La fin de Mussolini, dernières négociations

La fin de Mussolini, dernières négociations

 

VI, 31

 

1948-1949

 

Roy trouvera ce qu’il desiroit tant,

Quand le Prelat sera reprins Ă  tort :

Responce au duc le rendra mal content,

Qui dans Milan mettra plusieurs Ă  mort.

 

Les AlliĂ©s – dont Truman (« Roy Â») successeur de Roosevelt depuis le 12 avril 1943 –souhaitaient que Mussolini soit arrĂŞtĂ© et jugĂ©, de mĂŞme les rĂ©sistants italiens. Mussolini essaya de nĂ©gocier sa reddition par l’intermĂ©diaire du Cardinal de Milan, Monseigneur Schuster. Le 25 avril 1945, l’entrevue dĂ©cisive eut lieu. En attendant les reprĂ©sentants de la RĂ©sistance, Schuster reçut le Duce en audience privĂ©e et salua « sa dĂ©termination Ă  sauver la Lombardie et l’Italie du Nord en prenant « de son plein grĂ© le chemin de Sainte-HĂ©lène Â» [1] ».

Mussolini appris par la dĂ©lĂ©gation de la RĂ©sistance que les Allemands nĂ©gociaient de leur cĂ´tĂ© sans l’avoir averti. Reprenant sa libertĂ© d’action (« Responce au duc… mal content Â»), il quitte Milan pour CĂ´me. Sa fuite autorisait qu’on le pourchasse (« ce qu’il desiroit tant Â»). La tentative de conciliation du Cardinal Schuster Ă©tait rĂ©duite Ă  nĂ©ant (« Prelat reprins Ă  tort Â»). Le dernier vers ferait allusion Ă  l’exĂ©cution du 9 aoĂ»t 1944 de 15 dĂ©tenus politiques, en reprĂ©sailles d’un attentat contre un camion allemand, Ă  Milan Piazzale Loreto, lĂ  mĂŞme oĂą les corps de Mussolini et de ses compagnons furent dĂ©chargĂ©s et pendus après leur propre exĂ©cution Ă  Dongo.

 



[1] Pierre Milza, « Mussolini Â», Fayard, 1999, p. 871

nostradamus-centuries@laposte.net