 1248.
Toute l'armée royale et celle des Ordres Militaires l'encercle par la terre; le roi a fait venir la flotte de la côte cantabrique (où une suite de petits ports, des régions
basques à La Corrogne, compte les marins parmi les meilleurs de l'heure), avec «l'amiral» Ramon Bonifaz. Les marins remontent le Guadalquivir et font le siège par le
fleuve et le grand pont. Il faut assiéger Triana, la ville jumelle de l'autre rive, autant que Séville, qui capitule le 23 novembre 1248. La ville est aussi «répartie»,
repeuplée, la grande mosquée devient cathédrale, et l'alcazar palais royal. Alfonse X son successeur prend plus tard Murcie (1266), Cadiz et Niebla (Béatrice Leroy, Le monde méditerranéen du VIIe au XIIIe siècle, 2000
- www.google.fr/books/edition). Cf. quatrain VI, 85 pour la prise de Séville. "taillis" "bruine" : décomposition de Tar(r)iego ? Para afirmar el paso de t a z me bastará zapón - tapón (Cuveiro), zueca - tueca (Puyoles), sornavirón - tornavirón (Baráibar), y los nombres geográficos
castellanos y gallegos Sordillo, Tordillos, Tariego, Sariego, Samara, Támara. Sunco es manco en Chile, y tunco lo es en MĂ©jico (BoletĂn de la Real Academia Española, Volume 10, 1923
- www.google.fr/books/edition). Tariego cannot be a phonetic variant of Sariego, as is suggested by M. de Toro y Gisbert, BRAE, X (1923), 563.
There has been some vacillation between tar- and tarr- (as between car- and carr-, see note 67) ; OPtg. taraco contrasts with OSp.
terrazo 'earthen pot' also with Ast. tarro id. (University of California Publications in Linguistics, Volumes 4 Ă 7, 1943
- www.google.fr/books/edition). Sare. SARA, taillis. Autrefois, le grand pays de Sare était tout couvert de taillis (Études historiques et religieuses du diocèse de Bayonne: comprenant les anciens diocèses de Bayonne, Lescar, Oloron, etc., 1895
- www.google.fr/books/edition,
P.-A. Boudard, Essai sur la numismatique ibérienne précédé de recherches sur l'alphabet et la langue des ibères, 1859
- www.google.fr/books/edition). Sart, anc. sâ (lieu ou terrain essarté). Villers s'exprime d'une façon que je ne comprends pas : sar, masc. «taillis, bois taillis» ; il est vrai que si un bois
se refait dans un sart, ce sera un bois taillis. Plus loin il donne : sartège, «sartage, bois taillis, ou simplement taillis». - N. saurt, R. sart (lieu inculte qui devient
champ après qu'il a été sarté), sartiau («endroit défriché dont on a enlevé le bois»); c'est un dim. tout simpl.; pic. sart («champ»), essarts («champs incultes non défrichés»),
norm. essart (friche, terre inculte). Notre mot se rapporte à lat. saritum, comme fr. essart à ex-saritum (voy. Diez, lex. 575). Sarter (essarter, écobuer, Villers : défricher avec
le hoyau), N. saurter, cp. pic. essarter («élaguer les arbres») (Dictionnaire étymologique de la langue wallonne, Tome 2, 1880
- www.google.fr/books/edition). "riego" : arrosage, rosée du ciel (mystique) (Angel Llamazares Sanjuan, Rey, Reina y términos conexos en la toponimia leonesa, Lletres Asturianes 49, 1993
- www.google.fr/books/edition,
Vicente Salvá y Pérez, Titre Nuevo diccionario francés-español y español-francés, 1862
- www.google.fr/books/edition,
MarĂa Paz Alcalde Onrubia, Análisis lingĂĽĂstico de algunas expresiones del discurso de San Francisco de Sales con posible inspiraciĂłn teresiana, 2002
- core.ac.uk). Typologie Le report de 1953 sur la date pivot 1217 donne 481. Euric dit le Grand, Evaric (415-484), 8e roi des Wisigoths d'Espagne de 466 à 484, est le fils de Théodoric Ier et de Pédauque. Il est le plus jeune frère des
rois wisigoths Thorismond et Théodoric II. Il épouse Rognahilde. Il achève la soumission de la Gaule depuis les Pyrénées jusqu'à la Loire. Le royaume wisigoth atteint
son apogée en Gaule sous son règne. En 476, il finit la conquête de la Tarraconaise son royaume s'étend sur la presque toute l'Espagne. Il prend Arles en 480 et Marseille
en 481. Arien il engage avec les Ă©vĂŞques et la population orthodoxe une lutte qui devait ĂŞtre funeste Ă la domination de sa famille. Il fit un recueil d'anciennes lois
et en promulgua de nouvelles. Il meurt à Arles et son fils Alaric II lui succède (Philippe Evrard, Cosmographie de l'Europe en 1544, 2011
- www.google.fr/books/edition). Espagne 1953 Le concordat de 1953 est un traité signé au Vatican, le 27 août 1953, entre le Saint-Siège et l'État espagnol, sous le pontificat de Pie XII. Le Concordat affirma la confessionnalisme de l'État et la complète reconnaissance de l'Église catholique en Espagne. On rétablit les privilèges du clergé, qui avaient été éliminés en grande partie par les libéraux. Des dispositions suscitent des controverses hors d'Espagne à propos des droits des protestants : - Monopole catholique sur l'enseignement religieux à l'école : les enfants d'autres religions peuvent être exemptés sur demande des parents et le cas des apostats n'est pas prévu. - Monopole catholique sur le culte public, sauf au Maroc où les autres religions restent tolérées. À la suite du Concordat de 1953 entre l'Espagne et le Saint-Siège, les limites des diocèses ont subi de profonds changements (fr.wikipedia.org - Concordat espagnol de 1953). Les Accords de Madrid de 1953 (en espagnol, Pactos de Madrid) sont trois «accords exécutifs» signés à Madrid le 23 septembre 1953 entre
les États-Unis et l'Espagne, alors sous la dictature du général Franco. Il est décidé l'installation sur le territoire espagnol de quatre bases
militaires en échange d'une reconnaissance diplomatique et d'un soutien économique et militaire. Pour le régime franquiste, ils représentent, conjointement avec
le Concordat avec l'Église Catholique signé un mois auparavant, l'intégration définitive dans le bloc occidental après l'isolement subi après-guerre à cause de son soutien
aux puissances de l'Axe. Franco réussissait selon ses souhaits, à obtenir une reconnaissance internationale de son Régime espagnol (fr.wikipedia.org - Accords de Madrid de 1953). |