Destin de Jacques Chirac

RĂ©publique italienne

 

VI, 39

 

1954

 

L'enfant du regne par paternelle prise,

Expolié sera pour delivrer :

Auprès du lac Trasimen l'azur prinse,

La troupe hostagie par trop fort s'enyvrer.

 

Le 25 juillet 1943, le débarquement des alliés en Sicile entraîne la chute de la dictature fasciste : le 26 juillet 1943, le roi Victor Emmanuel III (1869-1947) remplace Benito Mussolini par un homme de confiance, le Maréchal d'Italie Pietro Badoglio. L'armistice est signé le 3 septembre mais une situation de guerre civile s'instaure dans le nord du pays du 8 septembre 1943 jusqu'au 25 avril 1945 (République de Salò). Le roi, qui après le 8 septembre 1943 avait quitté Rome pour se replier dans le Sud occupé par les alliés, cède les prérogatives royales à son fils Humbert de Savoie le 4 juin 1944, et se retire de la vie publique (fr.wikipedia.org - Victor-Emmanuel III d'Italie).

 

Victor Emmanuel abdique en faveur de son fils Humbert II le 9 mai 1946 et le 2 juin 1946, un référendum met fin à la monarchie, qui est remplacée par une république. Humbert, le "Roi de Mai" est ainsi dépouillé ("expolié" pour "exspolié") de sa couronne.

 

Occupation américaine

 

La victoire sur les Romains du lac de Trasimène par Hannibal ainsi que des "délices de Capoue" serait une allusion à l'occupation alliée du sud de l'Italie à partir de 1943.

 

L'Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT), pour «gouvernement militaire allié des territoires occupés», est un gouvernement militaire d'occupation constitué par des officiers américano-britanniques chargés d'administrer les territoires libérés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce gouvernement devait être mis en place de manière à assurer un fonctionnement de l'administration en attendant l'établissement de gouvernement légitime, c'est-à-dire élu par le peuple. Ce gouvernement militaire a été établi avec succès dans certains pays, alors que dans d'autres il a été reconnu comme illégitime et a rapidement été remplacé par un gouvernement national de transition.

 

En Italie, l'AMGOT dépend du quartier général des Armées alliées en Italie, au sommet duquel se trouvait le Général Harold Alexander, qui en sa qualité de chef suprême de l'armée était aussi gouverneur militaire des zones occupées. Immédiatement au-dessous de lui se trouve le Major-général Francis Rodd flanqué du Commodore Howard Hartwell James Benson et du colonel Charles Poletti, remplacé ensuite par le colonel Chapman.

 

La Sicile est le premier territoire administré par l'AMGOT, le reste de l'Italie suit à mesure de l'avancée des forces Alliées. Quand est signé le « Long Armistice » du 29 septembre 1943, l'AMGOT est chargée d'administrer tout le territoire italien aux mains des Alliés, sauf les provinces de Lecce, de Brindisi, de Bari et de Tarente, assignées par les Alliés le 19 septembre 1943 au Royaume du sud. Par la suite, avec la restitution des territoires au gouvernement italien, subordonné de toute façon à la surveillance de la Commission de contrôle Alliée (CCA), créée le 11 février 1944, sa compétence se limite à Naples, aux zones proches du front et à celles qui présentaient un intérêt militaire particulier. Un des aspects les plus négatifs de l'administration Alliée pour l'Italie fut l'émission massive de prétendues Am-Lires qui provoquèrent une perte de valeur de la lire au profit du dollar et de la livre. Ce qui désormais s'appelle AMG continue alors d'exercer son autorité en Italie, formant maintenant un tout avec la CCA jusqu'au 31 décembre 1945. Un cas particulier est celui de la Zone A du futur Territoire libre de Trieste, ainsi dénommé à partir de 1947, où, après que le 9 juin 1945 les forces anglo-américaines se substituent aux Yougoslaves, est établi le 12 juin un gouvernement de l'AMG qui reste en place jusqu'au passage de la Zone à l'Italie le 26 octobre 1954 (fr.wikipedia.org - Allied Military Government of Occupied Territories).

 

La Ligne Trasimène

 

La ligne Trasimène (ainsi nommée d'après le lac du même nom, le site d'une bataille majeure de la Seconde Guerre punique en 217 av. J.-C.) est une ligne défensive allemande pendant la campagne d'Italie de la Seconde Guerre mondiale, également connue sous le nom de ligne Albert. Le commandant en chef allemand, le Generalfeldmarschall Albert Kesselring, utilisa la ligne pour retarder l'avancée des Alliés vers le nord en Italie à la mi-juin 1944 pour gagner du temps pour retirer les troupes de la ligne Gothique et finaliser la préparation de ses défenses.

 

Après la prise alliée de la capitale italienne de Rome le 4 juin 1944 à la suite de la percée réussie à Monte Cassino et Anzio lors de l'opération Diadem en mai 1944, les 14e et 10e armées allemandes se replient : la 14e le long du front tyrrhénien et la 10e à travers le centre l'Italie et la côte Adriatique. La 10e s'échappa car le général Mark W. Clark ordonna à Lucian Truscott de choisir l'opération Turtle vers Rome plutôt que l'opération Buffalo ordonnée par Harold Alexander, qui aurait coupé la route 6 à Valmonte. Un énorme fossé se creusa entre les armées, les Alliés avançant d'environ 10 km par jour. Les flancs des deux armées seront exposés et l'encerclement menacé. Deux jours après la chute de Rome, le général Alexander (commandant en chef des armées alliées en Italie) reçoit des ordres de son supérieur, le général Henry Maitland Wilson (commandant suprême allié du Mediterranean Theater of Operations), pour pousser l'armée allemande en retraite à 270 km au nord jusqu'à une ligne allant de Pise à Rimini (c'est-à-dire la ligne Gothique) le plus rapidement possible pour empêcher l'établissement de toute sorte de défense ennemie cohérente dans le centre de l'Italie (fr.wikipedia.org - Ligne Trasimène).

 

La question royale

 

Le 5 juin 1944, Rome libérée, le roi abdique en effet et son fils Umberto II devient «lieutenant général». Bonomi prend la tête du gouvernement à la place de Badoglio. La question royale n'est pas tranchée pour autant. Comme en Grèce, comme en Belgique, elle va empoisonner l'atmosphère politique italienne par la grâce de l'impérialisme britannique. Churchill ne va-t-il pas jusqu'à interdire l'accès à la présidence du Conseil, et même au ministère des Affaires étrangères, au comte Sforza – un homme bien modéré pourtant, que nous verrons soutenir à fond en 1947 l'adhésion au bloc américain, mais qui, en 1944, est appuyé par les partis de l'«hexarchie» et a le grave défaut d'être un partisan de la République. [...]

 

Dès l'été 1943, les forces de la Résistance sont groupées politiquement dans l'«hexarchie», coalition des six courants et partis associés dans la lutte contre le fascisme et l'occupant allemand : Parti communiste italien, Parti socialiste italien, démocratie-chrétienne, Parti d'action, Parti libéral et Parti de la démocratie du travail (Yves Durand, Naissance de la guerre froide: 1944-1949, 1984 - books.google.fr).

 

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