Ducs de Guise, père et fils VIII, 60 2074 Premier en Gaule, premier en Romanie, Par mer & terre aux Anglois & Paris Merueilleux faits par celle grand mesnie Violant, terax perdra le Norlaris. "Norlaris" "Norlaris" désignerait les Lorrains, ici les
Guise. Cf. quatrain IX, 50 - Mendosus-Ronsard - 2140-2141 oĂą
Mendosus serait l'anagramme de Vendosme. "terax" Le mot «terax» est grec, comme le mot «mesnie,» et comme
lui, il renvoie à un texte bien connu : Thêra, chasse ; Thér, lion. Il se
fit un proverbe, dit la Genèse : «Violent chasseur devant Dieu comme
Nemrod.» (Genèse 10,9) (Henri
Torné-Chavigny, Ce qui sera ! Almanach du "Grand Prophète"
Nostradamus Pour 1877, 1876 - www.google.fr/books/edition). Unde exiit proverbium : quasi Nemrod
robustus venator coram domino (de lĂ est venu le proverbe : chasseur et
violent devant dieu, comme Nemrod) (Augustin
Calmet, Commentaire littéral sur tous les livres de l'Ancien et du Nouveau
Testament, Tome 1, 1707 - www.google.fr/books/edition). Henri de Guise -
Nemrod "Et ici finit le règne de Nemrod le
Lorrain" pour parler comme Pierre de L'Estoile (Journal, 1588). Voici comment M. Cauvin raconte les funérailles du duc,
d'après l'Histoire manuscrite de la
Maison de Guise, par Oudin (1632) : «Le corps du Balafré resta pendant deux heures à la même place ; on le
couvrit seulement d'un vieux tapis qui servait de descente de lit Ă Henri III. Les
ordinaires, pendant ce temps, se firent une joie féroce d'insulter le cadavre
de celui qu'on n'appelait que le beau
roy de Paris et le Nemrod lorrain.»
Après que le chapelain du château eut dit le De Profundis devant le cadavre
du duc de Guise, les restes du héros furent jetés dans une fosse de chaux vive,
afin que les ligueurs n'en fissent pas des reliques. Cependant, on retrouva
encore de ses os, qui furent enfermés dans un coffre de plomb et transportés
par Catherine de Clèves, sa veuve, dans le tombeau qu'elle avait fait élever
dans l'église des pères jésuites de la ville d'Eu, dont elle était fondatrice.
A voir l'attitude du grand capitaine, soit dans son armure de guerre, statue
couchée, soit dans son manteau du Saint-Esprit, semé de flammes, on se console
vite de la brutalité et de la sottise des hommes. La Religion et la Force sont
là pour l'immortaliser. Et maintenant, n'est-ce pas une grande et belle scène
que Bourdaloue prononçant ses vœux, à genoux, devant le maitre-autel, sous les
regards du grand ligueur, dans l'attitude, lui aussi, du recueillement et de la
prière (Revue
Bourdaloue, sermons inédits, lettres, documents, bibliographie, 1903 -
www.google.fr/books/edition). Ducs de Guise Le quatrain mettrait en rapport les 2e et 3e ducs de
Guise, père et fils, tous deux assassinés l'un en 1563 l'autre en 1588. François Ier de Lorraine, 2e duc de Guise et premier
prince de Joinville (17 février 1519, Bar-le-Duc - 24 février 1563,
Saint-Hilaire-Saint-Mesmin), est un militaire et homme d’État français du XVIe
siècle. Il fut l'un des meilleurs chefs d'armée du roi Henri II et le principal
chef catholique pendant la première guerre de Religion. Il est pair de France,
duc d'Aumale (de 1547 Ă 1550), puis duc de Guise (de 1550 Ă 1563), marquis de
Mayenne, baron, puis (1551) prince de Joinville, grand chambellan, grand
veneur, et grand maître de France (1559). Compagnon d'enfance d'Henri d'Orléans
(futur Henri II), François de Guise est un chef militaire de renom, à la tête
d’un puissant lignage. Il s'illustre
dans de nombreuses campagnes militaires, dont la prise de Calais aux Anglais
(1558) et gouverne la France sous le règne de François II (1559-1560) avec son
frère, le cardinal Charles de Lorraine. Il est le chef des catholiques durant
la première guerre de Religion. En particulier, sa responsabilité est discutée
dans le célèbre massacre de Wassy, où des dizaines de protestants, hommes,
femmes et enfants, sont massacrés en plein culte, ouvrant ainsi les guerres de
Religion en France. Il meurt moins d'un
an plus tard, pendant le siège d'Orléans, le 24 février 1563, d'un coup de
pistolet tiré par un gentilhomme protestant, Jean de Poltrot de Méré (fr.wikipedia.org -
François de Guise). Cf. quatrains VIII, 42 - Saint Mesmin ou la mort de
François de Guise - 2060-2061 ; VIII, 68 - Colonel de Lunebourg - 2080. Henri de Lorraine, 3e duc de Guise et 2e prince de
Joinville, dit «le Balafré», né le 31 décembre 1550 à Joinville (Haute-Marne)
et mort assassiné le 23 décembre 1588 à Blois (Loir-et-Cher), est un prince
issu d'une branche cadette de la maison de Lorraine. À la tête d'un puissant
réseau aristocratique, il devient populaire pendant les guerres de Religion en
se posant comme le défenseur de la foi catholique. Après avoir participé au
massacre de la Saint-Barthélemy (1572), il s'illustre à plusieurs reprises sur
le champ de bataille en combattant les protestants. Prince de Joinville, puis
duc de Guise (1563), il tient, en tant que grand maître et pair de France, une
place d'importance Ă la cour. Chef de la Ligue catholique (1584), il aspire Ă
gouverner la France. Son but avoué est de réduire l'influence politique du
parti protestant en France, en vertu du principe de catholicité de la couronne,
mais il n’est pas à exclure une ambition personnelle appuyée sur une logique de
clan et une rivalité entre diverses factions proches du pouvoir et de la famille
royale. Il devint le maître de Paris
après la journée des Barricades du 12 mai 1588, mais est assassiné sur ordre du
roi de France, Henri III, lors des états généraux au château de Blois. Sa
mort provoque indirectement l'assassinat du roi (fr.wikipedia.org -
Henri Ier de Guise). Cf. quatrain X,90 - Assassinat
du duc de Guise - 2243-2244. Acrostiche : PPMV MV : Municipium Verulanum : ville de Veroli dans le
Latium (Abréviations
tirées du «Dictionnaire des Abréviations latines et italiennes» de
A.Capelli - www.arretetonchar.fr). PP : papa (pape). Le duc François de
Guise s'allie au pape Paul IV pour la conquĂŞte du royaume de Naples aux mains
des espagnols. Au cours des opérations, le duc d'Albe, espagnol, se saisit de plusieurs villes de Romagne dont
Veroli, Frosinone, Terracina, etc. (Heinrich
Leo, Histoire d'Italie, Tome 3, traduit par Louis Dochez, 1839 -
www.google.fr/books/edition). Cf. quatrain VIII, 68 - Colonel de Lunebourg - 2080. "Romanie" peut désigner plusieurs régions du
monde : la Romagne (Romania latine), la Thrace turque (Roumélie, Roum-Ili) ou
les provinces côtières d'Asie mineure. Typologie Le report de 2074 sur la fourchette pivot 1563 - 1588
donne 1052 - 1102. Fille d'un duc lorrain et cousine de l'empereur Henri IV,
Béatrix avait épousé Boniface III,
marquis de Toscane, assassiné en 1052, puis, en secondes noces, Godefroy de
Lorraine, surnommé le Barbu. Mathilde, née en 1046, du premier lit, avait
hérité des états de son père et épousé a son tour un prince lorrain, Godefroy
III le Bossu, qui, par suite de l'influence dont il disposait dans l'empire, pouvait
rendre les plus grands services au Saint-Siège (Augustin
Fliche, La réforme grégorienne, Tome 2, 1924 - www.google.fr/books/edition). Godefroy III le Bossu, qui était le fils de Godefroi le
Barbu, doublement beau-père de sa femme, avait désigné son neveu Godefroi de
Bouillon comme héritier de la Basse-Lotharingie mais lorsqu'il est mort
assassiné en 1076, l'empereur d'Allemagne s'opposa à cet héritage (Patrick
Fischer Naudin, Nostradamus et l'intrigante prophétie d'Orval, 2013 - www.google.fr/books/edition). Louis de Mouzon
fut tué par des sujets révoltés contre sa tyrannie, en 1102. Il est un
compagnon de Godefroi de Bouillon dans la croisade. Il était le petit-fils de Louis IV comte de Montbéliard et de Mouzon,
époux de Sophie, sœur de Béatrice, l'épouse de Godefroi le Barbu (Les
MĂ©moires historiques de la RĂ©publique SĂ©quanoise et des princes de la Franche
Comté de Bourgogne, 1846 - www.google.fr/books/edition, A.
Duvernoy, Les Montbéliards en Palestine, Revue d'Alsace, Volume 26, 1875 -
www.google.fr/books/edition). Le pays de Montbéliard
fut ravagé par Henri de Guise du 9 décembre 1587 au 20 janvier 1588, dans
un contexte déjà difficile pour la région (crise de subsistance des années
1585-1586 et 1587-1588) (Jean-Marc
Debard, Les monnaies de la principauté de Montbéliard du 16e au 18e siècles,
1980 - www.google.fr/books/edition). A une Ă©poque oĂą l'on Ă©tait encore loin de songer Ă la
succession des Valois, les Guise incarnaient à eux seuls l'idée de la Lorraine.
Loin des fastes de Fontainebleau, le règne du duc Antoine semblait rude et pâle ; son fils François connut une destinée éphémère ; suivirent de longues années
de régence un peu confuses ; le jeune Charles III apparut ensuite, prince de cour peu différent des fils d'Henri II avec lesquels il
avait grandi. Ce n'est que vers les années 1580 que la Lorraine comme Etat
ducal attira vraiment les regards, c'est-Ă -dire Ă l'Ă©poque oĂą tous ses princes
parurent sous les bannières de la Ligue, avec Charles III comme chef naturel.
La notoriété des Guise, déjà immense vers 1550, n'était pas usurpée. Elle
s'était forgée par la bravoure et le talent beaucoup plus que par la morgue et
l'intrigue. Une fois admirés et craints, il leur était facile de susciter
autour d'eux les éloges. Inversement, une fois connues leur vanité et leurs
ambitions, on savait comment les atteindre. Les premières généalogies lorraines
ont trouvé en France, où elles furent publiées, leur seule et véritable
audience. La chronique de Champier, imprimée à Lyon, a commencé à circuler au
moment même où les cadets de René II faisaient leur entrée en scène. En 1531,
quand parurent à Paris les «petits vers huitains» de Volcyr, la gloire était
déjà assurée pour Claude de Guise, fait duc et pair quelques années plus tôt,
ainsi que pour son frère, le cardinal Jean, qui tenait sous sa houlette
d'innombrables évêchés et abbayes. En 1550, année de leur décès à tous deux, s'imposèrent
au premier rang deux rejetons de plus grand panache encore : François de
Guise, futur héros des sièges de Metz et Thionville, et son frère Charles,
prince d'Eglise, que l'on ne devait plus connaître que sous le nom de Cardinal
de Lorraine. C'est au même moment que commencèrent à circuler deux ouvrages
parisiens essentiels pour leur gloire et composés en terre lorraine : d'une
part, les Antiquitez de Wassebourg
qui allaient devenir un texte de rĂ©fĂ©rence ; d'autre part, les GĂ©nĂ©alogies ducales de Du Boullay dĂ©jĂ
données à Metz en 1547 sous un autre titre et dont trois libraires réputés la
galerie du Palais se partageaient la diffusion. La mythologie des princes
lorrains en France s'est nourrie en partie de cette littérature justificatrice.
Les livres donnaient au prestige acquis un enracinement historique, la caution
des origines. Tout était ainsi réuni pour susciter une vénération durable. Les
Guise ont ainsi peu à peu instauré un culte autour de leur maison et l'ont
entretenu par beaucoup de hauts faits et par quelques libéralités. Ils
atteignirent un sommet de puissance sous le règne fugitif de François II. Le
mariage de celui-ci avec leur nièce au moment où le chef de leur lignage
Ă©pousait une fille de France apparaissait comme un aboutissement, semblait mĂŞme
promettre des communautés de destin. C'est au début de cet heureux temps, vers
la fin de l'été 1559, que parurent les Icones
de Bernard du Haillan. Cet opuscule d'une douzaine de feuillets, qui présente
une double généalogie abrégée des rois de France et des ducs de Lorraine, avec
un tercet latin pour chaque souverain, paraît bien insignifiante au premier
regard. Mais on comprend vite que le contenu, la forme mĂŞme de l'Ĺ“uvre et le moment
précis de sa parution obéissent à une démarche concertée. La dédicace en prose
et l'Epistola en vers qui encadrent ce petit travail, toutes deux adressées au Cardinal
de Lorraine, montrent qu'il s'agit d'une publication commanditée. Agé d'environ
vingt-cinq ans, instruit mais de naissance plutĂ´t
obscure, Du Haillan n'aspirait qu'Ă servir. Les quelques missions diplomatiques
dont il avait été ne lui avaient encore rien apporté de sûr. En revanche, le
Cardinal de Lorraine lui offrait un accès à la cour ; peut-être même lui
avait-il déjà permis, quelques semaines plus tôt, de venir y présenter les vers
funèbres que lui avait inspirés le décès brutal du roi Henri II. Comme Du
Haillan avait un goût pour l'historiographie, goût qui ne fit par la suite que
s'affirmer, on peut comprendre l'empressement qu'il mit à la rédaction de ces Icones. L'opuscule fut diffusé par le
libraire parisien Charles Périer qui avait déjà eu l'occasion de manifester son
dévouement pour les Guise ! La généalogie des rois de France, qui occupe
cinq feuillets, part de Pharamond qui est censé apporter à la lignée royale du
sang troyen. La généalogie lorraine qui
vient ensuite tient en trois feuillets car elle est vue comme une branche
issue, tout comme celle des rois de France, du tronc carolingien commun. Elle
commence à Charles de France et à Othon, derniers rejetons mâles de
Charlemagne, va ensuite de Godefroy le Barbu Ă Guillaume de Bouillon ;
après on retrouve l'erreur habituelle qui fait descendre de celui-ci les ducs
Thierry et Simon. L'investigation de Du Haillan n'offre donc rien de
nouveau. Pourtant, par sa brièveté même, elle introduit plus de confusion dans
les esprits que les longues dissertations de Wassebourg. A l'opposé des
chroniques qui s'adressent Ă un public savant et patient, cette petite
généalogie poétique est faite pour les curieux qui se réjouissent des
nouveautés et qui aiment les vers latins bien frappés. Les tercets obéissent
davantage à un soin de métrique qu'à la volonté d'apporter des informations historiques.
En parcourant ces quelques pages, on voit défiler les noms des souverains, et comme
on sait que ce sont princes héréditaires depuis des siècles, on peut
machinalement être amené à considérer comme lignées naturelles ce qui n'est que
successions chronologiques (Alain
Cullière, Les écrivains et le pouvoir en Lorraine au XVIe siècle, 1999 -
www.google.fr/books/edition). Antoinette de Bourbon-Vendôme (Ham le 25 décembre 1494 - Joinville le 22 janvier 1583) fut la première duchesse de Guise. Princesse du sang issue de la maison de Bourbon, son destin est lié à celui de la maison de Guise dont elle a été une personnalité centrale. Elle épousa à 19 ans en 1513 Claude de Lorraine, frère cadet d'Antoine II, duc de Lorraine et de Bar, comte puis (1528) premier duc de Guise, son cadet de deux ans dont elle eut douze enfants. La Maison de Lorraine est farouchement catholique et sera avec la Maison de Habsbourg, un des fers de lance de la lutte contre l'expansion du protestantisme. Elle est la mère de Marie de Guise, reine-régente d'Écosse, de trois ducs et de deux cardinaux. Sa petite-fille Marie Stuart, reine d'Écosse dès sa naissance en 1542, fut également par mariage reine de France de 1559 à 1560. Son fils François, second duc de Guise sera assassiné en 1563, son petit-fils Henri de Lorraine, troisième duc de Guise sera le chef de la Ligue catholique. À la mort de son époux, en 1550, elle fait figure de chef de sa maison. Au début des guerres de Religion, elle encouragea ses fils à défendre la foi catholique et intervint elle-même pour défendre les intérêts de sa Maison. Elle mourut à l'âge de 88 ans sous le règne du roi Henri III de France, lequel avait épousé Louise de Lorraine-Vaudémont, une de ses petites-nièces (fr.wikipedia.org - Antoinette de Bourbon). |