La paix d'Arras

La paix d'Arras

 

VIII, 54

 

2069-2070

 

Sous la couleur du traicte mariage,

Fait maganime par grand Chyren selin,

Quintin, Arras recouvrez au voiage

D'espagnols fait second banc macelin.

 

"macelin"

 

"mensa macellarii" : banc de boucher, Ă©tal (Lexicon manuale ad scriptores mediae et infimae latinitatis, 1858 - books.google.fr).

 

Le quatrain VIII, 54 semble tourner autour des annĂ©es 1413-1414. En 1411, les partisans du duc de Bourgogne Jean sans Peur, appelĂ© les Cabochiens en raison du surnom de Simon Le Coutelier, Caboche, de la corporation des bouchers ("macelin" de l'italien "macelaio" : boucher) qui revendiquaient leur part d'influence dans les institutions de Paris, avaient rĂ©ussi Ă  s'imposer au roi Charles VI malade. L'ordonnance "cabochienne" est promulguĂ©e afin de rĂ©former le gouvernement du royaume. En 1413, ils sont Ă©vincĂ©s par les Armagnacs, partisans du duc d'OrlĂ©ans. Les bandes Armagnacs Ă©taient composĂ©es de mercenaires de plusieurs nationalitĂ©s : Espagnols, Français, Ecossais, Italiens… Charles VI avait en effet repris ses esprits. Le duc de Bourgogne s'enfuit de Paris emmenant avec lui les chefs cabochiens. En 1414, le dauphin Louis, fils de Charles VI, se sentant prisonnier au Louvre fait appel Ă  Jean sans Peur qui s'approche de Paris. Mais le roi le dĂ©clare rebelle et une campagne militaire atteint Arras et s'arrĂŞte lĂ . Cette mĂŞme annĂ©e, des pourparlers interviennent avec les Anglais. On discute d'un mariage entre Catherine, fille de Charles VI, et d'Henri V avec une dot de deux millions de francs. Arras est rendu au duc de Bourgogne (" fait magnanime ") qui se saisira de Saint Quentin en 1420. L'annĂ©e suivante, Henri V se prĂ©pare Ă  la guerre et ce sera le dĂ©sastre d'Azincourt.

 

VI, 70 - Destin de Jacques Chirac, 1977.

 

"traicte mariage"

 

De même que Richard II avait épousé Isabelle de France, fille de Charles VI, de même Henri V songea à s'unir avec Catherine, autre fille du roi ; mais, tandis qu'en 1396 Richard II était de bonne foi et espérait par son mariage mettre fin à la fois à la guerre et au schisme, Henri V semble bien, lors des parlers qui furent entamés en 1414, n'avoir pensé qu'à profiter de l'état lamentable du royaume pour exagérer ses prétentions et masquer par des négociations ses préparatifs militaires. Ce fut en juillet 1414 qu'une ambassade, composée des évêques de Norwich et de Durham, du comte de Salisbury et du comte Dorset, fut envoyée en France pour traiter du mariage et, chose plus difficile, des conventions territoriales qui devaient l'accompagner. Selon l'usage, les envoyés anglais avaient été magnifiquement reçus ; prélats, conseillers au Parlement étaient d'ordre du duc de Berry, qui avait en l'absence du roi le gouvernement de la ville, allés les attendre jusqu'à Saint-Denis. L'hôtel de Bourbon avait été mis à leur disposition, et le roi prenait à sa charge toutes leurs dépenses. Mais on vit bientôt combien étaient vaines les illusions que l'on avait pu caresser. Reçus le 16 août au Parlement et invités à formuler leurs prétentions, les Anglais déclarèrent qu'Henri V n'avait rien abdiqué des prétentions de ses prédécesseurs. A défaut de l'exécution du traité de Brétigny, qu'il avait tout d'abord exigée le roi d'Angleterre réclamait la Guienne entière, «sans foy, hommage ni ressort», et toute une partie encore impayée de la rançon du roi Jean. L'absence de Charles VI, alors occupé au siège d'Arras, avait été un excellent prétexte pour remettre à un moment plus propice la discussion de ces propositions. On les reprit après la campagne d'Arras. La cour de France espérait bien que le succès partiel de cette chevauchée permettrait de négocier à de meilleures conditions (Léon Mirot, Autour de la paix d'Arras (1414-1415), 1914 - books.google.fr).

 

Paix d'Arras

 

La paix d'Arras est signée à Arras, entre le roi de France et le duc de Bourgogne, le 4 septembre 1414. Elle constituait une trêve dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, au cours de la Guerre de Cent ans. Elle intervint dans le contexte de la révolte des Cabochiens au printemps 1413. Jean sans Peur, duc de Bourgogne soutint cette révolte populaire qui imposa au roi de France l'ordonnance cabochienne. Les exactions des partisans de Simon Caboche discréditèrent Jean sans Peur et éloignèrent de lui outre la bourgeoisie parisienne, le roi de Sicile, le duc de Berry et le dauphin, Louis de Guyenne. Bernard VII d'Armagnac, beau-père de Charles d'Orléans, neveu de Charles VI, marcha sur Paris à la tête de ses armées et se rendit maître de la ville, obligeant Jean sans Peur à fuir. Il échoua à reprendre Paris en décembre 1413. En avril 1414, le roi et le dauphin poursuivirent le duc de Bourgogne, assiégeant et prenant Compiègne, Soissons et Bapaume. Les armées du roi investirent Arras. C'est là que furent menées des négociations qui aboutirent à la signature de conventions en septembre 1414 qui aboutirent à la signature de la paix en février 1415. Le dauphin, Louis de Guyenne, représentant son père, le roi Charles VI qui de nouveau, avait sombré dans une crise de démence, signa la Paix d'Arras avec les envoyés de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Cette trêve dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons avait pour but de maintenir l'unité du royaume et la paix entre les deux partis. Le 4 septembre 1414, la paix est signée et les prélats, les grands seigneurs de l'armée royale prêtent serment de respecter cette paix (fr.wikipedia.org - Paix d'Arras).

 

"Quintin" pour Bretagne ?

 

Le duc de Bretagne François II, au pouvoir depuis 1458, demande aux États réunis à Vannes le 24 septembre 1480 de nommer son fils naturel François «baron de la baronnie d’Avaugour», laquelle «était et est la première baronnie de notre duché». Il donne ainsi naissance à la seconde maison d’Avaugour, celle des comtes de Goëlo, qui seront aussi seigneurs de Clisson et comtes de Vertus, de 1480 à 1746.

 

François d’Avaugour, fils du duc François II et d’Antoinette de Maignelais, est le petit-fils de Richard de Bretagne et de Marguerite d’Orléans, et l’arrière-petit-fils du duc Louis d’Orléans et de Valentine Visconti, duchesse de Milan.

 

Vertus, dont les Avaugour porteront dorĂ©navant le titre, est une petite ville de l’ancienne Champagne, aujourd’hui chef-lieu de canton de l’arrondissement de Châlons-sur-Marne. En avril 1360, le roi Jean le Bon donna le comtĂ© de Vertus endot Ă  sa troisième fille, Isabelle, qu’il mariait Ă  Jean GalĂ©as Visconti, plus tard duc de Milan. Il fut ensuite l’apanage de Philippe d’OrlĂ©ans. Enfin, vers 1433, le comtĂ© de Vertus entra dans la dot de Marguerite d’OrlĂ©ans, comtesse d’Étampes, donnĂ©e en mariage Ă  Richard de Bretagne. Marguerite porta le titre de comtesse de Vertus jusqu’à sa mort en 1466. La qualitĂ© de comte de Vertus devint l’un des titres annexes des ducs de Bretagne, qui correspondaient Ă  divers fiefs extĂ©rieurs au duchĂ© : dans les lettres de donation d’Avaugour et de Clisson Ă  son fils François en 1480 et 1481, le duc François II est nommĂ© comte de Montfort, de Richemont, d’Étampes et de Vertus.

 

Du GoĂ«lo originel, aux frontières plutĂ´t mal connues, deux fiefs ont Ă©tĂ© donnĂ©s en juveigneurie dès la fin du XIIe siècle aux frères cadets du comte Alain de GoĂ«lo ; Quintin, autre juveigneurie, aurait Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  son fils Henri, au dĂ©but du XIIIe siècle. Ces trois membres du GoĂ«lo lui restèrent cependant attachĂ©s par les droits de vassalitĂ©. Une fois libĂ©rĂ© de Chantoceaux, en 1420, le duc Jean V rĂ©compensa très libĂ©ralement tous ceux qui l’avaient soutenu, ce qui conduit Ă  un vĂ©ritable dĂ©peçage du GoĂ«lo (Geoffroy de Longuemar, Le GoĂ«lo des Bretagne-Avaugour, comtes de Vertus (1480-1746), 2012 - www.shabretagne.com).

 

Cf. IX, 40 - Le procès de Quintin - 2133.

 

Philippe d'Orléans (1396-1420), comte de Vertus, est un prince français de la maison de Valois. Fils de Louis Ier d'Orléans et de Valentine Visconti. Le 15 avril 1410 par la ligue de Gien il adhéra au parti Armagnac. Lors de la paix d'Auxerre (22 août 1412) il fut décidé que Philippe d'Orléans serait uni à Catherine, une des filles de Jean sans Peur, duc de Bourgogne mais ce mariage ne fut jamais célébré. Il sert dans l'armée du roi Charles VI, contre les Bourguignons et les Anglais, l'accompagne en Picardie et en Artois (1414). Lorsque son frère Charles est pris (1415), il conduit toutes ses affaires et soutient sa querelle, ayant la confiance du dauphin. Il est établi en 1418 chef et lieutenant général du roi en l'armée qui assiège et prend Parthenay en Poitou. Il accompagne encore le dauphin Charles (futur Charles VII) et son armée en Poitou et Berry, chargé de la garde des pays situés entre Seine et Loire. Philippe d'Orléans, comte de Vertus meurt à l'âge de vingt-quatre ans sans être marié, donc sans postérité. Sa mort subite porta un dur coup à la cause du dauphin Charles dont il était l'un des meilleurs soutiens (fr.wikipedia.org - Philippe d'Orléans (1396-1420)).

 

Catherine de Bourgogne, eut le titre de damoiselle de Guise étant fille, fut accordée en 1408 à Philippe d'Orléans, comte de Vertus, par le traité de paix fait à Chartres entre les maisons d'Orléans & de Bourgogne (Histoire genealogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la couronne & de la maison du roy: & des anciens barons du royaume, Tome 1, 1726 - books.google.fr).

 

Au début du XVe siècle, la Bretagne du duc Jean V «le Sage» ménage les influences française et anglaise. Les liens économiques privilégiés de la Bretagne avec l'Angleterre pourraient l'orienter vers une alliance Outre-Manche. Avec la France, la méfiance persiste, conséquence, entre autres, de la tentative manquée d'annexion du duché par le royaume en 1378. Arthur de Richemont se voit néanmoins autorisé par Jean V, son frère, à recruter des troupes en Bretagne afin de servir la cause des Armagnacs contre les Bourguignons, dans la guerre civile qui déchire le royaume de France.

 

Il se distingua d'une façon toute spéciale à la prise de Soissons, emporté d'assaut en 1414. Le siège d'Arras lui fournit une nouvelle occasion de montrer son courage. Le P. Anselme dit, qu'en récompense de sa bravoure, il fut fait chevalier, ainsi que Tanneguy du Chastel (autre breton, gouverneur de Paris en 1413-1414). C'est une erreur. Lors du couronnement de Jean V, à Rennes, le 24 mai 1401, le jeune duc, après avoir reçu l'ordre de la chevalerie des mains d'Olivier de Clisson, arma lui-même ses deux frères Arthur et Gilles. L'année suivante le roi lui confia la mission de délivrer le Poitou des partisans du duc de Bourgogne, et surtout du seigneur de Parthenay, dont il lui donna les domaines. Déjà, Arthur avait réduit quatre de ses forteresses lorsque Charles VI l'appela subitement près de sa personne contre les Anglais descendus en Normandie.

 

Maintenu dans son rĂ´le de dĂ©fenseur du parti Armagnac en Bretagne, ce après la Paix d'Arras du 4 septembre 1414 : alors que sur ordre de Louis de Guyenne les mots Bourguignons et Armagnacs Ă©taient bannis du royaume - il Ă©tait formellement interdit de les prononcer -, Arthur regagne Paris en octobre 1414 (fr.wikipedia.org - Arthur III de Bretagne, S. de la Nicollière-Teijeiro, La Bretagne et la fin de la guerre de Cent ans, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1894 - books.google.fr).

 

Arthur de Bretagne sera le curateur, en 1444, de l'hériter de Geoffroy V du Perier, seigneur de Quintin, Tristan, qui sera fait baron de Quintin en 1451.

 

Geoffroy du Perrier, successeur d'Alain, épousa Plezou, fille du sire de Quintin, laquelle lui donna quatre enfants, dont Jean l'aîné. En 1426, Geoffroy fut tué aux confins de la Bretagne et de la Normandie, à Saint-James sur Beuvron, alors qu'avec les troupes commandées par le connétable de Richemont, il tentait d'en déloger les Anglais (Mémoires - Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Volumes 103 à 108, 1975 - books.google.fr).

 

Y avait-il des Du Perrier à Arras en 1414 ? En tout cas il était du parti français avec le futur connétable (en 1425).

 

"Quintin" : Saint Quentin

 

Le quartier jadis habité par les Vermandois, retient encor aujourd'huy son nom ancien entre les Gaulois. Ce pais est fort embelly de forteresses, villages, & villes, & est comme une fortfication de toute la Picardie. Sa capitale est Saint Quintin, lequel nom luy fut donné par Quintin Patrice Romain, qui du regne de Diocletian, convertit les Vermandois à la foy Chreftienne. Icy estoit jadis assise Augusta Veromanduorum, toute ruinée a present, des reliques & ruines de laquelle a eté basty le Convent que les habitans appellent Vermand Abaye (Petrus Bertius, Tabularum Geographicarum Contractarum Libri Septem, 1618 - books.google.fr).

 

Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, maître de Paris en 1408, se fait malgré la détresse des finances - payer la dot de sa belle-fille Michelle de France, mariée au comte de Charolais. A la fin de 1408, menacé de la vengeance des princes, il reprend les armes, occupe de nouveau la capitale, refuse d'obéir à Charles VI, qui s'était retiré à Tours, et, procédant par l'arbitraire et la violence, ne reculant même pas devant des exécutions sommaires, il dicte la loi à son souverain. En 1410, demeuré seul contre tous les princes ligués contre lui, il appelle ses hommes d'armes à Paris, fait prendre l'oriflamme au Roi, et, jusqu'au triomphe de la faction cabochienne, ce n'est qu'une succession de luttes, à peine interrompues par le traité d'Auxerre (août 1412). Quand prend fin la domination des Cabochiens (parmi lesquels se trouvaient ses propres familiers), il quitte soudain la capitale 3 (août 1413), pour aller préparer la résistance et revenir bientôt en armes (janvier 1414). Mais cette fois il doit battre en retraite devant Charles VI qui, déployant l'oriflamme et s'avançant vers le Nord, lui enlève Compiègne, Soissons et Saint-Quentin, et reprend Arras, dont le duc s'était emparé par ruse. Pourtant le rebelle reçoit encore une fois son pardon par un traité signé à Arras le 4 septembre 1414, il rentre en grâce, à certaines conditions, entre autres celle de ne jamais paraître à la Cour sans avoir été mandé expressément et par lettres patentes (M. Beaucourt, Histoire de Charles VII, Tome 1, 1881 - books.google.fr).

 

"espagnols" : Caboche

 

Des Espagnols composaient en partie les armées des Armagnacs et contribuèrent à mettre fin à la Révolution cabochienne.

 

"espagnols" est pluriel tandis que "fait" et "macelin" sont singuliers. On peut penser que le boucher (cabochien) deviendra une viande sur un Ă©tal par la main des Armagnacs.

 

La révolte des Cabochiens est un épisode de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Au printemps 1413, Jean sans Peur, duc de Bourgogne, parvient à soulever le peuple de Paris et à imposer une réforme appelée ordonnance cabochienne, à la suite des Etas généraux de janvier. Mais après quelques mois, les Parisiens aspirent à un retour à l'ordre et les Armagnacs reprennent l'ascendant.

 

Caboche et les Bouchers refusaient de contribuer davantage à l'effort de guerre, appelant de leurs vœux une participation financière des Princes, remettant ainsi en cause les privilèges fiscaux de la noblesse (fr.wikipedia.org - Révolte des Cabochiens).

 

Les chefs ordinaires, les meneurs de cette agitation perpétuelle sont précisément les bouchers, suivis de leur redoutable clientèle. Le 27 janvier 1383, quand les séditions du commencement du règne furent brutalement châtiées, parmi les métiers dont les privilèges surent en grande partie supprimés, figurent en tête et au premier rang le maitre et la «communauté des bouchiers». Ce sont eux qui, de 1408 à 1413, soulèvent la population parisienne; ils sont craints et suivis. Les uns, les Legois, amènent les gens de la rive gauche, des faubourgs de Saint-Victor, de Saint-Marcel ; les autres, les Saint-Yon, les Thibert, ont autour d'eux les ouvriers et les petits marchands du quartier très commerçant et toujours agité des Halles. Le Livre des Trahisons nous montre dans quelques pages pittoresques ces maîtres bouchers appelant la foule autour d'eux, lui donnant les impressions et les sentiments qu'ils désirent, la calmant ou l'excitant à leur gré (Alfred Coville, Les Cabochiens et l'ordonnance de 1413, 1888 - books.google.fr).

 

À Paris, le pouvoir était aux mains du dernier fils de Charles VI, le dauphin Charles, âgé de quatorze ans, et du comte Bernard d'Armagnac, connétable de France. Les mercenaires méridionaux de ce dernier étaient odieux aux Parisiens, tout autant que sa pression fiscale. L'or et l'argent manquaient pour payer les soldats. La reine Isabeau refusait de sacrifier son trésor de Melun. Le connétable commit alors l'erreur d'exiler la reine, qui rejoignit le parti bourguignon pour créer à Troyes un gouvernement rival (Françoise Autrand, La France et les arts en 1400: les princes des fleurs de lis, 2004 - books.google.fr).

 

Dans l'armée royale, il convient d'ajouter la part des mercenaires étrangers, qui combattent pour l'argent. On trouve parmi eux des Italiens et des Espagnols, comme Sarnay l'Aragonais ou le seigneur de Villars, mais aussi le chevalier lombard Théaulde (Théodore) de Valpergue ou l'écuyer italien Barthélemy Barette (ou Bartoloméo Baretta) (Valérie Toureille, Jeanne d'Arc, 2020 - www.google.fr/books/edition).

 

Certains font remonter "caboche" à l'espagnol "cabeza" (Charles-Louis Livet, Lexique de la langue de Molière comparée à celle des écrivains de son temps, Tome 1, 1895 - ks.google.fr).

 

Sciendum est porro inueniri etiam vocem Cabu ab hoc nomine caput deductam: ac sonare illam Capitatus: vnde camus choux cabus, posse vocari caules capitatos. De hac autem mutatione literæ p in b, in ista voce Gallica , dicam aliquid & infra, ubi Picardici nominis Caboche & Hispanici Cabezsa mentionem faciam. [...]

 

Dicunt autem nonnulli & Testard pro Testu: itidemq; Picardi nostri à suo caboche (quod illis sonat Teste) deduxerunt Cabochard, in illa ipsa significatione. Factum est autem hoc Picardicum caboche ex voce Caput, primùm in Capo (quod Italicum est deinde in Cabo immutata. Sicut in Hispanico Cabezsa mutatum est p. in b. (Cabo autem ab Hispanis de caputo, necnon de promontorio dicitur: vt Cabo de Santa Maria) adiectamque; postremò ad finem syllaba (Henricus Stephanus, De latinitate falso suspecta expostulatio, De Plauti latinitate dissertatio, & ad lectionem illius progymnasma, 1576 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2069 sur la date pivot 1414 donne 759.

 

En 759, Pépin le Bref reprend Narbonne aux musulmans d'al-Andalus qui la contrôlaient depuis 719. Après sept ans de blocus, la ville est livrée par les Goths, qui massacrent la garnison musulmane, puis, ayant obtenu l’assurance de conserver leurs lois et leurs privilèges, se soumettent à Pépin. Après la prise de Narbonne, Pépin mène une série de campagnes pour soumettre l’Aquitaine (761-768) (fr.wikipedia.org - Année 759).

 

L'auteur de théâtre Le Chapelier identifie l'épée trouvée à Sainte Catherine de Fierbois par Jeanne d'Arc à celle de Charles Martel, faisant le lien entre les deux libérations (Alain-Gilles Minella, Jeanne d'Arc Pour les Nuls, 2012 - www.google.fr/books/edition).

 

C'est qui les nuls ?

 

On corrige en Jean Chapelain (1595 - 1674) qui fit un poème, La Pucelle, publié en 1656 dont 12 chants furent publiés et qui fut vite décrié (Pascal-Raphaël Ambrogi, Monseigneur Dominique Le Tourneau, Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d'Arc, 2017 - www.google.fr/books/edition, Jean Chapelain, La pucelle, ou, la France deliurée: Poëme heroïque, 1656 - books.google.fr).

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