Angleterre et Maroc

Angleterre et Maroc

 

VIII, 69

 

2080-2081

 

Aupres du jeune le vieux Ange baisser,

Et le viendra surmonter à la fin :

Dix ans esgaux aux plus vieux rabaisser,

De trois deux l'un huictiesme Seraphin.

 

Jeu de mots

 

Shakespeare pratiquait, comme Beaumont et Fletcher, les jeux de mots entre les noms angéliques et ceux des monnaies.

 

Falstaff (2 Henry IV, Act I. Sc. 2), referring to his great weight, says, in effect, 'I am not his ill. angel, because your ill angel is light; but he that looks upon me, will take me without weighing.' Although in ‘King John' (Acte II Sc. 1) the word “rail' is used immediately after the words salute and angel, it may be considered very doubtful whether Shakespeare there plays upon that word, although he often uses, in a double sense, words which do not differ more from each other in sound and meaning than the words rail' and 'rial.' (William Lowes Rushton, Shakespeare Illustrated by Old Authors, First part, 1867 - www.google.fr/books/edition).

 

The angel was an English gold coin introduced by Edward IV in 1465. It was patterned after the French angelot or ange, which had been issued since 1340. The name derived from its representation of the archangel Michael slaying a dragon. As it was considered a new issue of the noble, it was also called the angel-noble. In 1472, the half-angel was introduced with a similar design weighing 40 grains (2.6 grams) with a diameter of 20 to 21 millimeters.

 

The angel varied in value from 6 shillings 8 pence to 11 shillings between Edward's reign and the time of James I. Under Charles I, it was last coined in 1642. In 1526 during the reign of Henry VIII, it increased to seven shillings and six pence (7/6) or 90 pence. In 1544, it increased again to eight shillings (8/-) or 96 pence. In 1550 during the reign of Edward VI it increased to ten shillings (10/-) or 120 pence or £1/2. In 1612 during the reign of James I it increased to eleven shillings (11/-) or 132 pence. In 1619 it decreased to ten shillings (10/-) and at that point in time it weighed 70 grains (4.5 g). In 1663, Charles II replaced the existing coinage with entirely new designs struck by machine ("milled"). The standard gold coin then became the Guinea (en.wikipedia.org - Angel (coin)).

 

La couronne apparaît lors de la reforme monétaire de Henri VIII en 1526 et valait cinq shillings. À l’origine la monnaie est émise en or (22 carats) et sous Edouard VI dès 1551 des couronnes d’argent sont produites. Sous le règne d’Elizabeth I, on trouve des couronnes d’argent et d’or (Agostino Sferrazza, Michelangelo Florio et le monnayage de son époque, Bulletin Numismatique, avril 2021 - www.bulletin-numismatique.fr).

 

Les monnaies furent altérées davantage encore sous le règne d'Édouard VI. Ainsi on fit 72 shillings avec une livre d'argent, qui dans le règne précédent n'en produisait que 48. Les inconvénients et la confusion qui existèrent par suite de cette dépréciation extraordinaire furent si vivement sentis qu'à la fin du règne d'Édouard des mesures vigoureuses furent prises pour arrêter le désordre. En 1552 on ne fit plus que 60 shillings au lieu de 72 avec une livre d'argent, et la monnaie d'or qui avait éprouvé les mêmes altérations que la monnaie d'argent, fut remise à un titre plus élevé et dans la même proportion (Léon Galibert, Clément Pellé, Angleterre, Tome 2, 1842 - books.google.fr, en.wikipedia.org - The Great Debasement).

 

En Angleterre, la livre d'argent n'éprouve aucune altération jusqu'à l'entrée du quatorzième siècle; ensuite, pendant une période de près de trois cents ans qui se termine sous Élisabeth, elle tombe, par degrés, au tiers de ce qu'elle avait été, et elle est demeurée à ce point jusqu'à ce que, après la paix de 1815, le parlement ait démonétisé l'argent. Quoiqu'elle ait été faussée des deux tiers, la monnaie anglaise est, de toutes les monnaies des anciennes monarchies de l'Europe, celle qui l'a été le moins. [...]

 

Il y a eu un intervalle de huit ans, de 1543 à 1551, qui comprend les trois dernières années du règne de Henri VIII et les cinq premières de son fils Edouard VI, pendant lesquelles la dépréciation a été beaucoup plus grande. Le titre des pièces d'argent, qui était d'abord de 925 millièmes (11 onces 2 deniers de fin contre 18 deniers d'alliage), fut alors réduit successivement à 250 millièmes. Mais Edouard VI, la sixième année de son règne, revint å un système plus juste; il en posa le principe, et ses soeurs Marie et Elisabeth, qui lui succédèrent, achevèrent de le mettre à exécution (Michel Chevalier, Cours d'économie politique fait au Collége de France : la monnaie, Tome 3, 1866 - books.google.fr).

 

Sir Thomas Gresham (env. 1519 - 21 novembre 1579) était un marchand anglais et surtout un financier qui travailla pour le roi Édouard VI, puis sa demi-sœur, la reine Élisabeth Ière. Son savoir-faire dans le domaine de la gestion des devises et des équilibres financiers en fait l'un des premiers praticiens des questions monétaires. À ce titre, il est connu pour avoir formulé, en reprenant également les constatations antérieures de Nicolas Copernic, la «loi dite de Gresham» selon laquelle «la mauvaise monnaie chasse la bonne».

 

La loi de Gresham, «la mauvaise monnaie chasse la bonne» («Bad money drives out good»), fut baptisée de son nom (bien que d'autres, y compris l'astronome Nicolas Copernicus, eussent reconnu ce concept depuis des années) parce qu'il pressa la reine Élisabeth de restaurer la devise dépréciée de l'Angleterre. Selon cette «loi», lorsque deux monnaies circulent concurremment, l'une en or et l'autre en argent, celle qui inspire le moins confiance est utilisée pour effectuer les paiements alors que la meilleure est thésaurisée. La bonne monnaie finit donc par disparaître de la circulation (les acteurs économiques la conservent parce qu'ils pensent qu'elle ne sera pas dévalorisée) et se trouve de fait remplacée dans les échanges courants par la mauvaise (les acteurs économiques qui en possèdent cherchent à s'en dessaisir le plus vite possible car sa valeur est réputée être moins fiable ou être appelée à diminuer à terme plus ou moins rapproché) (fr.wikipedia.org - Thomas Gresham).

 

In the country, the older coin was hoarded. Stowe saw an old angel, issued for 6s. 8d. or 7s. 6d., bought for 21s. for use in gilding. As for the new money, when reform came under consideration in 1551 the Clerk of the Council said that the people 'esteem it so little that they will employ it to great disadvantage rather than keep it' (John Craig, The Mint, A History of the London Mint from A.D. 287 to 1948, 2011 - www.google.fr/books/edition).

 

Suivant la loi dite de Gresham, la multiplication de cette petite monnaie «au rabais» tendait à faire renchérir et disparaître les bonnes pièces. [...] En somme le vrai moyen d'agir sur la hausse des prix était de faire cesser le désordre dans le secteur de la petite monnaie : ce que semble avoir compris Clément VIII. On s'explique, en tout cas, que les banques du XVIe siècle aient vécu le plus souvent dans une atmosphère d'air raréfié précisément parce que leurs transactions se situaient uniquement dans le secteur de la bonne monnaie. Elles étaient (Jean Delumeau, Vie économique et sociale de Rome dans la seconde moitié du XVIe siècle, Tome 2, 1959 - www.google.fr/books/edition).

 

Rabaisser signifie encore déprécier, estimer au-dessous de la valeur (Dictionnaire de l'Académie Française, Tome 2, 1879 - www.google.fr/books/edition).

 

"Séraphin"

 

Le sarifi est le nom d'une monnaie égyptienne passée en Perse et en Turquie (cherifi : ducat d'or de l'empire ottoman). En italien seraffo 1461-1483 (Pulci, Morgante) est passé en français avec Saraphe, saraphi. […] Le "cherif" marocain a pour signification "noble" (qui est aussi le nom d'une monnaie), passé en anglais "sherif" (préposé à la justice) (Raymond Arveiller, Addenda au FEW XIX (Orientalia), 2012 - books.google.fr).

 

Une  rivalité opposait les deux frères saadiens Ahmad al-ACraj et Muhammad ash-Shaykh. Ahmad était proclamé à Marrakech et Muhammad gouvernait le Sous, avec Taroudant comme capitale. Celle-ci était d'ailleurs baptisée al-Muhammadiya. Mais cette rivalité ne nous paraît pas un argument très convaincant. Muhammad ash-Shaykh n'avait d'ailleurs pas tardé à évincer son frère de Marrakech pour y régner en maître (951 H./1545) et pourtant il ne battra pas monnaie, alors que le stock monétaire dans tout le Maroc s'était considérablement amenuisé jusqu'à devenir inexistant ; alors que Muhammad ash-Shaykh ne manquait pas de numéraires si l'on en croit un texte portugais daté d'avril 1541 (948 H.). "Ces Chérifs (les Saadiens) grâce à l'or qu'ils reçoivent de Tombouctou ont pu en 27 ans devenir très forts. C'est la faute des Chrétiens qui leur fournissent des armes et qui se mettent à leur service.  Ils ont de la poudre en grande quantité, au point qu'elle vaut chez eus 500 reis le quintal, car le pays contient tout ce qu'il faut pour en faire. Ils sont donc puissants et le deviendront encore davantage par la suite". Mais ce texte est trop laconique pour être crédible à nos yeux. Il nous faut le mettre en parallèle avec un autre texte, écrit huit ans plus tard, au lendemain de la prise de Fès en 955 H./1548. Il s'agit d'un rapport de Gibraltar, daté le 14 mars 1549, et adressé à Maximilien et à Marie d'Autriche. L'auteur de ce rapport écrit : "Lorsque Muhammad ash-Shaykh fit son entrée à Fès, il fit battre monnaie et interdit l'exportation de l'or en pays chrétiens". Muhammad ash-Shaykh inaugura en effet la frappe d'argent à Fès en 955 H./1548. Ce monnayage est représenté par des dirhams carrés de même style que ceux de la dynastie précédente mais d'un poids supérieur, celui du demi-dirham légal (de 25 1/5 de grains d'orge soit 1,47 g.). A ce dirham il adjoignit le demi-dirham, le quart de dirham et le huitième de dirham. Nous n'avons trouvé nulle trace de ce dernier, mais il y a tout lieu de croire qu'il s'agit d'une unité de compte dite dirham sharifi identifié par plusieurs auteurs qui ont écrit sur la monnaie. Ce monnayage d'argent est issu exclusivement des ateliers de Fès et de Meknès dont les émissions s'étalent de 955 H. à la fin du règne de Muhammad ash-Shaykh (951-964 H./1556-1574). Des ateliers du Sud, nous n'avons nulle trace de frappe. C'est du moins ce qui ressort à ce jour de notre catalogue des monnaies sacdiennes. Quant au monnayage d'or, il est plus tardif. Le premier dinar de Muhammad ash-Shaykh est (Mohammed Laallaoui, Regards sur le monnayage Sacdien, Le Maroc et l'Afrique subsaharienne aux débuts des temps modernes: les Sacdiens et l'empire Songhay, 1995 - www.google.fr/books/edition).

 

L'or du Soudan

 

Le Mali a, très curieusement, fait son entrée dans la littérature française il y a quatre siècles. En 1532, paraissait en effet à Lyon, sous la signature de Maître Alcofrybas Nasier, alias François Rabelais, Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel, roi des Dipsodes, fils du grand géant Gargantua ; le Mali y est cité à plusieurs reprises. Le terroir malien originel se trouve dans le Samanko, non loin de la ville actuelle de Bamako, à quelques lieues en amont du confluent du Sankarani et du Niger. C'est à partir de cette zone que, par conquêtes successives, il devait s étendre progressivement. A son apogée, située au XIVème siècle, le Mali allait de l'Adrar des Iforas à l'estuaire de la Gambie. Nombreuses sont les traditions orales concernant l'histoire malienne, mais ce sont surtout les grands voyageurs arabes qui ont contribué à sa connaissance : El Bekri, Ibn Khaldoun Idrisi, Léon l'Africain, Ibn Batouta et les auteurs du Tarikh el Fettach et du Tarikh es Soudan. Il est en tout cas difficile de savoir si les chroniques de ces historiens sont plus valables que les chants et dits des griots.

 

Certains rapports établis avec les Almoravides du Maroc, intéressés par l'or du Boure, allèrent en se renforçant et une alliance de principe s'établit pour abattre la puissance du Ghana qui gênait Maliens et Marocains. Une des provinces du Ghana, le Sosso, entendait restaurer à son profit l'unité ancienne et c'est en fait  avec les souverains de cette province que la dynastie malienne entra en lutte (Philippe Decraene, Le Mali, Que sais-je, 1980 - books.google.fr).

 

Au cours du XVe siècle, le Songhaï devint un empire, qui s'étendait au Niger, au Mali et sur une partie de la Guinée et du Sénégal actuels. L'Empire s'éteignit vers la fin du XVIe siècle. Son apogée eut lieu sous les règnes de Soni Ali de 1464 à 1492 et d'Askia Mohamed de 1493 à 1528. L'Empire songhaï s'effondra à la suite de la bataille de Tondibi contre les Marocains en 1591 (fr.wikipedia.org - Songhaï (peuple)).

 

En Orient  la monnaie d'or fin portait le nom de seraph, séraphin. Rabelais, qui s'en sert fréquemment pour donner à son récit une couleur exotique en avait lu le nom dans les relations de voyages en Orient, par exemple dans la Peregrinatio de (1506) de Baumgarten, chez lequel on trouve la forme latinisée du nom (p. 22) : «Quinquaginta aurei quos illi [les Orientaux] seraphos vocant». C'est là une transcription de l'arabo-persan achrafi, monnaie qui avait cours au XVIe siècle en Asie et dans l'Afrique du Nord, en Egypte et en Perse, d'où elle fut importée en Turquie. Mais, c'est surtout dans le Voyage d'oultre mer (1530) du cordelier Jean Thenaud qu'il est question des seraphes d'or, qui avaient cours au Caire. Rabelais en fait un fréquent usage. II le met dans la bouche d'un Bascha s'adressant à Panurge (l. II, ch. XIV) : «Je te donne une bougette, tiens voy la là, il y a six cent seraphz dedans...» Et ailleurs, il évalue en cette monnaie orientale le revenu de la châtelenie de Salmigondin (l. III, ch. 11) : «Quelquefois revenoit à 1.234.554.321 seraphz» (Lazare Sainéan, La langue de Rabelais, Tome 1, 1923 - www.google.fr/books/edition, Les Oeuvres de M. François Rabelais, Docteur en Médecine, 1593 - books.google.fr).

 

Le recul de l'Islam avait été particulièrement ressenti au Maroc où la vie religieuse était intense. [...] La haine des soufis contre les chrétiens se tournait contre la dynastie wattaside, impuissante à empêcher les progrès des infidèles, impuissante à calmer l'esprit des Marocains par l'intermédiaire du corps officiel des oulémas. Les cheikhs soutinrent contre les Wattasides toutes les révoltes de prétendants qui eurent, d'autre part, l'appui des montagnards berbères insoumis. Le Sud joua le rôle essentiel. Les nomades se lancèrent sur le Maroc pour y mener la guerre sainte. Le chef des Beni Sad du Sous, se prétendant descendant du Prophète, prit la direction de la guerre sainte contre les Portugais. Recevant de l'or du Soudan, il peut se procurer de l'artillerie et des arquebuses. Dès 1509, il est souverain indépendant du Sous. En 1537, il s'empare du Tafilelt par où vient tout l'or de Tombouctou. Alors il enlève une à une les forteresses portugaises de la façade atlantique du Maroc, en 1541, cap de Gué, en 1542, Safi et Azemmour, en 1549 et 1550, El-Ksar-Es-Sghir et Arzila. Les Portugais n'ont plus les moyens de contenir les corsaires de Larache et de Salé et la course reprend. Les Portugais perdent leurs bases sur les «océans de céréales». L'Empire chérifien redevient une force maritime, une menace et un concurrent ; l'or du Soudan, le sucre du Sous, vont directement du Maroc en Angleterre et en France. En 1553, la dynastie wattaside était remplacée par la dynastie saadienne. La dynastie atteignit son apogée lorsque Ahmed el Mançour (le Victorieux) eut écrasé la croisade portugaise à El-Ksar-el-Kebir (1578) (Roland Mousnier, Les XVIe et XVIIe siècles: la grande mutation intellectuelle, 1961 - www.google.fr/books/edition).

 

Thomas Stukely, gentilhomme catholique du comté de Devon, né en 1525, passait pour un bâtard d'Henri VIII et demi-frère d'Edouard VI. Instruit dans l'art militaire, il fut attaché au duc de Suffolk puis au duc de Somerset. Il prit part aux campagnes contre la France et contre l'Écosse de 1544 à 1550. Après la disgrâce de Somerset (1551), il se réfugia en France. Rentré momentanément en Angleterre, à la fin du règne d'Édouard VI, il fut accusé de trahison envers le roi d'Angleterre et enfermé à la tour de Londres jusqu'en 1553. Il passa ensuite au service de l'Empereur d'Allemagne et prit part aux campagnes de Flandre, à la prise de Saint-Quentin (1557), et équipa même des vaisseaux pour faire la guerre de course. Sous le règne de Marie Tudor, il était revenu en Angleterre et s'était marié (1551). En 1563, il organisa une expédition en Floride, pendant laquelle la reine Elisabeth le fit accuser de piraterie (1565). Il devint ensuite maréchal d'Irlande (1566), mais Élisabeth le disgracia, sous prétexte de haute trahison et en l'accusant de connivence avec l'Espagne (1569). Stukely passa alors en Espagne, où Philippe II, auquel il prêta hommage, le fit duc d'Irlande et facilita son projet de conquête de cette île. On le retrouve ensuite à la bataille de Lépante, puis à Paris, dans les Pays-Bas et à Rome où il fut chargé de plusieurs missions. En 1578, le pape Grégoire XIII, voulant secourir les Irlandais, soulevés contre Élisabeth pour la défense de  leur foi, fit choix de Thomas Stukely pour commander un détachement de 600 Italiens qu'il envoyait en Irlande et lui conféra à cette le titre d'Archiduc d'Irlande (comte d'Irlande, marquis d'Irlande, marquis de Leinster, etc.). Stukely relâcha à Lisbonne le 18 avril 1578, au moment où s'organisait l'expédition contre le Maroc. Le roi D. Sébastien autorisa les Italiens du Pape à débarquer, bien résolu à ne pas leur fournir de navires pour continuer leur voyage et à les incorporer dans son armée. Stukely céda facilement aux sollicitations du roi de Portugal et mit sa troupe à sa disposition. Les soldats du Pape, à l'encontre des mercenaires allemands d'humeur disciplinée et tranquille, causèrent mille ennuis, avant leur départ pour l'expédition. Stukely périt avec la plus grande partie de sa troupe à la bataille de El-Ksar el-Kebir. Cet aventurier fut très populaire au XVIe siècle et des ballades furent composées sur ses aventures. Peele en fit un des principaux héros de sa comédie intitulée : «La bataille d'Alcazar», imprimée en 1594 (Henry de Castries, Les sources inédites de l'histoire du Maroc, Tome 1, 1905 - www.google.fr/books/edition, en.wikipedia.org - Thomas Stukley).

 

En 1578, le Maroc était allié de l'Angleterre face aux espagnols.

 

Il est possible, il est même certain que les Anglais ont eu des relations avec le Maroc bien avant le XVIe siècle. Entre autres documents, on trouve trace, dans les vieilles chroniques, d'une ambassade envoyée par le roi John en 1213 auprès de l'empereur du Maroc pour essayer de conclure une alliance, qui ressemble plutôt à une demande de secours de la part du roi d'Angleterre. Au début du XVe siècle, il apparaît, suivant une Note publiée par Hakluyt, et datée de 1415, que les marchands anglais donnèrent aide et assistance au roi de Portugal dans son expédition contre Ceuta de Barbarie. Mais il semble bien que ce soient là seulement des rapports occasionnels, et ce n'est guère que du milieu du XVIe siècle, vers 1550, que datent vraiment les premières relations suivies entre les Anglais et le Maroc. Ce sont d'abord des relations commerciales qui se lient entre les marchands londoniens et les sultans saadiens ; et il est vraisemblable que le premier voyage commercial au Maroc est celui qui fut accompli par le capitaine Windham, en 1551, quoiqu'un certain Aldaie «professeth himself to have been the first inventor of this trade». On possède la relation de ce First voyage for traffigue into the Kingdom of Morocco in Barbary, begun in the year 1551, with a tall ship called «The lion», of London, whereof went as captain Master Thomas Windham. [...] Il dut faire de bonnes affaires car, l'année suivante, il entreprit une deuxième expédition dans les mêmes parages, malgré les difficultés que représentait la navigation. Un premier récit se trouve chez Hakluyt: The second voyage to Barbary, in the yeere 1552; set forth by the right worshipfull sir John Yorke, sir William Gerard, sir Thomas Wroth, master Francis Lambert, master Cole, and others; written by the relation of master James Thomas, then page to master Thomas Windham, chiefe captaine of this voyage. Ce récit est reproduit dans les Voyages de Kerr, et dans la Nouvelle collection de voyages, d'Astley. La relation de Windham, ainsi qu'on l'appelle communément, est écrite d'après la relation de James Thomas, qui faisait partie du voyage, ainsi que ceux dont les noms sont cités dans le titre. L'expédition comprenait trois navires, sous les ordres de Windham. Ils arrivent à Safi après quinze jours de traversée et débarquent une partie de leurs marchandises à destination de Marrakech ; mais, cette fois, aux marchandises ordinaires se mêlaient des piques et des armures, c'est-à-dire des armes offensives et défensives. [...] Des relations politiques devaient normalement suivre ces premiers rapports commerciaux. Et, si l'on excepte la demande de secours adressée par le roi John au sultan Abdallah en-Naceur en 1213, il apparaît que les premières relations politiques anglo-marocaines ne datent véritablement que de 1577, année où Edmund Hogan est envoyé en ambassade par la reine Elizabeth auprès de l'empereur Moulay Abd el-Malek. [...] Le Maroc n'est pas une puissance qu'on néglige ou qu'on dédaigne à l'époque. La politique européenne se trouve souvent orientée de ce côté ; et la place qu'occupe l'empire chérifien est très grande dans les préoccupations anglaises, non seulement chez les marchands de la Cité, mais aussi au conseil des ministres. La bataille d'El-Ksar, en 1578, eut un retentissement considérable. Le nombre de relations qui parurent en Europe à ce sujet montre l'intérêt avec lequel étaient suivies les affaires marocaines (Roland Lebel, Le Maroc dans les relations des voyageurs anglais aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Hespéris, 1929 - books.google.fr).

 

Acrostiche : AEDD

 

Áed est basé sur la racine gaëlique aedu signifiant «feu». Selon Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, le patronyme est étymologiquement apparenté au gaulois Aedui qui a donné son nom aux Éduens. Formes galloises : Aedd - Aeddan (fr.wikipedia.org - Aed (prénom)).

 

Édouard VI (né Edward, 12 octobre 1537 - 6 juillet 1553) est roi d'Angleterre et d'Irlande de 1547 à sa mort. Il est couronné le 20 février 1547 à l'âge de neuf ans, ce qui en fait l'un des plus jeunes souverains anglais. Il est le fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, et peint par Holbein en prince de Galles. Il devient le troisième souverain de la dynastie des Tudor ainsi que le premier souverain anglais calviniste à monter sur le trône. Pendant tout son règne, le pouvoir est exercé par un conseil de régence, car il meurt avant d'avoir atteint sa majorité. Le Conseil est d'abord présidé par son oncle maternel Édouard Seymour, 1er duc de Somerset (de 1547 à 1549), puis par John Dudley, 1er comte de Warwick (de 1550 à 1553), qui devient plus tard duc de Northumberland (fr.wikipedia.org - Edouard VI, Paul Rapin de Thoyras, Histoire d'Angleterre, Tome 14, 1749 - books.google.fr).

 

Édouard VI, fils de Jeanne Seymour, âgé de dix ans, succède à son père sous la régence du duc de Sommerset, son aïeul maternel, qui, avec Cranmer, établit le protestantisme en Angleterre (1548) (H. Briand, Tableaux synoptiques: histoire de l'Europe, 1888 - books.google.fr).

 

Suivant une triade (Myv. arch., p. 400, 1), l'île britannique a porté trois noms : celui de Clas Merddin avant d'être habitée; celui de Y vel ynys, «l'île de miel,» après, et enfin, le nom de Ynys Prydein, après sa conquête par Prydain ab Aedd mawr. D'après une autre triade (Myv. arch., p. 388, 1), on lui donna, après sa colonisation par Bryt (Brutus), le nom d’Ynys Bryt (Joseph Loth, Henry Arbois de Jubainville, Les Mabinogion, Tome 1, 1889 - books.google.fr).

 

Arthur envoya alors un messager à Odgar, fils d'Aedd, roi d'Iwerddon (Irlande en gallois), pour lui demander le chaudron de Diwrnach le Gwyddel, son intendant. Odgar pria Diwrnach de le donner : «Dieu sait, répondit Diwrnach, que quand même il se trouverait bien de jeter un seul regard sur le chaudron, il ne l'obtiendrait pas.» Le messager d'Arthur revint d'Iwerddon avec ce refus. Arthur partit avec une troupe légère sur Prytwen son navire. Aussitôt arrivés en Iwerddon, ils se rendirent chez Diwrnach le Gwyddel. Les gens d'Odgar purent se rendre compte de leur nombre. Quand ils eurent suffisamment bu et mangé, Arthur demanda le chaudron. Diwrnach répondit que s'il l'avait donné à quelqu'un, c'eût été sur l'invitation d'Odgar, roi d'Iwerddon : sur ce refus, Bedwyr se leva, saisit le chaudron et le mit sur les épaules de Hygwydd, serviteur d'Arthur, frère par sa mère de Kachamwri, serviteur d'Arthur également : sa fonction en tout temps était de porter le chaudron d'Arthur et d'allumer le feu dessous. Llenlleawc Gwyddel saisit Kaledvwlch la fit tournoyer et tua Diwrnach et tous ses gens. Les armées d'Iwerddon accoururent pour leur livrer bataille. Après les avoir mises en complète déroute, Arthur et ses gens partirent aussitôt sur leur navire, emportant le chaudron plein de monnaie d'Iwerddon. Ils descendirent chez Llwyddeu, fils de Kelcoet a Porth Kerddin en Dyvet. C'est là qu'est la mesure du chaudron (Joseph Marie Loth, Le Mabinogi de Kulhwch et Olwen, XXVII, Revue de Bretagne, de Vendée & d'Anjou, Partie 1, 1888 - books.google.fr).

 

Le Pays de Galles est intégré au royaume d'Angleterre en 1536 sous Henri VIII

 

L'Acte d'Union de février 1536, préparé par Thomas Cromwell, révisé en 1543, fut imposé au pays, sans la moindre consultation - ce ne fut le cas ni pour l'Écosse en 1707, ni pour l'Irlande en 1800 -, car le pays de Galles n'était pas représenté au Parlement (sous Édouard II, des Gallois avaient toutefois été appelés à siéger au Parlement, à deux reprises). Cet acte répondait au souci du roi de renforcer son pouvoir sur l'ensemble du territoire, et à son désir d'introduire la Réforme dans le pays. Il confère au pays de Galles des traits distinctifs dont certains subsistent de nos jours. L'Acte d'Union  garantit aux Gallois qui deviennent des sujets de la Couronne d'Angleterre les mêmes «libertés, droits et privilèges» qu'aux Anglais. Ainsi sont abolies les lois pénales discriminatoires prises par Henri IV, et le droit anglais. [...] Les fonctions des lords-lieutenants datent du règne d'Édouard VI (1547-53) : ils représentent le Souverain dans les comtés où ils doivent maintenir l'ordre public et recruter les milices locales. [...] La Réforme s'accentua vers le protestantisme sous Édouard VI, mais le pays de Galles s'en aperçut à peine. Sous Marie Tudor, le pays redevint officiellement catholique mais, contrairement à l'Angleterre, le nombre de martyrs protestants y fut minime (Hervé Abalain, Le Pays de Galles, identité, modernité, 2000 - www.google.fr).

 

Vers 3

 

Somerset’s most pressing need was for money. In 1547 he shut down the chantries. These were small religious houses endowed with land to support a priest whose duty it was to sing masses for the soul of the founder. The 1547 Chantries Act shut them down and commissioners were sent out to confiscate their land and to collect any gold and silver plate they had. These were immediately melted down and made into coins. However, the more coins that were in circulation the more inflationary the economy became, which led to price increases especially in grain. This in itself had the potential to create public disorder. Somerset met this problem head on and showed little care for the poor. In 1547 he introduced the Vagrancy Act (www.historylearningsite.co.uk).

 

Dans le statut de Henri VIII, passé en 1530, il est dit que les mendians et les vagabonds se multiplient de jour en jour par un effet de leur paresse; et en conséquence, la permission de mendier n'est accordée aux vieillards et aux pauvres non-valides que dans l'enceinte de leurs paroisses. Un statut subséquent du règne de ce même prince ordonne que les mendians soient entretenus par les aumônes de leurs paroisses, et contient divers réglemens relatifs à la manière de recevoir et de distribuer ces aumônes. Les plaintes sur l'augmentation du nombre des mendians et des vagabonds sont répétées dans les lois d'Edouard VI et de Marie; il y est prononcé des peines contre les vagabonds oisifs, et des mesures y sont prises pour pourvoir efficacement à l'entretien des pauvres non-valides , par la charité volontaire (Giovanni L. Ferri di San Constante, Londres et les anglais, Tome 1, 1804 - www.google.fr/books/edition).

 

Bablake, or more commonly, Bond's Hospital, at Coventry, although not of such architectural importance as the magnificent range of buildings in the same town known as Ford's Hospital, has many points of interest. It is twenty years earlier than the Charity founded by William Ford, and, like that example, is composed largely of strong timber work filled in with lath and plaster. The gables are richly carved and perforated, the finials having deep mouldings. The windows are muUioned and diamond paned, while many of them have headings of tracery, and project oriel fashion. This institution was founded by Thomas Bond, in 1509, for the support and residence of old men of the Trinity and Corpus Christi Guilds, and it is connected through a later benefaction with the Bablake School for Boys, founded in the reign of Elizabeth. Fifty years after its first establishment the hospital had another benefactor in Thomas Wheatley, a wealthy ironmonger of Coventry, about whose acquisition of wealth a curious legend has been preserved, to the effect that, in the course of trade, he sent a representative to Spain to purchase some steel gads, which he did at open auction, and despatched them to his employer at Coventry. When the cases were opened, they were found to contain, instead of the articles ordered, a large quantity of cochineal and ingots of silver. The agent not knowing from whom he had made the purchase, they were kept by Wheatley for a considerable time, in the hope that a claimant would appear; but this not happening, he sold them, the proceeds going to swell his already large donations to charitable institutions. The hospital seems to have enjoyed an uneventful existence, down to the year 1619, when one of the pensioners, John Johnson, poisoned no less than eight of his co-brothers with rats-bane, in the hope of becoming senior brother of the house, to which position additional privileges were attached. On the death of his eighth victim he was suspected and questioned, whereupon he promptly poisoned himself. He was buried in the church, but his guilt being clearly proved, the body was dug up and buried at the cross roads in Leicester highway, "with a stake through it, according to law," as we are told by Dugdale, the Warwickshire historian. The foundation was dedicated, like the Guild that supported it, to the Holy Trinity, the symbol of which was borne on their gowns by the almsmen (Sidney Heath, Old English houses of alms : a pictorial record with architectural and historical notes, 1910 - archive.org).

 

This institution was dissolved as a chauntry in 1547; but the corporation of the city shortly afterwards procured its restoration from the young king, Edward VI. and it has ever since continued to exist under their patronage, and has been considerably increased. About fifty years subsequent to Mr. Bond's foundation, a free-school for the instruction and support of poor boys was established by the city in some adjoining buildings, which school has since been enlarged by the benefactions of different persons. The whole of this institution is usually called Bablake Hospital from the name of a more antient religious foundation, to which the church of St. John was attached (Augustus Pugin, A Series of Ornamental Timber Gables: From Existing Examples in England and France, of the Sixteenth Century, 1839 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2081 sur la date pivot 1552 donne 1023.

 

Le royaume de Ghana dispose des mines d'or du Galam (Falémé Inférieure) et du Bambouk qui fourniront pendant des siècles l' e or du Soudan » aux Arabes après l'avoir, vraisemblablement, déjà vendu aux Phéniciens. Depuis les années 870 à 880 la route de Sijilmassa est même la seule «route de l'or» depuis qu'Ibn Touloun, délégué du calife d'Orient en Egypte, a interdit la route du Sahara oriental en raison des tempêtes de sable et des pillards qui la rendaient peu sûre. Or le royaume de Ghana arrache en 990 Aoudaghost au roi berbère qui en est le maître et le tue, affermissant du même coup son contrôle sur les Berbères Lemtouna et Goddala du Tagant Mauritanien. Dés 1020 les tribus Sanhaja essaient de s'affranchir de la tutelle du roi de Ghana ; leur chef, l'émir Tarsina, meurt en 1023 après un pèlerinage à la Mecque mais son gendre, Yahia Ibn Ibrahim, reprend le flambeau ; au retour eu 1035 de son propre pèlerinage à la Mecque il veut s'assurer les services d'un savant musulman pour enseigner l'Islam aux Berbères du Sahara occidental il le trouve près de Sijilmassa en la personne d'Abdallah Ibn Yasin, un malékite, qui prêche une religion rigoriste parmi les Goddala. Peu heureux tout d'abord dans ses efforts de prosélytisme, il se réfugie avec Yahia et sept compagnons dans une île de la côte mauritanienne et y fonde un couvent fortifié (ribat) qui attire rapidement un millier de fidèles, qu'on appelle «ceux du ribat» «al Morabethin», d'où la langue espagnole a tirés «almoravides». [...] Les Almoravides progressent rapidement au Maroc. [...] Youssef Ibn Tachifin devient chef militaire et religieux des Almoravides en 1061. Il rompt avec ses origines nomades en installant sa capitale it Marrakech. Il s'assure progressivement le contrôle du nord du Maroc et prend Fès en 1069. De 1079 à 1082 il parachève sa conquête et l'étend même jusqu'à l'ouest algérien. C'est depuis Youssef Ibn Tachfin que les souverains du Maroc portent le titre d'«Amir al Moumenin» (prince des croyants). Pendant ce temps son parent Abou Bekr poursuit la conquête du royaume de Ghana et soumet en 1076 les régions du Sénégal et du Niger occidental, dont les ressources aurifères permettront aux Almoravides de frapper leurs «marabotins», pièces qui feront prime sur tous les marchés de l'Occident, y compris en Europe (Robert Rézette, Le Sahara occidental et les frontières marocaines, 1975 - books.google.fr).

 

Après les Almohades (1147-1248), Mérinides (1248-1465), les Wattassides (1465-1555), dominent les Saadiens.

 

Après Agadir les Saadiens s'installent dans le Sous, font de Taroudant leur capitale, prennent Safl et Axern-mour, régnent finalement à Marrakech en attendant de chasser les Ouattassides de Fès en 1549. Ils doivent aussitôt affronter le péril turc qui arrêtera sa progression aux frontières actuelles du Maroc, grâce à l'alliance des sultans saadiens et des chrétiens espagnols d'Oran. [...] Le règne d'Aboul Abbas Ahmed proclamé sultan et surnommé El Mansour après sa victoire de 1578 sur les Portugais à El Ksar el Kebir, marque la reprise des liaisons transsahariennes avec le royaume noir Sonrhay de Gao, qui couvrait alors presque tous les territoires actuels du Sénégal, du Mali, du Niger, et de la Nigeria du Nord. [...] Pendant un temps Ahmed el Mansour retirera de la réouverture de la route du Sahara occidental assez d'or et d'esclaves noirs pour mériter le nouveau sur nom d'«Ed Dehbi» (le Doré). [...]

 

C'est encore du sud que viendra une autre dynastie de rassembleurs du Maroc celle des Alaouites, qui règne toujours aujourd'hui. [...] Moulay Rachid, qui fonde réellement la dynastie en 1664, naît au Taillaient d'une famille arrivée d'Arabie à la fin du XIIIe siècle, et qui descend d'Hassan, fils d'Ali, le gendre du Prophète (d'où le nom d'alaouites). A sa mort en 1672 Moulay Rachid a presque entièrement reconstitué l'unité du Maroc, rétabli l'axe Sijilmassa-Fès, et renoué avec le sud saharien en envoyant une expédition en 1665 dans la région de Chiadane et de Tichit (Robert Rézette, Le Sahara occidental et les frontières marocaines, 1975 - books.google.fr).

 

En 1034, alors que le roi Canut régnait sur l'Angleterre, le Danemark et la Norvège, un certain Harald Hardrada commandait la flotte byzantine contre les pirates arabes. En 1066, Hardrada, qui était devenu roi de Norvège, était battu à Stamford Bridge par le roi Harold d'Angleterre. Ce dernier devait plus tard périr sous les coups d'un Viking normand, Guillaume le Conquérant. Les Vikings s'étaient répandus de l'Islande à l'Afrique du Nord, de la Russie à l'Amérique ; marins d'élite, ils avaient commencé comme pirates, pillant et incendiant pour la gloire, l'aventure et la fortune. Ils avaient envahi l'Irlande et rançonnaient l'Angleterre, ils remontaient les grands fleuves d'Europe, mettaient à sac Nantes et Rouen, assiégeaient Paris lui-même, s'emparaient de Lisbonne et de Séville, harcelaient les côtes d'Italie (Courtlandt Canby, Histoire de la marine, traduit par Charles-Albert Reichen, 1962 - books.google.fr).

 

Pièce de monnaie à l'effigie du roi Knut le Grand, frappée vers 1023 dans un atelier de Londres : cf. Lucien Musset, Quelques traits de l'histoire anecdotique et légendaire de Knut le Grand, dans Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen, t. XXXVI, 1998, p. 3-14 (Proxima thulé, Volume 4, Société des études nordiques, 2000 - books.google.fr).

 

La frappe des monnaies fut introduite en Scandinavie au temps de Knut le Grand à l'exemple de l'Angleterre, apportant des ressources nouvelles, surtout lorsqu'elle devint un monopole, au Xe siècle (Lucien Musset, Les peuples scandinaves au Moyen Age, 1951 - books.google.fr).

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