Les massacres de Srebrenica

Les massacres de Srebrenica

 

VI, 96

 

1996

 

Grande cité à soldartz abandonnée,

Onc n’y eut mortel tumulte si proche,

O quelle hideuse mortalité s’approche,

Fors une offence n’y sera pardonnee.

 

Les accords de Dayton (Ohio) signĂ©s en novembre 1995 par Aliha Izetbegobic, Slobodan Milosevic et Franjo Tudjman et entĂ©rinĂ©s Ă  Paris en dĂ©cembre mettent fin Ă  la guerre de Bosnie. « Les nĂ©gociations fixèrent pour objectifs un cessez-le-feu, sous contrĂ´le de l’Ifor (force d’application des accords, sous commandement de l’OTAN, rĂ©duite par la suite en devenant Sfor), mais aussi le retour des rĂ©fugiĂ©s et personnes dĂ©placĂ©es, enfin, la reconstruction d’un pays unifiĂ© dans le cadre de la nouvelle Constitution Ă©tabli Ă  Dayton. [1] Â»

L’épisode le plus douloureux dela guerre de Bosnie est sans doute la prise de Srebrenica (« Grande citĂ© Â» : 40 000 bosniaques s’étaient rĂ©fugiĂ©s dans l’enclave), le 11 juillet 1995, par les forces serbes après qu’elles eurent attaquĂ© les postes de casques bleus chargĂ©s de protĂ©ger les 5 zones de sĂ©curitĂ©s constituĂ©es par les Nations Unies. Les Serbes procèdent Ă  une Ă©puration Ă©thnique en envoyant femmes et enfants vers les lignes bosniaques tandis queles hommes de plus de 16 ans sont fusillĂ©s. « Des sites de fosses communes ont Ă©tĂ© trouvĂ©s aussi loin qu’à Zvornik Ă  une cinquantaine de kilomètres de Srebrenica. Les autoritĂ©s bosniaques avancent le chiffre de 12 000 victimes tandis quela Croix-rouge retient le chiffre d’un peu plus de 7000 personnes [2] Â».

 



[1] Jean-Arnault DĂ©rens et Catherine Sanary, « Les conflits yougoslaves de A Ă  Z Â», Les Ă©ditions de l’atelier, 2000, p. 99

[2] ibid., p. 362

nostradamus-centuries@laposte.net