La fin de Mussolini, dernières négociations

La fin de Mussolini, dernières négociations

 

VI, 31

 

1948-1949

 

Roy trouvera ce qu’il desiroit tant,

Quand le Prelat sera reprins Ă  tort :

Responce au duc le rendra mal content,

Qui dans Milan mettra plusieurs Ă  mort.

 

"desiroit"

 

Carlo ardeva di desiderio di far guerra in Italia, preponendo la temerità d'huomini bassi, á inesperti al consiglio del padre suo, Re dilunga esperientia, et prudentia (Francesco Guicciardini, La Historia d'Italia di m. Francesco Guicciardini gentil'huomo fiorentino, diuisa in venti libri, 1583 - books.google.com).

 

Charles VIII s'occupa d'abord aide de terminer les différens qu'il avait avec ses voisins, et principalement avec l'empereur et le roi d'Espagne; il négocia un traité avec le premier par la médiation de Ludovic; et avec le second en lui cedant Perpignan; il équipa une flotte à Marseille et envoya des ambassadeurs en Italie pour sonder les dispositions des peuples, et observer les lieux. Ils portaient l'assurance que ce n'était point l'ambition qui mettait au roi les armes à la main, mais le desir de reconquérir son royaume; il réclamait leur assistance ou du moins un libre passage dans les états du pape et de Florence. On leur répondit qu'on ne pouvait rompre ainsi les liens contractés avec le roi de Naples; les Vénitiens déclarèrent, qu'obligés de veiller sur le Turc leur ancien ennemi, ils ne pouvaient se mêler à cette querelle; ils priaient le roi de France de se désister de ses desseins, de peur que les Turcs ne profitassent des troubles de l'Italie pour y pénétrer. Au reste, s'il voulait faire absolument la guerre, ils étaient résolus de rester neutres (Niccolò Machiavelli, OEuvres, Tome 6, traduit par T. Guirodet, 1799 - books.google.com).

 

"Prélat"

 

Les rapports d'Ascanio Sforza et d'Alexandre VI oscillèrent toujours entre l'alliance et la guerre ouverte. Ascanio contribua Ă  l'Ă©lection du pontife, en 1492, mais il chercha peu après Ă  le faire dĂ©poser par Charles VIII, Ă  l'hiver 1494-1495 (cf. Guicciardini, I, 2 et 17). Ludovic Sforza Ă©tait alors l'alliĂ© du roi, mais en 1499, les rĂ´les furent inversĂ©s : le pape soutint Louis XII contre les Sforza, et Ascanio s'opposa Ă  nouveau Ă  lui - Alexandre VI applaudit Ă  la capture du cardinal milanais (Patricia Eichel-Lojkine, Laurent Vissière, Les louenges du roy Louys XIIe de ce nom de Claude de Seyssel, 2009 - books.google.com).

 

Absent de Rome depuis juin 1494, en raison de la politique pro-française de Ludovic le More qui risquait de conduire à l'intervention de Charles VIII, Ascanio n'était revenu à Rome, une première fois, que le 2 novembre pour repartir dès le 3, n'étant pas parvenu à obtenir du pape sa neutralité dans le conflit qui se profilait entre Charles VIII et le royaume de Naples. (Revue d'histoire de l'Église de France, Volume 88, Numéros 220 à 221, 2002 - books.google.com).

 

Le 2 novembre un consistoire fut rĂ©uni au cours duquel il fut dĂ©cidĂ© que le cardinal Ascanio Sforza irait s'entretenir avec le roi de France de la part du souverain pontife. Car le temps pressait. Ascanio Sforza ne parvint pas Ă  obtenir une rĂ©ponse claire de Charles VIII, pas plus que les deux autres Ă©missaires dĂ©pĂŞchĂ©s après lui : Ă  tous il rĂ©pondait que ce qu'il souhaitait c'Ă©tait l'autorisation de traverser les États de l'Église afin d'aller faire la guerre au Turc. Il se garda bien de rĂ©vĂ©ler ses intentions Ă  l'endroit d'Alexandre VI (La famille Borgia : Histoire et lĂ©gende. Nouvelle Ă©dition [en ligne]. Montpellier : Presses universitaires de la MĂ©diterranĂ©e, 2013 - books.openedition.org).

 

Il y revint un mois plus tard, le 2 décembre, pour, finalement, devenir le prisonnier choyé d'Alexandre VI au palais du Vatican, jusqu'à ce que les pressions conjuguées de Charles VIII et d'Alphonse de Naples poussent le pape à le libérer à la Noël 1494 (Revue d'histoire de l'Église de France, Volume 88, Numéros 220 à 221, 2002 - books.google.com).

 

Le jour de Noël, le duc de Calabre quitta Rome pour Naples avec ses condottieri et le cardinal Ascanio qui était son parent en accord avec la décision prise la veille au cours d'un consistoire secret selon laquelle il fallait que les troupes napolitaines se retirent pour éviter le pire. Le 26 décembre, trois émissaires de Charles VIII vinrent au Vatican s'entretenir avec Alexandre VI et lui expliquèrent que leur souverain n'avait nulle intention de rabaisser l'autorité du pape, qu'il ne souhaitait pas entrer de force dans Rome et qu'il espérait parvenir à une entente avec le maître des lieux. Celui-ci se garda bien se montrer véhément et loin d'excommunier le roi de France, arme souvent brandie par les papes dans le passé, se résigna à négocier puisque c'était le moindre mal à l'évidence dans la mesure où Charles VIII était résolu à entrer dans Rome et protestait qu'il ne ferait nul tort au souverain pontife (La famille Borgia : Histoire et légende. Nouvelle édition [en ligne]. Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée, 2013 - books.openedition.org).

 

Le cardinal Ascanio faisait tout son possible pour exercer sur la politique d'Alexandre VI une action en faveur de son frère et soutenait le parti français dans le collège des cardinaux. Il devint l'ami de Prospère et de Fabrice Colonna. Mais lorsque le pape eut embrassé le parti adverse dirigé par Virginio Orsini, Ascanio crut devoir, pour se mettre en sûreté, se retirer dans leurs forteresses des Abruzzes. A la nouvelle de l'arrivée de l'armée française aux environs de Rome, Alexandre VI, effrayé, voulut se servir d'Ascanio pour engager Charles VIII à ne pas entrer dans la ville, il le rappela.

 

Les conférences n'ayant pas abouti, Ascanio, se défiant du pape, joignit le camp français. Peu après, le roi de France faisait partir pour Rome une ambassade composée du sire de La Trémoille, du président de Gannay, du cardinal Ascanio et de Prosper Colonna avec mission de s'entendre avec le pape au sujet du passage et du séjour de l'armée française à Rome; mais en même temps l'armée napolitaine commandée par le prince Ferdinand de Naples entrait dans la ville. Le pape confiant dans une force si importante et croyant pouvoir résister aux Français renvoya les ambassadeurs du roi, fit arrêter le cardinal et Prosper Colonna et les fit enfermer au château Saint-Ange, déclarant qu'il les retiendrait prisonniers tant que la forteresse d'Ostie que possédait Julien de la Rovère ne serait pas remise entre ses mains. Cependant, l'armée française avançait toujours. Le pape dut céder, et Charles VIII faisait son entrée à Rome, le 31 décembre 1494, par la porte du Peuple tandis que Ferdinand se retirait avec ses troupes par la porte Saint-Sébastien située à l'autre extrémité de la ville (Gustave Clausse, Les Sforza et les arts en Milanais 1450-1530, 1909 - books.google.com).

 

Charles VIII quitta Rome le 28 janvier 1495, en emmenant CĂ©sar comme otage, pour la localitĂ© de Marino oĂą il retrouva Djem sultan qui l'avait prĂ©cĂ©dĂ©. [...] Le 25 fĂ©vrier, Djem sultan passa de vie Ă  trĂ©pas et avec lui disparaissait une des pièces maĂ®tresses de la grande stratĂ©gie du roi de France. Sans le prince Djem, le projet de croisade du Français devenait impossible, si toutefois un tel projet n'Ă©tait pas qu'un leurre affichĂ© pour contenter la chrĂ©tientĂ© pendant qu'il menait Ă  bien son vĂ©ritable projet : la conquĂŞte de Naples. [...] Dès le 3 mars 1495, le cardinal Ascanio Sforza revenait Ă  Rome et reprenait ses appartements au Vatican, signe Ă©vident de son retour en grâce (La famille Borgia : Histoire et lĂ©gende. Nouvelle Ă©dition [en ligne]. Montpellier : Presses universitaires de la MĂ©diterranĂ©e, 2013 - books.openedition.org).

 

"mal content"

 

On sait, du reste, que lorsque Ludovic avait poussĂ© Charles VIII Ă  descendre en Lunigiane, il n'avait pas seulement voulu interposer l'armĂ©e française entre lui et les Florentins et l'occuper pendant longtemps Ă  la conquĂŞte de ce pays; il avait espĂ©rĂ© qu'elle s'emploierait Ă  mettre Sarzana, Pietrasanta, peut-ĂŞtre mĂŞme Pise et le port de Livourne, sous la domination milanaise. Le dĂ©sir d'obtenir cette magnifique aubaine fut sans doute l'une des causes de son retour Ă  l'armĂ©e. Mais ses prĂ©tentions furent rejetĂ©es; le temps de la confiance Ă©tait passĂ©. La froideur que Charles VIII avait laissĂ© voir Ă  Ludovic depuis son passage Ă  Pavie allait en augmentant; de son cĂ´tĂ©, le duc de Milan semblait craindre maintenant de loger dans les mĂŞmes lieux que le roi. Il se bornait Ă  lui faire de courtes visites, retournant tous les soirs coucher soit Ă  Villafranca, soit Ă  Fosdinovo. Beaucoup de seigneurs commençaient Ă  croire que le duc de Milan jĂ  eust voulu le Roy hors d'Italie» (Commines, II, 352). N'avait-on pas vu dĂ©jĂ  les gens de Pontremoli, comme naguère ceux de GĂŞnes, se prendre de querelle avec les Suisses et en tuer plusieurs presque sous les yeux de Ludovic ? Dans ces circonstances la remise aux Milanais des places cĂ©dĂ©es par Pierre de MĂ©dicis aurait Ă©tĂ© dangereuse pour l'avenir. Tout ce que le nouveau duc obtint, ce fut le renouvellement Ă  son profit de l'investiture de GĂŞnes moyennant un prĂŞt de trente mille ducats, «et merveilleusement mal content se partit du Roy pour le reffuz, disant que ses affaires le contraignoient de s'en retourner; mais oncques puis le Roy ne le veit» (Commines, II, 353) (Henri François Delaborde, L'expĂ©dition de Charles VIII en Italie: histoire diplomatique et militaire, Tome 2, 1888 - books.google.com).

 

"mis Ă  mort"

 

Galéas Sforza (1466-1476), tyran odieux, est assassiné dans une église par Olgiati. Jean Galéas Sforza est duc de Milan à huit ans, sous la tutelle de sa mère, Bonne de Savoie. Ludovic le More, oncle du jeune duc, fait périr le chancelier Cecco Simonetta, chasse la régente, et retient prisonnier à Pavie Jean Galéas Sforza et sa femme Isabelle, petite-fille du roi de Naples Ferdinand Ier. Menacé par ce dernier, Ludovic le More appelle en Italie le roi de France Charles VIII. Charles VIII descend en Italie avec 60 000 hommes et une artillerie formidable. Défaite des Napolitains à Rapallo. Le roi, à Milan, ne sait pas se décider entre Ludovic le More et Jean Galéas Sforza, que son oncle fait empoisonner, non plus qu'à Florence entre Pierre de Médicis et Savonarole; à Rome entre Alexandre VI et ses ennemis (H. Briand, Tableaux synoptiques: histoire de l'Europe, 1888 - books.google.com).

 

Autrement

 

On pourrait reporter le quatrain à l'époque du roi Louis XII, se disant héritier du Milanais de part sa grand-mère Valentine Visconti. Les deux frères Sforza, Ludovic et Ascanio, sont encore là, mais dans le camp adverse. Le désir de conquête dans la péninsule italienne était toujours aussi fort chez l'ancien duc d'Orléans. Ludovic après avoir été chassé de Milan par les Français en 1499, revient en 1500, année de jubilé romain, pendant lequel il est accusé d'avoir fait assassiner des pèlerins français dans ses hôtelleries (Oeuvres de Rabelais édition variorum, augmentée de pieces inedites, des Songes drolatiques de Pantagruel, 1823 - books.google.com).

 

Acrostiche : RQRQ

 

RQ : requiescat, requievit etc. (www.trismegistos.org).

 

Les noms Ă©numĂ©rĂ©s dans une Lettre Ă  sa sĹ“ur (Paris, 24 mai 1841) sont ceux de condottières que Gobineau avait appris Ă  connaĂ®tre sont ceux de condottières que G. avait appris Ă  connaĂ®tre en lisant Machiavel. Il s'agit de : Niccolo Piccinino (1386-1444); probablement Pierre Strozzi (1509-1558); Francesco Sforza (1401-1466), comte de Cotignola, puis duc de Milan en 1450, fondateur de la lignĂ©e ducale; Gian Giacomo Trivulzio, dit Trivulce le Grand (1441-1518), dont l'Ă©pitaphe, Hic requiescat qui nunquam requievit, Ă  l'Ă©glise de San Nazaro, Ă  Milan, impressionna profondĂ©ment G.; Giovanni de 'Medici, dit Jean des Bandes Noires (1498-1526); enfin le trois fois illustre CĂ©sar de Valentinois» est CĂ©sar Borgia, duc de Valentinois (1475-1507), fils du pape Alexandre VI, et le modèle du Prince de Machiavel, dont la figure domine la deuxième partie de La Renaissance (Janine Buenzod, La Formation de la PenseĂ© de Gobineau et l'Essai sur l'inĂ©galitĂ© des races humaines, 1967 - books.google.com).

 

Jacques de Trivulce (ou Jean-Jacques), en italien Gian Giacomo Trivulzio, nĂ© en 1440 Ă  Milan et mort en 1518 Ă  Arpajon, est un condottiere guelfe qui s'illustra aux cĂ´tĂ©s des armĂ©es françaises dans les premières guerres d'Italie. Il Ă©tait issu d’une noble famille de Milan et fut marquis de Vigevano. Ayant ralliĂ© le parti guelfe1, il fut banni de Lombardie et entra au service de Ferdinand II d'Aragon, roi de Naples. Lors de l’expĂ©dition de Charles VIII, il se joignit ouvertement aux Français, leur livra Capoue en 1495. ÉlevĂ© au rang de chevalier de l'ordre de Saint-Michel en 1495, il reçut le commandement de l’avant-garde avec le marĂ©chal de GiĂ© Ă  la journĂ©e de Fornoue. Promu lieutenant gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e du roi en Lombardie, il prit Alexandrie et dĂ©fit Ludovic Sforza, duc de Milan. Sous Louis XII, en 1499, il conquit le duchĂ© de Milan et par l’occasion dĂ©truisit les moules du monument Sforza; il fut nommĂ© gouverneur de la ville après le 6 octobre jusqu'au 2 fĂ©vrier 1500. Il fut inhumĂ© en l’église San Nazarro de Milan, sous l’épitaphe qu’il avait composĂ©e lui-mĂŞme : «Ici repose Jacques de Trivulce qui jamais auparavant ne s’était reposé» (fr.wikipedia.org - Jacques de Trivulce).

 

Typologie

 

Le report de 1948 sur la date pivot 1494 donne 1040.

 

AnnĂ©e 1040 - Empire d'Allemagne et Italie : Le nouveau roi d'Allemagne, Henri III, reçoit Ă  Ingelheim, près de Mayence, la soumission de l'archevĂŞque de Milan. Italie et Normands : Si ce n'est en 1037, la colonie normande, grossie par l'arrivĂ©e de nouveaux chevaliers sous la conduite de Guillaume Drogon et d'Umfroy, fils de Tancrède, seigneur de Hauteville, près de Coutances en Normandie, se met au service du capitan grec Maniacès, pour combattre les Sarrasins de Sicile (Charles Louis Dreyss, Chronologie universelle, 1853 - books.google.com).

 

Les fins de Ludovic le More et de Mussolini

 

Additato al nemico da un mercenario del Cantone di Uri, mentre travestito ed armato da soldato svizzero camminava in mezzo a costoro, Ludovico Sforza fu catturato e condotto al cospetto dei generali francesi e del suo amico-nemico, il maresciallo Trivulzio. La sua corpulenza, la distinzione del suo tratto, il suo pallore, l'aria poco militare e soprattutto la sua età, troppo in avanti per un soldato, forse lo avrebbero ugualmente accusato, anche se non ci fosse stata la delazione dello svizzero di Uri. Subire una sconfitta, in battaglia, è cosa da mettere nel conto. Accettarla invece da chi, per decenni, è stato al nostro servizio, è umiliazione certamente più cocente. Non sappiamo quel che Trivulzio ed il Moro si dissero in quel momento, se pur farfugliarono qualcosa. Se conversazione ci fu, la immaginiamo fatta di poche parole e di lunghe pause di impacciato silenzio. Quel che ci colpisce di questa vicenda del camuffamento del Moro, fra soldati stranieri in ritirata verso le proprie terre, del suo riconoscimento e della sua cattura è la singolare analogia con il travestimento e la cattura di Benito Mussolini. Il copione ci sembra lo stesso; per il duca e per il duce. Come a Mussolini, al Moro non resta altro, dopo la defezione del suo esercito, che amalgamarsi con truppe in ritirata che parlano in astruso linguaggio tedesco, che lo guardano con curiosità e forse sparlano di lui (Filiberto Amoroso, Alla corte del Moro: sulla scena ed in retroscena : Ludovico Sforza detto il Moro e Beatrice d'Este, i duchi della Milano rinascimentale, passati dalla storia alla leggenda, 1993 - books.google.com).

 

Les AlliĂ©s – dont Truman (« Roy Â») successeur de Roosevelt depuis le 12 avril 1943 – souhaitaient que Mussolini soit arrĂŞtĂ© et jugĂ©, de mĂŞme les rĂ©sistants italiens. Mussolini essaya de nĂ©gocier sa reddition par l’intermĂ©diaire du Cardinal de Milan, Monseigneur Schuster. Le 25 avril 1945, l’entrevue dĂ©cisive eut lieu. En attendant les reprĂ©sentants de la RĂ©sistance, Schuster reçut le Duce en audience privĂ©e et salua « sa dĂ©termination Ă  sauver la Lombardie et l’Italie du Nord en prenant « de son plein grĂ© le chemin de Sainte-HĂ©lène Â» [1] ».

 

Mussolini apprit par la dĂ©lĂ©gation de la RĂ©sistance que les Allemands nĂ©gociaient de leur cĂ´tĂ© sans l’avoir averti. Reprenant sa libertĂ© d’action (« Responce au duc… mal content Â»), il quitte Milan pour CĂ´me. Sa fuite autorisait qu’on le pourchasse (« ce qu’il desiroit tant Â»). La tentative de conciliation du Cardinal Schuster Ă©tait rĂ©duite Ă  nĂ©ant (« Prelat reprins Ă  tort Â»). Le dernier vers ferait allusion Ă  l’exĂ©cution du 9 aoĂ»t 1944 de 15 dĂ©tenus politiques, en reprĂ©sailles d’un attentat contre un camion allemand, Ă  Milan Piazzale Loreto, lĂ  mĂŞme oĂą les corps de Mussolini et de ses compagnons furent dĂ©chargĂ©s et pendus après leur propre exĂ©cution Ă  Dongo.

 

1948

 

Après l'adoption d'une nouvelle constitution, entérinée en 1948 et qui faisait une grande place au président du Conseil, chef du gouvernement et véritable détenteur du pouvoir exécutif, la vie politique italienne sera principalement marquée par la lutte pour le pouvoir entre quelques grands partis issus de la Résistance, comme le parti communiste (PCI), le Parti socialiste (PSI), le Parti républicain (PRI), les Sociaux-démocrates et enfin la Démocratie chrétienne (DC), fondée après la Seconde Guerre mondiale, par Alcide de Gasperi, qui bénéficie d'un large écho auprès des Italiens. La vie politique sera caractérisée par des crises incessantes (LACS ITALIENS 2017, Carnet Petit Futé - books.google.com).



[1] Pierre Milza, « Mussolini Â», Fayard, 1999, p. 871

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