Caumont La Force

Caumont La Force ou l'eau et le feu

 

VIII, 1

 

2030-2031

 

PAU, NAY, LORON plus feu qu'Ă  sang sera,

Laude nager, fuir grand aux surrez.

Les agassas entrée refuser.

Pampon, Durance les tiendra enserrez.

 

"agassas" : pies

 

Cervantes est implacable contre les Morisques : Ceux d'Afrique «viennent piller au point du jour et s'en retournent dormir chez eux»; ceux de Catalogne appellent la guerre Ă  l'intĂ©rieur. Les uns et les autres sont coupables de haute trahison. Ce crime ne peut plus ĂŞtre tolĂ©rĂ©. Depuis plus de cent ans on les presse en vain de choisir entre l'Orient et l'Occident; ils se dĂ©robent Ă  cette obligation et gardent sur le sol de l'Espagne une position inexpugnable en attendant l'heure oĂą les Turcs dĂ©barqueront et viendront arborer le croissant sur les mosquĂ©es andalouses.

 

Aux yeux de Cervantes, leur présence est celle de l'ennemi dans la place. Dans la Nouvelle où il a exprimé sa pensée la plus directe, c'est-à-dire dans le Dialogue du chien Berganza avec le chien Scipion, Berganza dit rudement :

 

Gagnant toujours et ne dépensant jamais, ils rassemblent la plus grande partie de l'argent qui circulo en Espagne. Ils sont sa tirelire, son ver rongeur, ses pies et ses belettes; ils ramassent tout, cachent tout et dévorent tout.

 

Cervantes demanda formellement l'expulsion des Morisques, non par intolérance religieuse, mais par nécessité politique. Quand deux races sont irréductibles, leur séparation peut seule éviter la guerre civile (Charles Émile Chasles, Michel de Cervantes, sa vie, son temps, son oeuvre politique et littéraire, 1866 - books.google.fr).

 

"enserrés"

 

Qu'ils vinssent du Béarn ou du Pays Basque, tous les Morisques aragonais furent finalement dirigés vers le Languedoc et le port d'Agde, où le sieur d'Augier, prév?t général de cette province, était chargé de leur embarquement (Henri Lapeyre, Géographie de l'Espagne morisque, 1959 - books.google.fr).

 

En 1492, Ferdinand, roi d'Aragon, et Isabelle la Catholique avaient conquis le royaume de Grenade, dernier refuge des Maures ou Sarrasins. Ceux-ci avaient dû se faire catholiques ou se réfugier en Afrique. Mais un grand nombre de ceux qui étaient restés à Grenade demeurérent Mahometans au fond du coeur. Opprimés par les Espagnols et accablés d'impôts, ils cherchèrent un appui parmi les ennemis de l'Espagne. La paix de Vervins mit momentanément un terme à de premiers pourparlers qui ne furent repris qu'en 1602 par l'entremise de M. de La Force. Les Morisques adressèrent alors à Henri IV un Mémoire dans lequel, retraçant leurs infortunes, ils suppliaient le roi de leur prêter assistance. Henri IV hésita à prendre un parti et à provoquer l'explosion de ce complot qui l'eût mis en guerre avec l'Espagne. Cependant les Mores ne cachaient plus leurs sentiments, et Philippe III, prévenant leurs intentions hostiles, se décida à les bannir de son royaume par l'édit du 22 septembre 1607, qui fut exécuté avec inhumanité et mauvaise foi en les transportant en Afrique, comme beaucoup l'avaient demandé, on en noya une partie dans la mer et on dépouilla les autres. Un grand nombre (plus de 50.000) se jetèrent alors du côté de la France, les uns par terre à St Jean de Luz, les autres dans des vaisseaux français qui les amenèrent à Marseille et dans d'autres ports. Mais ces malheureux ne trouvèrent pas plus de sécurité en France qu'en Espagne. En traversant les Landes, ils furent presque tous dévalisés et subirent d'indignes traitements. Ils s'embarquèrent alors pour l'Afrique et devinrent les plus cruels ennemis des chrétiens

 

Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, né en 1558, mort en 1652. 11 avait épousé une des filles du maréchal de Biron (Théodore de Gontaut Biron, Ambassade en Turquie de Jean de Gontaut Biron, Archives historiques de la Gascogne, Volumes 18 à 19, 1889 - books.google.fr).

 

Caumont la Force

 

Jacques Nompar de Caumont, seigneur, marquis puis 1er duc de La Force, pair de France, né le 30 octobre 1558 et mort le 10 mai 1652 au château de La Force en Périgord, est un gouverneur du Béarn, vice-roi de Navarre sous Henri IV, maréchal de France sous Louis XIII, et mémorialiste français.

 

Son père, son frère aîné et lui, avec d'autres membres de la famille de Caumont, étaient venus à Paris pour assister au mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Ils habitaient rue de Seine dans le faubourg Saint-Germain-des-Près. Protestants, ils figuraient parmi ceux qui devaient être éliminés pendant le massacre de la Saint-Barthélemy. Il a raconté le massacre. Le temps mis par les soldats pour aller au faubourg avait été suffisant pour que les protestants soient prévenus et pour que la plupart puissent s'enfuir, comme Jean II de Ferrières, seigneur de Maligny et vidame de Chartres, Gabriel de Lorges, comte de Montgomery, qui avait mortellement blessé Henri II, ainsi que son oncle, Geoffroy de Caumont. Son fils aîné étant malade, François de Caumont ne voulut pas partir. Ils ne furent pas immédiatement tués, mais le mardi suivant par une troupe commandée par le comte de Coconat, rue des Petits-Champs. Jacques fait semblant d'être mort entre les corps de son père et de son frère. Couvert de sang il est ensuite sauvé par un marqueur de jeu de paume qui le mène chez sa tante, Jeanne de Gontaut, sœur du maréchal de Biron et protestante. Ce dernier, catholique modéré, le cache à l'Arsenal. La Force suivit le parti d’Henri de Navarre aux côtés duquel il fait ses premières armes et dont il resta toujours le fidèle compagnon et lui resta dévoué jusqu’à la fin. Il était dans le carrosse royal lorsque, le 14 mai 1610, Ravaillac porta le coup mortel au roi (fr.wikipedia.org - Jacques Nompar de Caumont).

 

"Durance"

 

La baronie de Durance, composée des quatre paroisses de Durance, de Pompiey, de Boussés et de Tillet, et où commandait, dès le mois de mai 1369, Bérard d'Albret, seigneur de Sainte-Bazeilhe, figure parmi les dépendances de l'Albret, dans les lettres d'érection de ce pays en duché, de l'an 1556. C'est ce qui fit que Jeanne d'Albret apporta cette baronnie de Durance, avec bien d'autres seigneuries, à Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, son mari, parents du roi Henri IV (M. Samazeuilh, Les Lugues, Actes de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, Volume 19, 1857 - books.google.fr).

 

Pampon pourrait ĂŞtre en rapport avec Pompogne ou Pompiey, tout deux dans l'Albret.

 

"Laude", "nager"

 

Puisqu'on est dans le Sud Ouest :

 

"lutum" (gaul. luta; gasc. lout) “lut, argile, boue"; REW, 5189; FEW V, 477b. Cet étymon viré à lodo, laude dans les langues d'oc se retrouve en Haute-Garonne au pont de Lode et à la fontaine de Loudère, à l'ouil de Louda (Baronnies), à l'étang de Lauda (Barèges), peut-être à Lutour (Cauterets) et à la localité de St-Michel-de-Llotes (Roussillon). Une série amphibologique est celle des noms en Luz. Le chanoine Nègre explique Luze par lutosa (Nouvelle revue d'onomastique, Numéros 39-40, 2002 - books.google.fr).

 

La vallée de Barèges contenait dix-sept paroisses, dont Lus était le chef-lieu et dont le magistrat prenait le titre de premier consul. Ces dix-sept paroisses étaient divisées en quatre vics ou cantons. Le 10 février 1601, les villages de Chèze et de Saint-Martin furent enlevés par les eaux du Bastan. Saint-Martin a été remplacé par le village de Vielle, depuis cette époque (J. G. Ballard, Essai sur les eaux thermales de Barèges, 1834 - books.google.fr).

 

"Oloron", "Pau" et "feu"

 

Des secours sont donnés aux incendiés d'Aydius entre 1600 et 1602 et à ceux de Pau entre 1603 et 1604 (Basses-Pyrénées, Volume 3 de Inventaire-Sommaire des Archives Départementales Antérieures a 1790 / Archives Civiles - Série C et D, 1865 - books.google.fr).

 

Aydius se trouve dans la vallée d'Aspe près d'Oloron.

 

Les incendies en forêt sont fort rares depuis longtemps. Pour détruire les plantes parasites et les herbages de mauvais aloi, les bergers cherchent à obtenir une nature meilleure d'herbes, par le feu au printemps. La loi exige, comme de raison, que l'on requière les agents forestiers et qu'on s'entoure de précautions pour que ces herbages desséchés livrés au feu n'exposent pas au danger de l'incendie des forêts. Ces mesures préventives ne sont pas toujours prises. La loi, dès lors, punit sévèrement cette infraction, surtout si les bois soumis ont été entamés par la flamme ; le délinquant est traité en criminel et la partie incendiée, quoique distraite dans un périmètre environnant plus considérable, est mis en défens durant des années.

 

La dĂ©cision qui suit, montre la lĂ©gislation d'autrefois sur cette matière : — Sentence de la MaĂ®trise des Eaux et ForĂŞts de Pau qui ordonne qu'un fou, le nommĂ© PiĂ©, accusĂ© d'avoir allumĂ© l'incendie du bois d'Aydius (1763) sera visitĂ© par deux philosophes moraux, (sic). 28 septembre 1767 (Archives des Basses PyrĂ©nĂ©es) (François Capdevielle, Histoire de la VallĂ©e d'Ossau (1891), 2021 - books.google.fr).

 

Acrostiche : PLLP

 

Pillip : Philippe en basque.

 

Le sultan de Maroc qui depuis 1601 entretenait des relations amicales avec la France et qui avait été dans la confidence des négociations engagées avec les Morisques d'Espagne par le marquis de la Force, gouverneur du Béarn, pour les soulever contre Philippe III, accorda au pavillon français des avantages analogues à ceux dont il jouissait dans le Levant (Henri Pigeonneau, Histoire du commerce de la France: Le seizième siècle, 1889 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2031 sur la date pivot 1601 donne 1171.

 

La petite-fille de Centulle V, la vicomtesse Marie, pupille du roi d'Aragon, ayant eu, en 1171, la faiblesse de prêter hommage à son tuteur pour la terre de Béarn, les Béarnais se soulevèrent et se choisirent un autre seigneur. Après l'assassinat de ce prince et de son successeur, qui n'avaient pas observé les «fors» du pays, les Béarnais reconnurent pour vicomte l'un des enfants de la vicomtesse Marie, qui avait épousé Guillaume de Moncade, baron catalan. Cet enfant, Gaston VI le Bon, vit son règne troublé par la guerre des Albigeois (www.cosmovisions.com).

 

VIII, 2

 

2031-2032

 

Condom & Aux & autour de Mirande,

Je vois du ciel feu qui les environne :

Sol Mars conjoint au Lion, puis Marmande

Foudre, grande gresle, mur tombe dans Garonne.

 

Inondations

 

En 1599, la crue centennale renverse une partie des murs d’Agen du côté l’église Sainte Hilaire. En 1604, une nouvelle crue centennale détruit quatre ponts, les murailles et de nombreuses maisons dans les quartiers exposés de Saint Georges et Saint Antoine.

 

Lo gran aigat lors des Rameaux de 1770 trouve son apogée après neuf jours de pluies et de vents. Les eaux de la Garonne grossissent et deviennent boueuses. Pendant trois jours, le fleuve déborde et ravage Toulouse, Moissac, Agen, Marmande (escolagastonfebus.com).

 

Le 25 juillet 1652, le Tarn déborda et entraîna tous les moulins de Montauban Cette même année, la Garonne éprouva un débordement qui se manifesta en même temps. «La Garonne entra en ville, dit un historien d'Agen; le 26 juillet, elle vint jusqu'au puits du Saumon et au collége des Jésuites, et abattit le mur de ville entre Saint-Antoine et les Jacobins. Il fallut ouvrir la Porte-Neuve, qui avoit été murée à l'occasion de la guerre, pour laisser passer la procession d'usage; c'étoit la seule porte dont l'eau ne s'étoit pas emparée.» (Argenton, Essais historiques et critiques sur l'Agenais, MS) (Maurice Champion, Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu'a nos jours, 1862 - books.google.fr).

 

La tour de Marmande se trouve Ă  Agen.

 

La tour de Marmandet ou de Marmande, du nom de Pierre de Marmande, sénéchal d'Agen pour le roi d'Angleterre de 1313 à 1323, a été aussi appelée de nos jours tour du Bourreau, comme ayant servi de demeure au dernier exécuteur des hautes ceuvres qui ait habité Agen. Elle se trouvait à l'extrémité sud de la rue Saint-Martial. Elle existait encore en son entier, il n'y a pas vingt ans, circulaire, fort en saillie sur les courtines, assez élevée quoique découronnée de ses parapets et de ses créneaux, construite en moyen appareil et ajourée seulement à son faite. La photographie, qui en a été prise quelques jours avant sa démolition et que nous avons sous les yeux, permet d'en conserver le souvenir. Il est plusieurs fois question de cette tour dans nos archives municipales. C'est ainsi qu'en 1589 on recommande de faire bonne garde à la tour de Marmande, la ville devant être attaquée de ce côté là. Plus tard, sous la Fronde, en l'année 1652, il est ordonné de construire un gabion, "près de la tour appelée de Marmande". Et à chaque instant, ce sont des réparations à faire aussi bien à cette tour qu'à toutes ses semblables (Revue de l'Agenais, Volume 21, 1894 - books.google.fr).

 

Astrologie

 

Labrousse Élisabeth, L’entrée de Saturne au Lion, p. 4 sq. En août 1652, le docteur Andreas Argolin, astrologue et professeur à Padoue, a composé une Dissertation consacrée à l’éclipse du 8 avril 1652, et celle du 12 août 1654, dont il prévoyait les effets funestes, en raison de la présence du Soleil dans le signe igné du Lion et sur sa proximité avec Saturne et Mars, planètes maléfiques lors de l’éclipse à venir. Ces pronostics effrayants, déformés et répandus, la peur se répandit à Paris. On attendit la fin du monde dans un délai de deux ans et le triomphe des Turcs sur le monde chrétien. Le retentissement de ces prédictions a été suffisant pour engendrer une angoisse générale à l’approche de l’éclipse, voire une sorte de panique populaire.

 

Ils disent que les éclipses présagent malheur parce que les malheurs sont ordinaires. De sorte qu’il arrive si souvent du mal qu’ils devinent souvent, au lieu que s’ils disaient qu’elles présagent bonheur, ils mentiraient souvent. Ils ne donnent le bonheur qu’à des rencontres du ciel rares. Ainsi ils manquent peu souvent à deviner (Pensées diverses I – Fragment n° 15 / 37).

 

La Fronde dans le Sud Ouest

 

Au cours des guerres de la Fronde, des combats ont lieu dans le Sud Ouest répandant la désolation.

 

Ce n'est donc que vers le 12 août, au plus tôt, que d'Harcourt quitta son armée; il la remit dans les mains de Marin, de Lilebonne el de Sauvebeul; ces généraux marcherent sur Marmande, au commencement d'octubre 1652. Renforcés par Duplessis-Bellière, ils assiégèrent el prireni Ste-Bazeille, qui avait refusé de payer sa part des contributions imposées aux villes de l'Albret. Puis, l'armée royale, traversant la Garonne, repassa le 23 octobre par Casteljaloux. La cavalerie et l'infanterie filèrent le long des murailles; les chariots et les bagages, avec deux couleuvrines, entrèrent par la porte de Veyries et ressortirent par la porte de Notre-Dame, pour s'en aller loger à Villefranche, à Fargues, à St-Julien et à Caubeyres, laissant en tous lieux des traces horribles de leur passage et signalant leur marche par le viol, le pillage, le meurtre et l'incendie. Le chevalier de Créqui commandait ces troupes, MM. Duplessis-Bellière, Lilebonne et Sauvebeur, s'étant dirigés directement de Ste-Bazeilhe sur Agen. Marin était resté à Marmande. A cette époque, M. de Golias tenait pour le roi les villes de Mézin et de Condom; Duplessis-Bellière mena quelques-unes de ces troupes en Catalogne; les autres prirent leurs quartiers d'hiver dans notre pays ; la cavalerie fut, du moins en partie, cantonpée au Mas-d'Agenais (Jean François Samazeuilh, Histoire de l'Agenais, du Condomois et du Bazadais, 1846 - books.google.fr).

 

"gresle"

 

La grêle tombait dans la région de Villeneuve sur Lot le 30 juin 1652 (Philippe Tamizey de Larroque, Deux livres de raison de l'Angenais, 1893 - books.google.fr).

 

Caumont

 

Les Caumont, illustre famille de l'Agenais, qui a produit les ducs de la Force et de Lauzun, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Le P. Anselme a donné leur généalogie historique (t. IV, 469), reproduite dans le Dictionnaire de la Noblesse. Guillem de Caumont, fils de Bertrand et de Indie de l'Isle-Jourdain, fut seigneur de Caumont, de Samasan et de Monpouillan. Il était sénéchal de Toulouse en 1334 (Paul La Plagne Barris, Sceaux gascons du moyen âge, Archives historiques de la Gascogne, Volume 17, 1889 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Caumont-sur-Garonne).

 

Acrostiche : CJS F

 

Orange, Arausio Cavarum, est indiqué dans ces trois lettres initiales, C.J.S. c'est-à-dire, Colonia Julia Secundanorum, qu'on voit dans les restes d'une ancienne infcription gravée au dessus de la corniche de la grande porte ou arcade du cirque de la ville (Memoires pour L'Histoire des Sciences et des Beaux Arts, 1761 - books.google.fr).

 

S'intercale dans cette dénomination romaine le terme "Firma" d'où F qui serait mal placé (Bulletin historique et archéologique de Vaucluse, 1883 - books.google.fr).

 

Armand de Caumont, marquis de Montpouillan, lieutenant-général, est le petit-fils du maréchal de Caumont La Force. Il servit sous le comte de Marchin, avec lequel il passa, au mois de novembre, dans le parti du prince de Condé, auquel il conduisit une partie de son régiment. Il leva un régiment de cavalerie pour le service de ce prince. D'après cette défection, on disposa de son régiment d'infanterie, le 24 mars 1655. Il fut arrêté, en avril suivant, par un parti des troupes du roi, sur la route de Libourne, et on le conduisit à Blaye. Étant rentré dans le devoir, on lui donna un régiment d'infanterie, et on lui conserva le régiment de cavalerie qu'il avait levé pour le service du prince de Condé.

 

On licencia son régiment de cavalerie, en 1656, et celui d'infanterie, le 20 juillet 1660. Il quitta la France, en 1685, et se retira en Hollande, où il fut fait gentilhomme de la chambre du prince d'Orange, depuis roi d'Angleterre. Il fut créé lieutenant-général des armées de Hollande, et gouverneur de la ville de Naerden. On reçut, le 2 février 1692, au parlement d'Angleterre, un acte portant naturalisation du marquis de Montpouillan. Il mourut le 16 mai 1701, âgé de 86 ans. (Chronologie militaire, tom. IV, pag. 222; mémoires dui temps, Gazette de France) (Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire Historique Et Biographique Des Généraux Français, Depuis Le Onzième Siècle Jusqu'En 1820, Carr - Cors, Volume 11, 1822 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2032 sur la date pivot 1652 donne 1272.

 

Dans un registre du bureau des finances de Bordeaux, C, fol. 117 verso, Bertrand de Caumont, damoiseau, avoue, le 13° à l'issue de mars 1272, tenir en fief du roi d'Angleterre tout ce qu'il a dans les paroisses de Cauchinan et de Samazan, excepté les dimes qu'il tient de l'évêque de Bazas, ce qu'il a au château de Bouglon et dans les paroisses de Cozet et de Bouglon, pour lesquelles choses il est obligé de faire hommage-lige, tant pour lui que pour Arnaud de Marmande, Pierre de Lobenx, Arnaud Bernard de la Roque et Pierre Grimoard, et de fournir un chevalier à l'armée dudit roi. Dans le même registre, folio 49 verso et 118 recto, il est mention, sous les années 1272 et 1275, d'un chevalier nommé Anissant de Caumont et qualifié de seigneur de Sainte-Baseille. A la première de ces dates, il avoue tenir en fief du roi d'Angleterre tout ce qu'il a et possède à SainteBaseille, à Landeron et autres lieux du diocèse de Bazas (F. Michel, Histoire de la guerre de Navarre en 1276 et 1277 de Guillem Anelier, 1856 - books.google.fr).

 

nostradamus-centuries@laposte.net