Monaco et Richelieu VIII, 6 2034-2035 Dedans Monech le
Coq sera receu, Le Cardinal de France apparoistra,
Par Legation
Romain sera deceu, Foiblesse Ă l'Aigle, et force au Coq naistra. Monaco On trouve bien Monech pour
Monaco dans des textes espagnols La principauté de Monaco, située entre Nice et l'état de
Gênes, renferme trois villes, Monaco, que l'on croit être le Portus Monœci de Ptolémée, Roquebrune et Menton. Elle est, depuis
1641, sous la protection de la France, par le traité, dit de Péronne, arrêté
entre le roi Louis XIII et Honoré II , prince de Monaco, chevalier de la Toison
d'or ; traité en exécution duquel le roi de France fournit et entretient dans
cette place une garnison française sous le commandement du prince de Monaco. On
n'a rien encore de bien certain sur l'origine de cette principauté, ni sur
celle de l'illustre maison de Grimaldi, qui l'a possédée, à ce qu'il paraît,
depuis son origine "Le Cardinal" On ne présente plus LE Cardinal de France, qui devrait
ĂŞtre Richelieu. Richelieu, plus ambitieux et conscient des faiblesses de
l'Empire, avait voulu aller plus loin dans cette voie. Il voulait mettre la
France «en tous lieux où fut la Gaule». L'intervention de la France dans la
guerre de Trente Ans n'avait pas d'autre but. Elle avait coûté de durs efforts
en hommes et en argent, mais elle avait porté ses fruits. Ces fruits se
révéleraient-ils empoisonnés ? L'avenir le dirait Légation Urbain VIII et le cardinal Barberini, son neveu, qui
dirige la politique romaine, voient d'un Ĺ“il peu favorable la politique
antiespagnole de la France et ses succès croissants. Les relations deviennent
tendues lorsque l'on envoie comme ambassadeur à Rome le maréchal d'Estrées, ex
marquis de Cœuvres, qui, naguère, a mené en Valteline
des opérations militaires contraires aux vues pontificales. Entre le
Saint-Siège et l'ambassadeur français, les incidents se multiplient, et Rome
fait preuve d'une mauvaise volonté de plus en plus patente à l'égard de la France
: refus à Richelieu des généralats de Cîteaux et de Prémontré, refus du chapeau
de cardinal au père Joseph, refus de l'octroi de la nonciature à Mazarin. En
guise de représailles, le pape rappelle le nonce Bolognetti
de Paris, et y dépêche en qualité de nonce extraordinaire Scoti,
un prélat connu pour son ardeur au service de la cause espagnole. Le problème ecclésiastico-politique
de Richelieu est le suivant : pour asseoir l'autorité de l'État face aux
prétentions romaines, il lui faut promouvoir la doctrine gallicane ; dans
le même temps, il lui faut s'assurer d'une contribution financière soutenue du
premier ordre du royaume aux nécessités urgentes de ce même État. Or, le clergé
ne peut manquer de relier ces deux termes - les empiètements sur ses privilèges
qu'impose une mainmise financière accrue, et les prétentions gallicanes de
principe dont est abondamment crédité Richelieu -, qui, si l'on y regarde bien,
vont dans le même sens : une coupe réglée des pouvoirs du clergé au profit de
l'État, et donc du tout puissant ministre... Poussant le soupçon jusqu'au bout, l’archevêque de Toulouse Charles de Montchal, devenu opposant irréductible à la suite de la
houleuse Assemblée du clergé de 1641, qui vota des subsides de 5,5 millions de livres
en plus du don gratuit de 3,5, lui attribue le dessein d'obtenir du pape une légation permanente, ou
même d'ériger à son profit un patriarcat des Gaules ; ambition à visée
tyrannique qui aurait fait de lui le maître absolu de l'Église de France et de
ses biens. Ce n'est rien de moins que le spectre du schisme avec Rome qui
s'esquisserait alors. Il faut toutefois faire la part de la réalité et de la
hantise des ennemis du cardinal. Certes, l'idée d'une large délégation de
l'autorité apostolique n'était assurément pas de nature à lui déplaire ;
peut-être y-a-t-il songé, notamment au lendemain de la chute de La Rochelle, ou
encore en 1640 ; peut-ĂŞtre s'agissait-il d'un moyen de pression Ă l'Ă©gard
de Rome. Mais le fait est qu'il n'entreprit jamais rien pour obtenir une telle
charge, et qu'il manifesta toujours, au contraire, un grand souci de
sauvegarder, en dépit des frictions temporaires, de bonnes relations avec le
siège apostolique. Son but n'est pas de devenir le chef reconnu de l'Église
française, mais bien de démêler les prérogatives des deux puissances - la
royauté et la papauté -, et d'y imprimer les termes d'une autonomie relative :
«Si les rois sont obligés de respecter la tiare des souverains pontifes, ils le
sont aussi de conserver la puissance de leur couronne.» Typologie On obtient la date de 1248 en reportant l'an 2034 sur la
date pivot 1641. Depuis l'expulsion des Sarrasins, jusqu'en 1191, le
rocher de Monaco est entièrement abandonné; l'empereur Henri VI, surnommé le
Cruel, reconnaissant l'importance de cette position, en dispose alors en faveur
de Gênes. En 1241, la République, en guerre avec Frédéric II, recherche
l'alliance de Raymond BĂ©renger, comte de Provence, auquel elle envoie des
ambassadeurs, et le 2 juillet de la mĂŞme annĂ©e, dans la chapelle du comte, Ă
Aix, une convention est signée, par laquelle, entre autres choses, il est
stipulé que : Bérenger renoncerait à toute prétention sur le rocher, le port et
le littoral de Monaco et sur toutes les terres, depuis La Turbie
jusqu'Ă GĂŞnes (voir CĂ©sar Nostradamus, Chronique de Provence) |