La dictature
hitlérienne et les Eglises allemandes La fin de
Hitler VI, 9 1932 Aux sacrez
temples seront faicts escandales, Comptez seront
par honneurs & louanges, D’un que on
grave d’argent, d’or les medalles, La fin sera en tormens bien estranges. Face à la dictature hitlérienne qui s’installe et impose son ordre par la terreur et la manipulation, bien peu ont osé résister. Les Eglises ont sans doute été les plus à même par leur audience et leur position à le faire. « Elles subirent de fortes pressions, de diverses natures, et elles étaient divisées sur l’attitude à adopter à l’endroit du régime. Rares furent les évêques, les prêtres ou les pasteurs qui adoptèrent une attitude d’opposition radicale, mais nombreux furent ceux qui, à une occasion ou à une autre, protestèrent contre tel aspect de la politique nazie. Chez les protestants, ce fut le cas dès que l’Etat tenta d’intervenir dans les affaires ecclésiastiques, c’est à dire dès l’été 1933 […] Les protestations furent également nombreuses à propos de l’extermination des aliénés et des handicapés [1] ». La guerre qu’Hitler prépare et l’organisation militaire de la société sera l’occasion de faire graver de nombreuse médailles pour récompenser les services rendus. Le désastre dans lequel il entraîne le monde lui coûtera la vie. Il est vrai qu’on ne retrouva pas son corps dans les ruines du bunker où il s’était réfugié (« la fin… bien estranges »). |