La Fronde dans le Sud-Ouest VIII, 85 2092-2093 Entre Bayonne & Ă sainct
Iean de Lux, Sera pose de Mars le promontoire : Aux Hanix
d'Aquilon Nanar hostera lux, Puis suffoqué au lict
sans adiutoire. "Mars la promotoire" : Cap de Mars Les trois chartes de Mont-de-Marsan trouvĂ©es en 1810, auxquelles M. Hatoulet assigne, d'après la copie de 1400 qu'il a Ă©ditĂ©e, la date de 1141, constatent la reconstruction de cette ville, dĂ©truite par les Normands, par Guillaume Loup, comte de Bigorre, vicomte de Marsan et autres lieux, sur les terres oĂą l'empereur Charlemagne l'avait Ă©tablie (Ferdinand BĂ©chard, Droit municipal au moyen age, Tome 2, 1862 - books.google.fr). La IIe charte de Mont-de-Marsan finit ainsi : «ceci fait sur les terres du cap de Mars, en la paroisse de Saint-Pierre du Mont, en la vicomtĂ© de Marsan, le 19 du mois d'avril, l'an de l'incarnation du Seigneur, mil cent quarante-et-un, rĂ©gnant le BenoĂ®t fils de Dieu, et sous lui en France Louis le Pieux; en Marsan et Bigorre Pierre; Ă©vĂŞque Ă Aire aujourd'hui Bonhomme. Paix aux hommes de bonne volontĂ© (1141)» (Charles Sorbets, Histoire d'Aire-sur-l'Adour (des origines au XIXe siècle), 2023 - books.google.fr). De so testimonis, En Pee de Gourgues, En Arnal de Castra, etc..., nobles homes cavers miles. So fayt sober las terras de Cap-de-mars... lo dieds-naou do mees d'aprill, anno ab incarnat. Dominj mille ung cent quadragingtung (IIe charte). Les chartes exhumĂ©es en 1810, qui tendraient Ă Ă©tablir l'existence au Mont de Marsan d'une citĂ© antĂ©rieure (Cap de Mars), bâtie par Charlemagne, Ă son retour de Roncevaux, sur les dĂ©bris d'un temple de Mars ruinĂ© par P. Crassus. V. dans les Chartes de Mont-de-Marsan (M. de M. Ve Leclercq, 1850), publiĂ©es par MM. Le Camus et Dulamon, seraient des documents apocryphes (Jean-François BladĂ©, Pierre de Lobanner et les quatre chartes de Mont-de-Marsan, 1861 - books.google.fr). Selon BladĂ©, ce seraient des faux crĂ©Ă©s par les dĂ©couvreurs de 1810, mais peut-ĂŞtre plus anciens, la copie Ă©tant datĂ©e de 1400. On a un autre promontoire de Mars : Martii promontorium siue Capo Virgineum (Theodor de Bry, Collectio peregrinationum in Indiam occidentalem: Americæ Pars Undecima: Seu Descriptio Admirandi Itineris A Guillielmo Schouten Hollando Peracti, Tome 11, 1619 - books.google.fr). Cap de la Vierge ou des Vierges. Capo Virgine, Capo-Virgineum, promontorium Virgineum, Cap de Virginie, promontoire Ă l'entrĂ©e du dĂ©troit de Magellan (Armand-Gaston Camus, MĂ©moire sur la collection des grands et petits voyages de de Bry et sur la collection des voyages de Melchisedech ThĂ©venot, 1802 - books.google.fr). ...promontoire SacrĂ©. Ce cap marque l'extrĂ©mitĂ© occidentale non-seulement de l'Europe, mais de la terre habitĂ©e tout entière (Strabon, GĂ©ographie, Tome 1, traduit par AmĂ©dĂ©e Tardieu, 1867 - books.google.fr). Comme extrĂ©mitĂ© du mois de Mars, le 31 est l'avant veille du Jeudi Saint de 1648. El apellido Gamboa, originario del PaĂs Vasco, desciende de la casa de Guevara y procede del topĂłnimo Gamboa, nombre de un antiguo municipio de Alava. Los Gamboa se difundieron por España aunque este apellido no figura entre los 1500 apellidos más comunes del paĂs. Es más frecuente en GuipĂşzcoa, donde más del 5% la poblaciĂłn lleva este apellido, en Málaga y en Madrid. Los Gamboa salieron de España durante la conquista de AmĂ©rica y se establecieron en varios paĂses, entre ellos, Costa Rica, Colombia, Chile, MĂ©xico y Bolivia. AndrĂ©s LĂłpez de Gamboa, nacido en 1542 en la Villa de Durango, Vizcaya, llega al PerĂş como paje del virrey Conde de Nieva, en 1560. Otro Gamboa, Pedro Sarmiento de Gamboa, nacido en Pontevedra, Galicia, en 1532, fue el comandante de la estaciĂłn naval española en el OcĂ©ano PacĂfico. En 1579 se le ordenĂł capturar al pirata Drake, que habĂa salido del Callao hacia el estrecho de Magallanes con once navĂos. Al no encontrarlo ni haber podido detenerlo, fue enviado en 1581, por el rey Felipe II de España, a fortificar el estrecho de Magallanes con veinticuatro navĂos y dos mil quinientos hombres. Esta vez estableciĂł el fuerte de San Felipe, llamado despuĂ©s, debido a su trágico destino, Puerto del Hambre, la primera poblaciĂłn patagĂłnica de Chile, 60 kilĂłmetros al sur de Punta Arenas (es.wikipedia.org - Gamboa (apellido)). Il est possible que l'origine du nom Gamboa soit un dĂ©rivĂ© du latin campus (domaine), ou du cambo celtique qui est le nom de plusieurs sources d'eaux auxquelles on attribue des vertus mĂ©dicinales. de fait, il existe au Pays Basque français une population appelĂ©e Cambo-les-Bains. D'autre part, le mot ganboa en basque signifierait qui est en haut (fr.wikipedia.org - Gamboa). Le 11 dĂ©cembre 1586, VendĂ´me emmena Pedro Sarmiento Ă Mont-de-Marsan oĂą il le prĂ©senta Ă M. de Castelnau, colonel huguenot qui y rĂ©sidait entourĂ© d'une garnison de cinq compagnies et de cinquante cuirassiers montĂ©s lĂ©gers avec lesquels il guerroyait contre les catholiques des villes de Dax et de Saint Sève dont le gouverneur est un Seigneur de Poyanne, un catholique courageux qui luttait contre ces hĂ©rĂ©tiques. Lors de sa capture, le courrier destinĂ© Ă Votre MajestĂ© ainsi que les papiers personnels de Pedro Sarmiento furent saisis. Pour obtenir sa libertĂ©, le drogman qui lui servait de guide, un natif de Irun du nom de Ramas, membre de la suite de Juan de Arbelaes, courrier de Irun, rĂ©vĂ©la aux luthĂ©riens que Pedro Sarmiento Ă©tait un personnage bien plus important que lui-mĂŞme qu'il fallait tenir sous bonne garde car il valait une forte rançon. Que Dieu lui pardonne le mal qu'il a pu faire aux grands et aux petits ! Quelques jours après, ils exĂ©cutèrent le capitaine et les soldats de Pedro Sarmiento. A cette occasion, un diffĂ©rent surgit entre le colonel, les autres capitaines et VendĂ´me, Ă propos de celui qui cuisinerait le pauvre prisonnier. Ce dernier Ă©crivit au vicomte de BĂ©arn qui se trouvait Ă la Rochelle, lui demandant raison de l'injure et de l'absurditĂ© qu'on lui faisait subir alors que l'Espagne et la France, ayant signĂ© un traitĂ© de paix, n'Ă©taient pas en guerre, il lui prĂ©senta le passeport de la reine d'Angleterre, son alliĂ©e, ce qui devait suffire pour traverser le territoire des pays alliĂ©s et confĂ©dĂ©rĂ©s, il le suppliait instamment de lui rendre la libertĂ© et de mettre un terme Ă cette confusion. Le dit VendĂ´me lui rĂ©pondit par un simulacre de courtoisie, puis il lui dĂ©clara que tout compte fait, il lui Ă©tait impossible de le libĂ©rer car il avait confiĂ© son sort Ă des parents et amis de M. de la Noue pour que ce dernier nĂ©gocie la libĂ©ration de son fils Telini, prisonnier en Flandres. Lui-mĂŞme, La Noue père, voulait aussi obtenir que l'Espagne le relève de la promesse qu'il avait faite Ă Votre MajestĂ© de ne plus lui faire la guerre. Pedro Sarmiento rĂ©pondit Ă VendĂ´me, au colonel Castelnau et Ă son geĂ´lier, que s'ils souhaitaient obtenir sa coopĂ©ration, ils s'y prenaient mal. Il n'Ă©tait pas digne d'un tel Ă©change et la comparaison entre les deux hommes Ă©tait disproportionnĂ©e, lui, Sarmiento, Ă©tait un homme de paix et Telini un homme de guerre, un tyran capturĂ© en flagrant dĂ©lit les armes Ă la main. De plus, Votre MajestĂ© ne se soucierait pas plus de lui que d'un vers de terre. Quand bien mĂŞme il serait un grand d'Espagne, il prĂ©fĂ©rerait brĂ»ler vif que se soumettre, ils avaient bien dĂ» s'en apercevoir (RĂ©cit de TomĂ© Hernandez). [...] Le BĂ©arn, dĂ©pendait du royaume de Navarre. L'Ă©pisode se dĂ©roule Ă l'Ă©poque d'Henri III, roi de France de 1575 Ă 1589, et durant la guerre de 1586, dite guerre des trois Henri, au cours de laquelle Henri, roi de Navarre, vicomte de BĂ©arn et futur Henri IV, commandait les huguenots ou calvinistes français qui luttaient contre le roi et Henri de Guise. [...] Telini est Odet de La Noue, Seigneur de TĂ©ligny, et son père, François de la Noue, dit Bras de Fer, qui Ă©pousa Marguerite de TĂ©ligny et fut le chef des protestants durant la 4ème guerre de religion (1573-74). François de la Noue avait combattu les Espagnols dans les Flandres en 1570, puis en 1580, date Ă laquelle il fut capturĂ© et emprisonnĂ© pendant cinq ans par les Espagnols. Il dĂ»t racheter sa libertĂ© contre la promesse de ne plus porter les armes contre l'Espagne. (Pedro Sarmiento de Gamboa, Moi, gouverneur du dĂ©troit de Magellan: la première colonisation de la Terre de feu, 1581-1584, traduit par AndrĂ© Roussel, 2002 - books.google.fr). "Entre Bayonne... saint Jean de Lux" Abderrame avec vn secours qui luy vint d'Afrique, & ce qu'il pĂ»t rassembler d'Espagne, marcha contre Charlemagne, & qu'il eut plusieurs combats entre-eux vers Bayonne, oĂą plus de quarante mille François demeurĂ©rent sur la place; de qu'Auger, pere de Roland, y perdit la vie; mais que Charles estant secouru de quantitĂ© de Noblesse d'Italie & d'Alemagne, Abderrame fut contraint de se retirer, & Charles assiĂ©gea Bayonne, dont le siĂ©ge dura sept mois. Cependant, Abderrame qui n'avoit pas encore repassĂ© les Monts, fut vaincu, & se sauva en Espagne. Charlemagne le suivit avec la plus grande armĂ©e des Chrestiens qui se foit jamais veuĂ« en Espagne, & ayant gagnĂ© encore plusieurs batailles, assujĂ©tit toute l'Espagne. Mais c'est l'Archevesque Turpin qui le dit, qui n'est pas croyable comme les autres, lesquels asseurent que Charles ayant pris Pampelune, & quantitĂ© d'autres places de ces quartiers, marcha vers Saragosse, oĂą Abderrame luy donna bataille, & fut vaincu, avec perte de trente mille Arabes. Qu'aprĂ©s cette victoire, Charlemagne passa Ă vne autre place, qu'il prit de force, & ensuite Ă Saragosse, qui se rendit Ă composition. Qu'en suite il retourna en France, pour appaiser vne rebellion; mais que les Gascons se mutinĂ©rent en chemin, & se jettĂ©rent sur le bagage, Ă quoy Abi-Arabi consentit, jaloux de voir enlever toutes les richesses d'Espagne (Luis del Mármol Caravajal, L'Afrique, Tome 1, traduit par Nicolas Perrot d'Ablancourt, 1667 - books.google.fr). VERS 3683. - Passent Nerbone... Narbonne n'est pas sur le chemin des PyrĂ©nĂ©es Ă Bordeaux. De lĂ une difficultĂ© rĂ©elle. M. Raymond propose l'Ă©glise d'Arbonne (anciennement appelĂ©e Narbonne, comme le prouvent des actes de 1187-1192 et 1303). Cette Ă©glise est situĂ©e près de celle de Saint-Jean-de-Luz et conviendrait, par sa situation, Ă ce passage de notre poĂ«me. [...] Quand Charlemagne rentre en France por la Gascogne et Bordeaux, il est dit que les Français passent Nerbone par force et par vigur. Or Narbonne n'est pas sur le chemin des PyrĂ©nĂ©es Ă Bordeaux. Qu'en conclure ? Tout simplement que notre trouvère ignorait la gĂ©ographie. Il savait, par une tradition poĂ©tique très-ancienne, que Charlemagne, en revenant de Roncevaux, s'Ă©tait rendu maĂ®tre de Narbonne. Et mĂŞme ce rĂ©cit fut un jour intercalĂ© dans le Rolando de Venise. Sans penser Ă mal, le poĂ«te a donc Ă©crit le nom de Narbonne, et peut-ĂŞtre les mots par force e par vigur indiquent-ils que l'auteur de notre Roland pensait vaguement Ă la lĂ©gende d'un siĂ©ge et d'une conquĂŞte par Charlemagne. Mais voici une raison plus dĂ©cisive : dans une Apocalypse du XIIe siècle, appartenant Ă M. Ambroise Firmin Didot, Nerbona est placĂ©e tout près de Cesaraugusta, et sur le chemin mĂŞme qu'ont dĂ» suivre les Français. Encore un coup, on n'a pas assez remontĂ© aux cartes du moyen âge, et elles sont d'une autoritĂ© irrĂ©cusable (LĂ©on Gautier, La Chanson de Roland: texte critique, traduction et commentaire, grammaire et glossaire, 1875 - books.google.fr). Les Poyanne et Mont-de-Marsan Bertrand III de Baylenx, baron de Poyanne. NĂ© vers 1545, baron de Gamarde, seigneur d’Onard, enseigne de la compagnie de gendarmes d'Antoine de Grammont, puis lieutenant dans la compagnie de François de Cassagnet, marĂ©chal de camp gouverneur de Dax, du Château Vieux de Bayonne et de Saint Sever en 1567, il dĂ©missionne pour raison d’age en faveur de son fils en 1597. SĂ©nĂ©chal des Lannes, jusqu'en 1607, date a laquelle il obtient du roi que son fils lui succède. Lieutenant du roi, commandant des troupes de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e des Lannes en 1585. En 1589 il commande la compagnie des Ordonnances du Roi. S’illustre Ă la prise de Mont de Marsan aux protestants en septembre 1580. (Il y est d’ailleurs blessĂ© Ă la main droite). Il en devient gouverneur et entreprend de dĂ©molir les fortifications, travaux interrompus sur intervention d’Henri III en faveur d’Henri de Navarre qu’il combat et pourchasse jusqu’à NĂ©rac. DĂ©cède en septembre 1613 (baylenx.blogspot.com). Bernard de Baylens, Baron de Poyanne, Conseiller d’Etat. Fils de Bertrand de Baylens et de Louise de Cassagnet-Tilladet, il obtient après la mort de son père le gouvernement de Dax et la charge de SĂ©nĂ©chal des Landes vers 1610. Après le rattachement du BĂ©arn Ă la couronne en 1620, ses pouvoirs militaires sont accrus. C’est ainsi qu’il est nommĂ© gouverneur de Navarrenx le 17 octobre 1620. Suite Ă la rĂ©volte des protestants bĂ©arnais et Ă la destitution du Duc de La Force, le Roi le nomme Lieutenant GĂ©nĂ©ral du Roi en Navarre par provision du 20 avril 1621. En 1622, il mate une rĂ©volte protestante au cours de laquelle Antonin de Castelnau-Tursan avait tentĂ© de soulever une partie des Landes autour de Mont-de-Marsan dont il Ă©tait gouverneur. Personnage fastueux, il fait reconstruire le château familial Ă Poyanne (Landes) entre 1624 et 1627. NommĂ© Chevalier des Ordres du Roi et du Saint-Esprit le 14 mai 1633, il devient Marquis de Poyanne vers la mĂŞme Ă©poque. En 1636, il fait face Ă une invasion espagnole par Saint-Jean- Pied-de-port et sera nommĂ© MarĂ©chal de Camp par brevet du 10 avril 1637. La mĂŞme annĂ©e, il organise la dĂ©fense des Landes face Ă la rĂ©volte des Croquants du PĂ©rigord en mettant en Ă©tat les places de Dax et de SaintSever et en convoquant les milices locales, ainsi que le banc de la noblesse. Entre dĂ©cembre 1644 et fĂ©vrier 1645, Bernard de Poyanne est contraint de s’enfermer dans le château de Dax avec les siens, face Ă une rĂ©volte populaire contre la gabelle. Il dĂ©cède au cours du mois de mai 1646. (Jean-Gabriel-)Henri de Baylens, Marquis de Poyanne et de Castelnau, Baron de Baylens, Clermont, Mimbaste, Poyartin, etc., Lieutenant GĂ©nĂ©ral au gouvernement de BĂ©arn et de Navarre, Gouverneur de Navarrenx, de Dax et de Saint-Sever, SĂ©nĂ©chal des Landes de Bordeaux, fils du prĂ©cĂ©dent. NĂ© en 1601, il succède Ă Bernard de Poyanne dans ses charges, ce qui en fait le reprĂ©sentant du Roi dans les Landes, en mĂŞme temps que le chef de file de la noblesse landaises. Comme, son père, il se comporte en fidèle serviteur de la royautĂ©, en particulier pendant la crise de la Fronde oĂą il participe activement, quoique sans grands Ă©clats, aux opĂ©rations militaires. Entre 1663 et 1667, lors de la rĂ©volte contre la gabelle, il s’efforce de protĂ©ger ses sujets contre les excès et la rĂ©pression et de dĂ©fendre les privilèges locaux. Il sera nommĂ© Chevalier des Ordres le 31 dĂ©cembre 1661. Louis XIV lui ayant refusĂ© un rĂ©giment qu’il destinait au vicomte de Turenne, Poyanne quitte la Cour sans prendre congĂ© et se retire en Gascogne. Mais, bientĂ´t, las de bouder, il sollicite la permission d’y revenir. Le roi lui fait d’abord rĂ©pondre qu’il peut rester oĂą il est, puis, sur les instances du duc de Gramont, il autorise son retour. Henri de Poyanne rĂ©sidait peu Ă Navarrenx et les jurats de la ville Ă©taient contraints de se dĂ©placer s’ils voulaient le rencontrer. Il meurt Ă Saint-Sever en mars 1667 (bearndesgaves.fr). Nous nous arrĂŞtâmes donc deux jours Ă Puyhoo, Ă sept ou huit lieues de Bayonne, pour nous occuper de cette recherche. LĂ , on nous indiqua le château de Poyanne, situĂ© Ă deux lieus de Tartas, sur la rive gauche de l'Adour, dans une contrĂ©e très-retirĂ©e (AndrĂ© François Miot de Melito, MĂ©moires, Tome 3, 1873 - books.google.fr). A la frontière espagnole Le duc d’Epernon avait Ă©tĂ© Ă©cartĂ© du commandement des troupes par Mazarin qui le jugeait "incapable et suspect" pour riposter Ă la Fronde du Parlement de Bordeaux, et qui le remplace par La Meilleraye. Le manque d'argent du cĂ´tĂ© du roi et le manque de vivre du cĂ´tĂ© des Bordelais conduisent Ă un traitĂ© qui dĂ©met Epernon de son poste de gouverneur. LibĂ©rĂ© (fĂ©vrier 1651), CondĂ© reçut le gouvernement de la
Guyenne en échange de celui de la Bourgogne donné à d'Epernon (mai 1651).
Ennemi de Mazarin qui s'exile et du duc d'Epernon, CondĂ© fut accueilli Ă
Bordeaux, Ă Agen et dans toutes villes avec de grandes manifestations
d'enthousiasme. Installé à Bordeaux, il intrigua en vue de chasser Mazarin et
de se faire nommer à sa place. Le Parlement, la majorité des villes et des
grands seigneurs de la province se rallièrent à lui. Il conclut une alliance
avec l'Espagne, arma ses partisans et marcha sur Paris. Il battit Turenne qui
tentait de l'arrĂŞter et entra dans la capitale le 2 juillet 1652. Finalement,
Paris, fatigué, conclut la paix tandis que les partisans de Condé les uns après
les autres. Lui-mĂŞme s'enfuit en Belgique le 13 octobre 1652. Huit jours plus
tard, le roi entrait triomphalement Ă Paris. Mazarin entrera Ă son tour le 7
février 1653 acclamé aussi par les Parisiens versatiles et las de la guerre.
Les hostilités se poursuivirent cependant dans le Sud-Ouest jusqu'à la capitulation
de Bordeaux dernier bastion de la guerre civile (24 juillet 1653). C'Ă©tait la
fin de la Fronde, la fin d'une coalition d'intérêts disparates qui avait ruiné le pays Condé était depuis plusieurs mois en Guienne,
occupé à fortifier et à étendre l'insurrection à la tête de laquelle il était
venu se mettre, et à repousser le plus loin possible dans le midi l'armée
royale, commandée par l'habile et expérimenté comte d'Harcourt. Au milieu de
succès assez mêlés, il apprit de divers côtés le mauvais tour que prenaient les
affaires de la fronde dans le cœur du royaume, les intrigues de Retz à Paris et
le fâcheux état de l'armée sur les bords de la Loire. En recevant ces nouvelles
à Bordeaux au mois de mars 1652, Condé vit nettement le double péril qui le
menaçait, et sur-le-champ il y fit face Ă sa manière. Au lieu d'attendre les Ă©vĂ©nemens qui allaient se passer au loin, il se dĂ©cida Ă
les prévenir, et prit une résolution extraordinaire, assez semblable à ses
grandes manœuvres de guerre, qui au premier coup d'œil paraît extravagante,
mais que la raison la plus sévère justifie, et où la témérité même n'est qu'une
forte prudence. Il forma le dessein de s'Ă©chapper de Bordeaux, de traverser les
lignes du comte d'Harcourt, de faire comme il pourrait les cent cinquante
lieues qui le séparaient de la Loire et de Paris, d'y paraître tout à coup, et
de se mettre lui-même à la tête de ses affaires. Il laissait derrière lui en Guienne des forces imposantes qui permettaient d'y attendre
avec sécurité les succès qu'il allait chercher. En s'emparant d'Agen, de
Bergerac, de PĂ©rigueux, de Cognac, et mĂŞme un moment de Saintes, et en poussant
ses conquêtes dans la Haute-Guienne, du côté de Mont-de-Marsan,
de Dax et de Pau, il avait fait de Bordeaux la capitale d'un petit royaume
riche et populeux, entouré de tous côtés d'une ceinture de places fortes, communiquant
avec la mer par la Gironde, et admirablement placé pour attaquer et pour se défendre. Ce royaume, comme adossé à l'Espagne, en
pouvait recevoir de continuels secours par Santander et par Saint-SĂ©bastien,
et une flotte espagnole devait s'avancer vers la tour de Cordouan, amenant des
subsides et des troupes, tandis que la flotte du comte du Dognon,
partie des îles de Ré et d'Oléron, venant la rejoindre, pouvait aisément
contenir et mĂŞme battre la flotte royale, qui se formait Ă Brouage sous le duc
de Vendôme. En 1650, pendant la prison des princes, Bordeaux s'était défendue
plus de six mois contre une armée considérable où la reine avait conduit le
jeune roi, et que Mazarin dirigeait en personne. Condé était adoré à Bordeaux, lui et toute sa famille, en
raison de la haine qu'on portait à son prédécesseur, l'impérieux duc d'Épernon.
Le parlement de Bordeaux était tout aussi engagé dans la fronde que celui de
Paris, avec qui il s'était uni par une déclaration solennelle. Au-dessous du
parlement Ă©tait un peuple ardent et brave, qui fournissait une nombreuse
milice. Condé avait nommé le prince de Conti son lieutenant-général : un prince
du sang donnait du lustre à l'autorité, dominait toutes les rivalités, et
devait rendre l'obéissance plus facile En 1651, dit M, Baylac, les Espagnols firent une nouvelle tentative pour surprendre Bayonne. Un certain Pedro Moñez Mantilla, espagnol, qui s'était retiré à Saint-Jean-de-Luz pour se soustraire à la justice de son pays, fut l'artisan de ce complot. La chronique rapporte qu'il confia son dessein au baron de Watteville, gouverneur de Saint-Sébastien, et que s'étant engagé à introduire les Espagnols dans le Château-Vieux, moyennant la promesse de sa grâce et d'une récompense, il se rendit à Bayonne et trouva le moyen de prendre des empreintes en cire des clefs du fort; mais une lettre interceptée et la pénétration inquiète d'une certaine Marion Garay, chez qui Pedro Moñez logeait à Saint-Jean-de-Luz, firent découvrir toute la machination. On trouva dans la chambre du perfide Espagnol les empreintes des clefs déjà fabriquées et la copie d'une lettre écrite au baron de Watteville. Il fut condamné à mort par sentence du sénéchal, du 1er avril 1651 : sa tête attachée à un poteau resta exposée pendant plusieurs jours aux regards du public, sur le boulevard du Château-Vieux. Le corps de ville accorda une pension annuelle de 300 livres à la fidèle Garay (Félix Morel, Bayonne, vues historiques et descriptive, 1846 - books.google.fr). Monsieur Hanix Le 7 juillet 1650, on sut qu'il y avoit
eu une grande sédition à Dax au sujet d'un gentilhomme nommé Hanix, fort aimé dans la ville, que Saint-Pé
avoit mis en prison parce qu'il lui avoit fait un appel, et que le peuple, par l'affection
qu'il lui portoit, autant que par la haine qu'il avoit contre Poyanne et contre
tout ce qui étoit dans sa dépendance, l'avoit tiré de prison à main armée, et ensuite forcé ceux
qui Ă©toient dans la citadelle de remettre dans la
ville tout le canon et toutes les munitions. La princesse crut qu'elle devoit tâcher de profiter de cette conjoncture, en écrivant
comme elle fit Ă Hanix, aux consuls, et Ă plusieurs
gentilshommes du voisinage, offrant secours aux premiers, et priant ceux-ci de
s'aller jeter dans la ville. Le 8, elle Ă©crivit encore au baron, qui lui avoit offert ses services, qu'il ne pouvoit
lui en rendre un plus grand que de fomenter cette affaire : et sur ce qu'un
conseiller dĂ©putĂ© du prĂ©sidial vint me trouver pour me dire que sa compagnie s'emploieroit volontiers pour faire dĂ©clarer cette ville-lĂ
pour les princes, si l'on vouloit lui promettre que
lorsqu'on feroit la paix on leur feroit
rendre la juridiction de Tartas, qui en avoit été
distraite pour la donner à celui de Nérac quand on le créa, la princesse, à qui
je le présentai, après lui avoir fait beaucoup d'amitié le renvoya avec une
lettre au présidial, par laquelle elleles assura de
s'employer en temps et lieu pour cela; ce qu'elle feroit
d'autant plus volontiers, qu'en leur fai sant plaisir elle désobligeroit
les habitans de Nérac, qui avoient reçu les troupes
du duc d'Epernon, et refusé les siennes Le pluriel "Aux Hanix"
pourrait symboliser toute une partie de la population de Guyenne ou de Dax en
révolte contre le gouvernement de Mazarin. Pierre Lenet (?-3 juillet 1671) est fils et petit-fils de président au Parlement de Dijon. Attaché à la maison de Condé, Pierre Lenet est protégé du prince de Condé, père du Grand Condé. En 1641, il devient procureur général au Parlement de Dijon en survivance de son père et en plus procureur général à la table de marbre (juridiction des eaux et forêts à cause d’une table de marbre au Parlement de Paris utilisée à la fois pour les festins et par cette juridiction). Il est Conseiller d’État en 1643 ou 1645. Lenet s’éloigne de Condé au moment où celui-ci rompt avec la cour, en septembre 1649, et se met au vert à Dijon. Il se croit cependant obligé de s’engager en faveur des princes après leur arrestation. Il négocie en 1651, le traité des princes avec l'Espagne (fr.wikipedia.org - Pierre Lenet). Condé avait de bonne heure envoyé Lenet
à Madrid pour y conclure avec l'Espagne un traité qui lui assurât des subsides
et des soldats. Ce traité avait été signé le 6 novembre 1651; et même avant
qu'il fût ratifié officiellement, l'habile diplomate avait persuadé au premier
ministre espagnol, don Luis de Haro, en vertu d'engagements antérieurs négociés
en Flandre par Sillery, de faire entrer dans la Gironde la flotte qui Ă©tait
toute prête à Saint-Sébastien Bernard de Nogaret de La Valette (né en 1592 à Angoulême,
mort 25 juillet 1661 à Paris), duc d'Épernon (d'Espernon)
et de La Valette, est un gentilhomme et militaire français du XVIIe siècle. En tant que Gouverneur de Guyenne, il fut chargé de
contenir les frondeurs bordelais dirigĂ©s par le Parlement. Il se signala, Ă
l'exemple de son père, que par sa rapacité, sa hauteur, sa brutalité et ses
vices Il était soupçonné même de crimes atroces (on l'accusait
d'avoir empoisonné sa première femme (Mémoires de madame de Motteville, p. 555) Dans la mesure où l'on trafique les mots "Aquilon" et "Nanar", pourquoi ne pas le faire pour "Hanix" ? "Aquilon" : Aiguillon ? En dehors de l'épisode de l'île de Ruach, les vents ne jouent plus un grand rôle dans le Quart Livre de 1552. Cela se comprend. Rabelais, dans cette seconde partie, ne perd pas de vue, à proprement parler, le thème du «navigage», puisqu'on y trouve l'épisode des Paroles gelées, du Physetère, du Calme plat, mais il est certain que celui-ci passe tout à fait à l'arrière-plan, les grandes escales symboliques et satiriques absorbent toute l'attention. Nous ne trouvons donc ici que deux noms de vent. Le premier est aguyon (ch. XXIX), terme fort rare que Rabelais lui-même prétend «breton et normand» et qui ne se rencontrerait que chez lui, si Sainéan n'avait eu la bonne fortune de le trouver dans un mémoire sur les «Termes nautiques du Calvados» dû à un instituteur de Maisy qui confirme son existence en Normandie avec le sens que lui donne Rabelais dans la Briefve Declaration. Le mot a prêté à une amusante méprise : Sainéan y a vu une variante de aiguillon, «l'aguyon, c'est-à -dire l'aiguillon de vent»; il n'en est rien, aguyon n'est autre chose que l'antique Aquilon, le vent du Nord, qui n'a jamais passé pour un vent particulièrement «serain et delicieulx». «Tout vous est aquilon, tout me semble zéphir» dit le Chêne au Roseau et Rabelais, tout au contraire : «vent doulx, serain et plaisant, comme en terre est Zephyre» ! Il aut bien croire qu'il ne se trompait pas, puisque l'instituteur de Maisy dit, de son côté, «Ayon ou ayon de vent : brise». Le vent du Nord est-il vraiment si «souef» pour les marins normands ? Peu nous importe, ce qui est sûr c'est qu'aguyon n'évoque plus un vent d'une direction déterminée, mais une qualité de vent. Rabelais le compare au «Zephyre» : cette fois encore la comparaison explique l'emploi qu'il en fait. Pantagruel et ses compagnons viennent d'essuyer l'effroyable tempête que l'on sait; ils ont abordé aux îles des Macraeons; tandis qu'ils devisaient de la mort des Héros avec un un «vieil Macrobe» l'équipage a changé de vêtements, fait «chère lie», avec l'aide du peuple de l'île «réparé le briz», la mer s'est apaisée (François Rigolot, Etudes rabelaisiennes, 2015 - books.google.fr). De se voir victorieuse Sur l'hiuer iniurieus, Qui l'auoit trop offancée De mainte grêle elancée D'un Aguillon furieus. (Ronsard, Livre I, Ode XVII) En 1578, Ronsard corrige l'audace de l'expression aux derniers vers : on attendrait plutôt le pluriel d'aiguillons furieux, c'est-à - dire comme à coups d'aiguillons furieux. Comme il use dans la variante de ce vers d'injurieus, il modifie le v . 151 et change de en sous pour éviter une nouvelle fois de répéter de. [...] Laumonier considère, à tort semble-t-il, qu'Aguillon doit se lire Aquillon. Mais aguillon = aiguillon n'est pas rare au XVIe siècle. Huguet en cite plusieurs exemples de Rabelais et d'Amyot. Ronsard a d'ailleurs modernisé la forme en 1567 : aiguillon. Il est vrai que le vent de 1578 fait plutôt penser à Aquilon (Louis Terreaux, Ronsard, Correcteur de Ses Œuvres: Les Variantes Des Odes Et Des Deux Premiers Livres Des Amours, 1968 - books.google.fr). (Juillet 1650) L'abbé Pichon amena en mon logis un gentilhomme de la terre de Caumont, travesti en paysan, qui me vint demander un homme ou deux de commandement, pour lesquels il donneroit otage, pour se mettre avec lui à la tête de quatre cents hommes conspirés, pour se saisir d'Aiguillon, poste fort avantageux et fort aisé à fortifier, étant dans la pointe du confluent du Lot et de la Garonne. Il m'offrit encore de nous faire surprendre Marmande, et obtenir une porte ouverte six heures entières pendant la nuit. Les ducs, à qui je menai ce gentilhomme, lui firent comprendre qu'il falloit différer cette entreprise jusqu'à ce qu'on fût en état de tenir la campagne et de les soutenir; et me chargèrent de lui donner un chiffre pour entretenir correspondance avec lui. Le désir de profiter fait former continuellement des desseins, lesquels on juge pour la plupart chimériques; mais on n'ose les rebuter. Il faut entretenir commerce avec tout le monde dans un parti, et se résoudre à perdresouvent du temps et de l'argent mal à propos. [...] Un nommé Garros vint me proposer encore de surprendre Dax par le moyen d'un conseiller de ce lieu-là qui étoit ennemi mortel de Poyanne, qui en étoit le gouverneur. Les ducs lui dirent la même chose qu'ils avoient dite sur le sujet d'Aiguillon. Tous ces faiseurs de propositions commencent en faisant parade de leur zèle au service de ceux auxquels ils s'adressent, et finissent en leur demandant quelque chose qui leur est propre (Mémoire de Lénet) (Collection complete des memoires relatifs a l'histoire de France, depuis le regne de Philippe Auguste jusqu'au commencement du dix-septieme siecle, 1826 - books.google.fr). "Nanar" : Navar., Navarrenx Pendant la Fronde, de 1648 à 1653, Henri de Poyanne gouverneur de Navarrenx, Dax et Saint-Sever, en liaison avec le duc de Gramont, à Bayonne, a empêché toute liaison entre Frondeurs et armées espagnoles. Il avait reçut ordre de lever deux régiments à son nom, un de cavalerie et un d'infanterie. En septembre 1652, il avait été rejoint par le chevalier d'Aubeterre Léon d'Esparbès de Lussan-Aubeterre, chevalier de Malte fils du maréchal et frère aîné de la comtesse de Jonzac et du sénéchal de Guyenne. Aubeterre, ayant amené des renforts, et Poyanne interdisent le passage de l'Adour aux troupes de Balthazar. Poyanne n'a pas paru en Angoumois et en Périgord, où combattait Jonzac. Commandant militaire de la région de l'Adour, entre Fronde et paix des Pyrénées, il a eu probablement à établir les deux attestations en faveur de Charles de Batz-Laubidat. Pendant cette période, Jonzac a-t-il été envoyé dans le commandement de Poyanne ? Aucun document ne le dit (Patrick Turlan, L'histoire du 57ème régiment d'infanterie, 1990 - books.google.fr). "hostera lux" : Perdere lumen lucerna Oter la lumiere des lampes; c'est desoler un pais. Jerem. 25. 10. Perdam lumen lucerna: Je ferai celler la lumiere de la lampe: ce qui s'entend des lampes qui éclairoient dans les festins pendant la nuit. Apoc. 18. 23. Prov. 3. 18. Non extinguetur in nocte lucerna ejus: La lampe de la femme forte ne s'éteindra point pendant la nuit: les lampes servent pour les besoins de la vie: au contraire, on n'aura plus besoin de ces moïens dans le ciel. Apoc. 25. 5. Non egebunt lumine lucerna : Parce que JESUS-CHRIST tiendra lieu de tout. c. 21. 23. Lucerna ejus est agnus (Charles Hure, Dictionnaire universel de l'Eriture sainte, Tomes 1 à 2, 1715 - books.google.fr). Jerémie 25,10-11 : Je ferai disparaître de chez eux les cris de réjouissance et de joie, les chants du fiancé et de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière de la lampe. Tout ce pays deviendra une ruine, un endroit dévasté, et ces nations seront esclaves du roi de Babylone pendant 70 ans (topbible.topchretien.com). Les prophéties du
Livre de Jérémie parlent de l'Aquilon d'où doit venir la désolation de Babylone
qui adore le dieu MĂ©rodac (Chapitre 50). Au chapitre
48, il prĂŞche contre Moab dont les eaux
de Nimrim seront désolées. A l'époque d'Ezéchias,
le Livre d'Isaïe prophétise aussi, en mentionnant les eaux de Nimrim, contre Moab (Chapitre 15) qui paiera tribut au roi
(Chapitre 16) La Fronde avait semé la désolation en Gascogne. L'entretien des troupes royales y coûta fort cher; les pillages auxquels elles se livrèrent, notamment en Condomois aggravèrent encore les épreuves subies par les populations. En 1652-1653, les raids de Balthazar ruinérent l'élection des Lannes et le Marsan; Mont-de-Marsan était quasi abandonnée quand des commissaires enquêteurs s'y présentèrent en 1654 (Paul Castéla, Histoire de la Gascogne des origines à nos jours, 1977 - books.google.fr). L'agitation de Bordeaux ne tarda pas à se communiquer à notre pays, où tout fut bouleversé. Fidèle à son passé plein de gloire et soumise au roi qu'elle ne renia jamais, la ville de Dax resta presque seule dans le devoir. [...] Tartas, au contraire, se rangea du côté des princes rebelles; et, dès le commencement même de l'année 1649. [...] L'attitude de Mont-de-Marsan ne fut pas sans reproche. Toutefois, le parti du roi tenait tête aux factieux. Il fallut y envoyer des troupes, et tout un régiment, connu sous le nom de régiment de Guyenne, vint alors y tenir garnison. [...] Obligées d'équiper, de nourrir et de loger les soldats, les populations en détresse furent écrasées d'impôts et réduites à la plus affreuse misère. Le bourg seul de Pontonx dut fournir, en 1649, pour la subsistance du régiment de Guyenne, en garnison à Mont-deMarsan, d'abord toute la taille qui était due, ensuite la somme de mille cinq cents livres (5). Et il n'était pas possible de se soustraire aux exactions. Tous ceux qui refusaient de, payer y étaient contraints par la force. [...] En 1650, la situation ne s'était pas améliorée. [...] L'année 1651 s'ouvrit sous de fort tristes auspices. Le désordre et l'oppression ne firent que grandir. Les compagnies du régiment de la Reine vivaient à discrétion dans la ville et la banlieue de Tartas, qui s'imposaient fort durement. [...] Dès le mois de février 1652, Mont-de-Marsan, malgré des assurances de fidélité au roi, inspirait des craintes sérieuses, et le marquis de Poyanne accourait de Saint-Sever pour s'emparer de la ville suspecte: il fut repoussé (J.F. Gabarra, Les guerres de la Fronde à Pontonx sur l'Adour, Revue de Gascogne: Bulletin Bimestrial de la Société Historique de Gascogne, Tome 19, 1878 - books.google.fr). "Hanix" : l'anis Un compte de l'Artois de 1304 énumère plusieurs variétés
: «pour 20 livres de grosse dragée, blanche dragée 48 1.,
gingem- brat de Montpellier
41 l. 1/2, dragée en plate 30 l., hanix [anis] confit
10 l.» A Dax, la tourtière (pâte feuilletée, pruneaux) et le
pastis landais (brioche à l'anis) sont des desserts appréciés "lict", "lux" On pourrait reconnaître en "lict"
et "lux", la commune de Lit et Mixe dans les Landes comme Dax, et le
fief de Luc peut-ĂŞtre Ă Tartas (Landes) X Beaucoup de "x" dans ce quatrain : deux
"lux", "aux", "Hanix". C'est l'épisode célèbre des canons de la Bastille que,
bravement et sottement, Mademoiselle a fait tourner contre le roi, pour
remplacer son père défaillant, calfeutré dans son Luxembourg. Elle avait obtenu
de lui l'ordre Ă©crit d'ouvrir les portes qu'elle porta Ă l'HĂ´tel de Ville
accompagnée de Mme de Nemours et de Châtillon (Nemours, en péril rue de
Charenton, était mari de l'une et amant de l'autre). L'armée de la Fronde,
décimée, en lambeaux, est pourtant sauvée. Les jours suivants, Mademoiselle,
petite-fille de France, n'hésite pas à caracoler, escortée de cavaliers portant
l'étendard rouge à croix de Saint-André,
l'emblème d'Espagne Cf. quatrain II, 25 (La Grande Mademoiselle : "Espoir et umbre du plus hault mariage", avec Louis XIV). "sans adjutoire" : le jeudi saint et les dominicains ? Aux inhumations on ne dit ni Deus in adjutorium, ni Gloria Patri, en imitation de ce que nous faisons aux funérailles du Sauveur, où nous ne disons pas ces versets, comme nous le verrons dans la partie suivante, au chapitre du Jeudi saint (Guillaume Durand, Rational (XIIIe siècle), traduit par Charles Barthélemy, 1854 - books.google.fr). Au Jeudi Saint, à Prime : Pater, Ave, Credo puis sans chanter et sans Deus in adjutorium [Psaume 69(70)], on dit les Psaumes qui suivent (Frères Saint Jean de Dieu, Paroissien de l'ordre de Saint-Jean de Dieu contenant en latin et en français les offices de tous les Dimanches et des fêtes de l'année, 1878 - books.google.fr). Au sein de la Congrégation de Saint-Louis, les religieux d'Aquitaine étaient en rivalité avec ceux de la nation de France. Il fallut donc passer un accord pour rationaliser les relations entre ces deux nations à la tête de la congrégation. [...] Le déséquilibre de la représentation entre les nations de France et d'Aquitaine au chapitre et à la charge de vicaire a été la cause des oppositions entre les religieux. La nation de France paraît avoir été favorisée par cet accord, ce qui signifie que ses religieux estiment avoir été préalablement lésés quant à leur représentation au sommet de la Congrégation de Saint-Louis. Ces articles, non datés, ne peuvent avoir été signés qu'après la scission de la Congrégation de Saint-Louis en 1646 : une fois le conflit entre les parisiens et les gascons résolu, se sont donc maintenus une opposition entre observants et non-observants au sud et un déséquilibre entre religieux de l'ouest et religieux de France, au nord. Le maître général Ridolfi n'était donc pas loin de la vérité lorsqu'il estimait que la séparation entre le nord et le sud n'allait rien résoudre mais peut-être plutôt ouvrir la voie à toutes sortes d'autres revendications fondées sur la nation, revendications auxquelles lui-même refusa donc toute sa vie de donner suite (Ninon Maillard, Droit, réforme et organisation nationale d'un ordre religieux en France : le cas de l'Ordre des Frères Prêcheurs (1629-1660), 2005 - publications.ut-capitole.fr). La déposition de Maître Ridolfi avait eu lieu au moment où les religieux convoqués pour le Chapitre généralissime de 1644 affluaient à Rome. Le Chapitre s’ouvrit le 13 mai 1644, veille de la Pentecôte. [...] Dès l’ouverture de la session, le Cardinal Poli donna lecture des trois Brefs qui imposaient l’exclusion absolue de Ridolfî, de Dominique et Jean-Baptiste de Marinis et d’Ignace Cianti. [...] Les Pères demandèrent à Ridolfî à qui ils devaient donner leur suffrage. Se penchant vers un de ses intimes, Ridolfî lui dit tout bas : «Turco !». (Daniel-Antonin Mortier, Histoire des maîtres généraux de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Tome sixième: 1589-1650, 1913 - archive.org). Maître Turco avait uni les couvents de la congrégation de Saint-Louis, en deçà de la Loire, vis-à -vis de Toulouse, à l'ancienne province de ce nom. A vrai dire, cette province, si vénérable autrefois, mais affaiblie dans son observance, démembrée par les congrégations successives de France et de Saint-Louis, n'était plus que l'ombre d'elle-même. Avant l'union décrétée et imposée avec les couvents réformés de la congrégation de Saint-Louis, elle ne possédait plus, vers 1646, que dix-sept maisons pour les Pères et cinq pour les Soeurs. Ces dix-sept maisons étaient celles de Bayonne, Agen, Condom, Périgueux, Saint-Sever, Lectoure, Saint-Girons, Belvès, Port-Sainte-Marie, la Réole, Morlas, Orthez, Bergerac, Saint-Emilion, Marciac, Génissac, Chastenet. Les cinq monastères de Sœurs le Prouillan de Condom, Saint-Pardoux, Agen, Junies et le Mas-d'Agen. Et ces maisons étaient loin d'être observantes. Maître Turco en révèle la déchéance dans la lettre citée plus haut. Il crut faire une double bonne action en séparant les Parisiens des Gascons, c'est-à -dire les couvents de la congrégation de Saint-Louis, en deçà de la Loire, pour Toulouse, de ceux qui étaient au delà , afin de rendre la paix à cette congrégation, tout en unissant les Gascons à la vieille province de Toulouse non réformée. Dans sa pensée, le Maître sauvait la congrégation de Saint-Louis, et, d'autre part, il espérait que l'union des observants du Midi avec les couvents de la province de Toulouse amènerait peu à peu ces derniers à la vie régulière. Rêve d'âme généreuse, mais difficile à réaliser. Il fut vite désabusé. On avait décidé que, dans la nouvelle province réformée, les couvents qui ne pratiquaient pas l'observance, ceux de la vieille portion, comme disent les documents, ne pourraient recevoir de novices. On ne pouvait, en effet, laisser à des religieux non observants le soin de former des novices pour une province réformée. Mais les vieux ne l'entendaient pas ainsi. L'union avec les réformés s'était faite malgré eux, malgré leurs protestations et leurs appels au pouvoir séculier. Ils subissaient le joug des réformés par force, avec l'espoir secret de s'en débarrasser au plus tôt, dès que l'occasion favorable se présenterait. Et c'est pourquoi, malgré la défense de Maître Turco et des Chapitres généraux, ils voulaient quand même recruter et former des novices à leur image : sans novices, c'était la mort lente, mais sûre. Aussi, dans les couvents non réformés, donnait-on l'habit aux postulants, acceptait-on les professions sans scrupule, le regard fixé sur l'avenir. Maître Turco avait donné ordre au Père de Bruix, Prieur de Bayonne, de procéder contre les maisons de la vieille portion qui recevaient des novices. Le Père de Bruix avait les droits de commissaire. Il voulut s'en servir au couvent d'Agen, où il se rendit pour les fêtes de Pâques de 1648. Mal lui en prit. La nuit du mercredi au jeudi saint, 2 avril, pendant qu'il reposait tranquillement dans son lit, sa cellule fut envahie par de jeunes religieux qui enfoncèrent la porte. A leur tête était Albert Abbasteins, fugitif du couvent réformé de Bordeaux. Il était une heure du matin. Ces jeunes révoltés se jetèrent sur le Père de Bruix, le rouèrent de coups de bâton, le ligotèrent et lui enlevèrent ses patentes de commissaire avec la permission écrite qu'il avait de se rendre à Paris. Ils criaient. «Mort à ce traître, l'ennemi de notre province qui nous a vendus et vient ici pour nous détruire avec sa commission du Général et de Bosside !» Le Père Bosside était le Provincial réformé. Bref, le pauvre Père de Bruix, mis à mal, avait perdu ses patentes. Il écrivit, pour en réclamer d'autres, à Maître Turco, qui les lui envoya, et, malgré toutes les oppositions, les prises d'habit faites au couvent d'Agen furent déclarées nulles. Parmi les jeunes gens qui, bien innocemment, avaient reçu l'habit des Prêcheurs et en furent privés, se trouvait le Père Thomas Souèges, l'auteur de l'Année Dominicaine. Il alla reprendre la vie dominicaine authentique au couvent de Toulouse, dont il devint le fils (Daniel Antonin Mortier, Histoire des maîtres généraux de l'Ordre des frères prêcheurs, Tome 7 : 1650-1904, 1914 - books.google.fr). Cf; quatrain suivant VIII, 86 avec le dominicain Guillaume-Pierre Godin (ou Godieu). L'église de Bruix, annexe de Puyol, était contiguë au château; elle n'existe plus depuis quelques années. En rappelant que Pierre de Castelnau, lors de la fondation de Geaune, avait donné deux mille journaux de ses terres pour former le territoire de la nouvelle bastille, le marquis de Poyanne se disait seigneur de tout ce territoire, et à ce titre, il revendiqua le patronage de la cure de Bruix. Cette revendication donna lieu à des procès longs et coûteux (Joseph Légé, Les Castelnau-Tursan, Tome 2, 1887 - books.google.fr, J.M. Fritz, Un lignage du Tursan du XIe au XIVe siècle : les seigneurs de Miremont, Bulletin trimestriel de la Société de Borda, Volumes 132 à 133, 2007 - books.google.fr). Henri de Baylenx baron de Poyanne fut marié en 1639 avec Jeanne-Marie de Castille, héritière d'Antonin, marquis de Castelnau de Tursan (Baron de Cauna, Armorial des Landes - (Livre 3-a), 2020 - books.google.fr). Le père d'Henri de Poyanne, catholique, était opposé à Antonin de Castelnau, réformé, en particulier dans la révolte protestante de 1621. Antonin de Castelnau-Castille «sénéchal et gouverneur de la ville et pays de Marsan, Tursan, Gabardan, et bas Albret», avait épousé à Grenade (13 août 1616) dans la maison de Jean de Cornau, avocat, et selon le rite de la religion prétendue réformée, Jeanne de Valier, fille de messire Jesbaham de Valier, écuyer, baron de Pujo, Montagut, Maurrin, Arthassen, chevalier de l'Ordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d'armes, et de Jehanne de Poyanne. En 1622, c'était la seconde fois que le nom de Poyanne faisait triompher à Mont-de-Marsan la cause royale. Son père l'avait une première fois enlevée aux protestants, en 1580, par un coup de main d'une hardiesse et d'un bonheur sans égal. Poyanne occupa militairement la place (Joseph Légé, Les Castelnau-Tursan, Tome 1, 1887 - books.google.fr). En 1273, Clèdes était comprise dans la baillie de Geaune. Le quartier de Bruix à Geaune fut rattaché à Clèdes. Fief de la famille Bruix, d'une noblesse élevée et fort ancienne, il émerge dans le Tursan jusqu'à ne pas devoir d'hommage aux Castelnau, les seigneurs puissants de Geaune. Les jurats de cette ville connurent avec les Bruix, des démêlés au sujet de la nobilité de leurs terres. En 1270, on trouve Vital, seigneur de Bruix, rendre hommage à Louis IX. Vers 1500, un de Bruix émigre à Bayonne et fonde une nouvelle souche. En 1620, Bruix faisait partie du marquisat de Geaune avec haute, moyenne et basse justice. François de Bruix, seigneur de Clèdes, est baron de Miramont en 1647 (David Chabas, Villes et villages des Landes, Tome 4, 1968 - books.google.fr). Le Tursan se trouve au sud d'une ligne entre Dax et Mont-de-Marsan (fr.wikipedia.org - Tursan). Bruix nom de maison familiale de Clèdes s'énonce toujours "Brusch" (Jean Louis Despons, Eustache de Bruix: 1759-1805, amiral du Premier Empire et sa famille du Tursan, 1973 - books.google.fr). En 1652-1653, nouveau procès devant le lieutenant du sénéchal. Biarritz, dans quelque grande circonstance ou peut-être à propos du Carême, a tenu à avoir un prédicateur réputé, un moine dominicain de Bayonne, le frère Bidassouet. Restait la note à payer; 24 livres parurent suffisantes, ce qui était beaucoup pour l'époque. Après témoignage du révérend père de Bruix (Bruchs), la communauté de Biarritz dut payer 96 livres (paysbasqueavant.blogspot.com). "Lux" : Laluque, La Luque, et Vincent de Paul Vers 1478, Alain d'Albret vicomte de Tartas vendit la seigneurie de Pontonx à Raymond de Boyrie, d'une famille béarnaise, le 20 février 1481. Il devint seigneur de Poy ou Pouy, baron de Pontonx, de Rion et de Laluque, seigneur de Lesgor, Carcen, St Jean et St Pierre de Lier, Vic et Gousse, du bois de Beguin et des péages du Brassenx. Son descendant, Gilles de Boyrie vend la baronnie de Laluque à Gabriel du Sault (1591-1641) Chevalier Baron de Laluque, Seigneur de l'Espine et Conseiller du Roy (fr.wikipedia.org - Laluque). Les Boyrie se nomment assez souvent de Pouy (ou Poy), du nom d'une des seigneuries acquises par ces achats, et à partir de Gilles de Boyrie, au milieu du XVIe siècle, il semble même que leur nom disparaisse pour ne garder que «de Pouy» (bourg à côté de Dax) (Bulletin trimestriel de la Société de Borda, Volumes 132 à 133, 2007 - books.google.fr). Vincent de Paul avait été appelé à Bordeaux de par sa fonction en 1623; il vint à Pouy, une dernière fois, à cette occasion, auprès des siens qu'il n'avait pas revu depuis vingt ans environ; pieds nus (c'était alors courant à la campagne), il alla dire la messe à Buglose en la sainte chapelle (qu'il n'avait pas connue auparavant). [...] L'évêque de Dax Arnaud de Boyrie (1499-1503) répandit sur nos Landes : les frères de Sainte-Marthe lui attribuent le don d'une statue de la Mère de Dieu où ? A Dax, au Sablar, à Notre-Dame du Bout-du-Pont, dont il fit ou refit l'oratoire (René Cuzacq, Les statues de la Vierge dans l'art ancien landais, 1970 - books.google.fr). Cette illustre famille de Boyrie eut la gloire de donner deux évêques à l'église de Dax: Bertrand, frère de Raymond et le fils de Raymond, Garsias-Arnaud, qui succéda à son oncle sur le trône épiscopal. Arnaud de Boyrie vivait au commencement du XVIe siècle et il est connu surtout par sa grande dévotion envers la sainte Vierge (J.B. Gabarra, Pontonx sur l'Adour, Revue de Béarn, Navarre et Lannes: partie historique de la Revue des Basses-Pyrénées et des Landes, Volumes 1 à 2, 1883 - books.google.fr). Le pouvoir royal et les dominicains Toutefois les affaires de l'État ne faisoient pas à Jules Mazarin perdre de vue celles de sa maison. Fra Michel Mazarin, son frère selon la chair, religieux de l'ordre de Saint-Dominique, fut promu aux fonctions de maître du sacré palais apostolique, au détriment de sujets qui étoient plus dignes que lui de cette faveur, qui l'avoient mieux méritée par leurs travaux et leurs services. Ce ne fut pas tout : il monta à la suprême dignité de son ordre, dont il fut nommé général, quoique le père Ridolfo, de bienheureuse mémoire, son prédécesseur, vécùt encore. Ce bon père ne s'étoit attiré sa disgrace par aucune faute; car c'étoit un moine d'une grande vertu. Il avoit été sacrifié à un pur caprice du cardinal Barberino. Plus tard, il fut réintégré dans sa place par le pape Innocent X; et il y termina ses jours, comme chacun sait. Michel Mazarin fut ensuite créé cardinal de Sainte-Claire par Urbain et archevêque d'Aix avec soixante mille écus de rente. Sa promotion le força d'abandonner le généralat, qui fut donné au père Turco. Enfin la reine de France l'envoya avec le titre de vice-roi en Catalogne, d'où il revint à Rome pour son plaisir; et l'été suivant il trouva dans cette ville la mort que lui avoient préparée ses désordres, ainsi que le peu de soin qu'il prenoit de sa personne (C. Moreau, Histoire anecdotique de la jeunesse de Mazarin, Tome 1, 1863 - books.google.fr). Michel Mazarin, né Michele Alessandro Mazzarini ou Mazzarino le 1er septembre 1605 à Pescina, mort le 31 août 1648 à Rome, est cardinal-prêtre de Sainte-Cécile-du-Trastevere. Il est le frère du cardinal Mazarin, principal ministre de l'État français de 1643 à 1661 (fr.wikipedia.org - Michel Mazarin). Les religieux étaient un instrument d'influence entre les différents États. Jusqu'à la veille de sa mort, Mazarin accorda aux différents religieux français un soutien non négligeable pour adosser leur réseau international à la couronne de France. (Bertrand Marceau, Mazarin, Rome et les moines, Mazarin, Rome et l'Italie: Première partie, Histoire, 2021 - books.google.fr). Le roi, le Conseil de conscience, où siégeait cependant Vincent de Paul, ne savaient à qui entendre. On voulait la paix, on voulait la concorde, et surtout on voulait sauvegarder l'observance régulière. Le roi fit exprimer à Maître Turco son désir de supprimer les commissaires qu'il avait institués, et dont l'œuvre, loin d'être pacifiante, avait surexcité davantage Parisiens et Gascons. Maître Turco se rendit à ce désir. [...] Il y avait à Paris un homme dont l’influence était considérable, unique même, à la Cour de France : c’était celui que tous appelaient M. Vincent, et que nous vénérons à genoux sous le nom de saint Vincent de Paul. Les adversaires de l’union de la province de Toulouse avec les couvents de la Congrégation de Saint-Louis s’efforcèrent de mettre de leur côté M. Vincent. Tromper un saint était chose assez difficile, surtout un saint à l’âme limpide et simple comme saint Vincent de Paul. On essaya cependant. Deux des principaux opposants, le Père Raymond Labat et le Père Biarrote, eurent devant M. Vincent une sorte de conférence avec le Père Bernard Bosside, frère de Vincent Bosside, Provincial de Toulouse et agent de Maître Turco en France. Les opposants firent quelques propositions d’accommodement, qu’ils disaient propres à fortifier l’union de la province. Évidemment M. Vincent ne voulut rien décider sans le Maître de l’Ordre, et les trois interlocuteurs durent en référer à Maître Turco. Sa réponse est péremptoire ; on peut la résumer en deux lignes : «Je n’accepte pas que les opposants me fassent des conditions. Qu’ils se soumettent d’abord à mes ordres, à ceux du Chapitre, à ceux de la commission des Cardinaux et à ceux du Pape; nous verrons après ce qu'il y aura lieu de faire pour la paix.» Cette lettre de Maître Turco est du 21 décembre 1648. Le même jour, il écrivait à M. Vincent. [...] Maître Turco écrivit aussi, le 2 janvier 1649, au roi de France, Louis XIV, à la reine mère et au Cardinal Mazarin. On voit qu'il avait à cœur de consolider son œuvre. Il ne vit pas le plein succès de ses efforts (Daniel-Antonin Mortier, Histoire des maîtres généraux de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Tome sixième: 1589-1650, 1913 - books.google.fr). Acrostiche : ESAP "esapa" : V 71. Anc. essappa V 71 1729-1754, -az 1718, -e 1742, 1814, -apa 70 1797, 71 1773, 1786, esappa 1776, -e 1784, esapa 1705. S. f Boucle de fer, anciennt aussi de bois, reliant le timon de la charrue au palonnier. «Une essappa de trait de charrue» (V Hérém. 1736. Reg. not. M 2/19. AC). «Une esappa de trais de bois» (ib. 1776. Ib . M 3/64). «Une essapa de trait de fer» (Ayent 1797. Not. P.-G. Aymon. AC). Composé de chape 2° ? Identique à V Est èsapa «écheveau» (sous ètsapa) (Louis Gauchat, Glossaire des patois de la Suisse romande, Tome 1, 1924 - books.google.fr). Cette accalmie dure jusqu'en 1650, malgré quelques alertes, toujours causées par les mauvaises nouvelles qui arrivaient de Bordeaux, ce «clouaque de pestilence», et qui mirent en émoi en 1646, 1647, 1649, les administrations municipales d'Agen, Auch, Condom, Lectoure. La vie paisible de nos populations reprenait d'autant mieux son cours que c'en était également fini, on le croyait du moins avec les troubles politiques et militaires des luttes de la Fronde : la paix de Saint-Germain en 1649 avait mis fin à la première Fronde. Une affiche placardée dans Paris, en 1650, pouvait dire : «Plus de colporteurs dans la rue ! Le paysan à sa charrue, Tous les chicaneux au Palais; C'est le moyen d'avoir la paix !» La première partie du XVIIe siècle s'achevait donc heureusement dans la paix. Hélas ! Beau temps ne dure guère. La révolte reprenait, en 1651, en Guyenne et Gascogne, avec Condé d'une part, Poyanne, le maréchal de Gramont, le comte d'Harcourt de l'autre; les troupes pillaient et rançonnaient villes et villages. La paix des Pyrénées ne devait terminer définitivement les troubles de la Fronde qu'en 1660. Et c'est durant cette même période si troublée, que, bien plus meurtrières que la guerre, la peste et son ordinaire compagne la famine, allaient faire, dans ces mêmes contrées, d'épouvantables ravages. C'est la terrible épidémie de 1652-1653. Préparée peut-être par une très forte inondation de la Garonne, au printemps de 1652, et par la famine et la misère, grandes pourvoyeuses de peste qui suivirent la destruction des récoltes, il est évident que les troupes, dans leurs marches incessantes à travers villes et villages de la rive gauche de la Garonne, de Bordeaux à Toulouse ne pouvaient que l'essaimer parmi les populations restées saines (Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Volumes 29 à 30, 1928 - books.google.fr). ...Point de colporteurs dans la rue; Le paysan à sa charrue; Tous les chicanoux au Palais; C'est le moyen d'avoir la paix... Dans le même mois de juin 1652, cette affiche offrit aux Parisiens une sorte de traduction du passage de l'Esprit de paix du Père Faure (ou du cardinal de Retz), pamphlet royaliste, mais un peu accommodée aux dispositions des frondeurs (Célestin Moreau, Bibliographie des mazarinades, Tome 1, 1850 - books.google.fr). Dumes, dans le Tursan, mais relevant autrefois des barons de Banos (Navaille) est un tout petit village haut perché. C'est la commune la moins peuplée du canton. En bas de la colline, c'est le Loudon qui coule imperceptiblement, se frayant dans la vallée, sa route vers le Gabas. L'église actuelle a été bâtie vers 1900 et a remplacé une vieille église. [...] "Ne raconte-t-on pas que le château fut rasé par ordre de Richelieu et le sol labouré avec une charrue d'argent pour bien marquer la suprématie du pouvoir royal sur les féodaux révoltés" (R. Latry, maire) (David Chabas, Villes et villages des Landes, Tome 1, 1968 - books.google.fr). Allégresse, paix et charrue Jérémie, XXV,10 : Je ferai cesser parmi eux les cris de joie et les cris d'allégresse, la voix du fiancé et la voix de la fiancée, le bruit de la meule et la lumière du flambeau. (Guillaume René Meignan, M. Renan et le Cantique des cantiques, 1860 - books.google.fr). Ps LXIX,5 : Mais qu'ils se livrent à des transports de joie et qu'ils exultent d'allégresse, tous ceux qui vous cherchent, et qu'ils disent sans cesse Que le Seigneur soit glorifié, ceux qui aiment votre salut. (Fulcran Vigouroux, Jean Baptiste Glaire, La Sainte Bible selon la Vulgate, 1890 - books.google.fr). Dans l'Esprit de paix du P. Faure semé lui aussi dans les rues le 25 juin 1652 : «C'est un mal auquel je ne vois point de remède, écrit en 1651 un pamphlétaire mazarin, que dans les querelles des grands les petits sont les plus intéressés; et comme disait un Grec, il n'y a que les valets qui pâtissent de la folie des maîtres». Un autre inconvénient du soutien populaire, c'est sa fragilité due à l'instabilité naturelle et à la versatilité du peuple. Le cardinal de Retz en parle en connaisseur : «Cet appui n'a qu'un temps, et ce temps même n'est pas fort long, par mille accidents qui peuvent arriver dans le désordre». Témoin l'attitude des Parisiens lors de l'élargissement des Princes : «Ce même peuple qui, treize mois devant, avait fait des feux de joie pour leur prison en fit [...] avec autant de joie pour leur liberté». Cette inconstance du public n'a pas échappé non plus aux «gazetiers mazarins» et dans son Avis sincère aux bourgeois de Paris, Retz fit bien d'autres fois au cours de la Fronde l'expérience de la versatilité populaire, par exemple quand on apprit à Paris la retraite du duc de Lorraine en juin 1652 : «Vous croyez apparemment que la retraite de M. de Lorraine [...] ne fit pas une grande commotion dans les esprits, puisqu'elle avait été souhaitée de tant de gens; elle fut incroyable et je remarquai que beaucoup de ceux qui avaient crié hautement contre son approche crièrent le plus hautement contre son éloignement» (ibid., p. 846). C'est donc l'expérience politique du Frondeur que traduit cet avertissement de Sacco à Jean-Louis de Fiesque dans la version de 1682 de la Conjuration : «Prendrez-vous confiance dans les bizarreries du peuple ? Craignez plutôt qu'à l'heure même qu'il vous aura mis la couronne sur la tête, si vous en avez la pensée, il ne songe aux moyens de vous l'ôter» (ibid., p. 1068). Le théâtre du temps de Richelieu avait fortement stigmatisé cette inconstance populaire; rappelons seulement ces vers du vieil Horace à son fils à la fin de la tragédie de Corneille (V, 3, v. 1711-1716). [...] L'auteur, pourtant frondeur, de l'Apologie pour la défense des bourgeois de Paris rappelle tout à la fin de la Fronde la joie populaire lors du retour du Roi dans sa capitale quatre ans plus tôt, après la signature de la Déclaration d'Octobre : «La veille de la Toussaint, y étant arrivé le soir, ensuite les feux de joie furent par toutes les rues et quartiers de la ville, et n'entendais que coups de mousquets et fusils tirés de tous côtés, ce qui dura jusque sur les onze heures du soir, marque de la grande joie que les Parisiens avaient de voir le Roi dans Paris» (Hubert Carrier, Le labyrinthe de l'état: essai sur le débat politique en France au temps de la Fronde (1648-1653), 2004 - books.google.fr). La prière faite, le laboureur pique donc ses bœufs, et la charrue s'ébranle. Derrière la charrue, un petit esclave avec un hoyau, remédiera aux manques de la charrue et «donnera de la peine aux oiseaux» qui voudraient picorer les semences. Le travail ainsi fait sera «travail bien fait», et il sera récompensé : le ciel exaucera la prière du laboureur. Ses épis ploieront sous le poids du grain, à moins d'un caprice, toujours possible, des dieux. Alors il pourra remplir ses jarres à blé et en chasser pour longtemps les toiles d'araignées. Il aura la joie, qu'Hésiode a déjà invité son frère à rechercher avant toute autre (364-366), de tout trouver chez lui, sans avoir besoin de rien emprunter à ses voisins. Il pourra ainsi passer les jours noirs de l'hiver et attendre en paix «le clair printemps» En France même on emploie, suivant les régions, des systèmes très divers : celui de l'anneau pendu au joug et celui du trou percé dans le joug sont encore très usités. Celui que nous présente la terre cuite du Louvre est assez curieux. Le joug est rattaché au timon par une courroie, mais il n'y a pas de cheville traversant joug et timon. Le joug bute contre une cheville qui, dans la marche en avant, porte tout l'effort des bœufs. En arrière, on voit la trace d'une cassure : peut-être y avait-il là une saillie ou une autre cheville, destinée à arrêter le joug, quand les bœufs reculent (Hésiode, Les travaux et les jours, traduit par Paul Mazon, 1914 - books.google.fr). Les très petites gens labouraient leur maigre terrain avec un couple d'ânesses, surtout dans le Tursan, dans une partie de l'Armagnac et dans la lisière du Béarn qui confine au Tursan et à la Chalosse. Ces animaux sont nécessaires au travail de l'homme. Que cau las bèstis enta ha bibe las jéns. Il faut les bêtes pour faire vivre les gens. Naturellement le le bœuf, la vache, le veau dont les mœurs sont spéciales, ont attiré l'attention des habitants et servi à formuler des locutions proverbiales. Emprunter vous met en état d'infériorité : Lou qui n'a pas boéu ne arét ne laboure pas coan bo (Qui n'a ni bœuf, ni charrue ne laboure pas quand il veut) (C. Daugé, Le mariage et la famille en Gascogne d'après les proverbes et les chansons, Bulletin de la Société de Borda, Volumes 48 à 50, 1924 - books.google.fr). Conflare ou concidere gladios in vomeres : Faire de ses épées des socs de charrue; c'est jouir de la paix après la guerre, Isaïe 2. 4.; Michée 4. 3. Cette prophétie, qui est la même dans les deux prophètes, s'entend du Messie et de l'établissement de l'Eglise (Dictionnaire universel de philologie, Tome IV, Encyclopédie théologique, 1846 - books.google.fr). Typologie Si on, reporte la date de 2093 par rapport à la date pivot 1650, on obtient 1207. Jean-sans-Terre s'était emparé de Dax et Bayonne, ne voulant pas admettre que sa sœur reçoive en dot la Gascogne. Le roi de Castille Alphonse III, plus ou moins sollicité par Philippe Auguste, roi de France et tout autant par son ambition, s'apprêtait à revendiquer par les armes contre le roi Jean-sans-Terre la Gascogne qui avait été à sa femme Aliénor, fille d'Henri II. Il avait déjà su se ménager des intelligences dans notre pays et gagner quelques partisans à sa cause. Parmi eux se trouvait Fortanier de Mauléon, évêque de Dax. Avant la fin de cette année (1204), il l'attirait donc à Saint-Sébastien avec les évêques de Bayonne et de Bazas et quelques autres seigneurs gascons. Et là , dans une charte qui nous a été conservée, il traitait Fortanier comme son cher ami, dilecto amico suo, et, usant de ses droits souverains sur la Gascogne dont il se disait déjà maître, il lui accordait en toute possession, à lui et à la cathédrale de Dax, quinze paysans d'Angoumé et de Gaas (7 nov. 1204). Dax fit bon accueil au nouveau prétendant, et Fortanier ne dut pas être étranger à cette attitude que contrastait si fort avec celle de Bayonne. Alphonse échoua dans son entreprise de la conquête de la Gascogne où il pénétra réellement avec une armée. Une charte de Jean-sans-Terre confirma plus tard aux habitants de Dax l'exemption de la coutume qu'ils tenaient de ses prédécesseurs, Fortanier étant encore évêque de Dax. Pendant longtemps, Navarre, frère consaguin du valeureux Pierre, le dernier proprement dit des Vicomtes de Dax, avait donné à notre cité, dont il était chanoine, un exemple de sacrifice et de dévouement qui l'avait fait aimer de tous. Vers le commencement du XIIIe siècle, Navarre, à qui notre contrée était chère à raison de tous les liens traditionnels et si glorieux qui l'y rattachaient, résolut de fonder dans le voisinage de la cité de ses aïeux un couvent de l'ordre des Prémontrés dans lequel il était rentré : Divielle (Dei villa) (Louis Dufourcet, Petite Histoire de la Ville de Dax: Tome Ier : des origines au XVe siècle (1925 - 1940), 2017 - books.google.fr). Navarrus sera évêque du Couserans (Saint Lizier) en 1208. |