Les premières opérations de la France dans la guerre de Trente ans VIII, 6 2034-2035 Clarté fulgure à Lyon apparante
Luisant, print
Malte, subit sera esteinte, Sardon, Mauris traitera decevante, Geneve à Londres à Coq trahison feinte. Dans ce quatrain et les deux précédents, le
"Coq" paraît être Lous XIII. Malte et Sardaigne
On considère "Clarté... Luisant" et "print Malte... décevante" à cheval sur les vers 2 et 3
comme chacun une unité. «Sardon, Mauris»
ont été entendus de la Sardaigne dont le patron est saint Maurice A sign
of the Libyan-Berbers presence in Sardinia, as mentioned by Latin and Greek
sources, is found in some of the names of the inhabitants of the Island such as
Balari (Lybian mercenaries
who came from the Balearic Islands) or Mauri, who came with the Vandals after
their occupation of the Island in the 5th century establishing themselves in
the mountains not so far from Karalis/Kalaris (Cagliari) the capital of the region: a trace of
this event is the name of the inhabitants of the south-west area of Sardinia
still called Maurreddinos (Little Mauris) M. de Lavoie, chevalier de Malte, fait prisonnier le
marquis de Lermes, gouverneur de Sassari (Sardaigne);
il conclut un traité avec lui pour obtenir la livraison des places fortes de
son gouvernement aux armées du roi. Le chevalier de Lavoie étant allé à la mer avec un
brigantin, a trouvé dans une barque qui venait d'Espagne, chargée d'étoffes
dudit lieu, le gouverneur de Sassari, ville principale de Sardaigne, lequel
ayant pris prisonnier, a fait un traité avec lui sans nous le communiquer, qui
est : Que le gouverneur de Sassari mettra entre les mains du roi, toutes fois
et quantes il voudra, Larguier,
Roze, Savoie et Castel-Arragonier, qui sont quatre
villes dans l'étendue de son gouvernement, qui font la moitié de l'île, et aux
conditions qui s'ensuivent, - A savoir : d'obtenir de sa majesté très-chrétienne
le mĂŞme gouvermement qu'il tient du roi d'Espagne
pour lui et sa postérité; Que le roi lui donne l'ordre de commandeur du
Saint-Esprit et à deux de ses frères ; Que sa majesté lui donne les récompenses
des charges suivant les services qu'il rendra Ă sadite
majesté; Que sa majesté fasse ordonner sur peine de vie, à quelque personne que
ce soit et de quelque condition qu'ils puissent ĂŞtre, que, dans la conquĂŞte du
règne, villes, cités, bourgs, villages, châteaux et sorteresses,
il ne soit fait tort ni déplaisir aux maisons ni personnes avouées dudit
seigneur gouverneur, et que toutes les maisons marquées du scel
de ses armes et d'une croix blanche de Malte soient conservées; et tous les
biens des chefs desdites maisons auront mêmes priviléges
que les naturels Français. Les armes ont une tête de More
avec cinq ou six gouttes de sang à la gorge ; - Que sa majesté délivre les
patentes et commissions du sieur gouverneur pour lui envoyer premier que
d'Ă©clater le dessein, afin qu'il en sasse part Ă ses amis qui le doivent servir
en cette entreprise Le gouverneur de Sassari de 1613 Ă 1637 Ă©tait en fait Don
Enrico de Sena et dans l'année 1637 il y eut Francesco Sanatello comme Geronimo D'Homides Nel 1637, l’attacco
da parte di un contingente francese che sbarcò all’Asinara,
occupò Trabuccato e poi puntò sul
Castellaccio e verso l’Isola Piana Nel XVII secolo
il pericolo incombente non
è più il Turco, ma la crescente pressione
della potente monarchia di Francia. GiĂ nel 1637 l'attacco e il saccheggio francese di Oristano avevano dimostrato la sostanziale vulnerabilitĂ del sistema difensivo
del Regno, fondato sulle piazzaforti di Cagliari, Alghero e Castellaragonese, sulle torri litoranee
e sulla mobilitazione delle
milizie locali. In caso di attacco nemico vengono mobilitate la cavalleria e la fanteria miliziana delle incontrade di Costavalle, del Meilogu e di Cabuabbas e dei villaggi di Ittiri, Padria, Mara, Pozzomaggiore, Monteleone e Thiesi: in tempo di guerra, scrive il viceré duca di Montalto nel 1646, «se suelen encerrar» ad Alghero dai 1.000 ai 2.000 fanti La couronne d’Aragon, et donc la Sardaigne, passe au XVIe
siècle, aux mains de Charles Quint, mais reste tout de même indépendante. La
guerre de Succession d’Espagne fait passer en 1708 la Sardaigne sous la
domination de la maison d’Autriche, mais est rapidement récupérée en 1717 par
Philippe V d’Espagne (conquête espagnole de la Sardaigne). C’est à la signature
du traité de Londres en 1718, que Victor-Amédée II de Savoie échange la Sicile
Ă la Sardaigne. Cet accord prenant effet en 1720 ; le royaume de Sardaigne, Ă
partir de cette date, comprend les États de Savoie, le Piémont, le comté de
Nice et bien sûr l’île sarde. Plus tard, après l’annexion du Piémont par la
France en 1802, il est récupéré en 1815 ainsi que Gênes Le contexte de la
guerre de Trente ans Au début de la guerre franco-espagnole qui commence en
1635, les officiers matelots qui vont partir à la reconquête des îles de Lérins
(1637) tombées aux mains des Espagnols (1635) sont placés sous le commandement
du comte d'Harcourt. D'Harcourt (1601-1666), dit “ Cadet la Perle ” n'est autre
qu'Henri de Lorraine. Il a surtout combattu par terre, Ă Prague en 1620, au
siège de Montauban, et son expérience maritime se limite au siège de La
Rochelle en 1628 et à la défense de l'île de Ré à la même époque. Mais
Richelieu apprécie en lui le chef et dans dans une
marine où il n'y a pas de lieutenants généraux des armées navales, il lui donne
le titre de “ lieutenant général pour commander l'armée navale ”. Ce n'est ni
un grade, ni une commission viagère, seulement un emploi provisoire qui fait de
lui l'officier qui “ tient lieu ” du Roi, en mer, au-dessus des chefs
d'escadre. D'Harcourt, cependant, est à son tour conseillé par Sourdis. Henri
d'Escoubleau, cardinal de Sourdis (1594-1645) est un
personnage considérable. Quoiqu'issu de famille poitevine, ce n'est pas un
petit gentilhomme provincial. Il fut filleul d'Henri IV. Il est devenu Ă©vĂŞque
de Maillezais à 25 ans en 1623. En 1629, à la mort de son frère François,
cardinal dont il était coadjuteur, il lui a succédé en son archevêché de
Bordeaux. Il n'a pas hésité à s'y opposer au vieux gouverneur de Guyenne, le
duc d'Épernon, qui est allé jusqu'à le frapper à coups de canne. Sourdis a la
confiance de Richelieu. Il a accompagné le Roi en 1628 au siège de La Rochelle
où il avait eu la direction de l'artillerie et des vivres. Il a contribué en
1627 à la défense de Ré. Richelieu met donc l'archevêque à bord de l'escadre du
Ponant avec le titre de “Chef des conseils du Roi en l'armée navale”. Ce n'est
qu'un conseiller dit d'Harcourt lieutenant général. Mais Sourdis a 42 ans,
d'Harcourt 35. Sourdis qui a réussi à faire agenouiller devant lui le terrible
duc d'Épernon cherchant son pardon a une énorme personnalité. Il s'ensuivra des
rapports conflictuels entre l'archevĂŞque et le comte. En Levant, il en est de
mĂŞme : celui qui supervise la flotte, est un autre ami de Richelieu, Gabriel de
Beauvau, évêque de Nantes. À la tête des escadres de Richelieu, il y aura sans
cesse cette sorte de commandement collégial, source d'aigreurs et de
difficultés. En 1638, en Ponant, Sourdis qui vient de publier un livre, Le
prélat dans les armées (1638), s'impose. Il élimine d'Harcourt et devient à sa
place “le 4 mars 1638 lieutenant génénal pour commander
l'armée navale du Ponant". D'Harcourt est de trop bonne “naissance” pour
rester sans emploi. Du reste, il n'a point démérité. La flotte du Levant est
alors aux ordres de Maillé-Brézé (1619-1646). D'Harcourt, qui vient de perdre
le commandement de la flotte au profit de Sourdis est alors nommé commander
l'armée navale du Ponant “conseiller” de Brézé. Brézé a 20 ans, d'Harcourt 35.
De nouvelles difficultés surgissent. Malgré leur manque initial de formation
maritime, Sourdis, ecclésiastique de profession, d'Harcourt, Maillé-Brézé,
officiers de terre, se distinguent sur mer. En juin 1636, l'escadre du Ponant
sous d'Harcourt et Sourdis en mésintelligence, quitte Ré et
arrive à Toulon et à Marseille en juillet. Le 24 février 1637, Sourdis débarque
Ă Oristano en Sardaigne, mais doit se rembarquer le 26 devant l'Ă©nergie des
Espagnols. Le 27 mars, il attaque les cinq forts de Sainte-Marguerite et de
Saint-Honorat, créations espagnoles. Le 14 mai 1637, les îles de Lérins
redeviennent françaises "Lyon" :
Golfe du Lion Les Romains ont appelé le golfe du lion Sinus Gallicus, le golfe Gaulois. Mais ils l'ont appelé aussi Sinus Leonis. Ce lion est-il le crabe du même nom, la constellation (qui ne leur était pas inconnue) ? J'en doute. Y avait-il des lions marins disparus depuis : aucun signe. Il faudrait toutefois être sûr de la signification de lion avant d'éliminer totalement cette éventualité latine, notamment sur le plan de la navigation. Il se peut aussi que ce soit une mauvaise traduction du terme autochtone mais on ne peut aller pour l'instant au-delà en cette direction. Reste le cas d'un terme grec vraisemblablement leuco, écorché par les Latins. Les villes blanches (cf. Casablanca ou Alger) ont tou'ours été nombreuses sur le pourtour méditerranéen. Les villes en Leuco-grecques étaient nombreuses même sur nos rivages. Si les Grecs sont venus par l'est on peut penser que le Golfe du Lion était celui suivant la péninsule blanche (leuco) de la presqu'île sableuse (area) d'Hyères. Mais on peut tout aussi bien soutenir qu'ils sont venus par l'Espagne. Là on a Leucate, Leu- cata en grec, traduite en latin Quandi- dum promontorium (cap blanc). Leucate était alors une île au centre d'une vaste baie allant de Narbonne à la Salanque : c'était sûrement le relief maritime le plus caractéristique du golfe du Lion, tandis que déjà Agde et le Mont-Saint-Clair étaient réunis au sol par des lignes de sable. Le golfe du Lion est donc au moins dans cette perspective celui dont Leucate garde rentrée (à moins que ce ne soit Giens). Le golfe du pays blanc. Mais cette blancheur pourrait être attribuée aux plages... (L'Intermediaire des Chercheurs et Curieux, Volume 20, 1970 - books.google.fr). "luysant" Il existe aussi dans le golfe du Lion, à mi-chemin entre
Agathe (Agde) et Emporion (Ampurias), un autre cap Leukatas
dont le nom s'est perpétué depuis l'Antiquité, avec Pomponius Mela (II, 5, 82) sous la forme Leucata,
jusqu'Ă nos jours. Cette coĂŻncidence est frappante, mĂŞme s'il faut bien
reconnaître que la signification des «roches blanches» dans la géographie
mythique des Grecs est d'une rare complexité; d'autres caps du même nom
existaient, notamment sur la cĂ´te africaine Les auteurs latins emploient les deux noms, Leucade et
Leucate : en principe, Leucade est employé pour désigner l'île où se trouvait
le temple d'Apollon et Leucate pour le promontoire au sud de l'île de Leucade,
aujourd'hui capo Ducato Le promontoire de Leucade était dominé, aux dires de
Strabon, par le temple d'Apollon Leucatas du grec leukos «blanc lumineux, blanc éclatant». On peut se demander, et cette fois il ne s'agit plus
d'humour et encore moins d'un canular, si Phaon, le
lumineux, aimé de Sappho, ne serait pas ici un surnom d'Apollon Comme indiqué dans le quatrain, la capture du gouverneur
de Sassari (Décembre 1637) de se produit après le commencement de la bataille
de Leucate (Septembre 1637) Leucate : une victoire brillante ("luysant") sans lendemain immédiat ("subit sera estainte") Dans le cadre de la guerre de Trente Ans entre la
Monarchie Hispanique et la France qui avait commencé en 1635 avec la prise
d'Oristano en Sardaigne1, la bataille des Avins et la
bataille des îles de Lérins en 1635, le front péninsulaire n'avait été l'objet
que de rencontres sans importance. Malgré un premier plan d'attaque au-delà des
Pyrénées, préparé en 1636 pour faciliter l'offensive principale depuis les
Flandres, l'offensive cependant n'a été possible qu'en 1637. Ainsi il a été
considéré approprié d'entrer en France par le Roussillon et de réaliser une
diversion en faveur des théâtres de guerre plus importants comme ceux des
Pays-Bas ou d'Italie. Pendant ce temps les Français avaient réparé le château
de Leucate et les passages frontières, y concentrant de l'infanterie et de la
cavalerie de manière suffisante pour attaquer le Roussillon, de sorte que les
Espagnols ont décidé de renforcer Perpignan et Salses avec des troupes. Le 27
août arrivent à la forteresse de Leucate 12 000 fantassins et 1 300 cavaliers
avec un train d'artillerie composé d'au moins 37 canons (14 d'entre eux de 40
livres) et 4 mortiers. Le 29 août l'armée commence ses attaques sur le village
de Leucate. La réaction française a été rapide: d'une part, le 11 septembre, on
a convoqué les milices du Languedoc, d'autre part on a mobilisé les forces qui
sous le commandement d'Henri de Lorraine-Harcourt venaient de reconquérir les
îles de Lérins. Ces forces se sont ajoutées aux réguliers de Charles de
Schomberg, le duc d'Hallwin formés par le régiment du
Languedoc et ses gentilshommes de cavalerie. Le matin suivant la bataille, les
troupes françaises se sont rendu compte que les Espagnols avaient abandonné la
lutte en traversant le grau (entrée de la mer dans l'étang) et avaient fui par
la langue de sable entre l'étang et la mer Ainsi se termina en Languedoc, par une brillante riposte française, cette première phase de la campagne du Roussillon : temps curieux que celui où sur l'ordre d'un Cardinal, ministre français, et les encouragements qualifiés d'un Amiral, Archevêque de Guyenne, les Prélats, du Languedoc, fréquemment traités de Luthériens par l'ennemi, contribuaient brillamment à chasser de leur province, les troupes castillanes et catalanes renforcées d'Irlandais et de Napolitains, commandés par un général italien, combattant pour le Roi d'Espagne ! Victoire sans lendemains, Leucate, trop exaltée par ses contemporains, retrouve son relief si on la replace dans son ambiance et son temps. Les deux années qui ont suivi la déclaration de guerre ont vu s'effondrer tour à tour les projets de Richelieu. La mort de Ferdinand II, au début de 1637 a seule amené quelque répit. Par contre, la Valteline est retombée aux mains des Espagnols. La disparition d'Amédée de Savoie dissocie la coalition de l'Italie du Nord si péniblement forcée et dont se retirent les ducs de Parme et de Mantoue. Les Suédois reculent jusqu'à la Baltique. Des deux autres alliés protestants, l'un Bernard de Saxe Weimar est arrêté devant Rheinfelden, l'autre est mort. Leucate marque la première embellie dans un ciel jusqu'alors désespérément sombre et bouché. Donner à cette victoire l'éclat d'un triomphe assez grand pour retentir à la fois dans toute la France et au-delà des frontières, c'était satisfaire un double but : cimenter dans une gloire nouvelle, l'union du Languedoc compromise par la révolte de Montmorency; porter chez l'ennemi, l'impression éclatante que la Fortune volage s'apprêtait à changer de camp. La politique du Cardinal était trop subtile pour ne pas utiliser ces deux facteurs (Charles Vassal-Reig, La guerre en Roussillon sous Louis XIII: 1635-1639, 1934 - books.google.fr). Sur la côte méditerranéenne, si les garnisons espagnoles avaient été chassées des îles de Lérins (mars 1637) et si Leucate avait été sauvé (septembre 1637), le prince de Condé avait subi un revers devant Fontarabie (septembre 1638). A ces trois fronts d'Allemagne, de Flandre et de Provence, déjà fort distants les uns des autres, s'en ajoutent deux autres encore plus éloignés, ceux de la Valteline et des abords du Milanais. Vaste programme, pour les forces d'un seul pays, et difficile à mener à bien en tous lieux. Longtemps installé à Tirano, après avoir attaqué et repoussé successivement les Impériaux vers le Tyrol et les Espagnols vers le Milanais, le duc de Rohan a dû abandonner la partie. Richelieu n'a pu verser à temps le million de subsides promis aux auxiliaires grisons par le traité de Thusis (mars 1636). En mars 1637, l'échec de l'expédition est consommé. Les Espagnols reprennent pied dans la vallée. L'affaire de la Valteline qui a tant secoué l'Europe dans les années vingt tourne court. Les liaisons se rétablissent normalement, de ce côté, entre Vienne et Madrid. Les mêmes problèmes d'effectifs et de subsides se posent en Italie du Nord, aggravés par une situation politique imprévisible. Pour agir avec efficacité contre le Milanais, bastion de l'Espagne, il eût fallu une armée puissante et faire de gros sacrifices d'argent. Jamais la France ne put fournir les renforts attendus ni les fonds indispensables. Toiras disparu (14 juin 1635), Victor-Amédée et le maréchal de Créquy, qui s'entendaient mal, s'accusèrent l'un l'autre d'inertie. Très vite, après l'attaque manquée de Valence, les Espagnols prirent le dessus. L'honneur fut sauvé par de brillants faits d'armes comme à Monbaldone (8 septembre 1637). Mais faute de moyens suffisants, toute victoire, si glorieuse qu'elle fût, restait sans lendemain, puisqu'on ne pouvait l'exploiter (Madeleine Laurain-Portemer, Études mazarines: Une tête à gouverner quatre empires, Tome 2, 1981 - books.google.fr). Suisse dans la guerre
de Trente ans Jusqu'au XVIe siècle, les différents cantons suisses sont
partie prenante des conflits diplomatiques et militaires qui secouent l'Europe
occidentale : guerres contre les Habsbourgs, guerres contre les ducs de
Bourgogne, bataille de Marignan à l'issue de laquelle le traité de Fribourg
stipule aux Suisses de s'abstenir de combattre contre la France. La Suisse
évolue vers la neutralité au XVIIe siècle. La guerre de Trente Ans, qui ravage
l'Europe centrale, a un grand Ă©cho en Suisse, oĂą les diverses formes du
christianisme coexistent. Mais les Suisses se tiennent à l'écart des opérations
militaires, tout en fournissant des armes aux différents belligérants. En 1647,
les cantons s'engagent à se défendre contre tout agresseur, grâce à la création
d'un Conseil de guerre composé de chefs catholiques et protestants qui peuvent,
à tout moment, réunir jusqu'à 36 000 hommes armés. À l'issue de la guerre, aux
traités de Westphalie, l'empereur germanique et les différentes puissances
européennes reconnaissent l'indépendance de la Confédération Jean-Louis d'Erlach-Castelen,
de Berne, (1595-1650), quartier-maître général au service de Suède, rentré au
pays entre deux campagnes, sénateur de Berne, rédigea le premier projet du Défensional, organisation de la défense nationale
centralisée qui fait pressentir l'armée fédérale. C'est à lui qu'on confia le
commandement des troupes chargées de faire respecter la neutralité de la Suisse
(1633-36) pendant la guerre de Trente Ans. C'est lui que les Cantons envoyèrent
en ambassade Ă Louis XIII pour s'assurer de l'appui de la France, en cas de
conflit avec l'Empire. Puis il continua sa brillante carrière au service du duc
Bernard de Saxe-Weimar ; général-major, puis lieutenant-général en France, il
conquit la Haute Alsace, fut gouverneur de Breisach et décida de la victoire de
Lens. Trois jours avant sa mort, il reçut le bâton de maréchal de France La Suisse et l’Angleterre Le gouvernement de Charles Ier avait longuement cherché
dans l'entente avec la cour de Madrid une solution à la délicate question du
Palatinat. Il avait vu de mauvais œil les Français prendre pied en Alsace L'attaque de l'été 1635 et la conquête de Corbie par les
Espagnols en août 1636 forcèrent les troupes françaises à se retirer de la
Franche-ComtĂ© et de l'Alsace. A partir de 1637, les Français rĂ©ussirent Ă
consolider la situation en Alsace et à y rétablir, au fur et à mesure, leur
contrôle militaire Cette année 1637, qui semblait commencer assez mal, fut
cependant plus favorable aux armes du roi que les précédentes. Le duc de Parme,
pressé par les Espagnols, et menacé d'excommunication par le pape, renonce à la
ligue avec la France. Les Grisons s'accommodent avec l'Espagne, et forcent le
duc de Rohan Ă retirer ses troupes, et Ă abandonner la Valteline. Le duc de
Rohan, qui craignait que l'injustice du cardinal de Richelieu ne lui imputât un
événement où le cardinal avait le seul tort, faute par lui d'avoir envoyé les
subsides promis, demeura en Suisse, et alla l'année d'après servir dans l'armée
du duc de Saxe-Weimar. La vie ambulante et toute guerrière de Charles IV, duc
de Lorraine, ne l'empêcha pas de devenir amoureux de Marguerite, princesse de Cantecroix ; il l'épousa à Besançon, prétendant que son mariage
avec Nicole était nul, par la contrainte où il avait été de l'épouser. Le comte
d'Harcourt prend la ville d'Oristan, dans l'île de
Sardaigne : il reprend aussi en Provence les îles de Sainte-Marguerite et de
Saint-Honorat, qu'occupaient les Espagnols depuis 1635. Il Ă©tait de la maison
de Lorraine, grand Ă©cuyer de France, a fait la branche d'Armagnac, et mourut en
1666. L'expérience nous apprend, disait ce grand général, que s'il y a des
malheurs imprévus à la guerre, il y a aussi des bonheurs qu'on n'aurait osé se
promettre. Le duc de Longueville prend le château de Saint-Amour,
et Lons-le-Saunier en Franche-Comté. Les Lorrains sont défaits en deux
rencontres par le duc de Weimar. Le cardinal de la Valette prend Landrecies et
la Capelle; Yvoi et Damvilliers,
dans le Luxembourg, se rendent au maréchal de Châtillon. Le duc de Savoie et le
maréchal de Créqui taillent en pièces, en Italie, l'armée espagnole du duc de
Modène. Le duc d'Halluin, connu depuis sous le nom de maréchal de Schomberg, et
fils du maréchal de ce nom, fait lever le siège de Leucate à Serbellon, général des Espagnols. L'électeur de Trèves
obtient le 25 d'août sa liberté de l'empereur, en renonçant à la ligue avec la
France, et Bussi-Lameth avait remis Hermenstein à l'électeur de Cologne dès le 20 juillet , après l'avoir défendu pendant deux ans. Breda se
rend au prince d'Orange. Charles Ier, suivant les traces de Jacques Ier, qui
avait rétabli l'épiscopat en Ecosse, et excité par Guillaume Law, archevêque de
Cantorbéry, veut introduire en Ecosse une liturgie semblable à celle de l'église
anglicane. Ce fut la semence des malheurs de ce règne, et la première cause de
la fin tragique de ce prince, oĂą le
cardinal de Richelieu, qui s'aperçut que ce prince penchait pour l'Espagne,
put bien avoir contribué par les intrigues du marquis de Seneterre,
ambassadeur du roi Ă Londres, et par les avis du comte d'Estrades, qui le
remplaça Une seconde fois, pendant la guerre de Trente ans,
l'Angleterre protégea Genève contre les visées du duc. Au printemps 1627,
lorsque Charles Ier, après sa rupture avec la France, se rapprocha de
Charles-Emmanuel, celui-ci demanda comme prix de sa participation Ă la guerre,
un appui financier pour la construction
du port franc de Nice-Villefranche et le consentement anglais à l’incorporation
de Genève à la Savoie. Charles Ier repoussa les 9 conditions relatives ä Genève
comme inopportunes et alla mĂŞme jusqu'a rendre le duc
attentif à la mauvaise impression faite par les persécutions contre les Vaudois
du Piémont, en faveur desquels. Cromwell interviendra plus tard. La politique
d'Ă©quilibre et la politique confessionnelle se rencontraient une fois de plus.
Les nécessites de cette double politique incitèrent Charles Ier ä entretenir un
représentant permanent auprès des Cantons, en 1629. Dans ses Instructions ä
Oliver Fleming, nomme résident ä Zürich, le secrétaire d'Etat, sir John Coke,
précisa le rôle des Cantons protestants dans la politique anglaise: ils
devaient compenser, sur le continent, la perte du parti huguenot, et servir
d'instrument efficace contre la France. La première manifestation de cette
politique fut le curieux projet présenté, en 1633, par Fleming aux Cantons
protestants en vue de centraliser le commandement de leurs troupes entre les
mains du due de Rohan qui deviendrait une sorte de «capitaine-général» des
quatre Cantons évangéliques, sur le modèle hollandais. Ce projet, qui avait trouvé
des partisans ä Berne et ä Zürich, échoua devant l'opposition des autres
cantons ä un dessein aussi aventureux. D'autre part, Rohan était rentre au
service de son pays en assumant le commandement de l'armée française dans les
Grisons L'Angleterre, puissance protectrice de la religion, joua
sous les premiers Stuarts, un rĂ´le important dans la vie intellectuelle des
Cantons reformés. Comme le remarque justement M. Schneewind,
le point de vue confessionnel a déterminé, en grande partie, la Sympathie de
l'élite et du clergé protestant suisse pour l'Angleterre et pour ses rois
«protecteurs de la Chrétienté»; ainsi s'expliquent les tentatives, assez
maladroites d'ailleurs, de médiation des Quatre Cantons évangéliques dans la
guerre civile anglaise et dans le conflit entre le roi et le parlement. L'indignation
de Jean Diodati, chef de la Vénérable Compagnie, à Genève,
et de Wolfgang Meyer, archidiacre de l'église de Bâle, qui condamnèrent
ouvertement l'exécution de Charles Ier, montre bien quelle dette le clergé réformé
de la première moitié du 17e siècle avait contractée ä l'égard des deux Stuart.
Les autorités genevoises, par raison d'Etat, durent blâmer Diodati
et interdire toute propagande royaliste, la ville ayant toujours besoin de
l'appui de l'Angleterre dont le Lord Protecteur, qui venait de renverser la
monarchie, allait reprendre la politique traditionnelle des rois Ă l'Ă©gard de
la Confédération et de Genève en particulier L'alerte de l'Escalade (tentative de la prise de Genève
par les Savoyards) ayant été chaude, les Suisses renouvelèrent en 1602
l'«alliance perpétuelle» avec la France et, en 1611, l'«union perpétuelle» avec
la maison d'Autriche. La nuance entre alliance et union s'expliquait par le
rattachement juridique Ă l'Empire ; la Suisse ne pouvait donc traiter de
puissance Ă puissance avec l'Autriche, alors qu'elle pouvait le faire avec le
royaume du Très-Chrétien Pris entre l'Empire et la France, les Suisses pouvaient
pencher vers l'Empire si le roi d'Angleterre Charles Ier avait initié le
mouvement. On a vu Jenatsch se convertir
au catholicisme pour avoir le soutien de l'Espagne et de l'Autriche afin de
chasser les Français envoyés par Richelieu qui s'éternisaient dans les Grisons,
"trahissant" ainsi le duc de Rohan Typologie On obtient la date de 1239 en reportant l'an 2035 sur la
date pivot 1637. La «croisade des barons» de 1239-1241 n'a pas de
titulature officielle, menée par Thibaut IV de Champagne roi de Navarre, mais
elle est très utile, car elle fortifie la côte et confirme ce libre pèlerinage
de Jérusalem. Mais en 1239 les armées ont été terriblement débandées à Gaza, et
en 1244 à «la Forbie» près de Gaza sur le littoral de
mĂŞme. De plus en 1244, les Mongols poussent les Khwarezmiens
qui entrent à Jérusalem et pillent horriblement la ville Au cours d'une nouvelle croisade organisée par Thibaut de
Champagne et Philippe de Nanteuil, le danger devint de plus en plus menaçant.
Il n'y avait plus guère d'autorité centrale. Le royaume n'était plus qu'un
chapelet de petits Etats féodaux, Tyr, Arsouf, Jaffa,
etc., avec les trois Ordres retranchés dans leurs forteresses. Cette poussière
de seigneuries ne pouvait tenir contre un assaut sarrasin toujours possible, et
la nouvelle croisade s'imposait. Pour tout arranger, les templiers et les
hospitaliers Ă©taient une fois de plus en lutte ouverte et, en 1242, les templiers,
mirent le siège devant la forteresse des hospitaliers, à Saint- Jean d'Acre.
C'était un véritable suicide. La nouvelle croisade commandée par deux poètes,
sans aucune connaissance du pays, débuta en 1239 Le grand-maître de Saint-Jean-de-Jérusalem, ou de Rhodes,
ou de Malte, depuis 1636, Ă©tait Jean-Paul de Lascaris Castellar de la Langue de
Provence Bailli de Manosque, il appartenait, par la naissance la
plus illustre, aux comtes de Vintimille et aux anciens empereurs de
Constantinople. Malte fut redevable a Lascaris d'une
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