François II, marquis de Mantoue

François II, marquis de Mantoue

 

VIII, 33

 

2054

 

Le grand naistra de Veronne & Vincence,

Qui portera vn surnom bien indigne.

Qui Ă  Venise voudra faire vengeance,

Luy mesme prins homme du guet & singe.

 

Della Scala

 

Vérone, Vicence et un "surnom bien indigne" renvoient à Can Grande II Della Scala, seigneur de vérone, qui fut surnommé le chien enragé :

 

Canfrancesco della Scala, plus connu sous le nom de Cangrande II della Scala et surnommé par les Véronais Can Rabbioso (1332-1359), est un homme politique italien du XIVe siècle, membre de la dynastie scaligère (fr.wikipedia.org - Cangrande II della Scala).

 

Surtout qu'au quatrain VIII, 31 il est parlé de "Persquière" qui pourrait être Peschiera, ville au bord du lac de Garde où les Della Scala ont fait construire une citadelle.

 

"naistra de VĂ©ronne et Vicence"

 

Interprétons que le grand est issu d'une famille ayant tenu Vérone et Vicence sous sa coupe.

 

Beatrice Regina della Scala (Verona, 1335 – Sant'Angelo Lodigiano, 18 giugno 1384), in quanto moglie di Bernabò Visconti, fu co-signora consorte di Milano, insieme a Gigliola Gonzaga e Bianca di Savoia, rispettivamente moglie di Matteo II e moglie di Galeazzo II Visconti; dopo la morte di entrambi i fratelli del marito, fu unica signora consorte di Milano fino alla sua stessa morte.

 

Figlia di Mastino II della Scala, ebbe tre fratelli, Cangrande II (1332-1359), Cansignorio (1340-1375) e Paolo Alboino (1343-1375), che furono tutti signori di Verona e Vicenza a partire dal 1351 fino al 1375. Il 27 settembre 1350, lei sposò, come previsto nel 1345, Bernabò Visconti, allora collaboratore e successore designato, insieme a Matteo e Galeazzo (due vicari imperiali signori di Milano), di Giovanni Visconti (1290-1354). Visse da allora a Milano nel palazzo di San Giovanni in Conca, mise al mondo ben quindici figli, cinque maschi e dieci femmine :

 

Elisabetta (Milano, ca. 1374 – Monaco di Baviera, 2 febbraio 1432), sposò nel 1395 Ernesto di Baviera-Monaco, etc.

 

Ernesto sposò Elisabetta Visconti, figlia di Bernabò Visconti, dalla quale ebbe quattro figli : Alberto III de Bavière-Munich (1401-1460) etc. (it.wikipedia.org - Regina della Scala).

 

Frédéric Ier se maria, en 1463, avec Marguerite de Bavière (1442-1479), fille d'Albert III, duc de Bavière-Munich et d'Anne de Brunswick-Grubenhagen. Il est le père de François II.

 

François II de Mantoue

 

François II Gonzague, en italien Francesco II Gonzaga, né le 10 août 1466 à Mantoue - mort le 29 mars 1519 à Mantoue, est le quatrième marquis de Mantoue (région de Lombardie en Italie). Il est condottiere au service du duc de Milan, puis de la République de Venise. Au contraire, pendant la ligue de Cambrai conclue en 1509, François se prépare, à la tête des armées pontificales, à la confrontation avec les condottieres de la république de Venise. Le Sénat vénitien, pour éviter un conflit ruineux et inutile, lui propose une prime de 80000 ducats, le titre de commandant en chef et la pleine autorité sur les autres condottieres. Il refuse ces propositions.  (fr.wikipedia.org - François II de Mantoue).

 

La ville de Vicence, qui Ă©toit sur le point de se soulever aussi, ne fut contenue qu'avec peine par Constantin Cominatès, qui y conduisit en hâte tout ce qu'il put rassembler de troupes impĂ©riales. LĂ©gnago, avec ses forteresses, ouvrit ses portes aux VĂ©nitions , et leur donna un point d'appui pour attaquer, Ă  leur choix, ou Vicence ou VĂ©rone. La tour MarchĂ©sana, Ă  huit milles de Padoue, qui ouvroit l'entrĂ©e du PolĂ©sine de Rovigo, ne fut sauvĂ©e que par la rapiditĂ© avec laquelle le cardinal d'Este la secourut. L'Ă©vèque de Trente, qui s'Ă©toit chargĂ© de dĂ©fendre VĂ©rone, n'avoit dans cette ville que deux cents chevaux et sept cents fantassins : il craignoit Ă  toute heure de se la voir enlever, et il appela Ă  son aide le marquis de Mantoue. Celui-ci, s'Ă©tant avancĂ© sur la frontière vĂ©ronaise, jusqu'Ă  l'ile de la Scala, bourgade tout ouverte sur les bords du Tartaro, Ă  moitiĂ© chemin entre Mantoue et VĂ©rone, entra en nĂ©gociations avec quelques Stradiotes, qu'il espĂ©roit dĂ©baucher aux VĂ©nitiens, et qui le trompoient par un traitĂ© double. Ils avoient averti Lucio Malvezzi, et Zittolo de PĂ©rouse, qui s'Ă©toient rendus secrètement Ă  LĂ©gnago avec deux cents chevaux et huit cents fantassins, et qui investirent la Scala dans la nuit du 9 aoĂ»t. Les Stradiotes, en approchant, rĂ©pĂ©toient le cri de guerre du marquis, pour ne pas exciter la dĂ©fiance de ses gardes : d'ailleurs, tous les paysans Ă©toient pour eux, et il s'en l'assembla aussitĂ´t plus de quinze cents pour les seconder. Boissy, lieutenant du marquis, et neveu du cardinal d'Amboise, fut arrĂŞtĂ© dans son lit, et fait prisonnier avec tous ses soldats; Gonzague s'Ă©chappa en chemise par une fenĂŞtre, et se cacha dans un champ de sorgo ou millet africain; mais des paysans l'y dĂ©couvrirent, et, mĂ©prisant les sommes prodigieuses qu'il leur offroit pour sa rançon, ils le livrèrent Ă  la seigneurie, qui le retint en prison dans la tour du palais public (Jean-Charles-LĂ©onard Simonde de Sismondi, Histoire des Republiques Italiennes du Moyen Age, Tome 14, 1826 - books.google.fr).

 

Le signe est le mot du guet, le mot de passe (Actes des martyrs deduits en sept livres depuis le temps de Wiclef et de Huss jusques Ă  present, Jean Crespin, 1564 - books.google.fr).

 

Le mot du guet pour être introduits dans la Scala étoit celui de Turc, que le Marquis de Mantouë avoit choisi, parce qu'il lui avoit été donné en forme de sobriquet (Antoine Varillas, Histoire de Louis XII, Tome 2, 1688 - books.google.fr).

 

Cette attribution de surnom serait une erreur de Giucciardini (Storia d'Italia, 1534-1540) (Luigi Da Porto, Lettere storiche, dall'anno 1509 al 1528, Volume 1, 1857 - books.google.fr).

 

"dignus" : qui mĂ©rite en bonne ou mauvaise part, d'oĂą "indignus" qui ne mĂ©rite pas en bonne ou mauvaise part « indignae injuriae : injustices immĂ©ritĂ©es Â» (Gaffiot) : le surnom attribuĂ© Ă  de François II l'Ă©tait erronĂ©ment.

 

C'Ă©tait le surnom de Louis III de Mantoue (Guicciardini, Histoire des guerres d'Italie, Tome 2, 1738 - books.google.fr).

 

On lui donna le surnom de Turc, panne qu'il introduisit le premier l'usage de porter des moustaches, qu'il l'usage de porter des moustaches, qu'il regardait comme la parure du militaire (Dictionnaire historique et bibliographique, Tome 2, 1821 - books.google.fr).

 

CĂ©sar

 

Cf. quatrain VIII, 32 et VIII, 34.

 

A l'Ă©poque de l'ancĂŞtre Regina della Scala des Gonzague, oeuvre Nicolas de VĂ©rone (en italien Niccolò da Verona), poète italien du XIVe siècle, considĂ©rĂ© comme un des principaux reprĂ©sentants de la littĂ©rature franco-italienne du Moyen Ă‚ge. Quoique les experts parlent de langue franco-vĂ©nitienne pour dĂ©signer cette production, il dĂ©clare dans la Pharsale Ă©crire en «bon français» : «Car çe ne sai nuls home en Paris ne en Valois / Que non die qe ces vers sont feit par buen françois».

 

Il est l’auteur entre autres de la Pharsale, poème Ă©pique en 3166 alexandrins : si le thème est bien inspirĂ© de celui du poème de Lucain, Nicolas de VĂ©rone suit en fait le texte des Faits des Romains (chapitre XIII et XIV), et sa description de la bataille de Pharsale par laquelle CĂ©sar vainquit PompĂ©e en 48 av. J.-C. devient une allusion au conflit entre les deux prĂ©tendants germaniques Ă  l’Empire, Louis IV de Bavière et FrĂ©dĂ©ric de Habsbourg. Ce poème a la particularitĂ© de n’appartenir Ă  aucun des cycles traditionnels de la littĂ©rature mĂ©diĂ©vale. Il est conservĂ© dans un seul manuscrit (fr.wikipedia.org - Nicolas de VĂ©rone).

 

Otton Barberousse, et Frédéric II soutenaient l'idée qui fait de l'Empereur allemand du Moyen fige l'héritier légitime des empereurs romains de l'Antiquité. Cependant, au XIVe siècle, au moment où la chaîne des empereurs perdait en importance en faveur d'autres légitimations officielles de l'Empire, la littérature s'empara de cette idée, mais sous une forme plus libre: car des ouvrages écrits en français par des auteurs originaires de territoires de l'Empire allemand, transfèrent désormais à une Antiquité légendaire des conflits contemporains de l'Empire. Ainsi, la Pharsale de Nicolas de Vérone, poème épique de 3166 alexandrins qui décrit la bataille de Pharsale (48 avant J. C.) qui donna à César la victoire sur son adversaire principal Pompée, contient quelques détails qui ne se trouvent ni chez Lucain ni dans la source directe de l'ouvrage, c'est-à-dire dans les Fet des Romains. Chez Lucain et dans les Fet., le premier soldat qui tue un adversaire dans la bataille est un soldat de César appelé Crastinus; chez Nicolas de Vérone, ce Crastinus est un Allemand, mais sa victime parmi les Pompéiens est un autre Allemand qui porte le titre de «marchis [...] de Brandeborg». Puis, Lucain et les Fet nous disent qu'au cours de la bataille, César rencontre une résistance particulièrement forte au centre de l'armée pompéienne; Nicolas ajoute une explication à cela : «Qar [...] Avoit Pompiu pres de lui [...] la for de Baivere». Et finalement, Nicolas modifie les combats seul à seul d'Antoine qui avaient été inventés par les Fet: en effet, alors que dans les Fer, Antoine tue un roi arabe appelé Arethe, chez Nicolas sa victime est l'Ançestre, l'amiral de Sansogne. Ces compléments font allusion à un conflit contemporain concernant la couronne impériale: Louis IV de Bavière, qui en 1314, avait été élu roi romain-allemand par cinq des sept princes électeurs, vainquit d'abord Frédéric le Bel de Habsbourg, son concurrent protégé par le Pape, en 1322, et puis, en 1328, il se fait couronner Empereur à Rome par des représentants du peuple de Rome. Mais par la déclaration du 16 juillet 1338, qui disait que la majorité des princes électeurs suffisait à déterminer le roi de Germanie ou roi des Romains, qui est automatiquement empereur d'Occident, et que l'accord du Pape n'y était pas nécessaire, le collège électoral de Rhens, auquel appartenaient entre autres les princes électeurs «adulphus dux Saxoniae ac Ludowicus marchio Brandenburgensis», donna «concorditer et uniformiter» raison à Louis IV de Bavière. Par les Bavarois, le marquis de Brandebourg et l'«amiral de Saxe» qui se trouvent dans l'armée de Pompée chez Nicolas de Vérone, l'auteur nous présente donc Pompée comme un autre Louis IV de Bavière, alors que Crastinus, le Césarien allemand, représente sans doute l'Habsbourgien Frédéric le Bel. Le fait que, de cette façon, Louis IV de Bavière est mis sur le même plan que Pompée, qui avait perdu la bataille de Pharsale, devait plaire à Niccolo I d'Este, à qui l'ouvrage avait été dédié, parce que celui-ci, après avoir soutenu le Bavarois au début, s'était rapproché du Pape à l'époque de la rédaction de la Pharsale. On trouve d'autres endroits qui projettent Louis IV de Bavière dans la guerre entre César et Pompée, dans des auteurs belges de langue française comme par exemple chez Jean d'Outremeuse (Joachim Leeker, Formes médiévales de la vénération de l'Antiquité, La transmission des savoirs au Moyen Age et à la Renaissance: Du XIIe au XVe siècle, 2005 - books.google.fr).

 

A l'instar d'autres capitaines comme Lionel d'Este et Bartolomeo Colleoni, François II de Gonzague voue un véritable culte à César. Le poète de cour Paride da Ceresara qualifie le marquis de «notre général invincible» en 1495 et Battista Fiera dédicace un poème «Au divin César Francesco Gonzaga», l'année de la victoire de Fornoue sur les Français. Il commande à Andrea Mantegna, dont il maintient l'engagement, deux œuvres prestigieuses illustrant sa carrière de prince condottiere. La première est une série de peintures, les Triomphes de César, commencée à son avènement en 1485 et terminée vers 1495. Le peintre y travaille sans relâche jusqu'en 1488, année où il part au service du pape à Rome. François apparait sous les traits d'un chevalier chrétien, protégé par la Vierge, sur la seconde commande, adressée après la bataille de Fornoue en 1495, et qui est un tableau votif (fr.wikipedia.org - François II de Mantoue).

 

Acrostiche : LQQL, cucullus

 

Coqueluche : Sorte de rhume. Etienne Pasquier dans ses Recherches, liv. VIII. chapitre 43. dit qu'il est impossible de dire la raison pour laquelle on a appelé ce mal de la sorte. Il y a dit-il, des mots qui naissent entre nous par hazard, ausquels le peuple donne cours sans sçavoir pourquoy. En l'an 1554. nous eusmes des vins infiniment verds que l'on appella ginguets, En l'an 1567, il survint un mal de teste, accompagné d'une perpetuelle fluxion de pituite par le nez, que l'on nomma coqueluche. Et pratiquons encore ces deux mots en mesmes matières, quand les occasions s'y présentent. Toutefois il est impossible de rendre la raison de l'un de l autre. Il suffit de monstrer au doigt quand ces mots furent mis en usage. Le Présidant de Thou dit apeuprès la mesme chose. C'est au livre 72. de son Histoire, en 1580, page 459. de l'édition de Genève.

 

Eam verò luem præcessit morbus novus ; vervecinus in Italia dictus ; qui in Oriente primum, dein Italia en Hispania, letalis, nam o ex eo Anna, Philippi Regis uxor, decessit, & Gregorius XIII. periculo sè agrotavit) postea etiam Septentrionem pervagatus, apud nos, incognita initio remediorum ratione, multos adflixit : Coquelucam vulgò vocabant: verbo, anno hujus feculi X. feliciter apud nos imperante Ludovico XII. usurpató : que famem pestilentiam, ante biennium toto regno grassatam, secuta fuerat, ut ex Annalium nostrorum fide constat. Erat id egritudinis genus non tam mortifera vitimendum ; quamquam & ex illo multi perierint ; quàm pragressu ó celeritate, quâ proxima queque loca serpente contagione complectebatur, admirabile. Primò inferiorem dorsi spinam horrore plerumque occupabat : dein horrori gravede capitis languor membra eorum quos corripuerat, resolvens, succedebat : pectori inprimis gravis. Quibus verò intra quartum vel quintum diem malum non decessiset, in febrim degenerans, eos interimebat. Id multis neglectum, in bonum vertit: letale ferè iis qui medicamentis purgantibus aut vene fectione utebantur : quæ utraque difficiliorem respirationem efficiebant : illa , quòd humorem omnem à capite in pectus trabebant : hac, præter quamquod corpus refrigeraret, etiam vires debilitaret, quibus ad respirationem o vim morbi superandam, validis opus erat.

 

Pasquier se trompe, & en ce qu'il dit qu'on ne peut rendre la raison de ce mot, & en ce qu'il ajoute qu'il n'est en en usage que depuis l'année 1557. Ce mal a été ainsi appelé a cause que ceux qui en étoient malades, portoient une coqueluche. Valeriola, dans l'Appendice des ses Lieux Communs :

 

Morbum hunc vulgus la Coqueluche, quòd qui eo morbo tenebantur, cucullione caput velarent. Cùm à cerebro in pulmones fluxionem irruere arbi trabantur, caputque cucullo tegentes, e meliùs han bituros. E plebe autem omnes ferè cucullo secundum caput amicti videbantur. Inde id nominis vulgò inditum morbo.

 

C'est ainsi que les Italiens ont appelé coccolina une espéce de toux. Dans le Pataffio : Marzocco avea la tossa ceccolina. Le Franzesi, dans ses Rimes Burlesques :

 

Tanto, ch'e' s'empia il capo, è'l seno,

Di quella, che si chiamava coccolina.

 

Et ils l'ont ainsi appelée, de cucullus. Et le mot de coquelucher se trouve en la signification de tousser, dans l'Epitre de Guillaume Cretin à Maître Macé de Villebresme, Vallet de Chambre de Louis XII & de François Ier :

 

Pareillement m'advertis, si tous ceux

De ton quartier ont été si tousseux,

Comme deça on va coqueluchant.

 

Et j'apprans de Mézeray, que le mot de coqueluche, en cette signification de rhume, étoit en usage en 1414 sous Chalres VI. Voicy ses termes, de son Edition in quarto. Un étrange rhume, qu'on nomma, la Coqueluche, tourment a toutes sortes de personnes durant les mois de Février & de Mars : & leur rendit la voix si enrouée, que le Barreau, les Chaires, & les Colleges, en furent muets. Il causa la mort presque à tous les vieillards qui en furent atteints. COQUELUCHE signifie proprement un capuchon. Rabelais, dans sa Bibliothèque de St Victor : La Coqueluche des Moines. Et ce mot, comme celui de coqueluchonga été fait de cucullus. Cucullus, cucullicius, cucullicia, COQUELUCHE. Cucullicio, cucullicionis, cucullicione COQUELUCHON. Pierre le Loyer, qui dans ses Spectres fait venir coqueluche, en la signification de rhume, de "kakè luka", s'est étrangement trompé. Bourdelot, qui le dérive de codion & de loch, parceque ce rhume se guérissoit par le sommeil, n'a pas mieux rencontré. Il ajoute que codion signifie la teste d'un pavot : ce qui est véritable : mais il n'explique point ce que lignifie loch : & je ne le say pas. Mr la Faille, dans ses Annales de Toulouse, en 1509, pag. 313, dit que ce mal de la coqueluche fut ainsi appelé, parcequ'il saisissoit les gens par la teste. Coque signifie teste : voyez choquer. Remarquez en passant, que ce mal le fist encore sentir en 1509 (Gilles Menage, Dictionaire Etymologique, Ou Origines De La Langue Françoise, 1694 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2054 sur la date pivot 1509 donne 964.

 

Il y a peu de familles, qui puissent rapporter de plus belles marques de leur antiquitĂ©, que celle des Gonzagues, Ducs & Princes de MantovĂ«, dont je veux escrire icy vn petit AbbregĂ© historique, depuis l'origine de cette Maison illustre entre toutes celles qui exercent vne puissance souueraine en Italie. Paul Lombard, Diacre de l'Eglise d'AquilĂ©e, qui viuoit il y a plus de huit cens ans, en fait mention dans le premier Liure de son Ouurage, oĂą il traite de l'origine des Lombards, & des principales actions de leurs Rois & Capitaines, depuis que ces peuples estant sortis d'vne isle de la Mere Baltique, qu'il appelle Scandauie, ils coururent diuerses contrĂ©es, & se vinrent enfin ietter dans l'Italie, oĂą ils Ă©tablirent un Royaume, qui a durĂ© deux cens six ans. Cet Autheur escrit donc que de la race des Gongingues (c'est Ă  dire des Gonzagues) la plus noble & la plus illustre de toute leur Nation, estoient descendus Ibor & Agio, qui surpasserent tous les autres en merite & en valeur, & furent choisis par ces peuples, pour auoir soin de leur conduitre : que, du dernier, sortit ALGEMONT, qu'ils Ă©lurent Roy, pour leur commander Ă  la maniere des autres Nations, & qu'il regna trente-trois ans, au raport des anciens. Les autres Rois des Lombards, qui suiuirent celuy-cy, furent au nombre de trente-deux, iusques Ă  Didier, le dernier de tous, qui fut vaincu par Charles Magne en l'annĂ©e 774. reduisant son Royaume & ses Estats en Prouince, pour les assuietir Ă  son Empire. Tous ceux lĂ  veritablement n'estoient point descendus d'Algemont, qui mourut sans laisser de posteritĂ© ; mais la race dont ce Prince estoit sorty, n'estant point demeurĂ©e sterile, comme il est aisĂ© de se le persuader par la suite de l'histoire, il ne faut pas aussi douter que Walterius Gonzague, qui viuoit sous le regne de l'Empereur Othon, enuiron l'annĂ©e 992. n'ait citĂ© son extraction de ces Gongingues, c'est Ă  dire des Gonzagues dont nous auons parlĂ©, suiuant les instructions qu'en tire Posseuin qui en iustifie les preuues & la succession.

 

Or comme Walcerius Gonzague estoit l'vn des plus parfaits, & des plus accomplis Seigneurs de son temps, aussi fut-il honoré par l'Empereur Othon son parent du titre de Vicaire perpetuel de l'Empire en Italie, & du premier Marquis de Mantouë, commeil se iustifie par ancienne Charte de ce mesme Empereur datée à Viterbe le 13. iour de Novembre 962. & gardée dans les Archiues de Mantouë, selon le tesmoignage de Posseuin, au trente troisiesme feuille de son Histoire imprimée en grand volume. Et c'est de celuy-cy, duquel, comme d'vne seconde pepiniere, sont sorties toutes les branches de la famille des Gonzagues, alliées dans les plus hauces & les plus illustres Maisons de l'Europe (Les memoires de monsieur le duc de Nevers prince de Mantoue, Tome 1, 1665 - books.google.fr).

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