Bataille de Dreux et massacres de Tours VIII, 75 2085 Le pere & fils
seront meurdris ensemble, Le perfecteur
dedans son pauillon, La mere Ă Tours du
fils ventre aura enfle, Cache verdure de fueilles
papillon. Bataille de Dreux Jacques de la
Brosse fut un grand homme de guerre au XVIe siècle, étoit
du Bourbonnois. Il Ă©tait du parti des Guise et mena
une expédition en Ecosse en 1543 pour soutenir Marie de Guise qui en était
reine depuis 1538 par son mariage avec Jacques V, mort en 1542. Marie Stuart
était sa fille. La Brosse fut un temps vice-roi d'Ecosse. Il fut tué à la
bataille de Dreux avec son fils en 1562. Il Ă©toit
Chevalier de l'Ordre, & s'il n'eût pas été tué dans cette bataille, il auroit eu infailliblement le bâton de Maréchal de France ; car
il en tiroit l'état & la pension dès lors qu'il
fut élu avec M. de Sansac pour être près de la
personne du Roi François II (Pierre
Bayle, Dictionnaire historique et critique par Pierre Bayle, avec la vie de
l'auteur, par Mr. Des Maizeaux, 1740 - books.google.fr, fr.wikipedia.org-
Jacques de La Brosse). Jaques de La
Brosse Jaques de La Brosse, seigneur de La Brosse - Morlet et de la Condamine ,
gentilhomme ordinaire de la Chambre du roy l'un de
ses chambellans, conseiller en son Conseil privé, capitaine de 50 lances de ses
ordonnances François II , ambassadeur et vice - roy
en Ecosse, fut d'abord lieutenant de la compagnie de 50 lances du comte de
Saint - Aignan et remplit cet emploi depuis le 1er avril 1538 (1539) jusqu'au
14 août suivant ; ce fut même en dédomagement de
cette place et aussi Ă raison des services qu'il avoit
déjà rendus au roy François Ier au fait de ses
guerres que ce monarque luy accorda, le 17 décembre
1540, une gratification de 393 lt 16 s. Il fut ensuitte l'un de ses pannetiers
en 1541 et nommé ambassadeur en Ecosse au mois de septembre 1543. Il étoit en 1551 lieutenant de la compagnie de 50 lances du
duc de Longueville et en 1552 de celle du duc de Lorraine ; à cette dernière
époque il étoit déjà pourvu d'une charge de
gentilhomme de la Chambre qu'il exerça jusques en 1559 gages de 1200 lt ; au mois de septembre 1554 il obtint une gratification
de 300 écus en considération de ses services comme mestre de camp dans le
dernier camp (sic) ; Ă©toit en 1555 lieutenant de la
compagnie de 100 lances du duc de Guise ; et fut l'un des principaux commandans dans l'armée de ce prince en Italie en 1557. Il jouissoit dès lors de 2000 lt de
pension de la cour. Au mois de septembre 1558 le Roy lui accorda encore une
gratification de de 7289 lt 6S 50 par moitié avec le
baron de Sansac, comme luy
chevalier de l'Ordre, et une autre de 2000 lt au mois
d'août 1559 égallement motivée sur ses services, et et pour luy donner moyen de faire
le voyage d'Ecosse où Sa Majesté l'envoyoit pour ses
affaires. Il fut fait capitaine de 50 lances le 27 janvier 1559 (1560), et le
18 décembre de cette année il reçut sur les fonds de l'Epargne une somme de
cent écus [...] On le trouve déjà qualifié chevalier de l'Ordre du roy dans l'état des gentilshommes de la Chambre de l'année
1557 (originaux, Chambre des Comptes de Paris). Il Ă©toit fils de Pierre de La
Brosse, seigneur de La Brosse, et de Madelène
Lambert. Ses armes : d'argent à 3 glands de sable posés 2 et 1 (Jean
François Louis d'Hozier, Recueil historique des chevaliers de l'Ordre de
Saint-Michel : 1469-1560, 1998 - books.google.fr, Jules
de La Brosse, Histoire d'un capitaine bourbonnais au XVIe siècle: Jacques de La
Brosse 1485(?)-1562, ses missions en Écosse, 1929 - books.google.fr). L'entrée de
François II à Tours sous la garde de la compagnie de Jacques de La Brosse Après la répression de la conjuration, "on avait résolu de s'éloigner d'Amboise,
mais on ne voulait pas quitter encore les bords de la Loire. Ce fut Ă Tours que
l'on conduisit François II, et il y fit son entrée solennelle. Pourquoi
avait-on fait choix de cette ville dont la population Ă©tait, en majeure partie,
acquise aux nouvelles croyances, au lieu d'aller Ă Blois puisque l'on n'avait
plus rien Ă craindre des rebelles, d'abord parce qu'ils Ă©taient ou morts ou en
fuite, ensuite parce que les Guises avaient maintenant autour d'eux des forces
qui leur auraient permis de prendre partout l'offensive ? Les compagnies d'hommes d'armes des
ordonnances des ducs d'Orléans, d'Angoulême, de Guise, d'Aumale, de
Lorraine, de Nemours, de Nevers, du prince Louis de Gonzague, de dom François
d'Est, du maréchal de Brissac, du vicomte de Tavannes,
du comte de Crussol, de M. de La Brosse, dans lesquelles on avait eu soin d'encadrer
celles du prince de Condé et du connétable, pour les mieux garder, formaient un
total de mille lances environ, sans les deux cents arquebusiers Ă cheval
commandés par Richelieu, que l'on avait appelées de leurs garnisons pour les
grouper dans un rayon assez peu Ă©tendu autour de la Cour. Je crois qu'il faut
chercher le mot de l'Ă©nigme dans la conduite que tint Ă Tours ce mĂŞme
Richelieu, qui, assurément autorisé, y joua le rôle d'agent provocateur. Tours
avait été choisi pour frapper un coup sur les réformés, qui eut été comme
l'épilogue du drame d'Amboise" (René
de Belleval, Les Derniers Valois: François II, Charles IX, Henri III (1900),
2016 - books.google.fr). Persécuteur François Ier de
Lorraine, 2e duc de Guise (17 février 1519, Bar-le-Duc - 24 février 1563,
Saint-Hilaire-Saint-Mesmin), qui, selon certains auteurs, fut surnommé «le
Balafré», est un militaire et homme d’État français du XVIe siècle. Il fut l'un
des meilleurs chefs d'armée du roi Henri II et le principal chef catholique
pendant la première guerre de Religion. Il est le chef des catholiques durant
la première guerre de Religion. En particulier, sa responsabilité est discutée
dans le célèbre massacre de Wassy,
où des dizaines de protestants, hommes, femmes et enfants, sont massacrés en
plein culte, ouvrant ainsi les guerres de Religion en France. Commandant
l'armée du roi, le duc est vainqueur des huguenots à Rouen, en octobre 1562, et
à Dreux, en décembre de la même année. Il meurt moins d'un an plus tard,
pendant le siège d'Orléans, le 24 février 1563, d'un coup de pistolet tiré par
un gentilhomme protestant, Jean de Poltrot de Méré (fr.wikipedia.org -
François de Guise). Les témoignages varient sur le début de l'action à Wassy, mais il semble que les émisssaires du duc entrèrent par une petite porte de la
grange qui était restée ouverte. Que les protestants leur aient offert de
prendre place parmi eux suscitant une réaction violente, ou qu'ils prirent peur
devant ses hommes en armes, les récits s’accordent sur le fait que les fidèles
se précipitèrent pour refermer la porte afin d'empêcher toute nouvelle
intrusion. Les hommes du duc Ă©taient alors devant la grange. Les protestants
essayèrent de repousser les soldats avec des pierres qu’ils avaient entreposées
de part et d'autre de l'entrée. Plusieurs
hommes de la suite du duc furent blessés, dont le père du jeune de La Brosse,
Jacques de La Brosse, qui fut blessé à la tête. Mais ce fut quand le duc lui-même
fut blessé légèrement à la tête et à l'épaule que la furie se déchaîna (marogne.fr). Le 30 mars 1562, la prise de Tours par les réformés marqua le
début de la première guerre de Religion. La seule bataille marquante se déroula
à Dreux le 19 décembre 1562, mais un peu partout dans le royaume, une violence
diffuse ensanglanta nombre de provinces (Joël
Cornette, L'affirmation de l'État absolu (1492-1652), 2009 - books.google.fr). "perfecteur" perfector
: celui qui conduit à bonne fin, qui achève (Vlaicu
Ionescu, Jean Phaure, Le message de Nostradamus sur l'ère prolétaire, 1976 -
books.google.fr). Les négociations rompues, le prince de Condé s'éloigne de
Paris; il va en Normandie au-devant d'un secours d'argent qu'Élisabeth lui
envoyait d'Angleterre. L'armée de la cour le suit, et l'atteint près de Dreux. Là ,
on se bat sept heures avec des alternatives de succès et de revers. Enfin, les
troupes du prince de Condé ploient et perdent le champ de bataille. Le maréchal
de Saint-André est tué, le connétable prisonnier des confédérés, le prince de
Condé prisonnier de l'armée de la cour. Le
duc de Guise, comblé par la fortune, achève la défaite des confédérés; il
complète sa victoire, il s'en assure tout l'honneur; il n'en parlait jamais Ă
la suite sans dire : «Ma bataille,
ma victoire.» Il traita noblement son prisonnier : Condé et lui
couchèrent ensemble, ce que n'auraient pas fait deux prêtres ou deux
théologiens de différent culte; et le prince de Condé rapporte que le duc de
Guise dormit profondément toute la nuit, tant il se sentait peu d'horreur pour
l'hérétique qu'il avait vaincu (Pierre-Louis
Roederer, Oeuvres, Ebauche historique des guerres de cour, 1853 -
books.google.fr). "aura enfle" : femme enceinte à Tours Transportons-nous à la bibliothèque de la ville, nous y
voyons deux exemplaires bien conservés d'une gravure qui a fait partie d'un
recueil dont voici le titre : Jean Tortorel et Jacques Perrissin,
IIIe volume (le deuxième n'a jamais paru) contenant quarante tableau ou
histoires diverses qui sont mémorables touchant les guerres, massacres et
troubles advenus en France en ces dernières années, le tout recueilli selon les
tesmoignages de ceux qui y ont esté
en personne et qui les ont vus, lesquels sont pourtraits
à la vérité. Cet album est extrêmement rare. Il s'en est vendu dernièrement un exemplaire
1,200 francs à . Orléans. La gravure de Tours, qui porte le n° 14, est signalée
comme une des plus difficiles à trouver. Elle est intitulée : Le Massacre fait à Tours Par la populace, au
mois de juillet 1562. Des lettres placées sur les maisons et les monuments
correspondent à une légende imprimée au bas du tableau et dont voici le texte : A. La ville de
Tours. B. Le pont de la dite ville ius duquel plusieurs
de la religion furent gettez en la n'uière par la populace. C. Faubourg de la
Riche où plusieurs furent massacrés de diuerses
sortes. 4 D. Une Ă©glise au
faubourg de la Riche, oĂą furent mis en prison enuiron
de 200 personnes lesquelles furent deux ou trois jours lĂ
dedans sans boyre ne manger. E. Le président du
roi de la dite ville nommé Bourgeau
est des-pouillé et puys pendu par dessous les bras à un arbre, auquel on ouure la poytrine et luy arrache on le cœur, et les boyaux gettez
en terre, dedans lesquels plusieurs pensèrent trouuer
des escus, car aucuns auoyent
semé un bruit qu’il auoyt auallé
une partye de son trésor. F. Une femme estant getté en la riuière se cuydant sauver en un batteau, on luy coupe les mains. G. Un grenier près
de la riuière là où plusieurs corps morts furent gettés par l'eau, et pays mengés
des chiens et oyseaux. H. Un enfant tenu
par un soldat qui crie a un escu
le huguenot et un autre soldat le tue d'une harquebuse. I. Une femme despouillée toute nue et puys tuée. K. Une femme enceinte enfante son enfant estant getté en l'eau et l'enfant
auant que mourir lèue un
bras vers le ciel. L. Le bort de la riuière où plusieurs
furent massacrés. Je possède une contre-épreuve de cette gravure qui parait
aussi fort ancienne. Je ne saurais dire exactement à quelle époque elle a été
faite. Le Manuel du libraire et de l'amateur de livres n'en parle pas (Edmond
Stapfer, Bulletin - Société de l'histoire du protestantisme français, 1876 -
books.google.fr, fr.m.wikipedia.org
- Massacre de Tours - Tortorel). "feuilles" : arbre E. Le président du roi de la
dite ville nommé Bourgeau est des-pouillé et
puys pendu par dessous les bras Ă un arbre, auquel on ouure
la poytrine et luy arrache
on le cœur, et les boyaux gettez en terre, dedans
lesquels plusieurs pensèrent trouuer des escus, car aucuns auoyent semé un
bruit qu’il auoyt auallé
une partye de son trésor (Edmond
Stapfer, Bulletin - Société de l'histoire du protestantisme français, 1876 -
books.google.fr). "papillon" : parpaillot L'appellation ironique, beaucoup moins courante, de parpaillot doublet du latin papilio, papillon,
n'apparaît que vers 1630. [...] C'est vers 1530 que les protestants ou réformés, qu'on appelait aussi les
religionnaires furent affublés par les papistes du sobriquet de huguenots qui leur est resté. On a donné de ce mot plusieurs explications plus ou moins fantaisistes.
D'après Théodore de Bèze, ses coreligionnaires auraient été ainsi appelés à Tours, du nom d'un
certain roi Huguet qui avait laissé dans les traditions populaires une
réputation de revenant noctambule : comme les protestants, traqués et
persécutés, s'assemblaient secrètement de nuit, on les aurait assimilés à ce
roi fantôme. Mais l'étymologie la plus vraisemblable et la plus généralement admise
est que le terme de huguenot, qu'on écrivait parfois au XVIe siècle eiguenot, ne serait qu'une francisation de l'allemand Eidgenosse qui signifie confédéré ou plus exactement
conjuré (Louis
Réau, Les monuments détruits de l'art français: Du haut Moyen Age au XIX.
siècle, 1959 - books.google.fr). On pensera à Michel Guy, né vers 1562 à Tours, qui
Ă©crivit l'ode "Sur la mort d'unÂ
papillon" (Prosper
Blanchemain, Oeuvres poétiques de Guy de Tours, 1879 - books.google.fr, Jean
Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, Quatrième partie, Tome 2, 1973 -
books.google.fr). papillon du latin "papilla", mamelon, le bout du sein (Vlaicu
Ionescu, Jean Phaure, Le message de Nostradamus sur l'ère prolétaire, 1976 -
books.google.fr). A la mode des emblèmes poétiques du XVIème siècle. Caiche du pendu «N'est-ce pas falotement mourir quand on meurt la caiche roide ?» (Rabelais). De l'ital. caccio, cazzo. Un
personnage rabelaisien se nomme Visedecache, c'est-Ă -dire
viso de caccio, un peu
comme «tête de nœud» (Nancy
Huston, Dire et interdire: éléments de jurologie, 1980 - books.google.fr). Il y avoit à la pendaison plus de bonnets que de chapeaulx. De faict, ledict jeune homme brandilla très-bien, et suivant l’us et coutume des pendus de ce temps, mourut en guallant, la lance en arrest, ce dont il fut grand bruit dans la ville. Beaucoup de dames dirent à ce subject que c’estoyt un meurtre de ne pas avoir conservé une si belle âme de braguette (Honoré de Balzac, Les contes drolatiques, 1855 - books.google.fr, E. Saunier, Physiologie et pathologie humoristiques illustrées de la génération, 1832 - books.google.fr). Typologie Le report de 2085 sur la date pivot de 1562 donne 1039. Le comte Eudes de Blois, de Tours, de Châteaudun et de Chartres, de Reims, de Provins, de Beauvais, puis comte de Troyes et de Meaux,; s'était accaparé la dot de sa femme décédée constituée par le château de Dreux qu'il remit ensuite au roi de France Robert II le Pieux. Son fils Thibaut III perdit Tours face à Geoffroy Martel d'Anjou après la bataille de Nouy. La défaite de Nouy amène la maison de Blois à renoncer à sa volonté de puissance à l'ouest et, tout en maintenant sa présence à Blois et Chartres, son centre de gravité se décalera plus à l'est vers la Champagne. Thibaut confisque la Champagne à son neveu et fonde la dynastie de Blois-Champagne (fr.wikipedia.org - Eudes II de Blois, fr.wikipedia.org - Bataille de Nouy). |