La libido de Pie XII

La libido de Pie XII

 

VI, 26

 

1944-1945

 

Quatre ans le siege quelque peu bien tiendra,

Un surviendra libidineux de vie :

Ravenne & Pyse, Veronne soustiendront,

Pour eslever la croix de Pape envie.

 

On passe directement Ă  la typologie.

 

"Quatre ans"

 

Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, nĂ© Ă  Rome, le 2 mars 1876 et mort Ă  Castel Gandolfo le 9 octobre 1958 est le 260e pape de l'Église catholique sous le nom de Pie XII (en latin : Pius XII, en italien : Pio XII) de 1939 Ă  sa mort (fr.wikipedia.org - Pie XII).

 

Cf. quatrain V, 92 - 1919-1920, pour le pape romain.

 

"envie"

 

Le nazisme voulait instaurer, un «Reich de mille ans», à l’exemple de certaines sectes millénaristes chrétiennes qui croyaient à une période idyllique de mille ans avant de grands bouleversement et le retour du Christ («qui Christ envie»).

 

Cf. quatrain VI, 18 - 1938-1939. Le Christ est envié, l'influence du pape l'est aussi, c'est la même chose pour ce qui est des cacatholiques.

 

ambitio, cupiditas, ira, invidia, luxus et libido : ces dĂ©fauts ou ces vices de l'âme correspondent Ă  la plupart des pĂ©chĂ©s capitaux (il suffit de remplacer ambitio par superbia, cupiditas par avaritia; quant Ă  luxus et libido, ils reprĂ©sentent assez bien la luxure et la gourmandise ou gloutonnerie, plus souvent dĂ©signĂ©e par gula). L'Ă©thique chrĂ©tienne d'Erasme et son imagination sont continuellement soutenues par les puissantes figures symboliques qui surgissent de la lecture des mystiques flamands des XIVe et XVe siècles, notamment Ruysbroek l'Admirable. Mais c'est surtout Ă  JĂ©rĂ´me Bosch que l'on songe, nourri aux mĂŞmes sources spirituelles qu'Erasme et dont le monstrueux bestiaire (correspondant Ă  toutes ces Ă©vocations de l'animalitĂ© ou de la bestialitĂ© morale) ne reprĂ©sente que la concrĂ©tisation imagĂ©e de ces abstractions morales (Jean Claude Margolin, Declamatio de pueris statim ac liberaliter instituendis de Erasme de Rotterdam, 1966 - books.google.fr).

 

Pie XII, après les premières bombes tombant sur St-Lazare-hors-les-murs, se précipite sur les lieux de la catastrophe se mêlant aussitôt à la foule et à genoux parmi les corps des victimes et les ruines de la basilique, les bras en croix, supplie le Ciel d'épargner la Ville Eternelle (Synthèses, Numéros 178-184, 1961 - books.google.fr).

 

Lidido psychanalytique

 

Pie XII combattait alors sur deux fronts : endiguer la diffusion d'oeuvres scientifiques et littĂ©raires exaltant la sexualitĂ©; marquer son ferme dĂ©saccord avec toutes formes d'Ă©thiques, existentialiste ou «de situation», promouvant la libertĂ© individuelle et la subjectivitĂ© au dĂ©triment de l'objectivitĂ© de la loi morale. Concernant la psychanalyse, il ne niait pas l'existence de pulsions sexuelles inconscientes, mais il rĂ©affirmait le primat de la conscience, siège de la dĂ©cision morale. Devant les mĂ©decins, rĂ©unis au congrès de neurologie de 1952, il avait rĂ©cusĂ© la «mĂ©thode pansexualiste d'une certaine Ă©cole de psychanalyse» qui fait de la mise Ă  jour des pulsions l'Ă©lĂ©ment central de toute psychothĂ©rapie. La psychanalyse freudienne 'orthodoxe' Ă©tant ainsi stigmatisĂ©e, d'autres condamnations allaient suivre : en 1956, les trois ouvrages du psychanalyste agnostique Angelo Hesnard, Morale sans pĂ©chĂ©, L'univers morbide de la faute, Manuel de sexologie normale et pathologique, sont mis Ă  l'index Ă  leur tour. Son «exaltation de la sexualité» reprĂ©sentait «une nĂ©gation radicale de la doctrine morale catholique» et de «la conception catholique du pĂ©ché» : la racine de ces erreurs se trouvait dans le fondement psychanalytique de sa pensĂ©e. De toute Ă©vidence, la crainte de la relativisation du pĂ©chĂ© sexuel et d'une mise en cause la chastetĂ© sacerdotale cristallisait l'opposition des autoritĂ©s ecclĂ©siales Ă  la psychanalyse freudienne : cette quatrième pierre d'achoppement serait la plus rĂ©sistante. Elle allait de pair avec des prĂ©jugĂ©s qui eurent la vie dure : la psychanalyse perçue comme incapable, au nom mĂŞme de sa neutralitĂ© scientifique, de prendre en considĂ©ration le caractère sacral du statut religieux, et de façon plus gĂ©nĂ©rale comme lieu d'une libĂ©ration complaisante des plus bas ins-tincts de l'homme. Cette dernière hantise, liant le «pĂ©chĂ© de chair» et l'image dĂ©gradante de la sexualitĂ©, s'inscrit sur le fond d'une histoire des mentalitĂ©s oĂą l'Église ne fut pas le seul acteur (Chantal Paisant, Les catholiques, la psychanalyse et la Bible: fabrique d'une alliance paradoxale, 2017 - books.google.fr).

 

Libido fasciste

 

Les déductions politico-sociales, pour finir. Projetée sur le plan social et politique, la tendance masochiste donnerait naissance au type grégaire, qui a plaisir à suivre et à obéir, qui se met au service d'un chef, avec ou sans «culte de la personnalité» et qui est prêt à se sacrifier. La tendance sadique, en revanche, donnerait naissance au type dominateur, qui exerce une autorité évidemment conçue dans les seuls termes parasexuels d'une libido. De l'ensemble de ces deux éléments, naîtraient les structures «autoritaires» et «fascistes». Une fois encore, tout cela représente une déformation grotesque des données réelles de la conscience. Il peut y avoir des déviations de l'obéissance et du commandement. Mais, en général, il s'agit ici, de dispositions normales, parce qu'il peut y avoir une autorité qui a une supériorité pour contrepartie et une obéissance due non à une servilité masochiste mais à l'orgueil de suivre librement des personnes dont on reconnaît précisément la supériorité (Michel Angebert, Julius Evola, Julius Evola, le visionnaire foudroye, 1977 - books.google.fr).

 

Il y aurait des êtres supérieurs.

 

RĂ©sistance fasciste

 

Rapidement cependant le pays se retrouve coupĂ© en deux : le sud est libĂ©rĂ© par les AlliĂ©s Ă  l'automne 1943 tandis que le Centre et le Nord sont sous la domination nazie. Mussolini, emprisonnĂ© par Victor Emmanuel, mais dĂ©livrĂ© par un commando SS, fonda au bord du lac de Garde une RĂ©publique sociale italienne dont l'humble capitale fut la bourgade de Salo.

 

Le congrès du Parti fasciste républicain, réuni à Vérone du 14 au 16 novembre 1943, est celui des règlements de comptes et de l'élaboration d'un programme où se retrouvent quelques accents du programme des faisceaux de combat de 1919.

 

Le PFR entend régler son compte aux fascistes l'ayant trahi (procès de Vérone de janvier 1944) et revenir au fascisme révolutionnaire des origines («Manifeste» en 18 points de novembre 1943). Ciano est fusillé – dans le dos, attaché à une chaise – le 11 janvier 1944, à Vérone (Philippe Chassaigne, Les sociétés, la guerre, la paix, 1911-1946, 2003 - books.google.fr).

 

22 août-5 décembre 1944. Offensive alliée contre les Allemands en Italie. Chassés de la ligne Gustav et de Rome, les Allemands se replient sur un autre complexe fortifié, la ligne gothique qui s'étend sur 200 kilomètres entre Pise et Rimini. Les Alliés passent à l'attaque à la fin d'août 1944. Rimini est prise le 2 septembre, Pise le 4 et Lucques le 7. Forli tombe le 10 novembre et Ravenne, le 5 décembre. L'avancée est lente. L'épuisement des troupes et les intempéries empêchent les Alliés de déboucher dans la plaine du Pô. Les Alliés, accaparés par d'autres théâtres d'opérations, n'augmentent pas leur potentiel militaire en Italie, devenue un front secondaire. Cette temporisation assure un sursis à la république de Salo durant tout l'hiver 1944-1945 (André Kaspi, Ralph Schor, Nicole Piétri, La Deuxième guerre mondiale, chronologie commentée, 1995 - books.google.fr).

 

Le 9 avril 1945, Parme et Vérone sont libérés par les partisans italiens et par des unités alliées dont la 88e division d'infanterie US du 2e corps de la Ve Armée US (fr.wikipedia.org - Avril 1945 (guerre mondiale)).

 

Acrostiche : QURP, libido et pudeur

 

A l’aube du VIIè siècle, un contemporain du prophète, Saint Ahudemmeh, monophysite, Ă©vangĂ©lisateur des campagnes et des campements bĂ©douins de haute mĂ©sopotamie, (alors sous influence nestorienne) aurait restaurĂ© la vertu en imposant aux femmes de se revĂŞtir de leur voile : le «qurp-â», rĂ©fĂ©rence Ă  la racine sĂ©mitique de l’écorce.

 

L’incitation à la pudeur, se maintient dans le Talmud, dans le canon chrétien oriental comme occidental et dans l’Islam qui recouvre l’essentiel des civilisations judéo-chrétiennes au haut moyen âge, dans les trois cas, il passe par le voile des cheveux, jusqu’au XIXè siècle, les sociétés méditerranéennes et indo-iraniennes quelques soient leurs confessions, appliquent les même principes vestimentaires, à quelques nuances près. Il s’agit d’un critère de civilisation, et le fait de se couvrir le visage, afin de protéger son identité se maintient en Espagne jusqu’au XVIè siècle. Les peuples d’Asie centrale sédentaires sont les plus radicaux, puisque le voile devient lui-même une tunique, fermée. Il s’agit là de distinguer une femme urbaine de condition, face à une société nomade dévêtue, barbare et très importante numériquement (www.culture-islam.fr).

 

Libido des papes

 

Dans la théologie classique, un mot, décliné de deux manières, qualifie le ministère chrétien. Ce mot, je l'ai dit plus haut, est «pouvoir», et les adjectifs sont «sacré» et «hiérarchique». Le mot de pouvoir renvoie au Dieu tout-puissant, au Christ pantocrator trônant dans les mosaïques anciennes. Concrètement, dans l'Église, ce pouvoir s'exerce dans les sacrements, où il obtient des effets transcendants que l'homme ne peut produire, et dans le gouvernement, car celui-ci procède d'En-Haut et cette origine accrédite les paroles d'enseignement et de décision. Dans les deux cas, le titulaire de ces pouvoirs agit au nom du Christ. Il est donc en principe indiscutable. C'est d'ailleurs pourquoi, à la tête absolue des chrétiens doués de ces pouvoirs, il y en a un au-dessus de tous, celui du successeur de Pierre. Il y a cléricalisme, mondanité, etc., lorsqu'un (ou plusieurs) titulaire de ce pouvoir sacré et hiérarchique se l'approprie et impose sa volonté de puissance, son goût des richesses, éventuellement sa libido à ceux que son «ministère» domine (Ghislain Lafont, Le Catholicisme autrement ?, 2020 - books.google.fr).

 

Tous les papes sont mondains puisque de ce monde et rien d'autre.

 

Samedi 25 dĂ©cembre 1943 : Le binoclard a bavĂ© dans son micro en or ciselĂ© enjolivĂ© de pierres prĂ©cieuses, son cul posĂ© sur un fauteuil moelleux de vieille putain richissime, douillettement enveloppĂ© dans sa robe de chambre Ă  cent mille francs le mètre. Toujours la mĂŞme lâchetĂ©, les mots Ă  multiples sens, sa foi dans le bonheur futur, Ă©ternel, etc. et sa prudence pour ne pas heurter les quelques rĂ©flexes demeurant encore dans les barbaques pourries des libido-dominandards qui le tiennent dans leurs pinces de crabes. Toujours La Morale des esclaves, des HallucinĂ©s de l'arrière-monde. Et vas-y, gueule de vaincu ! DĂ©goise ! Machiavel de tinette ! Gagne ton bifteck, larbin ! On voudrait entendre un peu une voix de JĂ©sus Christ qui lâcherait ses quatre vĂ©ritĂ©s aux maĂ®tres du monde. Il ne sort de cette serinette qu'un arrosage de pipi d'oiseau imperceptiblement acide. Va prendre ton petit dĂ©jeuner avec tes tartines beurrĂ©es, salaud, après avoir chialĂ© sur les misères des peuples ! On te laissera ton château et tes revenus, chancre blanc, n'aie pas peur, on ne te tuera pas tant que tu lĂ©cheras les sphincters ignobles et brisĂ©s de ces pĂ©dĂ©rastes, de ces fourbes, de ces chefs de bande ! Il ferma sa gueule de chacal quand le Prussien, pendant quatre ou cinq ans, formait la plus grande armĂ©e qu'un monde barbare ait jamais eue. Dès que le doigt fut sur la gâchette, il a tout fait pour pousser les autres nations Ă  la rĂ©signation de l'abattoir. «Laissez-vous Ă©gorger, ne brandissez pas l'Ă©pĂ©e, c'est dĂ©fendu, vous irez dans un ciel de gloire, pour la vie Ă©ternelle, ainsi soit-il. Moyennant quoi, Nous ne crèverons pas de faim, ni de froid, on soignera nos hĂ©morroĂŻdes, ce qui est le plus important pour Nous ! A vous la vie Ă©ternelle, Ă  Nous celle d'aujourd'hui ! Ha ! Ha ! Ha !» C'est bien le chacal qui suit la chasse des sanglantes et cruelles bĂŞtes sauvages afin de rapiner des morceaux de cadavres. Dire qu'il y a des cons qui versent encore leur obole au denier de saint Pierre, ce qui fut, pendant vingt ans, la source des devises nĂ©cessaires Ă  Mussolini pour maintenir ce rĂ©gime de basse police qui lui coĂ»tait cher, pardon qui coĂ»tait cher aux futurs vaincus ! Ce bâilleur d'Ă©quivoques, comme eĂ»t dit Shakespeare, s'en tirera encore un coup avec un certain bĂ©nĂ©fice, vous verrez ça ! (Maurice Blanchard, Danser sur la corde, journal, 1942-1946, Pierre Peuchmaurd, 1994 - books.google.fr).

 

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