Nouveaux spectacles
politiques dus à l’élection du président au suffrage universel Attentats contre le général de Gaulle VI, 51 1963 Peuple
assemblé, voir nouveau expectacle Princes &
Roys par plusieurs assistants , Pilliers
faillir, murs : mais comme miracle, Le Roy sauvé
& trente des instans. Miraculus, miracula, miraculum Le 14 novembre 1305, Clément V fut couronnée pape à Lyon en présence des rois de France et de Majorque. Après la cérémonie, le cortège montait la pente du Gourguillon, Philippe le Bel, roi de France, conduisait par la bride la monture du pape. Brusquement, un vieux mur, vestige d’un fort, surchargé de curieux s’écroula. Le duc de Bretagne et Gaillard de Got – frère du pape - furent écrasés. Le pontife fut renversé et sa tiare roula à terre. Douze personnes périrent. Quant au roi, il n’échappa que par miracle. Cette voie publique très ancienne de la colline de Fourvière dans le 5e arrondissement de Lyon a porté autrefois le nom de montée de Beauregard. Le mot «Gourguillon» serait une onomatopée (comme le «gurges» des Latins, qui évoque un tourbillon d’eau impétueux, ou notre gargouille). Ce nom convient parfaitement à la rue qu’il désigne dont la pente et le peu de largeur font que les eaux pluviales s’y engouffrent. Une tradition recueillie par quelques auteurs fait venir le nom de cette rue de «gurges sanguinis» par allusion au sang des martyrs, ce groupe de chrétiens persécutés en 177, qui aurait coulé du haut de la colline jusqu’à la Saône. C’est probablement en souvenir de cette fable que, en 1790, le 5e bataillon de la garde nationale, recruté dans ce quartier, portait, sur son drapeau, la devise suivante : «Dat sanguine palmas» (le sang des martyrs fait naître des palmes). (www.gadagne-lyon.fr). "trente des instans" instans : prochain (fr.wiktionary.org). Trente jours prochains : après le 14 novemnre 1305, la veille du trentième jour suivant est le 13 décembre, fête de sainte Lucie. L'iconographie de Lucie provient de ce que la tradition retient des circonstances de son martyre. Le motif des yeux portés sur un plateau n'apparaît pas avant le XIVe siècle, période à laquelle les malvoyants l'invoquent pour retrouver la vue. On lui aurait arraché les yeux, ou encore que, pour toute réponse à son fiancé qui menaçait de la dénoncer, elle se les soit arrachés elle-même, et les lui ait envoyés dans une boîte. À la suite de quoi, la Vierge serait venue lui en apporter de plus beaux encore. C'est la raison pour laquelle elle est fréquemment invoquée pour guérir les maladies oculaires, et représentée par les peintres portant ses yeux sur un plateau ou dans une coupe (fr.wikipedia.org - Lucie de Syracuse). Le nom de Beauregard remonte loin dans le temps, il s'est appliqué à une partie du Gourguillon en raison de la vue qu'elle offre sur Lyon (www.ruesdelyon.net). On rencontre, toujours à Lyon, une autre Lucie, veuve qui recueille saint Epipode (Epipoy, fêté le 22 avril et aussi le 6 avril à Paris) pendant la persécution de l'an 177 : cf. quatrain IX, 68. Trente jours avant Si le 14 novembre 1305 consiste en ces trente jours prochains, la référence porte autour du 15 octobre 1305. Le Sacré-Collège était réuni depuis neuf mois à Pérouse; il ne pouvait s'entendre sur le choix du successeur de Benoît XL Deux grands partis se partageaient le conclave, les Bonifaciens et les Français, c'est-à -dire ceux qui s'étaient rangés du cûté de Boniface VIII et ceux qui, tout en réprouvant l'attentat commis contre ce pontife, voulaient qu'on traitât avec indulgence le roi de France de peur de le pousser à un schisme; car c'est un fait certain, la conduite de Philippe le Bel à Anagni souleva, dans toute l'Europe et même dans la cour de France, une énergique réprobation. Les chefs du parti français, voyant qu'on n'aboutissait pas, proposèrent une transaction. Les Bonifaciens ou les Italiens, comme on les appelait, désigneraient trois candidats non italiens, parmi lesquels les Français choisiraient celui qui leur agréerait le mieux. Ainsi fut fait. Les Italiens présentèrent trois candidats, dont Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux. Le chef du parti français, le cardinal de Prato, fournit secrètement et avec célérité cette liste à Philippe le Bel et lui demanda son avis, tout en indiquant Bertrand de Got, quoique ennemi du roi, comme un homme avide d'honneur et d'argent, dont il pourrait beaucoup obtenir. Philippe, sans perdre de temps, fixa un rendez-vous à l'archevêque dans un monastère situé au milieu d'une forêt de Saintonge. Les conditions mises par Philippe le Bel à l'élection de Bertrand de Got, pour n'avoir pas été formulées à la rencontre de Saint-Jean-d'Angély supposée par le chroniqueur florentin du XIVe siècle Jean Villani, ont pu être posées et acceptées par écrit ou par messager. Ce qui donne une certaine force à cette supposition, et qui la rend même vraisemblable, c'est que les conditions indiquées par Villani ont été véritablement remplies; que Clément V refusa de céder sur un seul point, sur la condamnation de la mémoire de Boniface VIII, mais qu'il dut accepter la sixième condition, tenue d'abord secrète par le roi, c'est-à -dire la condamnation des Templiers. Cette condamnation, il fallut la lui arracher : c'est du moins ce que semble indiquer l'ensemble des documents que nous possédons (M. E. Boutaric, Revues des questions historiques, Tome 10, 1871 - www.templiers.net). Dans une lettre du 13 octobre 1305, quatre mois environ après son élection et un mois avant son couronnement, Clément, en parlant précisément de son élévation sur la chaire de saint Pierre, écrit au roi : «Le 9 des calendes d'août, nous avons donné solennellement et publiquement notre consentement à cette élection, maist malgré nous et convaincu par des instances réitérées. (Consensum autem electioni præfatæ solemniter et publice, licet inviti ac multis devicti instantiis, præstitimus IX kal. augusti. - Ap. BALUZ., Vita Pap. Aven., II, 62) (Justin Louis Pierre Fèvre, Histoire apologetique de la Papauté : depuis Saint Pierre jusqu'à Pie IX, Tome 5, 1880 - books.google.fr). Deux ans plus tard, le 13 octobre 1307, le roi fait arrêter les Templiers dans le royaume. La suite de la lettre dit : «Quant à certains articles que vous avez traités avec vos ambassadeurs et qui ne doivent être divulgués ni par vous, ni par eux, attendu la demande que vous nous avez faite de pouvoir en communiquer avec trois ou quatre personnes, au delà du nombre que nous avions fixé, nous consentons bien volontiers à ce que vous en confériez avec trois ou quatre et même un plus grand nombre de personnes, au delà du nombre susdit, selon qu'il paraîtra utile à votre royale circonspection, car nous avons la certitude que vous ne révélerez ces choses qu'à ceux que vous savez être également pleins de zèle et d'amour pour notre honneur et le vôtre.» Quelles étaient ces affaires que l'on tenait si secrètes ? On l'ignore, et mieux vaut ne pas hasarder de conjectures. Clément fut couronné à Lyon, le 14 novembre 1305, devant une nombreuse assemblée : Philippe le Bel voulut assister à cette cérémonie et fit dès lors des ouvertures au Pape au sujet des Templiers (M. E. Boutaric, Revues des questions historiques, Tome 10, 1871 - www.templiers.net). "instans" : juridiction Si l'expression "instance administrative" remonte à 1938, l'instantia, qui dérive d'"instans" (instant, présent) est en rapport avec l'action en justice comme le rapporte Nicolas Oresme (vers 1370) et Remigius Maschat dit de Saint Erasme (1692 - 1747) (Alain Rey, Dictionnaire Historique de la langue française, 2011 - books.google.fr, Camillo Tarquini, Manuel de la juridiction ecclésiastique au for extérieur et spécialement au for contentieux, avec appendice sur les règles du droit, 1885 - books.google.fr). "instance" du latin "instantia", qu'on dérive de stare in judicio, être en jugement. Un procès est en instance lorsqu'il est porté devant une juridiction (Marie Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel des sciences : des lettres et des arts, 1855 - books.google.fr). Le terme "instans" est employé pour des personnes qui intentent une action en justice (Lettre de C. Véron au Conseil de Berne, 24 décembre 1544) (Aimé-Louis Herminjard, Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française, Tome 9, 1897 - books.google.fr). A la fin du règne de Philippe le Bel le domaine royal comprend trente divisions administratives : les vingt baillies ou bailliages de Paris, Senlis, Vermandois, Amiens, Sens, Orléans, Bourges, Mâcon, Tours, Rouen, Caen, Cottentin, Caux, Gisors, Auvergne, Monts d'Auvergne, Troyes, Vitry, Chaumont, Lille; et les dix sénéchaussées de Poitou, Saintonge, Toulouse et Albigeois, Rouergue, Périgord, Quercy, Beaucaire, Carcassonne, Angoulême, Lyon [réuni au domaine royal en 1312]. Ces 30 grandes circonscriptions formaient plus de 325 subdivisions, appelées prévôtés, vicomtés, baylies ou vigueries, suivant la province à laquelle elles appartenaient; elles s'étendaient sur les territoires de 59 de nos départements actuels (A. Vuitry, Études sur le régime financier de la France avant la révolution de 1789, Tome 1 1883 - books.google.fr). Sous l’Ancien Régime, le «bailliage» ou la «sénéchaussée» (autrefois aussi écrit seneschaucie) désigne à la fois une entité territoriale (circonscription administrative, financière et judiciaire) et la charge d'officier de bailli qui y est liée. Le premier terme est plus fréquent dans le Nord, et le second dans le Midi et l'Ouest (fr.wikipedia.org - Bailliage et sénéchaussée). "sénéchaussée" : juridiction équivalente à un bailliage, dans les provinces de la France du Sud principalement (Paul Delsalle, Vocabulaire historique de la France moderne : XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles, 2007 - books.google.fr). Et certes c'est trop lascher la bride au juges, de leur donner pouuoir de faire emprisonner les personnes, sous simples soupçons. Car c'est leur ministrer occasion de maligner & abuser de leurs charges, en tourmentant les gens de bien & innocens, ou pour hayne qu'ils leur portent, ou pour complaire à vn autre, ou pour en arracher de l'argent. Comme cela aduint au pays de Languedoc, du temps de Philippe le Bel. Car France fur de ce temps-là l'inquisition s'y exerçoit rigoreusement par les Iacopins Inquisiteurs, contre les Albigeois. Mais le Roy ayant descouuert qu'ils faisoyent emprisonner à tort plusieurs nobles, & autres gens de bien, disans qu'ils estoyent heretiques Albigeois, & sous le pretexte de ces fausses accusations les rançonnoyent de grosses sommes de deniers deuant que les lascher, il en chassa l'inquisition, & fit pendre & estrangler vne partie de ces abuseurs, & renuoya les autres en Espagne, (pays de leur origine) où ils furent premierement instituez, pour en dechasser les Mahumetains, Sarrazins, & Marrans : & maintenant en dechassent les vrais Chrestiens (Annales de l'année 1305) (Innocent Gentillet, Le bureau du concile de Trente, 1586 - books.google.fr). En 1300, l'agitation gagne Albi, car l'évêque Bernard de Castanet fait arrêter 32 habitants de la ville dont 25 se voient condamner au mur strict. Bernard Délicieux prend alors la tête de la campagne lancée contre l'Inquisition par Albi et Carcassonne et subsidiairement par Cordes et Castres. Pendant trois ans et demi, de 1301 à 1304, il en assume la direction et l'animation, prodiguant sa peine, conduisant ou suscitant force ambassades auprès des réformateurs du Languedoc, ou bien en France, auprès du roi, et même en Italie, auprès du pape. Et toutes circonstances il s'en tient à une argumentation invariable : on ne saurait mettre en doute l'orthodoxie des victimes de l'Inquisition; le tribunal a dicté leurs aveux par la torture; il s'agit, pour Albi, d'un procès truqué, motivé par la cupidité et l'arbitraire de l'évêque, avide de s'emparer des biens des condamnés et désireux d'éliminer ceux qui dénonçaient les abus de sa juridiction temporelle. Des péripéties multiples du conflit émergent quelques faits saillants. On cerne assez facilement le milieu social où évolue le franciscain Bernard Délicieux. Dans les actes de son procès apparaissent les noms de 34 Albigeois dont quatorze sont des parents proches des 32 emmurés de 1300. Ce groupe, très homogène, se confond avec l'oligarchie consulaire et rassemble des hommes détenteurs du savoir ou de la richesse; on y compte de nombreux juristes, dont les meilleurs auxiliaires de Bernard Délicieux, Arnaud Garsie, qui a fait ses études à Toulouse en compagnie de Bertrand de Got, neveu de Clément V, et son beau-frère Pierre Pros. Tous les partisans de Bernard possèdent une fortune considérable; ils sont capables d'avancer, au pied levé, des sommes importantes pour la réussite de leurs projets. Arnaud Garsie, pour en rester à son cas, cotise ainsi une centaine de livres, à fonds perdus, vers la Toussaint, de 1303; en 1305, il entre dans un consortium de neuf Albigeois qui s'efforce d'acquérir, à Lyon, la protection de trois cardinaux — dont Raimond de Got et Pierre Colonna — en leur offrant 5000 livres M. Plus tard, conjointement avec Pierre Pros, il peut encore verser 2000 florins d'or afin d'obtenir la rémission de Charles IV le Bel (Jean-Louis Biget, Autour de Bernard Délicieux : franciscanisme et société en Languedoc entre 1295 et 1330. In: Revue d'histoire de l'Église de France, tome 70, n°184, 1984 - www.persee.fr). Albi offre un cas bien documenté de discordance entre la morphologie urbaine et la trame administrative royale, source de contentieux récurrents à partir de la fin du XIIIe siècle, et dont le point d’orgue intervient dans les premières années de la guerre de Cent Ans. Des logiques contradictoires président à l’opposition durable entre le consulat d’Albi et les autorités de la jugerie d’Albigeois d’une part, cette dernière jouant le même rôle, dans la sénéchaussée de Toulouse, que la viguerie d’Albi dans celle de Carcassonne, et certaines communautés du voisinage d’autre part. Pour durable qu’il soit, ce conflit ne se développe cependant pas de façon continue, loin s’en faut; à cet égard, il n’est pas inintéressant de souligner que les phases d’opposition aiguë épousent parfaitement la chronologie des impôts servant à financer les guerres du roi à partir du règne de Philippe le Bel. Ce problème de juridiction fiscale a naturellement une incidence sur les limites mêmes de la cité albigeoise, qu’il contribue à clarifier. Les dépositions réunies lors de l’enquête menée par l’évêque de Laon et le comte de Forez constituent le document le plus complet et le plus systématique dont nous disposions sur le contentieux fiscal du Bout-du-Pont d’Albi. [...] Quarante-deux témoins ont été interrogés; vingt-et-un sont des habitants du faubourg, et vingt sont domiciliés à Albi même. Le dernier témoin, Bernard Audric, habite en 1319 à Lescure, mais paraît néanmoins avoir résidé au Bout-du-Pont aux alentours de 1315. On remarquera également que, parmi les vingt Albigeois de la rive gauche, dix sont d’anciens conseillers ou consuls. Ce sont des personnages généralement connus de l’histoire albigeoise, car ils font partie des élites marchandes et juridiques; plusieurs sont également interrogés lors des procès de Bernard de Castanet en 1307-1308, et de Bernard Délicieux en 1319 (David Sassu-Normand, Espace urbain et espace monarchique. Un problème de juridiction fiscale à Albi au XIVe siècle, 2016 - books.google.fr). "trente des instans" ou une trentaine d'Albigeois Le mouvement anti-inquisitorial connut alors deux années très favorables. Philippe le Bel exigea le renvoi de l’inquisiteur Foulques de Saint-Georges et imposa la surveillance de ses officiers sur les activités de l’Inquisition. Il contraignit Bernard de Castanet à se soumettre à une enquête des réformateurs, lui infligea une énorme amende et plaça son temporel sous séquestre. Malmené au cours d’une émeute à son retour de Toulouse, après son audition, l'évêque déserta bientôt sa ville. Albi demeurait en état de semi-insurrection, les Prêcheurs étant soumis aux vexations populaires. À Carcassonne, en août 1303, de nombreux Albigeois prirent part à une émeute dirigée par Bernard Délicieux et obtinrent le transfert des emmurés de l’Inquisition vers les prisons royales. Il n’y avait là qu’un demi-succès dont les limites marquaient bien l’étroitesse de l’espace politique laissé au mouvement. Satisfait du contrôle instauré sur l’Inquisition, peu soucieux de paraître défendre des hérétiques, irrité et méfiant devant la pression populaire auquel il fut soumis lors de son voyage à Toulouse à la Noël 1303, Philippe le Bel n’accorda rien de plus. L’état des pouvoirs ne laissait aux contestataires qu’une alternative entre résignation et radicalisation. Les édiles d’AIbi ne furent que très brièvement tentés par l’effraction du cadre politique légitime dans laquelle s’engagèrent alors Bernard Délicieux et les consuls de Carcassonne. L’effroi retint finalement les Albigeois d’adhérer à un complot contre le roi pour offrir le pouvoir en Languedoc au fils du roi de Majorque. Mais la découverte de la trahison les contraignit à se cotiser pour acheter la mansuétude du sénéchal de Carcassonne et éviter une enquête dans leur ville. La nouvelle de la pendaison des coupables carcassonnais, le 28 septembre 1305, les affola. Cédant à la panique, une trentaine de bourgeois s’enfuirent d’Albi de peur d’être châtiés. Ils gagnèrent Lyon, où eut lieu en novembre 1305 le couronnement de Clément V. En vain, mais à grand prix, ils tentèrent sur place d’acheter le soutien de trois cardinaux pour obtenir l’intervention du nouveau pape en leur faveur auprès de Philippe le Bel. Désemparés, ils n’osèrent pas regagner leur ville pendant plusieurs mois. Alors qu’ils n’avaient plus rien à espérer du roi, l’avènement d’un pape dont le souci de conciliation tranchait avec la politique de ses prédécesseurs offrait toutefois aux adversaires de l’Inquisition la possibilité d’un recours auprès de l’autre grand pouvoir. Dans les années précédentes, les Albigeois avaient envoyé des représentants faire part de leurs plaintes à Boniface VIlI et à Benoît XI, sans aucun succès. Au printemps 1306, l’appui de certains cardinaux et la bienveillance du pape gascon envers les méridionaux permettaient à des représentants d’Albi, de Carcassonne et de Cordes de développer à la Curie leurs accusations contre les inquisiteurs, réitérant les protestations de bonne catholicité pour l’ensemble du Languedoc déjà formulées devant le roi. Les cardinaux Bérenger Frédol et Pierre Taillefer de la Chapelle, envoyés inspecter les geôles de Carcassonne et d’Albi, ordonnèrent un meilleur traitement pour les emmurés et suspendirent les compétences inquisitoriales de Bernard de Castanet. Ils convoquèrent inquisiteurs et plaignants à Bordeaux pour plaider leur cause auprès du Saint-Siège, le 25 juin suivant. La confrontation, si elle eut lieu, n’a pas laissé de trace répertoriée et ne déboucha sur aucun verdict. Le procès était encore pendant en 1309 et, selon toute évidence, ne trouva jamais de conclusion. Clément V se refusait aussi bien à désavouer l’Inquisition qu’à trancher en sa faveur. Les plaignants étaient confrontés à un nouvel échec (Julien Théry, Les Albigeois et la procédure inquisitoire : le procès pontifical contre Bernard de Castanet, évêque d’Albi et inquisiteur (1307-1308). In: Heresis, n°33, 2000 - www.persee.fr). Acrostiche : PPPL Saint Philippe P.p.l. (Priez pour lui) - Sancte Philippe o.p.e. (ora pro eo) (Pierre Viret, Le Manuel, ou instruction des curez & vicaires, de l'Eglise Romaine, 1564 - books.google.fr). Il reste encore à dire un mot de l'Eglise que saint Jacques & saint Philippe ont à Paris. Quelques-uns en attribuent la fondation à saint Louis, & croyent qu'il la fit lorsqu'il mit les Chartreux à l'Hôtel de Vauvert, auprés de cette ville. Mais l'Auteur des Antiquitez de Paris assure que c'est le Roi Philippe le Bel son petit-fils qui en est le Fondateur, & qu'il fit bâtir cette Eglise pour les pelerins, sous le titre de Saint Jacques du Haut pas; comme un membre dépendant du grand Hôpital de saint Jacques du Haut-pas, au Diocese de Lucques en Italie Que neanmoins, comme il s'appelloit Philippe, il voulut que les Patrons & Titulaires de cette Eglise fussent ensemble les Apôtres faint Jacques & saint Philippe. Dans la suite du tems, les Religieux de saint Magloire ayant été transferez de leur maison de la grande rue saint Denis où sont aujourd'hui les Filles penitentes, en cet Hôpital au fauxbourg saint Jacques; & le peuple s'étant multiplié dans ce quartier : l'on y a bâti une nouvelle Chapelle & une belle Eglise, qui fait aujourd'hui une Paroisse sous le titre de saint Jacques & saint Philippe (François Giry, Les Vies Des Saints Dont On Fait L'Office Dans Le Cours De L'Année, Tome 1, 1719 - books.google.fr). Dans le moyen âge, les abréviations tyroniennes étaient, pour ainsi dire, une écriture usuelle. Sous Louis le Débonnaire, en France, on n'écrivait pas autrement les diplômes et la majeure partie des actes publics; les vieux manuscrits sont hérissés d'abréviations, ainsi que les premiers livres imprimés. L'abus en devint tel au commencement du XIVe siècle, que Philippe le Bel fut obligé de proscrire, par ordonnance, les abréviations dans les actes juridiques, et spécialement dans les minutes des notaires (Nouveau dictionnaire national, ou, Dictionnaire universel de la langue française Bescherelle, Tome 1, 1893 - books.google.fr). Typologie Le report de 1962 sur la date pivot 1305 donne 648. Du temps des rois et des reines (ces contes de fées de l'enfance des peuples où Carabosse est conviée), officiellement, immuablement, l'Église, en tant que telle, se tenait du côté de nos rois contre la caste des seigneurs exploiteurs des serfs. Ces rois dont six : Sigismond Ier, Gontran Ier, Sigebert III, Dagobert II, le Jeune, Charles Ier le Grand, Louis IX sont des saints selon la formulation même de l'Église (R. P. Martin, Le livre des compagnons secrets, 1982 - books.google.fr, www.idref.fr). Sigebert III, également connu sous le nom de saint Sigisbert, roi d'Austrasie, (630 - 1er février 656), est le fils aîné de Dagobert Ier et de Ragnétrude. Il a été reconnu saint par l'Église catholique, et il est fêté le 1er février. Sigebert fut baptisé en la cathédrale d'Orléans en présence de Dagobert, Éloi, Ega, Dadon, la reine Nanthilde, le trésorier royal Landégisèle ainsi que le référendaire Chadoin en tant que représentant de Burgondie. L'évêque Amand procéda au baptême et Caribert II parraina Sigebert en le tenant sur les fonts baptismaux. Lors de l'office, Amand récita le pater noster et Sigebert, âgé alors de neuf jours, aurait répondu Amen (fr.wikipedia.org - Sigebert III). Phlippe le Bel et De Gaulle Homme de tradition, de Gaulle est pourtant assez moderne, surtout lorsque cela doit servir les intérêts de la France et l'arracher au joug américain. Il veut imposer à tous l'autorité de l'État à la manière de Philippe le Bel, le Roi de fer tel que dépeint par Maurice Druon. De Gaulle est donc perçu très vite comme un homme exceptionnel. Alain Peyrefitte essaie d'en faire un portrait qui n'est pas sans rappeler les traits de Philippe le Bel : Vieil homme qu'habite le génie de la France; un héros follement épris de sa patrie; [...] incarnant l'État, parce que c'est l'État qui doit soutenir la France et inciter les Français à être dignes d'elle face à l'univers; se confondant avec la France de toujours et de partout – celle de Clovis et de Clemenceau, celle de l'Indépendance américaine et de l'incendie de Moscou; s'installant sur les hauteurs pour en descendre de moins en moins souvent; réaliste à long terme, excessif etinjuste à l'occasion, jamais mesquin; un homme hanté par une idée plus grande que lui. En effet, le monarque médiéval Philippe le Bel rappelle le général à plus d'un titre. De même que le républicain avait l'obsession d'une France forte, de même le roi était brûlé de la grandeur de la France. Ces deux hommes s'oubliaient au point d'identifier volontiers leurs personnes à l'État. La France, à ces périodes, Moyen Âge et XXe siècle, connait de tels remous qu'il est nécessaire qu'un gouvernement fort canalise toutes les énergies ce que ces deux «chefs d'État» essaient de faire en imposant leur autorité et en ramenant tout à l'État. C'est aussi pour l'intérêt de la nation et pour la volonté d'être présents dans le cœur du peuple qu'ils recourent de temps en temps à des consultations populaires appelées États généraux sous Philippe le Bel et Référendums sous la Ve République. Cependant, si agrandir la France, en faire une nation forte, internationalement crainte, la défendre contre certaines prétentions : Angleterre et Rome au XIVe siècle, Allemagne et USA au XXe siècle semblent se révéler être la grande ambition de ces deux chefs d'État; ce n'est que l'un de leurs nombreux traits communs. Un autre comportement similaire à nos deux personnages légendaires tient aussi à une grande austérité sur le plan moral. Cette austérité doublée du souci de préserver la pureté de la dynastie a conduit le roi de fer à condamner impitoyablement les écarts adultérins de ses brus. En effet, une autre attitude n'aurait pas pu être concevable pour ce roi que Maurice Druon présenta dans une rigoureuse chasteté, un sévère puritanisme qui lui ont fait vivre rigoureusement sa condition de veuf pendant près d'une décennie. De Gaulle partage cette attitude de sévérité morale, ce penchant puritain dénué de fantaisie qui ne le prédisposait pas à comprendre l'exubérance de la jeunesse parisienne au cours de ces années 1966-1968 (Chantal Bonono, Contexte d'origine et re-création du roman historique : le cas du cycle Les Rois maudits de Maurice Druon, Le contexte. Approches transdisciplinaires: Revue Mosaïques No 4, 2018 - books.google.fr). Templier et guerre d'Algérie Dès la fin de septembre 1960, voici donc Argoud, meneur d'hommes péremptoire à l'intelligence musclée (que Jean-Jacques Servan-Schreiber a décrit dans son Lieutenant en Algérie comme un «homme-phare»), en quête d'une force et d'un chef pour sauver l'Algérie française. Désespérément», écrit-il. Il s'est fait muter à Metz où ses supérieurs, les généraux Lecoq et Constans, couvrent sans vergogne ses démarches d'insurgé. Flanqué de son alter ego mystique, le colonel Joseph Broizat, ancien chef de cabinet de Massu et adepte d'un intégrisme de templier, il court les états-majors, «honnête courtier du putsch», écrit-il, à la recherche d'hommes prêts à tout risquer - carrière, vie, honneur, pour abattre le «bourreau» et garder l'Algérie (Jean Lacouture, Charles de Gaulle, Tome 3 : Le souverain, 1959-1970, 1984 - books.google.fr). L'un des conjurés du putsch d'Alger d'avril 1961, puis chef de l'OAS, Raoul Salan avait, à ce titre, initié des attentats - ratés - contre de Gaulle. Un autre officier, condamné à mort par contumace, le colonel Lacheroy est également gracié et peut rentrer d'exil. D'autres, comme le colonel Broizat, surnommé «le templier des temps modernes», vont suivre. Face à la «menace totalitaire» et à l'approche des élections législatives, le chef de l'État, qui avait jusqu'alors obstinément refusé toute mesure de clémence à l'égard des «félons», a sans doute estimé qu'il ne pouvait plus se permettre d'avoir des ennemis à droite (Jean-Louis Marzorati, La France en 1968, 2007 - books.google.fr). Election au suffrage universel (de l'élection papale à l'élection présidentielle) et attentats C'est avec joie que je savourais les envolées pontificales des supporters de nos candidats aux présidentielles... Un politicien annonçait : «Le peuple français va entrer en conclave.» Un leader politique affirmait avec une noire ironie qu'on n'attendait plus que la fumée blanche qui allait apparaître, incessamment, au-dessus de l'Elysée (Guy Gilbert, Avec mon Aube et mes santiags, 2014 - books.google.fr). En 1962, le peuple français est appelé à voter deux référendum, l’un le 8 avril pour les accords d’Evian, l’autre le 12 septembre pour l’élection du président de la république au suffrage universel. Après le vote positif de ce dernier, l’élection du président sera l’occasion d’un nouveau spectacle politique amplifié par la télévision. La politique algérienne de de Gaulle a eu de nombreux opposants. Parmi ceux-ci il faut compter des hommes comme Georges Bidault, l’un des fondateurs du MRP, partisan de l’appel à de Gaulle en 1958, et Jacques Soustelle, qui rejoignit le général à Londres dès 1940, un des fondateurs de l’UNR (« Pilliers faillir » : soutiens qui se dérobent). Ces deux hommes participèrent à la création, en 1962, du CNR, successeur de l’OAS, qui condamna à mort de Gaulle pour crime de haute trahison. Plusieurs attentats ont été perpétrés contre de Gaulle dont celui de Pont-sur-Seine le 8 septembre 1961, au cours duquel la voiture présidentielle passe à travers un mur de flammes (« murs »), et celui du Petit-Clamart, le 22 août 1962. « Au calcul des probabilités, il n’y avait pas une chance sur un million qu’aucune de ces quatre personnes n’ait subi la moindre éraflure à travers cette giclée de balles tirée de trois foyers différents [1] » (« par miracle »). Les tirs ne durèrent que de 20h09 à 20h10 (« trente des instants », « instants » signifiant courte durée [2]). Cf. quatrain suivant VI, 52 et son "Espoir Troyen". L'attentat de Pont-sur-Seine est le premier attentat contre le général de Gaulle à Pont-sur-Seine, alors président de la République, par un groupuscule se réclamant de l'OAS qui a eu lieu le 8 septembre 1961 à Pont-sur-Seine, dans l'Aube. Alors que la voiture présidentielle, conduite par Francis Marroux, traverse la commune, une explosion est déclenchée manuellement à la hauteur du véhicule. L'humidité ayant diminué la puissance des explosifs et neutralisé une partie du dispositif, l'attentat ne fait aucun mort ou blessé. Ses auteurs sont condamnés à de la prison au cours d'un procès très médiatisé et qui eut lieu à Troyes moins d'un an après. Aujourd'hui, il semble acquis que le cerveau de l'attentat, désigné par le pseudonyme «Germain», ait été Jean-Marie Bastien-Thiry, condamné à mort en 1963 et fusillé pour avoir organisé l'attentat du Petit-Clamart. De Gaulle relate l'événement en 1970 dans ses Mémoires d'espoir : «En métropole, bien que le ministre de l'Intérieur Roger Frey et la police déploient les plus grands efforts, se multiplient les destructions par le plastic : plus d'un millier. Ainsi de celle où le maire d'Évian, Camille Blanc, trouve la mort, ou de celle qui vise André Malraux et aveugle une petite fille. Le coup de maître est tenté, le 9 septembre 1961. Dans la nuit, au sortir de Pont-sur-Seine, sur la route qui conduit de l'Élysée à Colombey, la voiture où je me trouve avec ma femme, l'aide de camp, colonel Teisseire, et le garde Francis Marroux est tout à coup enveloppée d'une grande flamme. C'est l'explosion d'un mélange détonant destiné à faire sauter une charge de dix kilos de plastic cachée dans un tas de sable et beaucoup plus qu'assez puissante pour anéantir «l'objectif». Par extraordinaire, cette masse n'éclate pas.» (fr.wikipedia.org - Attentat de Pont-sur-Seine, Pierre Galante, Le Général, 1968 - books.google.fr). Vieux Saint Georges Pratiquement condamné à disparaître sous le règne d’Edouard Herriot (maire de Lyon de 1905 à 1957), fortement menacé encore à la fin des années cinquante, le Vieux-Lyon doit sa survie à son classement en secteur sauvegardé en 1964. Epilogue d’une histoire très mouvementée, cet acte prestigieux va rapidement inciter les pouvoirs publics à restaurer le Vieux-Lyon. Mais Saint-Georges, déjà en partie exclu du secteur sauvegardé, sera tenu à l’écart de cette restauration. L’idée de préserver le Vieux-Lyon apparaît dès 1946, dans les objectifs d’une toute nouvelle association d’habitants – amoureux des vieilles pierres : la «Renaissance du Vieux-Lyon». Mais pendant dix ans cette proposition – activement portée, en fait, non pas par cette association, mais par Simone Pelosse, un «personnage» du quartier Saint-Georges, potière de son état, chez qui se réunissaient toutes les notabilités lyonnaises de l’époque (le préfet Ricard, Louis Pradel...) – suscite peu de réactions. Il faut attendre 1958, et l'arrivée au sein de la «Renaissance du Vieux-Lyon» d’une nouvelle équipe dirigeante composée de jeunes hommes dynamiques de la Jeune Chambre Economique, pour que cette idée, dépassant le cercle restreint des fondateurs de l’association (et le noyau de gens gravitant autour de la «Belle Potière»), commence enfin à «faire des vagues». En 1958, M. Donzet, architecte des monuments historiques, élabore un premier programme de restauration des quartiers anciens de la rive droite de la Saône. Ce programme (qui sera suivi de nombreux autres projets) illustre parfaitement le changement de mentalité qui s’opère à l’époque, à Lyon et plus largement dans l’ensemble des villes françaises, à l’égard des immeubles anciens. Deux ans plus tard, en 1960, le mouvement s’accélère brusquement : le Marché de gros quitte le quai de Saône, où il se tenait ancestralement. De nombreux artisans, aidés par des prêts, s’y installent et reconstituent leur aspect ancien. Mais l’événement le plus important de cette année 1960 survient en novembre: sous l’action conjuguée du préfet du Rhône, de l’architecte des Monuments historiques, et de la «Renaissance du Vieux-Lyon» d’une part, et à la suite d’un marchandage fatal pour le quartier Mercière-Saint Antoine situé sur la rive gauche de la Saône d’autre part, Louis Pradel, le «nouveau» maire de Lyon, signe le 23 novembre un arrêté municipal extrêmement novateur. En effet, cet arrêté interdit dans le Vieux-Lyon toute transformation du bâti sans permis de construire, réglemente de façon très précise l’usage des enseignes extérieures et impose, pour la restauration des magasins, des façades à arcades en pierre. S’inspirant de cette démarche, les hauts fonctionnaires du ministère des Affaires culturelles et du ministère de l’Equipement et du Logement élaborent à leur tour une loi sur la protection du patrimoine bâti, plus connue sous le nom de «loi Malraux», adoptée le 4 août 1962, et deux ans plus tard le Vieux-Lyon, qui avait servi de modèle, devient le premier secteur sauvegardé de France. Mais en réalité, et ceci est tout à fait fondamental, le périmètre du secteur sauvegardé ne recouvre pas entièrement le Vieux-Lyon. Plus précisément, au sud, la limite se situe au beau milieu du quartier Saint-Georges, près de l’église, au niveau du 54 de la rue Saint-Georges – là où, il est vrai, le patrimoine bâti devient moins dense, et peut-être d’une qualité architecturale plus modeste (par rapport à la partie nord du quartier). Ce périmètre institue donc une nouvelle frontière à l’intérieur même de Saint-Georges, qui doit beaucoup aux mentalités «urbaines» et aux valeurs «esthétiques» de l’époque. Aussi, Saint-Georges occupe depuis 1964 une position originale, à la marge du secteur sauvegardé, un peu en dedans et un peu au dehors; ce qui le distingue très nettement (une nouvelle fois) de Saint-Jean, qui est, quant à lui, totalement inclus dans le secteur sauvegardé. (Jean-Yves Authier, La Vie des lieux : Un quartier du Vieux-Lyon au fil du temps, 1993 - books.openedition.org). En effet, derrière l’image du quartier réhabilité, revalorisé et embourgeoisé — sous-entendu peuplé d’une population relativement aisée et homogène — se distinguent des micro-secteurs composés de sous- populations aux caractéristiques sociales très diverses. C’est ce que révèle par exemple l’examen (toujours à partir des revenus pondérés des ménages) de la répartition spatiale des locataires à faibles revenus, des locataires à revenus moyens, des locataires à revenus élevés et des propriétaires. De fait, nous observons que les locataires à revenus élevés sont sur-représentés dans le secteur «Nord-Ferrachat», qui désigne la portion d’espace située entre l’avenue Adolphe Max et la rue Ferrachat, et (à un niveau moindre) dans le secteur «Nord-Église», qui s’étend de la rue Ferrachat à l’église Saint-Georges; que les locataires à faibles revenus sont à l’inverse très fortement sur-représentés dans le secteur «Saint-Georges Sud-Quarantaine», qui couvre toute la partie sud du quartier, au-delà de l’église; que les locataires à revenus moyens sont légèrement surreprésentés dans le secteur «Nord-Église»; et enfin que les propriétaires sont très nettement sur-représentés dans les montées — des Épies et du Gourguillon. En d’autres termes, nous constatons que plus on se rapproche de l’extrémité sud de Saint-Georges, et donc plus l’on s’éloigne du quartier Saint-Jean, plus la présence de ménages à revenus élevés diminue; d’abord au profit de ménages à revenus moyens puis, en particulier au-delà de l’église Saint-Georges (c’est-à -dire au-delà des limites du secteur sauvegardé), au profit de ménages à faibles revenus (Jean-Yves Authier, Formes et processus de ségrégation dans les quartiers anciens centraux réhabilités. L’exemple du quartier Saint-Georges à Lyon. In: Sociétés contemporaines N°22-23, 1995 - www.persee.fr). |