Velléda VIII, 15 2041 Vers Aquilon grands efforts par hommasse, Presque l'Europe et l'Univers vexer, Les deux éclipses mettra
en telle chasse, Et aux Pannons vie et mort renforcer. "hommasse" Ca 1393 hommassement
«à la manière d'un homme (en parlant d'une femme)» (Ménagier, I, 14 ds T.-L.); 1. 1535 subst. hommace «femme virile,
virago» (P.R. Olivétan, trad. de la Bible, Gen. 2, 23 d'apr. Kunze, p. 158) - 1675, Widerhold
Fr.-all. d'apr. FEW t. 4, p. 454b; 2. ca 1584 adj. hommasse
«qui a l'allure d'un homme (en parlant d'une femme)» (Brantôme, Dames,
Catherine de MĂ©dicis, Ă©d. Lalanne, VII, 365 ds Gdf. Compl.). DĂ©r. de homme*;
suff. -ace, -asse* (www.cnrtl.fr). Une hommasse est une femme dont
la corpulence et les manières tiennent de celles de l'homme. Selon tous les
dictionnaires, hommasse est un adjectif. «Une taille hommasse, un visage
hommasse.» (Jean
Humbert, Nouveau glossaire genevois, Tome 1, 1852 - books.google.fr). "Aquilon" :
Pays Bas Vespasien est declaré Empereur à Alexandrie le premier
juillet 69, & en Palestine par son armée le 2e. Il est aussitost reconnu
jusques en AcaĂŻe. Il regne dix ans moins six jours. Il tient une assemblĂ©e Ă
Beryte. Civilis se revolte avec les Hollandois sous pretexte de
faire la guerre pour Vespasien. Les troupes de la Germanie battues par Civilis,
tuent Hordeonius Flaccus leur General Ă la fin de decembre. Les Gaulois se
revoltent, particulierement Ă Treves & Ă Langres, & se joignent Ă
Civilis : les legions mesmes prennent leur parti, tuent Vocula, &
abandonnent les autres chefs. Julius Sabinus de Langres prend le titre de
Cesar, & est défait par les Francomtois. Petilius Cerealis est envoyé contre Civilis & les Gaulois. Ceux de Reims & la pluspart des Gaulois rentrent dans l'obeïssance. Domitien quitte Rome ayant le 21 de juin , & vient dans les Gaules jusques à Lion. Cerealis remporte plusieurs victoires sur ceux de Treves & sur Civilis. Civilis se soumet enfin aux Romains sur la fin de l'année. Velleda pretendue prophetesse estoit alors honorée comme une deesse par les Allemans, dont elle estoit Reine (Louis Sebastien Le Nain de Tillemont, Histoire des empereurs, 1720 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Caius Julius Civilis). "Univers" On a voulu faire de cette révolte une lutte pour
l’indĂ©pendance de la Gaule. Pourtant, cette crise de 68-70 ne ressemble pas Ă
la révolte qui éclate au même moment en Palestine, car les mouvements de Vindex
et Civilis ne semblent pas être dirigés contre Rome, mais contre l’empereur en
place. C’est en tout cas ce que laisse entendre Dion Cassius dans le discours
qu’il prête à Vindex : «Parce que, dit-il, il a pillé tout
l'univers romain, parce qu'il a fait périr toute la fleur du sénat, parce
qu'il a déshonoré et tué sa mère, et ne conserve pas même l'apparence d'un
empereur. Bien des meurtres, bien des rapines, bien des violences, ont été
maintes fois commis par d'autres; mais comment pourrait-on dignement retracer
le reste ? (…) Levez-vous donc enfin, secourez-vous vous-mêmes, secourez les
Romains et délivrez l'univers entier.» Le soulèvement en Gaule semble d'ailleurs soutenu par une
partie de la population de Rome comme nous le rapporte Suétone : «L’univers, après avoir supporté un pareil empereur un peu moins de quatorze ans, le déposa enfin et ce furent les Gaulois qui donnèrent le signal, sous la conduite de Iulius Vindex, qui gouvernait alors cette province en qualité de pro-préteur. (…) Aussi, la haine générale étant soulevée contre lui, il n’y eut sorte d’outrages qu’on ne lui fit subir. On accrocha un toupet derrière la tête d’une de ses statues, avec cette inscription en grec : “ c’est maintenant que commence la lutte; dérobe-toi donc ”. Au cou d’une autre, on attache une besace portant ces mots: “pour moi, qu’aurais-je pu faire de plus ? Mais toi, tu as mérité le sac.” On inscrivit encore sur des colonnes: “ces chants ont réveillé même les Gaulois.” Enfin, l’on entendit souvent, la nuit, des gens, qui feignaient de se disputer avec des esclaves, réclamer avec insistance un “Vindex”.» (fr.wikipedia.org - Révolte des Bataves). Velléda Qui in principio
hujus capitis de antiquissimo teminarum nostrarum statu & speciatim de Velleda viragine, prolixius forte quam
par erat, disputavimus, non possumus non coronidis loco quaedam de mulie ribus summo loco natis commemorare, quae à saeculo XI. in nostra usque tempora, vel tutoria vel propria auctoritate, Batavis praetuerunt; ita tamen, ut potiorem Tutricum rationem habituri simus (Petrus Meerman (Johan Heinrich Jung), Dissertatio historico-juridica inauguralis, de tutela feminarum iisque ipsis tutricibus apud Romanos et Batavos, Tome 1, 1760 - books.google.fr). « viragine » : de virago (viraginis) femme
robuste, hommasse (Gaffiot). Johan Heinrich Jung, a vu le jour en 1715 Ă Osnabruck. Il
Ă©tudia d'abord Ă Jena, plus tard Ă Leyde, sous Westenberg, Vitriarius et
Burman, enfin à Göttingen, où en 1746 il fut nommé secrétaire du collège et
délivra la Göttingsche Gelehrte Zeitung. L'année suivante, ayant été
temporairement chargé de l'éducation du prince de Galles à Londres, il retourna
en Hollande en 1751. Il se voit bientĂ´t confier une partie de l'enseignement Ă
l'Ă©cole latine de Rotterdam, tandis que GĂ©rard Meerman l'utilise pour
l'aménagement de son excellente bibliothèque. Il excellait aussi bien comme
avocat que comme historien. Après avoir passé douze ans à Londres, il est nommé
bibliothécaire à Hanovre et historiographe de la maison Brunswick Lunenburg. Il
mourut le 14 avril 1799 (Biographisch
woordenboek der Nederlanden, bevattende levensbeschrijvingen van zoodanige
personen, die zich op eenigerlei wijze in ons vaderland hebben vermaard
gemaakt, Tome 7, 1878 - books.google.fr). Velléda ou Véléda
fut une vierge prophétesse celte ou germanique (völva) du temps de Vespasien.
Son nom, avec un seul L, Veleda, veut dire «voyante» en gaulois. Fille de
Segenax, elle était de la nation des Bructères et habitait une tour sur la
Lippe. Elle exerçait une influence immense sur toutes les populations
germaniques : ainsi Tacite rapporte que les habitants de Colonia Claudia
Ara Agrippinensium (Cologne) lui confièrent l'arbitrage de leur conflit avec
les Tenctères, une tribu germanique habitant hors du limes. Considérée comme une
déesse vivante, en communication constante avec les dieux Sucellus et
Nantosuelte, les envoyés des deux parties ne furent pas admis en sa présence,
et la prophétesse rendit son jugement via un intermédiaire. Tacite lui fait jouer dans le soulèvement
des Bataves contre Vespasien en 70 un rĂ´le aussi important que celui de
Civilis, mais on ne sait si elle prophétisa simplement la rébellion ou eut un
rôle plus actif. Une démonstration de force opérée par neuf légions sous le
commandement de Caius Licinius Mucianus mit fin à la rébellion. Le général
Petilius Cerialis captura Civilis, mais il traita les rebelles avec clémence,
et Velléda ne fut pas inquiétée (fr.wikipedia.org
- Velléda (prophétesse)). "Pannonie" Les Sarmates & les Daces courent la Mesie & la
Pannonie en 69 ou 70, tuent Fonteius Agrippa, sont chassez par Rubrius Gallus (Louis
Sebastien Le Nain de Tillemont, Histoire des empereurs, 1720 - books.google.fr). "Eclipses" Deux Ă©clipses de lune de 69, en avril (25) et en octobre
(18) sont vues depuis Rome. Elles sont regardées par Xiphilinus comme
surnaturelles. Une éclipse en septembre 14, après la mort d'Auguste, apaisa la
révolte des légions en Pannonie (Recueil
de tables astronomiques, publié sous la direction de l'Académie Royale des
Sciences et Belles-Lettres de Prusse, 1776 - books.google.fr). Les Ă©clipses de 69 sont mises en rapport avec le sac de
Crémone et la bataille de Bédriac (Origines
Kalendariae Italicae Nundinal Calendars of Ancient Italy, Nundinal of Calendar
of Romulus, Calendar of Numa Pompilius, Calendar of the Decemvirs, Irregular
Roman Calendar, and Julian Correctio Tables of the Roman Calendar, from V. C. 4
of Varro, B. C. 750, to V. C. 1108 A. D, Volume 4, 1854 - books.google.fr). Cf. quatrain IX, 76 - Batailles de BĂ©driac - 2159-2160. Typologie Le report de 2041 sur la date pivot 69 donne -1903. Epoque d'Amenophis I roi de Basse Egypte qui soumet toute
l'Egypte, et de Belochus, roi d'Assyrie (Lenglet
Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'hist. univers.,
sacrĂ©e et proph., ecclĂ©siast. et civile, depuis la crĂ©ation du monde, jusqu'Ă
l'an 1762, 1763 - books.google.fr). Armamithrès a pour successeur Bélochus I, qui est, à notre avis, le libérateur de sa patrie et le
fondateur de la première dynastie indigène à Ninive. Celle-ci finit avec
Bélochus II et Atossa ou Sémiramis, et fait place à la dynastie de Bélatarès (Frédéric
de Rougemont, Le peuple primitif, sa religion, son histoire et sa civilisation,
Tome 3, 1857 - books.google.fr). L'Assyrien Sargon
II détruit en -722 le royaume du Nord (Israël), rase Samarie, sa capitale, et
déporte la population en Médie, où elle disparaîtra. Le Babylonien
Nabuchodonosor II en fait de mĂŞme en -586 pour le royaume du Sud et JĂ©rusalem.
Mais les Hébreux de Juda ne se laissent pas assimiler dans la mégapole des
bords de l'Euphrate. Gardant leurs lois et leur foi, ils servent le pouvoir
babylonien assez longtemps pour attendre le pouvoir perse. Celui-ci les ramène
en Palestine : il a besoin d'un bouclier stratégique sur la Méditerranée. En
-539 commence la destinée d'un petit État vassal, organisé théocratiquement. Il
passera des Perses à Alexandre, d'Alexandre aux Ptolémées, puis aux Séleucides,
enfin aux Romains. Pendant six siècles les Hébreux n'ont reconquis leur
indépendance que soixante-dix-huit ans, à la suite de la révolte de Juda
Macchabée et contre les Séleucides. Les Romains se seraient volontiers
accommodés de cet État archaïque qui leur évitait l'administration directe. Ils
laissèrent le pouvoir royal juif reprendre de l'éclat sous Hérode le Grand. Mais
c'était vraiment un peuple difficile. Les pulsions indépendantistes le
reprenaient périodiquement à la lecture de ses rouleaux sacrés. On attendait en
Palestine celui qui réaliserait l'Écriture et libérerait Jérusalem. Maintenant
qu'il s'ouvrait aux influences culturelles parcourant l'Orient impérial, sa
théologie étatique se pulvérisait en sectes Pharisiens, Saducéens, Esséniens, tous en appelaient aux Romains. Ceux-ci
finirent par se résigner à l'intervention. Ils déposèrent Archelaus, fils
d'Hérode, et nommèrent des «procurateurs», c'était provoquer la révolte. Elle
fut violente, fanatique, désespérée. Les Romains lui répondirent sauvagement.
Titus, faisant campagne après son père Vespasien, détruisit la ville et le
Temple. Il dispersa dans l'Empire les habitants qui n'avaient pas été
massacrés. Sur l'emplacement de Jérusalem Hadrien devait construire en 132 la
Colonia Elia Capitolina. Il dut mater l'ultime révolte que ce sacrilège souleva
chez les Juifs restés dans la région et qui avaient trouvé leur Messie. Voilà ,
rendue Ă l'histoire autant que faire se peut, ce que toute l'Europe lit encore
dans son Écriture sainte (Robert
Lafont, Nous, peuple européen, 1991 - books.google.fr). Vespasien
(latin : Imperator Caesar Vespasianus Augustus) est né le 17 novembre 9 près de
Reate (aujourd'hui Rieti) et mort le 23 juin 79 Ă Aquae Cutiliae. Il est le fondateur de la dynastie des Flaviens
qui règnent sur l'Empire romain de 69 à 96. Ses fils Titus, puis Domitien lui
succèdent après sa mort (fr.wikipedia.org
- Vespasien). |