Monaco et Richelieu

Monaco et Richelieu

 

VIII, 6

 

2034-2035

 

Dedans Monech le Coq sera receu,

Le Cardinal de France apparoistra,

Par Legation Romain sera deceu,

Foiblesse Ă  l'Aigle, et force au Coq naistra.

 

Monaco

 

On trouve bien Monech pour Monaco dans des textes espagnols (Documents historiques antérieurs au quinzième siècle relatifs à la seigneurie de Monaco et à la maison de Grimaldi, 1905 - books.google.fr).

 

La principauté de Monaco, située entre Nice et l'état de Gênes, renferme trois villes, Monaco, que l'on croit être le Portus Monœci de Ptolémée, Roquebrune et Menton. Elle est, depuis 1641, sous la protection de la France, par le traité, dit de Péronne, arrêté entre le roi Louis XIII et Honoré II , prince de Monaco, chevalier de la Toison d'or ; traité en exécution duquel le roi de France fournit et entretient dans cette place une garnison française sous le commandement du prince de Monaco. On n'a rien encore de bien certain sur l'origine de cette principauté, ni sur celle de l'illustre maison de Grimaldi, qui l'a possédée, à ce qu'il paraît, depuis son origine (L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques, et autres anciens monumens, Tome XVIII, 1819 - books.google.fr, Richard Smoley, The Essential Nostradamus, 2006 - books.google.fr).

 

"Le Cardinal"

 

On ne présente plus LE Cardinal de France, qui devrait être Richelieu.

 

Richelieu, plus ambitieux et conscient des faiblesses de l'Empire, avait voulu aller plus loin dans cette voie. Il voulait mettre la France «en tous lieux où fut la Gaule». L'intervention de la France dans la guerre de Trente Ans n'avait pas d'autre but. Elle avait coûté de durs efforts en hommes et en argent, mais elle avait porté ses fruits. Ces fruits se révéleraient-ils empoisonnés ? L'avenir le dirait (Aimé Richardt, Louvois: le bras armé de Louis XIV, 1998 - books.google.fr).

 

LĂ©gation

 

Urbain VIII et le cardinal Barberini, son neveu, qui dirige la politique romaine, voient d'un œil peu favorable la politique antiespagnole de la France et ses succès croissants. Les relations deviennent tendues lorsque l'on envoie comme ambassadeur à Rome le maréchal d'Estrées, ex marquis de Cœuvres, qui, naguère, a mené en Valteline des opérations militaires contraires aux vues pontificales. Entre le Saint-Siège et l'ambassadeur français, les incidents se multiplient, et Rome fait preuve d'une mauvaise volonté de plus en plus patente à l'égard de la France : refus à Richelieu des généralats de Cîteaux et de Prémontré, refus du chapeau de cardinal au père Joseph, refus de l'octroi de la nonciature à Mazarin. En guise de représailles, le pape rappelle le nonce Bolognetti de Paris, et y dépêche en qualité de nonce extraordinaire Scoti, un prélat connu pour son ardeur au service de la cause espagnole.

 

Le problème ecclĂ©siastico-politique de Richelieu est le suivant : pour asseoir l'autoritĂ© de l'État face aux prĂ©tentions romaines, il lui faut promouvoir la doctrine gallicane ; dans le mĂŞme temps, il lui faut s'assurer d'une contribution financière soutenue du premier ordre du royaume aux nĂ©cessitĂ©s urgentes de ce mĂŞme État. Or, le clergĂ© ne peut manquer de relier ces deux termes - les empiètements sur ses privilèges qu'impose une mainmise financière accrue, et les prĂ©tentions gallicanes de principe dont est abondamment crĂ©ditĂ© Richelieu -, qui, si l'on y regarde bien, vont dans le mĂŞme sens : une coupe rĂ©glĂ©e des pouvoirs du clergĂ© au profit de l'État, et donc du tout puissant ministre... Poussant le soupçon jusqu'au bout, l’archevĂŞque de Toulouse Charles de Montchal, devenu opposant irrĂ©ductible Ă  la suite de la houleuse AssemblĂ©e du clergĂ© de 1641, qui vota des subsides de 5,5 millions de livres en plus du don gratuit de 3,5, lui attribue le dessein d'obtenir du pape une lĂ©gation permanente, ou mĂŞme d'Ă©riger Ă  son profit un patriarcat des Gaules ; ambition Ă  visĂ©e tyrannique qui aurait fait de lui le maĂ®tre absolu de l'Église de France et de ses biens. Ce n'est rien de moins que le spectre du schisme avec Rome qui s'esquisserait alors. Il faut toutefois faire la part de la rĂ©alitĂ© et de la hantise des ennemis du cardinal. Certes, l'idĂ©e d'une large dĂ©lĂ©gation de l'autoritĂ© apostolique n'Ă©tait assurĂ©ment pas de nature Ă  lui dĂ©plaire ; peut-ĂŞtre y-a-t-il songĂ©, notamment au lendemain de la chute de La Rochelle, ou encore en 1640 ; peut-ĂŞtre s'agissait-il d'un moyen de pression Ă  l'Ă©gard de Rome. Mais le fait est qu'il n'entreprit jamais rien pour obtenir une telle charge, et qu'il manifesta toujours, au contraire, un grand souci de sauvegarder, en dĂ©pit des frictions temporaires, de bonnes relations avec le siège apostolique. Son but n'est pas de devenir le chef reconnu de l'Église française, mais bien de dĂ©mĂŞler les prĂ©rogatives des deux puissances - la royautĂ© et la papautĂ© -, et d'y imprimer les termes d'une autonomie relative : «Si les rois sont obligĂ©s de respecter la tiare des souverains pontifes, ils le sont aussi de conserver la puissance de leur couronne.» (Françoise Hildesheimer, Richelieu, 2011 - books.google.fr).

 

Typologie

 

On obtient la date de 1248 en reportant l'an 2034 sur la date pivot 1641.

 

Depuis l'expulsion des Sarrasins, jusqu'en 1191, le rocher de Monaco est entièrement abandonné; l'empereur Henri VI, surnommé le Cruel, reconnaissant l'importance de cette position, en dispose alors en faveur de Gênes. En 1241, la République, en guerre avec Frédéric II, recherche l'alliance de Raymond Bérenger, comte de Provence, auquel elle envoie des ambassadeurs, et le 2 juillet de la même année, dans la chapelle du comte, à Aix, une convention est signée, par laquelle, entre autres choses, il est stipulé que : Bérenger renoncerait à toute prétention sur le rocher, le port et le littoral de Monaco et sur toutes les terres, depuis La Turbie jusqu'à Gênes (voir César Nostradamus, Chronique de Provence) (Abel Rendu, Menton, Roquebrune et Monaco, 1848 - books.google.fr).

 

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