La seconde guerre mondiale

La seconde guerre mondiale

 

VI, 10

 

1932-1933

 

Un peu de temps les temples des couleurs,

De blanc & noir des deux entremeslĂ©e :

Rouges & jaunes leur embleront les leurs,

Sang, terre, peste, faim, feu d’eau affollée.

 

Gris et orange : Guillaume d'Orange et Escaiman le Gris

 

Le mélange de noir et de blanc donne le gris, celui du jaune et du rouge l'orangé.

 

La première fois que la Sicile et sa capitale apparaissent dans la poésie française, c'est comme appartenant aux Sarrazins. Dans la Chanson de Roland, quand Charlemagne désespéré voit apparaître à son imagination les peuples ennemis qui vont l'attaquer et que Roland ne vaincra plus, parmi ceux qu'il énumère figurent

 

E cil d'Affrike e tuit cil de Palerne.

 

Car déjà le nom de Palerme était défiguré de cette façon; on le retrouve ainsi écrit pendant tout le moyen âge, peut-être par une sorte d'assimilation à Salerne. Plus tard, Palerne est souvent nommée dans les poèmes comme le séjour de puissants princes sarrazins. C'est à Palerme que Guillaume d'Orange, d'après une version du Moniage Guillaume que connaissait déjà l'auteur d'Aliscans, est enfermé pendant sept ans par Sinagot [Sinagon ?], et délivré par Landri, que les vents ont jeté sur les côtes de Sicile au retour de la Terre-Sainte: peut-être ce poème inédit contient-il quelques détails curieux sur la ville. Une autre de ces mentions est intéressante, c'est celle de Fierabras. Nous y apprenons que Fierabras possède Alexandrie, Babylone (le Caire), etc. (Gaston Paris, La Sicile dans la littérature française du Moyen Âge, Romania: recueil trimestriel consacré à l'étude des langues et des littératures romanes, Volume 5, 1876 - www.google.fr/books/edition).

 

Rainouart, le géant, fils du païen Desramé, assure le triomphe des Français dans la seconde bataille des Aliscans ou interviennent Sinagon et Escamain le Gris venu de Palerne.

 

Li cuens Guillaumes l'a par la resne pris,

Ainc ne li fu de paiens contredis;

Celui le rant qui moult fu ses amis.

Et Aymers est ès arçons saillis.

 

Cil de Palerne ont lor espiez brandis,

Rois Sinagons et Escaimans li gris:

.X.M. furent as vers elmes brunis.

Devers l'Archant ez-les-vos acuilliz. (5510-5517) (Guillaume d'Orange : chansons de geste des XIe et XIIe siècles, traduit par Willem Jozef Andries Jonckbloet, 1854 - www.google.fr/books/edition, W. J. A. Jonckbloet, Guillaume d'Orange, le Marquis au court nez: Chanson de geste du XIIe siècle, 1867 - www.google.fr/books/edition).

 

HĂ©raldique

 

Le mélange de noir et de blanc et celui du jaune et du rouge peuvent donner l'échiquier ou le vairé en héraldique.

 

Aux Monchaux-Soreng (Seine Maritime) on donne le blason suivant : «Échiqueté d'or et de gueules» (Damier rouge et jaune). Waignart et René de Belleval donnent ces mêmes armes aux sires d'Auxi-le-Château (Pas de Calais). Les Beaumont de Normandie aussi (avec un lambel), ainsi que que les Ventadours de Corrèze (Lévis-Ventadour).

 

Le Blason des Couleurs datant du XVe siècle est divisĂ© en deux parties, que l'on peut considĂ©rer comme deux ouvrages diffĂ©rents. La première Ă©crite par le hĂ©raut du roi Alphonse V, Sicille, est intitulĂ©e De la manière de blasonner les couleurs en armoiries; la seconde : De la manière de blasonner toutes couleurs sans armoiries pour apprendre Ă  faire livrĂ©es, devises et leur blason.

 

Voici en peu de mots ce que Sicille emprunte à sa propre érudition quant aux couleurs. Comme tous ses pareils, il nous apprend qu'il y a sept couleurs : le jaune, le blanc, le rouge, le bleu, le noir, le vert et le pourpre. La manière de les blasonner à présent en armoiries est de dire: or, argent, gueules, azur, sinople, sable et pourpre. L'or répond aux vertus de richesse ou noblesse, à la topaze, à l'âge de l'adolescence, au soleil, à la foi et au jour de dimanche. L'argent répond aux vertus de pureté et de justice, aux perles, à l'âge de l'enfance, au tempérament flegmatique, à l'eau, à la lune, à l'espérance et au jour de lundi. Le gueules répond aux vertus de hautesse ou de hardiesse, au rubis, à l'âge de virilité, au tempérament sanguin, à l'élément du feu, à la planète Mars, à la charité, au jour de mercredi et à l'été. L'azur répond aux vertus de loyauté et de science, au saphir, à l'âge de puéritie, au tempérament colérique, à l'air, à la planète Jupiter, à la justice, au jour de mardi et à l'automne. Le sinople répond aux vertus de liesse ou de beauté et de honte, à l'émeraude, à la jeunesse, à la planète Vénus, à la force, au jour de jeudi et au printemps. Le sable répond à la simplesse ou à la tristesse, au diamant, à la décrépitude, au tempérament mélancolique, à la terre, à la planète Saturne, à la prudence, au jour de vendredi et à l'hiver. Enfin le pourpre répond aux vertus d'abondance de biens et de grâce de Dieu et du monde, à la vieillesse, à la planète Mercure, à l'attrempance (la modération) et au jour de samedi.

 

Le second traité est très-simplement écrit. En examinant comment se doibvent porter les couleurs selon les qualités des personnes, l'auteur fait sans s'en douter un article de modes fort amusant, que l'on peut résumer ainsi : Le blanc doibt se porter par enfants jusques en l'aage de six ou sept ans; par jeunes filles en cordons et rubens, mancherons et cœuvrechiefs; par jeunes filles de villaige et bergiers en baulx roquetz, surcotz et plissons; par les chevaliers, principallement la première année qu'ilz ont receu l'ordre. Le jaune se porte voulentiers par les gens d'armes, paiges, laquetz et aultres gens suyvants la guerre et la court comme en manteaulx, pourpoins et chausses. Le rouge est la couleur des bonnetz, chausses, pourpoints et manteaulx des gentils hommes, et des cottes, sainctures et cordons et mancherons des femmes. Le vert est porté par jeunes gens joyeulx et deliberez, et communément se porte en sainctures, jartriers, et quant se vient au moys de may vous ne verrez aultre couleur porter que verd. Et le plus voulentiers se porte par jeunes adolescens, jeunes filles, francez et nouvelles mariées. Le bleu ou pers, couleur communément portée par les Angloys comme leur propre livrée, se porte par les filles en sainctures et cordons, et voulentiers par gens de villaige, comme en chapeaulx, robes, pourpoins et chausses. Et tend-on de pers en la maison d'ung trespassé. Le pourpre est réservé exclusivement aux rois et aux évêques. Le noir est la couleur du deuil. Le violet se porte par gens vivans de leurs rentes, et le plus voulentiers en chausses. Le gris est bon pour marchand qui va aux champs, mariniers, laboureurs. Quant à l'incarnat, il se porte par gens amoureux et gaillardz, et principallement par courtisiens et gens qui usent de la plume (Hippolyte Cocheris, Le blason des couleurs en armes, livrées et devises, de Sicille, hérault d'Alphonse V, roi d'Aragon, 1860 - www.google.fr/books/edition).

 

Les "couleurs meslees ensemble" (pour "entremeslees") sont telles le pourpre (Blason des couleurs) ou le gris avec le blanc et le noir.

 

Couleurs des livrées royales : RENE D'ANJOU, ROI DE SICILE. BLANC, GRIS, NOIR. 1449. - Pour 30 palmes de damars des couleurs dud. Sgr, c'est assavoir gris, blanc et noir, employez en une chasible, estoilles et maniples, à raison de un florin 2 gros, 8 den, 36 flor. 3 gr. (Lecoy de la Marche, Cptes et mém. du roi René, art. 680.) (Victor Gay, Glossaire archéologique du Moyen âge et de la Renaissance, Tome 1 : A-Guy, 1882 - www.google.fr/books/edition).

 

Les couleurs de la seconde maison d'Anjou ont été relevées dans deux études. Selon la première, en 1447-1449, la «devise» du roi René se compose de trois couleurs noir, blanc et gris. Deux ans plus tard, on trouve du blanc et du violet. Dans les dernières années de son règne, ses pages portent du noir et du cramoisi. D'après la seconde, les couleurs d'Anjou sont le noir, le gris, le blanc et le vermeil (Christian de Mérindol, Le roi René et la seconde maison d'Anjou: emblématique art histoire, 1987 - www.google.fr/books/edition).

 

Le drapeau aragonais actuel reprend le motif et les couleurs du blason de la lignée des rois d'Aragon ou Maison d'Aragon, connu au Moyen Âge comme «notre symbole royal». Cet emblème de pals de gueules et or est employé comme sceau, étendard, blason ou bannière indistinctement. Utilisé primitivement comme emblème familial, il représente ensuite l'autorité du roi d'Aragon puis avec la constitution de l'État moderne, devient symbole territorial. Ce blason existe depuis au moins le règne d'Alphonse II, où apparaissent comme écus isolés, en housses de cheval et comme meuble vexillologique de l'étendard de la lance d'un spectacle équestre du roi d'un cachet de 1186. Le témoin le plus ancien de l'emblème des barres d'Aragon date de 1150, qui apparaît sur l'écu probablement préhéraldique d'un sceau de Raimond-Bérenger IV, prince d'Aragon et comte de Barcelone (fr.wikipedia.org - Drapeau de l'Aragon).

 

Les deux royaumes de Naples et de Sicle restent séparés jusqu'en 1442, où le roi Alphonse V d'Aragon conquiert le «royaume de Naples», après la Sicile en 1410, et donne naissance au royaume Utriusque Siciliae. En 1442, Alphonse triomphe de l'armée de René d'Anjou et fait une entrée triomphale dans la ville de Naples le 26 février 1443. Il transforme le royaume en l'un des grands centres commerciaux et culturels de la péninsule italienne (fr.wikipedia.org - Alphonse V (roi d'Aragon), fr.wikipedia.org - René d'Anjou).

 

Le canoniste Panormitanus (Nicolas de Tudeschis) meurt de la peste à Palerme en 1443 ou 1445 où il était évêque (Heinrich Joseph Wetzer, Dictionnaire encyclopédique de la thélogie catholique, Tome 17, 1870 - www.google.fr/books/edition).

 

"feu d'eau" et feux d'artifice

 

Les feux d'eau sont des feux d'artifice festifs pratiqués dans l'eau ou sur l'eau (Jean Leurechon, Recréations mathèmatiques composées de plusieurs problèmes plaisans & facetieux, 1642 - www.google.fr/books/edition).

 

Ce qui conduit à considérer la "belle bleue", la "belle rouge" etc., les couleurs des feux d'artifices.

 

Feu d'eau, artifice tel que feu de Bengale, gerbe ou girandole, monté sur un flotteur pour être lancé, après allumage, sur l'eau (Larousse trois volumes en couleurs, Tome 2, 1966 - www.google.fr/books/edition).

 

C'est que dans le Cirque on descendoit par des machines une dĂ©coration peinte, ornĂ©e de Statues, & garnie de Feux d'Artifice fort semblables aux nĂ´tres, comme il paroĂ®t par la description que Claudien fait de ce spectacle, dans le PoĂ«me qu'il a fait sur le Consulat de ThĂ©odore (VIe siècle), oĂą il invite les Muses Ă  se rejouĂŻr; & après avoir fait un dĂ©tail de ce qu'on voyoit de plus agrĂ©able dans le Cirque, il dit :

 

Mobile ponderibus descendat Pegma reductis,

Inque chori fpeciem spargentes ardua flammas

Scena rotet. Varios effingat Mulciber orbes

Per tabulas impune vagus, pictæque citato

Ludant igne trabes, & non permissa morari

Fida per innocuas errent incendia turres.

 

Ces Feux d'Artifice sont à-peu-près tels que nous les faisons aujourd'hui; & il paroît par-là que dans ce tems on avoit l'usage du salpêtre, du soufre & du charbon; car il feroit assez difficile à comprendre comment ils auroient pu sans ce secours faire des Feux en serpenteaux, en rond, &c (Amédée François Frézier, Traité Des Feux D'Artifice Pour Le Spectacle, 1707 - www.google.fr/books/edition).

 

Flavius Mallius Theodorus (ou Mallius Theodorus, ou encore Manlius Theodorus) est un consul romain, pour l'année 399. On sait qu'il resta le seul consul après le départ de Eutropius1. Il est préfet du prétoire d'Italie en 397 et consul éponyme en 399, et donne à cette occasion des jeux célébrés par un panégyrique de Claudien. Manlius Theodorus est connu pour avoir été un consul chrétien protecteur d'Augustin d'Hippone. Il vivait à Milan, ville qu'il favorisa contre Rome (fr.wikipedia.org - Flavius Mallius Theodorus).

 

Claudien est peut-être né à Alexandrie, en Égypte. Grec de langue, il apprend la langue latine en lisant les textes des auteurs classiques. Poète de cour et mondain, Claudien est aussi un païen convaincu : Augustin d'Hippone le qualifie expressément d'«adversaire du nom du Christ» (Civitas Dei, V, 26), tandis qu'Orose en parle comme d'un «païen très obstiné» (paganus pervicassimus) dans son Adversus Paganos Historiarum (VII, 55) (fr.wikipedia.org - Claudien).

 

Acrostiche : UDRS, hydros

 

"hydros" : hydre, serpent d'eau (Angelo de Gubernatis, Les légendes animales, Tome 1, traduit par Paul Regnaud, 1874 - www.google.fr/books/edition).

 

La figure d'Hercule combattant l'hydre est très présente dans les feux d'artifices de fêtes : à Dusseldorf en 1585 au cours du mariage du duc de Julich-Clèves-Berg et de Jacobe de Bade; en Espagne en 1613 lors du transfert de la statue de Notre Dame de la Fuenscia; une mascarade en 1659 organisée à Marseille par le duc de Mercoeur après des émeutes (Werner Oechslin, Anja Buschow, Architecture de fête : l'architecte comme metteur en scène, traduit par Marianne Brausch, 1987 - www.google.fr/books/edition, J.E. Varey, Les spectacles pyrotechniques en Espagne (XVIe-XVIIe siècles), Les Fêtes de la Renaissance: études réunies et présentées, Tome 3, 1956 - www.google.fr/books/edition, Gazette (Lyon), Volume 32, 1659 - www.google.fr/books/edition).

 

Dans ses réjouissances de la Paix faites dans la ville de Lyon le 20 Mars 1660, Ménestrier décrit les artifices d'Hercule combattant l'Hydre. Ce thème est utilisé par le quartier Saint Pierre de Lyon à l'occasion de cette fête mais pas sous la forme de pyrotechnie (Claude-François Ménestrier, Les Réjouissances de la Paix, faites dans la ville de Lyon le 20 Mars 1660, Lyon, Guillaume Barbier et Jacques Justet, 1660, in-fol., 18 pl. - www.google.fr/books/edition).

 

En 1628, la peste fait périr 35,000 personnes à Lyon (Revue du Lyonnais, Volume 1, 1835 - www.google.fr/books/edition).

 

Pour lutter contre le flĂ©au qui frappait si durement Lyon, on se souvint des conseils que donna Jean Thibault, mĂ©decin ordinaire du Roi, dans son «TrĂ©sor et remède de la vraie guĂ©rison de la peste», publiĂ© Ă  Lyon par Angelin Benoist en 1545 : «Premièrement, lorsque vous voyez que la peste est grande et envenimĂ©e dans un long lieu ou ville, il est bon de faire de grands feux de bois de chĂŞne au soir, par les rues, et y jeter dedans les vieux souliers et savates que l'on pourra trouver, car les fumĂ©es qui s'en dĂ©gageront pourront corrompre le mauvais air pestilenciel, comme les Romains, les antiques, l'ont bien souvent reconnu lors de leurs pestes. Et lorsque le feu sera bien consommĂ©, sans plus de trace de godille et de poulaine, qu'il n'y aura plus que des charbons ardents, alors vous jetterez sur les braises mourantes quelques poignĂ©es de myrrhe et d'encens mis en poudre. Ce faisant, le lieu qui aura Ă©tĂ© infectĂ© sera tout après nettoyĂ©, et celĂ  par la grâce de Dieu». Il faut croire que ce remède de Jean Thibault, mĂ©decin ordinaire du Roi, prescrit en 1545 Ă  l'occasion d'une peste, Ă  du bon puisque, plus de cent ans plus tard, le flĂ©au disparut subitement Ă  Lyon au lendemain d'une folie de feux de joie et de feux d'artifice sur le Pont de la SaĂ´ne, non point, en pour fĂŞter, vĂ©ritĂ©, pour corrompre le mauvais air pestilenciel, mais mais pour fĂŞter, malgrĂ© l'Ă©pidĂ©mie ravageuse, la naissance du Dauphin, le tout accompagnĂ© d'un Te Deum en la Primatiale, mais avec peu d'assistance. Et nous pouvons Et nous pouvons lire ce qui suit dans le «Mercure françois» de cette Ă©poque : «L'air de la ville de Lyon, travaillĂ©e par la peste peu auparavant, se trouva purifiĂ© par la grande quantitĂ© de boĂ®tes Ă  feu allumĂ©es pour fĂŞter la naissance du Dauphin». MĂŞme son de cloche dans «La Gazette de France», qui attribua la cessation de la peste aux feux de joie, ajoutant, sous la plume d'un docte de grand cru des cĂ©pages sorbonnards de Montpellier : «La joie recrĂ©ant les esprits, et la dĂ©sobstruction des artères qui s'ensuivit, chassèrent du corps humain les vapeurs et les fumĂ©es pestilencielles». La peste, prise au piège des pots Ă  feu et des feux d'artifice du Pont de SaĂ´ne, en 1638, alla reprendre des forces quelque part en Europe. On la revit en mars 1643 (Albert Champdor, Les rois de France Ă  Lyon, 1986 - www.google.fr/books/edition).

 

Quelques années plus tard, le 21 décembre 1659, le Consulat fera placer une statue sur le pont du Change pour remercier la Sainte-Vierge de sa protection sur la ville depuis la prononciation du vœu. Cette statue n'a disparu qu'en 1793 (Jean Canard, Les pestes en Beaujolais, Forez, Jarez, Lyonnais, du XIVe au XVIIIe siècle, 1979 - www.google.fr/books/edition).

 

Jean Thibault seems to have been more of a charlatan and vagabond and less of a man of learning than those exponents of astrology at Paris who have been thus far mentioned. He first appears as a printer at Antwerp in 1519. In 1529 he published a history of his own composition, Le triomphe de la paix celebree en Cambray. He also composed medical and astrological works including a prognostication for 1526 in Flemish printed at Antwerp, one for 1531 in German at Leyden, and two for 1530 and 1533, of which we seem to have only English translations. Gaspar Laet, although himself an astrologer, wrote against Thibault. As a physician Thibault was an empiric, if not a quack, and Agrippa was ill-advised to write in 1530 an invective on his behalf against the physicians of Antwerp. However, we fear that Agrippa was much the same sort of person. Some years later, in 1536, Thibault got into trouble at Paris, where he was practicing medicine as a “doctor empiricus” and publishing collections of recipes, almanachs and astrological predictions. The university had him imprisoned, brought before the prevot of Paris, and forbidden to practice medicine further until approved by the faculty of medicine. He appealed to the Parlement of Paris, submitting documentary proof that he was one of the royal physicians. His opponents, however, showed that he had received no pay from the king, and so Parlement rejected his appeal and approved the previous judgment. Thibault also seems to have written on dreams: La phisionomie des songes. Astrological predictions like Thibault’s were satirized in La Prognostication des prognostications not only “for this present year 1537, but also others to come as well as all those that are past,” which Bonaventure des Periers, valet de chambre of the queen of Navarre, published under the name of “Sarcomoros, native of Tartary and secretary of the very illustrious and very powerful king of Cathay" (Lynn Thorndike, History Of Magic And Experimental Science, Tome 5, 1941 - archive.org).

 

Temple et feux d'artifice

 

Une série d'ouvrages, écrits ou imprimés à Lyon, sont consacrés à la description de feux de joie ou de feux d'artifice :

 

Le Temple de la Gratitude, dessein de la machine du feu d'artifice dressé sur la Saône par Messieurs les Doyen, Chanoines et Chapitre de l'Eglise, Comtes de Lyon, à l'honneur de Saint Jean-Baptiste... le 24 juin de l'année 1666, Lyon, A. Julliéron. 1666, in-fo, 64 pp., planches. (Revue d'histoire de Lyon, Volume 6, 1907 - www.google.fr/books/edition).

 

Multipliés par le dernier quart du XVIIe siècle et le début du XVIIIe, les feux d'artifice apparaissent comme les moyens les plus fréquents, les plus adaptés de la propagande royale. [...] Et ce sont des temples, le Temple de l'Honneur, en 1681, le Temple de la Gloire, en 1699, à l'occasion de l'inauguration de la statue équestre du dieu nouveau par Girardon, que font surgir les feux d'artifice (Roger-Armand Weigert, L'époque Louis XIV, 1962 - www.google.fr/books/edition, Amédée François Frézier, Traité Des Feux D'Artifice Pour Le Spectacle, 1707 - www.google.fr/books/edition).

 

Le noir de fumée mélangé avec de la poudre à canon pulvérisée produit une couleur rouge foncé, et une couleur rouge clair ou œillet, avec le nitre en excès; on s'en sert pour faire les pluies d'or (Charles Laboulaye, Dictionnaire des arts et manufactures de l'agriculture des mines etc, Tome 1, 1853 - www.google.fr/books/edition).

 

"feu d'eau affolée"

 

Eaux folles : sources qui produisent peu d'eau, et qui tarissent pendant les périodes de sécheresse (Nouveau dictionnaire national, Tome 2, 1890 - www.google.fr/books/edition).

 

La première des sept Merveilles du Dauphiné est la Fontaine ardente, située près du village de Saint-Barthélemy, sur la commune du Gua, à six kilomètres de Grenoble; elle consiste en un terrain de deux mètres carrés environ, duquel s'échappe, après les temps de pluie, un gaz inflammable d'une couleur bleuâtre. A une époque fort ancienne, le ruisseau qui coule au fond du vallon passait près de ce terrain, et ses eaux acquéraient dans ce passage une chaleur assez vive, ce qui avait fait donner à cette merveille le nom de Fontaine ardente. Saint Augustin, dans son livre De civitate Dei, raconte que, de son temps, un flambeau éteint s'allumait, et qu'un flambeau allumé s'éteignait lorsqu'on l'approchait de sa source. Aujourd'hui, les inflammations spontanées sont très-rares; on n'aperçoit plus qu'un bouilIonnement continuel des eaux et des flammes qui s'en échappent lorsqu'on en remue la vase (Honoré Pallias, Les sept merveilles du Dauphiné, Revue du Lyonnais, Volumes 8 à 9, 1854 - www.google.fr/books/edition).

 

Pierre Areoud (1490? - 1571?), nĂ© Ă  Forcalquier oĂą son père Ă©tait notaire, se fixa Ă  Grenoble dès 1515 et fut anobli la mĂŞme annĂ©e. Il publia un de Grenoble et intitulĂ© : Habes lector humanissime fontis ignivomi ardentisque prime Grationopolim positi Ecphrasim, non solum medicis phisicisve sed quoque nature rimari miranda expetentibus opus exactissimum..., 1525 oĂą il s'Ă©leva contre le système de JĂ©rĂ´me Monteux sur la fontaine ardente. Il rendit les plus grands services pendant la peste de 1522 qui dura dix ans. Il se distingua au cours de l'Ă©pidĂ©mie de peste de 1545 alors que ses confrères avaient quittĂ© la ville et de celle de 1564-1565 donnant Ă  la demande des consuls une recette pour prĂ©venir cette terrible maladie. En rĂ©compense de son dĂ©vouement, il fut exemptĂ© de la taille. Ces Ă©vĂ©nements ne l'empĂŞchèrent pas de s'occuper des fĂŞtes organisĂ©es dans la citĂ©. En 1526, il fit jouer le mystère de saint Christophe, participa, en 1527, aux dĂ©corations pour l'entrĂ©e du comte de Saint-Pol, gouverneur de la ville, dirigea, en 1535, le grand mystère de la Passion qui dura quatre jours, donna, en juillet 1548, une pastorale de sa composition Histoire pour l'entrĂ©e du gouverneur, le duc de Guise. Le 10 septembre, pour le passage dans la citĂ© d'Henri II de retour du PiĂ©mont, on joua une nouvelle Histoire d'ArĂ©oud dans laquelle sa fille Anne qui Ă©pousa ensuite Jean Coct reprĂ©sentait la Noblesse. En 1564-1565, il eut encore pour mission d'organiser des des rĂ©jouissances pour la venue du nouveau gouverneur, le prince de La Roche sur Yon. Après avoir donnĂ© sans rĂ©tribution des leçons publiques Ă  l'universitĂ©, il fut Ă©levĂ© au rang de professeur en 1559. Cette mĂŞme annĂ©e, le 18 mars, un arrĂŞt du parlement de DauphinĂ© le dĂ©clara noble ainsi que son frère Antoine, prieur de Moidieu. De son mariage avec Antoinette Galeis, il laissa un fils Ă©galement prĂ©nommĂ© Antoine qui devint seigneur de Seyssins et juge de la Cour commune de Grenoble (1570) (Paul Hamon, Nouvelle biographie du DauphinĂ©, Tome 1, 1980 - www.google.fr/books/edition).

 

Les feux de joie accompagnaient les réjouissances à Grenoble en particulier en 1538 pour la paix entre François Ier et Charles Quint (Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, 1888 - www.google.fr/books/edition).

 

Comment s'y prendre pour que le feu soit rĂ©ellement efficace et consume les derniers germes mortels ? Grave question qu'on ne peut rĂ©soudre sans le concours de Pierre ArĂ©oud. Celui-ci, interrogĂ©, rĂ©pond qu'il faut faire un grand feu de bois sec sur lequel on rĂ©pandra de la poudre de couleuvrine et de l'encens pulvĂ©risĂ©. L'on dĂ©cide de se conformer, Ă  la lettre, Ă  ces prescriptions. La confiance que tĂ©moignent Ă  Pierre ArĂ©oud ses concitoyens, le renom de bon aloi qui de bonne heure s'attache Ă  sa personne suffiraient amplement Ă  la gloire d'un autre homme. Cependant, esprit spĂ©culatif et combatif, Pierre ArĂ©oud ne se confinait pas dans la pratique de son art, qui lui valait cette confiance et cette rĂ©putation : Aucune des questions scientifiques que l'on dĂ©battait dans son entourage ne lui demeurait Ă©trangère. Il apportait dans les discussions un jugement très fin, une verve infatigable et les ressources d'une prodigieuse Ă©rudition. Il possĂ©dait en effet, au point de les citer couramment de mĂ©moire, les principaux auteurs anciens, non seulement les mĂ©decins, mais les historiens et les orateurs. ArĂ©oud devait ĂŞtre dans la dispute un prĂ©cieux partenaire, mais un adversaire plus redoutable. Le bruit de quelques-unes des discussions auxquelles il prit part est parvenu jusqu'Ă  nous. A deux reprises, il fut l'antagoniste d'un de ses confrères de Vienne, JĂ©rĂ´me de Monteux, plus jeune que lui de quelques annĂ©es. Une première fois les deux mĂ©decins se livrèrent Ă  des dissertations contradictoires au sujet de la chicorĂ©e. ArĂ©oud niait les vertus curatives de cette plante contre les Ă©chauffements du foie; Monteux dĂ©fendait opiniâtrement son efficacitĂ©. L'un et l'autre prĂ©tendaient avoir pour soi l'opinion des bons auteurs. Nous ignorons les passes de la lutte, ou plutĂ´t nous ne les connaissons que par le rĂ©cit de J. de Monteux, qui, naturellement, se donne le beau rĂ´le : il prĂŞte Ă  Pierre ArĂ©oud une grossière confusion entre la chicorĂ©e et la verveine officinale, l'accuse d'avoir soutenu que l'amer et l'Ă©chauffant sont incompatibles, ce qui, paraĂ®t-il, est rĂ©futĂ© par les mĂ©decins arabes, lui reproche enfin de ne pas connaĂ®tre les Ă©crivains techniques de la mĂ©decine - ce qui est manifestement une calomnie. Nous ne pouvons nous fier Ă  ces racontars. Pour nous faire une opinion justifiĂ©e sur la querelle, il nous faudrait avoir reçu la dĂ©position des deux parties; mais ArĂ©oud n'a pas jugĂ© Ă  propos d'entretenir la postĂ©ritĂ© de ses idĂ©es sur la chicorĂ©e (Raoul Busquet, Etude sur Pierre Areoud, Bulletin mensual de l'AcadĂ©mie delphinale, 1907 - www.google.fr/books/edition).

 

Typologie

 

Le report de 1932 sur la date pivot 1442 donne 952.

 

On sait qu'après la mort de Romain Ier, Constantin VII Porphyrogénète modifia la politique byzantine à l'égard de l'Occident. Selon T. C. Lounghis (Sur la date du De Thematibus), ce changement politique a laissé dans les écrits de Constantin VII des traces qui peuvent fournir des indications précieuses pour dater les œuvres de cet empereur. La nouvelle orientation politique aboutit à un alliance de Constantin VII, Otton I et Abd-er-Rahman contre les Fatimides d'Afrique et de Sicile. En 952, l'alliance se manifeste par une descente d'Otton en Italie et une reconquête temporaire de la Sicile par les Byzantins. Par conséquent, le De Thematibus est composé en 952, puisqu'il dit que la Sicile était sous contrôle byzantin au moment de la rédaction du livre. D'autre part, le De Thematibus est postérieur au De administrando imperio, car il donne un récit plus court dans les cas où les deux ouvrages parlent des mêmes faits. Cette datation est confirmée aussi par le passage du De Thematibus traitant du pape de Rome et qui reflète la nouvelle politique byzantine après la reconnaissance d'Otton I (949); le passage analogue du De administrando imperio ignore cette nouvelle situation (Bibliographie, Byzantion : Revue Internationale Des Études Byzantines, Volume 44, 1974 - www.google.fr/books/edition).

 

En Sicile

 

Outre le Proche-Orient, les Anciens signalent des "fontaines ardentes" en Afrique (Ethiopie, Egypte, Carthage) et en Europe (ile de Zante, Epire et Agrigente en Sicile) (Bouda Etemad, Pétrole et développement: Irak, Vénézuela, Iran, 1900-1973, 1983 - www.google.fr/books/edition).

 

La ville d'Hydra se trouvait près du fleuve Gela, à l'embouchure duquel était la ville de Gela, à l'est d'Agrigente sur la côte sud de la Sicile, reconstruite par Frédéric II souis le nom de Terranova (Encyclopedie Methodique, 1792 - www.google.fr/books/edition).

 

Depuis longtemps, on sait que les dragons indiquaient des rivières; ainsi la rivière occidentale d'Agrigente s'appelle Akragas, aujourd'hui Draco (J.-N. Vallot, Ambroise Paré au XIXe siècle, Séance publique, Volumes 34 à 35, Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon (France), 1834 - www.google.fr/books/edition).

 

Parmi toutes les merveilles de la Sicile, Agrigente abrite l'un des sites les plus remarquables du monde antique : la vallée des temples.

 

Architecte établi au service de Louis XVIII, Jacques Ignace Hittorff (1792 - 1867) complète sa formation par plusieurs voyages au début des années 1820. Le jeune homme passe ainsi dix-huit mois en Italie entre 1822 et 1824, se constituant pendant ce séjour une immense documentation archéologique qu'il utilisera pour fonder ses projets architecturaux. Hittorff part notamment en Sicile étudier les fouilles de l'acropole de Sélinonte. Il en revient avec la certitude que les temples grecs étaient ornés de couleurs tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, comme le démontrent in situ des fragments colorés issus de fouilles récentes. L'architecte bouleverse alors profondément les théories du décor des monuments antiques ainsi que la perception de l'architecture (www.musee-orsay.fr).

 

Au couronnement du temple d'Hercule à Agrigente (Arch. Poly., Pl. 24, F. V), la moulure à bec de corbin, qui posait sur le larmier du temple, est ornée de feuilles d'eau dont le fond est resté jaune; le contour est dessiné par un large filet rouge et il y a au milieu de chaque feuille des nervures bleues. Le couronnement proprement dit se compose d'un large bandeau jaune avec fleurons et palmettes rouges et bleues reliés par des rinceaux rouges; d'une moulure à bec de corbin avec des espèces de rais de cœur chevauchés les uns sur les autres, jaunes lisérés de rouge sur fond bleu; d'une grecque jaune et rouge; d'une seconde moulure à bec de corbin avec feuilles d'eau rouges, lisérées de bleu, séparées les unes des autres par une bande jaune au milieu de laquelle il y a un filet rouge; au dessus une grecque rouge entrelaçant de petits rectangles bleus sur fond jaune. Au couronnement du temple de Castor et Pollux à Agrigente (Arch Poly., Pl. 21, F. VI) : sur le grand bandeau jaune, fleurons et palmettes rouges et bleus reliés par des rinceaux rouges; quart de rond avec rais de cœur bleus, nervés et lisérés de jaune sur un fond rouge marqueté de losanges jaunes; petit bandeau jaune sur lequel une grecque jaune entrelace des rectangles rouges avec milieu jaune. Au temple de Jupiter à Agrigente, nous remarquâmes du stuc couleur de chair sur les nus des colossales figures d'Atlantes dont les fragments de draperies étaient peints en rouge. Les dalles des frontons étaient également enduites d'un stuc coloré, dont il restait encore de nombreuses traces (Jacques Ignace Hittorff, Ludwig Zanth, Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte, 1870 - www.google.fr/books/edition).

 

Bien que les auteurs anciens se soient toujours montrés sobres de descriptions artistiques, une lecture attentive des textes pouvait bien avant les études faites sur les monuments mêmes, mettre sur la voie de cette importante solution. Plutarque et Pline nous apprennent que les stèles du temple de Minerve, a Eubée, étaient peintes en safran, et qu'après plusieurs siècles, les murs du temple d'Olympie conservaient encore leur couleur jaune; on voit dans Pausanias que le mur d'appui de la balustrade qui entourait le Jupiter Olympien de Phidias était bleu, et à Athènes, on distinguait les tribunaux par la couleur dont ils étaient revétus extérieurement il y avait le tribunal vert et le tribunal rouge; enfin, Vitruve nous signale à son époque relativement récente, les triglyphes peints en bleu a l'encaustique. Ce n'est que lorsque la polychromie chez les Grecs était déjà prouvée qu'on a relevé dans leurs auteurs ces passages concluants. C'est Hittorf, le premier, qui, dans sa belle restauration du temple d'Empédocle, érigea en système la polychromie antique, et ses observations ont été vérifiées depuis à différentes reprises, par les recherches du duc de Luynes à Métaponte, de Semper, Bræendsted, Kugler, Serra di Falco, etc. (Dictionnaire encyclopédique et biographique de l'industrie et des arts industriels, Tome 7, 1887 - www.google.fr/books/edition).

 

De 1925 à 1932, une intense activité archéologique à Agrigente est dirigée par Pirro Marconi, grâce au mécénat du capitaine anglais A. Hardcastle : la plupart des grands monuments sont objet de recherches et l'habitat de l'époque romaine commence à être mieux connu (www.universalis.fr).

 

Pour magnifier le nouvel empire italien (qui comportera l'annexion de l'Ethiopie), l'archéologie est mise – dès l'allocution de Mussolini, le 31 décembre 1925, aux archéologues et historiens de l'art – au service de la romanité. Il faut, avant tout, dégager les grands monuments de la Rome antique et les isoler pour en montrer la grandeur. Partout, on fouille, à Ostie, à Trieste à Véies, à Agrigente, à Paestum, à Cumes, à Pompéi, à Herculanum. À Rome, la zone des forums impériaux, une fois dégagée, permet, en 1932, l'ouverture de la via dell'Impero, le long de laquelle, le 21 avril 1933, sont inaugurées des statues de César, Auguste, Nerva et Trajan, puis, un an plus tard, des cartes qui représentent le monde romain à divers moments de son Histoire; cartes auxquelles s'ajoute, le 28 octobre 1936, celle de l'empire italien proclamé par Mussolini. La zone qui s'étend entre le Palatin et le Caelius se voit, elle, percée par la via dei Trionfi. Très vite, c'est au tour du Colisée, du forum de César, des marchés de Trajan, de la basilique Ulpia de retrouver leur splendeur passée. Figure tutélaire du régime, Auguste, auquel Mussolini est souvent comparé. Son Mausolée sur les bords du Tibre commence à être dégagé en octobre 1934. Peu avant les commémorations de son bimillénaire, qui débutent le 23 septembre 1937. La Mostra augustea délia Romanità est organisée de manière thématique : la famille, les métiers, la vie municipale, la religion, l'armée, les conquêtes, le droit. Avec, en point d'orgue, cette maquette de la Ville à l'époque de Constantin, qu'on voit traîner dans tous les péplums, même lorsqu'ils se passent sous la République ! (Vivre l’Antiquité : Recueil de préfaces et autres textes, 2019 - www.google.fr/books/edition).

 

Cf. le quatrain VI, 12 "Dresser copies pour monter Ă  l'Empire".

 

Pirandello né près d'Agrigente en 1867, meurt en 1936 à Rome (Luigi Pirandello, Bilingue français-italien : Trois nouvelles - Tre novelle, traduit par Aurore Mennella, 2015 - www.google.fr/books/edition).

 

La Sicile reste une référence constante dans ses œuvres (fr.wikipedia.org - Luigi Pirandello).

 

"couleurs"

 

The names by which the tribe is known to us are those of "Beothuk," and of "Red Indians." [...] Red Indians was the name given to them by the explorers, fishermen or colonists, because they noticed their habit of painting their utensils, lodges, boats and their own bodies with red ochre. Sebastian Cabot, the discoverer, mentions this peculiar habit, and so does J. de Laet, Orbis Novus, pg. 34 "uterque sexus non modum cutem sed et vestimenta rubrica quadam tingit," etc. This ochre they obtained, e. g., at Red Ochre island, Conception Ray, and mixed it with fat or grease to use it as a substance for daubing (Proceedings of the American Philosophical Society Held at Philadelphia for Promoting Useful Knowledge, Volume 22, 1885 - www.google.fr/books/edition, Joannis De Laet Americae utriusque Descriptio: Nouus orbis seu Descriptionis Indiae Occidentalis libri 18, 1633 - www.google.fr/books/edition, fr.wikipedia.org - Beothuks).

 

Dès 1350 avant notre ère, les Egyptiens attribuaient aux populations des différences physiques tranchées, sous forme de quatre couleurs : rouge pour les Egyptiens, jaune pour les populations de l'Est, blanc pour les populations nordiques et noir pour les populations africaines du Sud (Jean Deligne, Esther Rebato and Charles Susanne, Races et racisme, Journal des anthropologues N° 84, 2001 - journals.openedition.org).

 

Dans le tombeau de Séti Ier on voit une réunion d'hommes de quatre couleurs différentes, souvent décrite depuis Champollion, mais qui est placée là dans une intention purement mythologique, dont l'obscurité des légendes ne nous permet guère de saisir la portée. A côté des Égyptiens à de couleur rouge (Petou, c'est-à-dire les hommes par excellence), sont les Asiatiques (Amou), à peau jaune, les nègres (Nahesi), et la race japhétique, représentée par des hommes à peau blanche (Tamahou). (Voyez Denkmäl. III, 186; Brugsch, Géogr. II, 90.) (Paul Pierret, Dictionnaire d'archéologie égyptienne, 1875 - www.google.fr/books/edition).

 

Les temples égyptiens présentent des plafonds peints d'azur, parsemés d'étoiles et de figures de toute espèce qui représentent le firmament; des colonnes énormes, couronnées de chapiteaux peints de diverses couleurs et particulièrement en vert, soutiennent ces plafonds, et le tout représente clairement le firmament s'étendant sur la surface de la terre (Daniel Ramée, Manuel de l'histoire générale de l'architecture chez tous les peuples, Tome 1 : Antiquité, 1843 - www.google.fr/books/edition, Rodolphus Hospinianus, De origine et progressu templorum ac rerum ad templa pertinentium: Libri V, 1587 - www.google.fr/books/edition).

 

Linné et Buffon n'ont toujours considéré qu'une seule origine à l'ensemble du groupe humain. Linné le subdivise en sous-espèces. Dans son Systema Naturae, à partir de la seconde édition (1740) et jusqu'à la douxième et dernière (1778), il distingue les Européens blancs (Homo sapiens europaeus), les Américains rouges (Homo sapiens americanus), les Asiatiques jaunes (Homo sapiens asiaticus), et les Africains noirs (Homo sapiens afer) (Jean Deligne, Esther Rebato and Charles Susanne, Races et racisme, Journal des anthropologues N° 84, 2001 - journals.openedition.org).

 

"temples"

 

Comme espace délimité (Gaffiot, cf. "tempus" espace de temps délimité, moment) le templum peut être l'enceinte du monde chez Lucrère, De Natura Rerum 5, 1436 : "templum mundi" (Morceaux choisis de Lucrèce, 1877 - www.google.fr/books/edition).

 

En relation avec la géographie, "templum mundi totius" désigne Rome chez Ammien Marcellin (Res Gestae 17, 4, 13)

 

Man wird das templum mundi geradezu als Uebersetzung von "kosmos" ansehen dürfen. So heisst es auch Seneca de Benef. 7, 7. 3 totum mundum deorum esse immortalium templum. Am Eingehendsten ist diese Betrachtung durchgeführt im Traum Scipios Cic. Rep. 6, 15: das ganze Weltall ist ein Templum, von Einem göttlichen Willen geleitet (deus is, cuius hoc templum est omne quod conspicis) (Heinrich Nissen, Das Templum: antiquarische Untersuchungen : mit astronomischen Hülfstafeln v. B. Tiele, und vier Plänen, 1869 - www.google.fr/books/edition).

 

Comme espaces géographiques, ces "temples des couleurs" peuvent représenter des continents, associés à des couleurs de peau dominantes, même si la division en quatre est récente mis à part la conception égyptienne notée plus haut.

 

EMBLER, ambler, ebler : Prendre, ôter, enlever, voler, dérober, soustraire, ravir, fuir, éviter; s'embler, s'esquiver, se soustraire, s'enfuir, se dérober, se sauver; dérivé, selon Nicod, du Grec "emballein"; et Ménage d'involare, qui a été fait, selon Servius, de volà, qui signifie, paume de la main, et voler comme les oiseaux. Borel est de l'avis de Ménage; Ducange le fait venir de là bas lat. imbladare. (Voyez EMBLADER). Je ne vois pas beaucoup le rapport qu'ils peuvent avoir ensemble; Ragueau le tire d'invadare, qui a été fait du Grec emballo; d'autres le dérivent encore d'evellere; en ancien Prov. amblar (Jean-Baptiste-Bonaventure de Roquefort-Flaméricourt, Glossaire de la langue Romane, Tome 1, 1808 - www.google.fr/books/edition).

 

"emballein" : «jeter dans», de em- (pour en «dans») et ballein «jeter» (Alain Rey, Dictionnaire Historique de la langue française, 2011 - www.google.fr/books/edition).

 

"emballo" : mettre dans, insérer (Simon Jude Honnorat, Dictionnaire provençal-français, Tome 2, 1847 - www.google.fr/books/edition).

 

"leur embleront les leurs" indiquerait un mélange plutôt qu'un vol ou rapt.

 

La métaphore du color est devenue un terme technique de rhétorique chez Sénèque; on la trouve en ce sens dans Ep. 100, 12. Mais par ailleurs, on parlera du color de l'âme sage (Prou. 2,1 m), de celui des mérites (Tranq. 1, 3 m), des actions (Ep. 20, 2 m), de l'ingenium et de l'animus (Ep. 114,3 m).

 

Le temple symbolise d'abord le monde : Ben. VII, 7, 3 m (respondetur... totum mundum deorum esse immortalium templum); Ep. 90, 28 m. L'image est implicite dans N.Q. I, praef. 3. Dans N. Q. II, 13, 2 m, c'est l'empyrĂ©e qui est un adytum. Le monde est un sacrarium : N. Q. VII, 30, 6 c. Aristote demandait la mĂŞme retenue dans l'Ă©tude de la nature que lorsque l'on entre dans un temple (N. Q. VII, 30, 1 c). L'homme aussi est un temple. L'image n'est qu'un prolongement de l'ontologie stoĂŻcienne, qui voit dans la partie raisonnable de l'âme une parcelle dĂ©tachĂ©e du feu divin, un dieu logĂ© dans le corps de l'homme. On dira donc que l'âme, ou la personne dans son ensemble, sont un temple hĂ©bergeant un dieu : frgt 123 m; Helu. 13, 8 c. La vertu «consacre» (consecrat) l'individu : Ep. 66, 2 m (cp. Breu. 15, 4m : (ea) quae consecrauit sapientia); rĂ©ciproquement, l'individu «se consacre» Ă  elle : Ben. VII, 1,7 m (consecrare); Ep. 81,20 m (uirtuti deuotus). Quant Ă  la philosophie, si elle n'est pas un temple, elle en possède un : Ep. 52, 15 m (penetralia); 103, 4 m (sacrarium) (Mireille Armisen-Marchetti, Sapientiae facies: Étude sur les images de SĂ©nèque, 2021 - www.google.fr/books/edition).

 

Pausanias (1, 17, 2) mentionne les peintures du Théseion exécutées par Micon qui peint aussi la Stoa Poikilé (le portique des peintures) sous lequel se forma la secte des Stoïciens fondée par Zénon de Cittium.

 

La guerre mondiale

 

L’accession d’Hitler au pouvoir en Allemagne est le signal d’une guerre terrible qui embrasera le monde. Des populations de toutes couleurs de peau (blanche, noire, rouge et jaune) s’y trouveront confrontées et verront leur sang mêlé. L'aspect racial des idéologies en présence est souligné par le vocabulaire du quatrain.

 

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