Actualité
de SĂ©ville VI,
85 1988 La
grand cité de Tharse par Gaulois Sera
destruite, captifs tous Ă Turban : Secours
par mer du grand Portugalois, Premier d’esté le iour du sacre Urban. Pour interpréter ce quatrain, je suis parti du dernier vers. « sacre Urban » désigne la Fête-Dieu, instituée par le pape Urbain IV en 1264, pendant laquelle on sortait le saint-sacrement. C’est pourquoi, en Anjou, on l’appelait le Grand Sacre. Or elle fut célébrée dès 1247 à Lièges sur les instance de Sainte Julienne [1]. Et, un an plus tard en 1248, pendant la Reconquista, la ville de Séville sur le Guadalquivir à l’embouchure duquel se trouvait l’ancienne Tartessos appelée Tarsis (« Tharse ») dans la bible, est conquise sur les musulmans (« Turban ») par les Castillans de Ferdinand III. Les habitants sont remplacés par des Francs (« Gaulois »), des Catalans, des Juifs et des Génois. En 1246, débarque (« par mer ») à Lisbonne Dom Afonso (« grand Portugalois ») venu remplacé son frère Sanche II de Portugal, déposé par le pape au concile de Lyon. La guerre civile dure deux ans jusqu’en 1248, date à laquelle meurt Sanche en exil, sans descendant [2]. "Portugalois" Portuguez est syncopé de portugalez, comme exquentar d'escalentare. Les langues voisines conservèrent quelque temps la forme pleine : v. esp. portogales (Poema del Cid, v. 2983), de même en provençal; fr. portugalois dans Montaigne, b. lat. portugalensis. La plus ancienne charte en portugais pur est datée era 1230 (c'est-à -dire 1192)
(Friedrich Diez, Introduction Ă la grammaire des langues Romanes, 1863
- www.google.fr/books/edition). CORREA (D. Payo-Perez), général portugais, grand maître de l'ordre de Santiago, mort en 1275. Il embrassa la carrière des armes, entra dans l'ordre de Saint-Jacques et passa sa vie à combattre les musulmans. Mis par le roi dom Sanche II à la tête de ses troupes, il prit aux Maures les forteresses de l'Algarve, Estombar, Tavira, Paderne (1242), fut élu la même année grand maitre de son ordre, et quitta alors le Portugal pour se rendre en Espagne, auprès de Ferdinand III, roi de Castille. Correa fit ensuite la guerre en Andalousie, contribua puissamment à la prise de Séville (1248), après un siége de treize mois, retourna en Portugal pour aider Alphonse III à achever de conquérir l'Algarve; où il prit la ville de Faro en 1249, soutenu par une flotte portugaise. Il soumit, en 1255, les Maures de Xérès, de Lebrixa et d'Arcos, et servit, en 1263, de médiateur entre les rois de Léon et de Portugal au sujet de la possession de l'Algarve.
Correa mourut avec la réputation du premier capitaine de son temps
(Grand dictionnaire universel Larousse du XIXe siècle, Tome 5, 1868
- www.google.fr/books/edition,
Heinrich Schäfer, Histoire de Portugal, traduit par Henri Soulange-Bodin, 1858
- www.google.fr/books/edition). En 1246, la prise de Jaen, qui avait résisté aux sièges de 1225 et 1230, affermit la présence castillane dans la vallée du Guadalquivir et obligea Ibn al-Ahmar, maître de
Grenade, Malaga et Alméria à reconnaître la suzeraineté de Ferdinand. Le nouveau vassal aida le roi de Castille à conquérir Séville, bloquée dès la fin de l'année 1247, sur mer par la flotte de Ramon Bonifaz, sur terre
par l'armée que commandait le maître de Santiago Pelay Correa
(Philippe Gourdin, Gabriel Martinez-Gros, Pays d'islam et monde latin, 950-1250, 2001
- www.google.fr/books/edition). On peut entendre "secours par mer du grand Portugalois" comme secours apporté "au" Portugais plutôt que l'aide apportée par lui par la mer, ce qui n'est pas le cas ici, les Portugais ayant combattu sur terre. Certaines éditions ont d'ailleurs "secours par mer au grand Portugalois". Le coup fatal aux assiégés fut donné par la flotte de Bonifaz par l'empêchement du ravitaillement de la ville. Le roi fit occuper l'embouchure du Guadalquivir par une escadre de treize navires sous les ordres de don Ramon Bonifaz, qui était seigneur et alcade de Burgos, et qui fut le
premier amiral de Castille. Les chrétiens et leurs auxiliaires musulmans passèrent un fort long temps au siège de Séville. Le faubourg d'Atrayana (Triana), situé sur la rive droite du Guadalquivir, communiquait avec la
ville par un pont formé de bateaux enchaînés; c'était par là que Séville recevait ses approvisionnemens et ses secours de toutes sortes. Le roi résolut de couper les communications de ce côté en détruisant
ou brûlant ce pont qui seul les facilitait. Il fit préparer à cet effet deux grands navires de la flotte de Bonifaz lourdement chargés aux proues hérissées de scies, qui, emportés par l'impétuosité du vent et du
courant, et donnant avec violence contre le milieu du pont, rompirent les chaînes et les crampons de fer qui retenaient les bateaux dont il était construit (20 mai 1248). La rupture du pont, et par conséquent la
séparation de Séville d'avec Triana, rendit la position des assiégés plus difficile. Pendant six mois encore néanmoins ils tinrent bon. Pelayo Perez Corréa se signala plusieurs fois dans cet intervalle avec ses
braves chevaliers
(Michèle Kahn, Le roman de Séville, 2005
- www.google.fr/books/edition,
Louis Charles R.G.O. Romey, Histoire d'Espagne, Tome 6, 1841
- www.google.fr/books/edition). La Fête Dieu Dès son adolescence Julienne de Liège (1193-1258) a des visions mystérieuses concernant l'institution d'une fête en l'honneur du Très Saint Sacrement. À partir de 1208, une sœur
du monastère du Mont-Cornillon, la bienheureuse Julienne de Liège, reçoit du ciel une vision. Dans le ciel étoilé, elle voit une lune resplendissante de lumière mais avec une partie obscure.
Chaque fois qu'elle se mettait en prière, cette vision revient aussi en elle en demande la signification à Dieu. Après deux années, le Seigneur lui en révèle le sens. La lune en sa splendeur symbolise
l'Église de son époque. La zone obscure signifie qu'il manque au cycle liturgique la fête solennelle dédiée au Saint Corps et Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu missionne sœur Julienne pour
l'institution de cette fête. Des années la sœur supplie le Seigneur de la délivrer de cette mission. En 1230, Sœur Julienne devient prieure de son couvent. Elle se confie à son confesseur,
le chanoine Jean de Lausanne. Le prêtre Jacques Pantaléon (futur Pape Urbain IV), archidiacre de la Campine, un des meilleurs théologiens de l'Évêque, donne un avis déterminant pour
l'institution de la fĂŞte en l'honneur du Corpus Domini
(Pierre Milliez, Miracles Eucharistiques Signes de la RĂ©surrection, 2020
- www.google.fr/books/edition). C'est au cours de l'été de l'année 1246 que le prince-évêque de Liége, Robert de Thourotte, ordonna la célébration annuelle d'une fête spéciale en l'honneur de l'Eucharistie,
le jeudi après l'octave de la S. Trinité. Etant venu s'établir à Fosses, au début de septembre de cette même année, l'évêque tomba gravement malade et mourut bientôt, le 16 ou le 17 octobre. Quelques jours auparavant il fit
célébrer, en sa présence et pour la première fois, la solennité, qu'il avait instituée et qui ne fut définitivement établie qu'à partir de 1252
(Collationes Brugenses, Volume 44, 1948
- www.google.fr/books/edition). Une forte opposition oblige la sœur Julienne à quitter le couvent et à se réfugier à Fosses, près de Namur. Elle mourut en 1258 ayant accompli la mission demandée par le
Seigneur. Le 29 août 1261, au conclave de Viterbe, Jacques Pantaléon est élu Pape sous le nom d'Urbain IV. En été 1264, un prêtre de Bohême, Pierre de Prague
est en voyage à Rome en pèlerinage. Il passe à Bolsène et célèbre la messe au tombeau de sainte Christine. Il est tenaillé par le doute concernant la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.
Au moment de la fraction de l'hostie, il voit à la place de l'hostie blanche un morceau de chair vivante qui laisse choir sur le corporal des gouttes de sang. Le prêtre, bouleversé, dépose l'hostie
miraculeuse dans le calice, recouvre celui-ci du voile, et emporte le tout à la sacristie. Le pape réside alors à Orvieto. Urbain IV informé envoie à Bolsène l'évêque Jacques Maltraga avec des
théologiens pour vérifier le prodige. Le pape se rend au devant de ses délégués qu'il rencontre au pont de Riochiaro (le pont du soleil). Il prend dans ses mains le
dépôt sacré que lui remet l'évêque et le transporte à Orvieto. Il montre au peuple le corporal taché de sang. Le Pape Urbain IV avec la Bulle «Transiturus de Hoc Mundo», promulguée à Orvieto,
institue la Fête-Dieu, fête du Corpus Domini, et l'étend à toute l'Église Universelle
(Pierre Milliez, Miracles Eucharistiques Signes de la RĂ©surrection, 2020
- www.google.fr/books/edition). La bulle, rédigée en 1264, a connu deux rédactions : l'une du 11 août, l'autre du 8 septembre
(Bulletin signalétique: Sciences humaines, philosophie, Volume 21, 1967
- www.google.fr/books/edition). Pour le miracle de Bolsena cf. quatrain VIII, 20 avec un autre "urben" ("de sang chapelle taincte"). "Gaulois" En dialecte galicien, le terme galego ne veut rien dire d'autre que «gaulois», et les Galiciens se revendiquent fièrement de cette tradition qui les différencie
grandement de l'Etat espagnol
(Jean Markale, L'épopée des Gaulois, Grandes légendes de l'histoire de France, 2000
- www.google.fr/books/edition). La famille Khaldoun est originaire de Séville; elle se transporta à Tunis vers le milieu du VIIe siècle (de l'hégire), lors de l'émigration qui eut lieu après la prise de
Séville par Ibn Adfonch, roi des Galiciens (Ferdinand III, fils d'Alphonse IX et souverain des royaumes de Léon et de Castille, acheva la conquête de Séville en novembre 1248. A la suite de cet événement,
un grand nombre de musulmans espagnols émigrèrent en Afrique)
(Ibn Khaldoun, Autobiographie, Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque Nationale et autres bibliothèques, 1862
- www.google.fr/books/edition). "Tharse" Jérémie X,9 : On apporte en lingots l'argent héritage; son nom est le Seigneur de Tharsis et l'or d'Ophaz. Tharse ou Tartessus, peut-être, en Espagne. Ophaz, ou Ophir, probablement dans les Indes (V. III Ro. IX, 18)
(La Sainte Bible, Tome 3, 1881
- www.google.fr/books/edition). L'identification de Tarshish avec la Bétique, faite par un lexique de l'époque du Bas-Empire et reprise par Samuel Bochart (mort en 1667, Geographia sacra, seu Phaleg et Canaan) au XVIIe siècle, correspond ainsi
aux données textuelles et implique l'identité de Tarshish et du Tartessos de la tradition classique, connu des Grecs au moins depuis le VIe siècle et localisé dans l'actuelle Andalousie. L'identification de
Tarshish avec Tarse, attestée d'abord par Flavius Josèphe, est de toute façon exclue, puisque la forme sémitique de ce dernier toponyme était Trz/Tarzu. Le nom même de Tarshish doit être ibérique ou
«tartessien» et il est inutile, dès lors, de lui chercher une étymologie sémitique
(E. Lipinski, Introduction, Phoenicia and the Bible, 1991
- www.google.fr/books/edition). Le site du Carambolo, au sommet d'une colline qui domine un ancien bras du Guadalquivir, entre Séville et Italica, paraît correspondre à la situation d'une capitale de Tartessos que Scymnos de Chios,
d'après les récits anciens, place sur le Baetis, à deux journées de navigation de Cadix : «Marché (emporion) très opulent, ajoute-t-il, qui transporte l'étain amené par voie fluviale de la Celtique,
l'or et le cuivre en abondance» (v. 162-166). Ce serait la primitive Séville, l'Hispal de Pomponius Mela et de Pline, qui a donné son nom à l'Espagne
(Fernand Benoit, Le mythe d'Europe et la naissance de la civilisation d'Occident, Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines d'Aix, Tome XXXVIII, 1964
- www.google.fr/books/edition). Dans les Saintes Ecritures, on a l'utilisation fréquente de l'expression «navires de Tarshish», elle se trouve dans de très nombreux versets de l'Ancien Testament (I Rois X,21 et XXII,49; Isaïe 11,16 etc)
(Bibliographie : Tartessos y los origenes de la colonización fenicia en Occidente (1968) de J. M. Blázquez, Africa, Volumes 3 à 4, 1972
- www.google.fr/books/edition). "sera détruite" Le départ des Musulmans (il n'en reste que quelques centaines), libère de grands espaces permettant démolitions et nouveaux tracés de rues droites et larges.
La redistribution des biens se fait par donations royales, c'est le repartimiento, Ă l'entourage de la famille royale, aux chefs militaires et Ă l'Eglise,
à tous les combattants victorieux. Les destinataires les plus importants sont les ordres ecclésiastiques. On leur attribue des zones étendues à la périphérie et à l'intérieur des remparts.
Ils reçoivent pour leurs vingt-quatre paroisses, selon l'organisation promue par l'évêque Don Remondo, territoire de surface considérable : San Lorenzo, par exemple,
a 29 ha à l'intérieur de l'enceinte. Presque aussi importantes sont celles de San Vicente, Omnium Sanctorum et San Gil. Ces églises nouvelles sont à l'emplacement des anciens lieux de culte musulman.
De nouveaux quartiers vont se former, ils regroupent des hommes de même origine ou de même métier. L'importance en surface de ces donations va permettre une distribution urbaine différente.
Dans le secteur nord-ouest les rues sont nouvelles, droites et à angle droit. La transformation se complète par la création de très nombreuses places. Ces espaces publics permettent
le déploiement de marchés et sont les lieux d'exposition, d'échanges, mais aussi de rencontres, de promenades, de manifestations religieuses dont l'importance sociale et politique ira croissante.
Ils vont donner l'image presque définitive de Séville
(Michel PĂ©tuaud-LĂ©tang, SĂ©ville 2012: d'une histoire, un futur, 1992
- www.google.fr/books/edition). Les jardins d'al-Buhayra de Séville auraient pu, comme les jardins de l'Agdal de Marrakech, avoir une vie plusieurs fois centenaire. Mais le cours de l'histoire en a décidé autrement. Ces créations faites pour célébrer la nature, ne vont pas résister à la chute de Séville et aux troubles de la reconquête. En 1248 a eu lieu la destruction de ces jardins. Ils n'ont pas pu vivre plus de 77 ans (heritagearabomusulman.net). La construction de la Cathédrale de Séville commence en 1401, sur le terrain qui est resté après la démolition de l'ancienne Mosquée Aljama de Séville
(www.visitarsevilla.info). De la Grande Mosquée almohade, commencée en 1171 et dont les proportions étaient considérables cent cinquante mètres sur cent dix mètres,
il ne reste, après sa démolition pour y édifier une cathédrale, que le minaret appelé La Giralda, à cause de la girouette (giraldilla) et du campanile qui, au XVIe siècle, remplacèrent le lanternon
(Marc Bergé, Les Arabes: histoire et civilisation des Arabes et du monde musulman, des origines à la chute du royaume de Grenade, racontées par les témoins, Tome 2 : IXe siècle av. J.-C.-XVe siècle, 1978
- www.google.fr/books/edition). Le pouvoir almohade détruit, les royaumes chrétiens peuvent poursuivre la Reconquista
(La Reconquista, d'al-Andalus à l'Espagne catholique: Sept siècles de reconquêtes en péninsule Ibérique, 2015
- www.google.fr/books/edition). Typologie Le report de 1988 sur la date pivot 1248 donne 538. LITURGIE MOZARABIQUE OU GOTHIQUE. C'est la liturgie composée par saint Léandre et saint Isidore son frère, évêques de Séville au vie et vie siècle, pour obvier å la divergence
des rites. Elle fut universellement observée en Espagne, d'après un décret du concile de Tolède en 663. Les deux saints l'auraient composée à l'aide des liturgies orientales. On l'appelait gothique, parce que les Goths
régnaient en Espagne quand elle y fut introduite; et mozarabique après le viie siècle et l'invasion des Arabes, parce qu'alors les chrétiens, mêlés à ceux-ci, micti Arabibus, étaient appelés myxtarabes et par corruption
mozarabes. Au XIe siècle, les papes Alexandre II, et surtout saint Grégoire VII, firent tout pour lui substituer la liturgie romaine; celle-ci du reste était la première suivie par l'Espagne après sa conversion à la foi : et
le pape Vigile en 538 l'y avait rétablie alors que l'invasion des Barbares eût introduit dans ce pays des liturgies diverses. Les rois de ces contrées, Ramire Ier d'Aragon, Sanche IV de Navarre, et Alphonse VI de
Castille et de Léon secondèrent les efforts des pontifes romains, et peu à peu la liturgie à mozarabique fit place, presque partout, à la liturgie romaine. Ximénès, en 1500, ne voulut pas cependant que ce rite
ancien de l'Espagne se perdit tout à fait. Il fit imprimer un nouveau missel mozarabe et, sur l'autorisation de Jules II, ordonna de célébrer la messe et les offices divins à Tolède, selon la liturgie mozarabique,
dans une chapelle de la grande Eglise et dans six autres paroisses
(Théophile Bernard, Cours de Liturgie Romaine, Tome 2, 1884
- www.google.fr/books/edition). Les Papes entendent bien que l'on suive l'ordre et les formules mêmes du canon romain. S'ils ne l'imposent pas encore, ils le proposent, témoin la lettre du Pape Vigile,
qui en 538 envoie le texte du canon romain à Profuturus avec ces paroles : «Quapropter nos ipsius canonicae precis textum dirigimus subter adjectum quem Deo propitio ex apostolica traditione suscepimus.
Je ne crois pas qu'on ait d'exemple plus ancien
(F. Cabrol, Le canon romain de la messe, Revue des sciences philosophiques et théologiques, Volume 3, Numéros 3 à 4, 1909
- www.google.fr/books/edition). En 538, l'évêque de Braga, Profuturus, métropolitain du royaume suève de Galice, écrivit au pape Vigile pour le consulter sur un certain nombre de points de liturgie
(Louis Duchesne, Origines du culte chrétien : étude sur la liturgie latine avant Charlemagne, 1889
- www.google.fr/books/edition). Quand l'usage se sera répandu de déposer des reliques des martyrs sous l'autel, cette déposition apparaîtra longtemps comme un heureux complément, mais non comme une obligation. Dans sa lettre à l'évêque Profuturus
de Braga, en 538, le pape Vigile distinguera encore entre les églises dans lesquelles doivent être déposées des reliques et les autres, qui sont consacrées par la seule célébration de la messe. Si la célébration de
l'eucharistie suffit à la dédicace d'une église, aucun rite ne saurait la remplacer : Omnes basilicae cum missa semper debent consecrari
(origines.chez-alice.fr). Braga est la capitale de la province historique du Minho, dans le Nolrd du Portugal. À partir du milieu du VIe siècle, la région de Braga, encore peuplée de païens et d'ariens,
est évangélisée par Martin de Braga, apôtre des Suèves, qui réorganise l'Église catholique dans le royaume suève. En 561, le roi des Suèves Théodemir convoque le premier concile de Braga. En 572, le roi des Suèves Ariamir
convoque le second concile de Braga. En 585, les Suèves (catholiques) sont soumis par les Wisigoths (ariens) d'Espagne qui s'emparent de leur capitale Braga et de tout leur royaume. De 585 à 711, la ville appartient au royaume
wisigoth d'Espagne. Au début du viiie siècle, lors de la chute du royaume wisigoth, envahi par les troupes arabo-berbères de Tariq ibn Ziyad et de Moussa Ibn Noçaïr, Braga tombe aux mains des conquérants musulmans (716).
À la fin du IXe siècle, lors de la Reconquista, les musulmans sont chassés de Braga par les troupes chrétiennes du roi Alphonse III des Asturies
(fr.wikipedia.org - Braga). Acrostiche : LSSP, Le Saint Sacrement de Pénitence ? D'après la pratique de l'Église, un hérétique qui entre dans l'Église doit recevoir d'abord le sacrement de pénitence, puis celui de confirmation. On se demande si le pape
Etienne Ier (254 - 257) exigeait ces deux sacrements, ou s'il exigeait seulement celui de pénitence. Chacun de ces sacrements comprenait une imposition des mains, comme l'indique très clairement une parole du pape Vigile, et
par conséquent par l'expression manus illi imponatur Etienne pouvait entendre l'administration des deux sacrements. Dire qu'il n'y a que in pænitentiam dans le texte ne forme pas une objection bien forte : car ce texte
n'est que le résumé du texte même d'Etienne, et Cyprien nous a transmis ailleurs encore des textes d'Etienne ainsi abrégés. La manière dont les adversaires du pape Eugène analysaient ses opinions montre que ce
pape demandait réellement, outre la pénitence, la confirmation des convertis
(Charles Joseph Héfélé, Histoire des Conciles, Tome 1, 1869
- www.google.fr/books/edition). Eté Que signifie la Fête-Dieu pour moi ? Dans mon souvenir la Fête-Dieu n'est pas seulement liturgique mais en fait c'est un jour où le ciel et la terre jouent ensemble.
S'ouvre devant mes yeux le temps où le printemps passe à l'été
(Joseph Ratzinger, Théologie de la liturgie : La dimension sacramentelle de l’existence chrétienne, 2021
- www.google.fr/books/edition). En 1830, la procession de la FĂŞte-Dieu eut lieu le dimanche 13 juin et non pas le 10 comme l'indique Turpin sous son monogramme. Ce choix n'est pas anodin avant la RĂ©volution,
la procession de la Fête-Dieu se déroulait le jeudi suivant le dimanche de la Trinité mais, après la signature du Concordat, cette cérémonie fut reportée au dimanche afin d'éviter
la multiplication des jours chômés
(Jean-Paul Clément, Un livre, un siècle : le bicentenaire du Génie du christianisme, 2002
- www.google.fr/books/edition). En 1992 la Fête-Dieu tombe un dimanche le premier jour de l’été, en France et en Espagne, comme en 1981 en France. 1992 est aussi l’année
de l’exposition universelle de Séville. En 1987, la Fête-Dieu tombe le dimanche 21 juin mais l'été le 22 juin
(www.calendriergratuit.fr). Depuis 1989, par accord entre le gouvernement espagnol et la conférence épiscopale, la fête du Corpus Christi a été déplacée au dimanche suivant (comme en France),
de sorte que le jeudi reste un jour ouvrable
(fr.wikipedia.org - FĂŞte-Dieu). |