BĂ©lisaire VIII, 72 2083 Cham Perusin Ă´ l'enorme deffaite, Et le conflit tout aupres de Rauenne, Passage sacre lors qu'on fera la feste, Vainqueur vaincu cheual manger l'auenne. "Passage
sacré" : Pâques La fête chrétienne est multiple. Elle commémore à la fois
la dernière Cène instituant l'eucharistie, la Passion du Christ et sa
résurrection. Elle fait également mémoire du passage (pesah) le peuple Hébreu de la mer rouge, seule lecture de
l'Ancien Testament qui soit obligatoire lors de la Veillée Pascale. C'est
seulement après le XVe siècle que la distinction sémantique a été marquée par
la graphie entre Pasque (ou Pâque) désignant la fête juive et Pasques (ou
Pâques) désignant la fête chrétienne (fr.wikipedia.org - Pâques). La bataille de Ravenne de 1512 se déroule à Pâques (11
avril), lors de la guerre de la Sainte Ligue, coalition organisée par le pape
Jules II contre les Français et leurs ambitions italiennes (Mercure
de France (1724), Volume 7, 1968 - www.google.fr/books/edition). En 1512, Malatesta Baglioni reprend PĂ©rouse avec l'aide
du duc d'Urbin sur son cousin Gentilis Baglioni qu'il chasse (Le
Grand Dictionaire Historique ou Le mélange curieux de L'Histoire Sacrée et
profane, Tome 2, 1740 - www.google.fr/books/edition). On ne voit pas Ă quoi correspond "l'Ă©norme
défaite" dans ce cas. VICTORIUS MARIANUS, né à Limoges dans le cinquieme
siecle, Ă©toit un habile calculateur des temps. Comme le cycle pascal que
Théophile d'Alexandrie avoit dressé alloit finir, il étoit nécessaire d'en
dresser un nouveau pour le réglement de la fête de Pâque. Il fut chargé de ce
travail par le pape Hilaire. D'autres croient qu'Hilaire, avant que d'ĂŞtre
Pape, avoit engagé Victoriùs à entreprendre cet ouvrage qui ne fut achevé que
sous son pontificat. Ce cycle est de 532 ans : ainsi il commence Ă la
vingt-huitienne année de l'ére vulgaire, & finit en 559. Il y travailla
vers l'an 470. Il est composé de huit colonnes Le quatrieme concile d'Orléans tenu en 541, ordonna que tous les
évêques s'en serviroient pour régler le jour de la célébration de la fête de
Pâque. VIGILE, romain, se fit élire Pape en 537 par le crédit de
l'impératrice Théodora, du vivant même du pape Silverius, qui fut envoyé en
exil & qui mourut en 540. Vigile écrivit aux patriarches hérétiques d’Alexandrie,
de Constantinople & d'Antioche, les assurant qu'il avoit la mĂŞme foi
qu'eux. Il leur envoya en mĂŞme temps sa confession de foi, oĂą il rejettoit les
deux natures en J. C. & la lettre de St. LĂ©on, les priant de tenir cette
confession de foi secrete. Mais il avoit un langage fort différent dans les
lettres qu'il Ă©crivoit Ă l'empereur Justinien, & il y faisoit une profesion
ouverté de la vraie foi. Il mourut de la pierre à Syracuse en Sicile, en
revenant de Constantinople ĂĄ Rome, ayant tenu le St. siege dix-huit ans &
demi, Nous avons de lui 18 épîtres (Dictionnaire
historique des auteurs ecclésiastiques, Tomes 3 à 4, 1767 - books.google.fr). Les Goths La dissolution du royaume des Goths suivit de près la
mort de Théodoric. Comme le roi défunt n'avait pas laissé de fils, sa fille, la
belle et savante Amalasonthe, se chargea de la régence pendant la minorité de
son fils Athalaric qui avait reçu les serments de fidélité des Goths, au lit de
mort de son aïeul. Amalasonthe, élevée dans l'étude des lettres et façonnée aux
mœurs des vaincus, s'entoura de ministres et de savants romains et donna à son
fils une Ă©ducation romaine, convaincue qu'elle Ă©tait que par cette mesure elle
affaiblirait l'influence de la noblesse gothique et qu'elle se concilierait l'amour
et les sympathies des Romains. Les chefs des Goths manifestaient leur
mécontentement et forcèrent la princesse Amalasonthe d'arracher son fils à ses
savants instituteurs pour le confier Ă des gouverneurs de leur nation. Ceux-ci
firent participer le jeune roi à leurs honteuses débauches et Athalaric mourut
à la fleur de l'âge (534). Pour maintenir son influence et pour conserver le
pouvoir qui allait lui Ă©chapper, Amalasonthe entra en relations avec la cour de
Constantinople, où elle se réservait, le cas échéant, un refuge, et donna en
même temps sa main à son cousin Théodat, à qui elle fit déférer la dignité
royale. Continuellement en butte aux mauvais traitements de son mari,
Amalasonthe-se dégoûta des grandeurs du monde ; elle avait déjà pris le parti
d'aller finir ses jours à la cour de Constantinople, lorsque Théodat la fit
enfermer et l'assassina de ses propres mains. Justinien, qui caressait l'idée
de reconquérir la belle Italie, manifesta la volonté de venger Amalasonthe et
déclara la guerre à son meurtrier. Cette guerre se divise en trois expéditions. Première expédition (535-540). Bélisaire, le plus
illustre des généraux de Justinien s'empara de l'île de Sicile sans coup férir,
et débarqua en Italie où les habitants le reçurent à bras ouverts. Naples fut
prise d'assaut et Rome ouvrit joyeusement ses portes au vainqueur. Théodat montra
alors autant de faiblesse et de lâcheté qu'il avait fait parade de courage et
de bravoure avant l'arrivée des Grecs ; il fut détrôné par les Goths et
assassiné par son successeur, le belliqueux Vitigès. Celui-ci concentra toutes
les forces de la nation que son courage Ă©lectrisait et il prit l'offensive Ă la
tête d'une armée de 150,000 hommes. Bélisaire fut enfermé dans Rome, mais grâce
à la supériorité de ses talents militaires, il sut forcer Vitigès de lever le
siége et de se retirer dans la haute Italie. Malheureusement Bélisaire et
Narsès, qui lui avait amené des renforts, ne purent se mettre d'accord sur le
plan des opérations militaires et ce fut ce désaccord qui entrava la marche
victorieuse des impĂ©riaux. Milan fut saccagĂ©e par les Goths qui immolèrent Ă
leur vengeance une innombrable population. Narsès
fut alors rappelé, sur la proposition de Bélisaire. Celui-ci redevenu maître de
ses opérations remporta une brillante victoire près de Pérouse. Vigitès fut
réduit à se réfugier dans Ravenne. Il entama des négociations avec le roi
de Perse, ChosroĂ«s-le-Grand, conclut une alliance avec lui, et rĂ©ussit Ă
pousser ce prince à déclarer de nouveau la guerre à Justinien. Sur ces
entrefaites, les Goths émerveillés de la bravoure et de la générosité de Bélisaire,
lui offrirent la couronne; mais ce noble capitaine resta fidèle à son empereur,
força le roi des Goths à lui livrer Ravenne et retourna à Constantinople,
emmenant Vitigès et les trésors immenses que Théodoric-le-Grand avait ramassés.
L'Italie fut réduite en province grecque (Johann
Schoetter, Cours d'histoire universelle: Histoire du moyen-âge, Tome 2, 1874 -
books.google.fr). Totila ou Baduila dit l'«Immortel» (né à Trévise – mort
en 552 à Taginæ (auj. Gualdo Tadino), près d'Urbino, Marches) est un roi
ostrogoth d'Italie de 541 Ă 552. Depuis 535 l'empereur byzantin Justinien
cherchait à reconquérir l'Italie. Son général Bélisaire vient de prendre
Ravenne, la capitale des Ostrogoths, en 540 et s'empare de Vitigès, leur
souverain. Totila est le prince ostrogoth qui est Ă©lu roi en remplacement de
Vitigès. Doué d'indéniables qualités militaires, il est victorieux à Faenza
puis reprend aux Byzantins la Toscane, l'Ombrie et l'Italie du Sud (prise de
Naples en 543) (fr.wikipedia.org
- Totila). Saluons sur sa montagne la vieille ville Ă©trusque de PĂ©rouse, que Totila ne put prendre
qu'après un siége de sept ans (Le
Contemporain, revue d'économie chrétienne, Volume 3, 1869 -
www.google.fr/books/edition). "Vainqueur vaincu" The
exaggerated use of antitheses is common in Rotrou (Raymond
G. LePage, Jean Rotrou's La Soeur: A Critical Edition, 1985 - books.google.fr). Mets favorable nuit
mon innocence au jour (v. 822), offre un des meilleurs exemples de Rotrou y
combine l'antithèse «nuit/jour» avec un jeu sur le sens propre et le sens
figuré renforcé par la distribution rythmique à la césure et à la rime. On peut
aussi citer le vers où Théodore veut Pour perdre cet ingrat, tâcher de le
gagner (v. 1626). Rotrou aime jouer sur
les possibilités que donne la dérivation (v. 511, 1966) qui lui fournit aussi
bien l'hyperbole amoureuse où Bélisaire se dit «vaincu» par Antonie plus que
«vainqueur de la Perse» (v. 460) que l'antithèse par laquelle Philippe
exprime le bouleversement radical qui est le sien en reconnaissant son sauveur
dans celui qu'il voulait assassiner : J'y
viens votre ennemi, j'y deviens votre esclave (v. 904). Cette figure s'inscrit
dans une succession (v. 898-912) de pointes et de formules ambiguës (qui sont
autant d'énigmes pour Bélisaire) pour lesquelles Rotrou s'est inspiré de Mira
de Amescua (v. 1540-1551) plus qu'il ne l'a traduit. Ce feu d'artifice verbal
peut sans doute s'expliquer par la volonté de traduire la soudaineté du
revirement du personnage, mais il ressortit aussi à une esthétique de la
prolifération et de la gratuité où le spectateur s'abandonne au double plaisir
de déchiffrer et de voir le héros fugitivement interdit. L'antanaclase est
aussi au service de cette esthétique de la pointe, par exemple quand Antonie
déclare à Philippe «Tuez ce qui vous tue» (v. 427) pour lui conseiller
d'éteindre son amour, ou quand Philippe déclare à son bienfaiteur : Ta vertu me
surprend plus qu'il ne m'ont surpris (v. 806). La pointe n'est pas seulement
gratuité et plaisir du jeu verbal. Ainsi l'oxymore par lequel le billet entre Bélisaire et Antonie
devient une «muette voix» (v. 854) dévoile justement l'essence de ce billet
source de tous les malentendus (Georges
Forestier, Marianne Béthery, Théâtre complet de Jean Rotrou, Tome 1 : Bélisaire
; Venceslas, 1998 - books.google.fr). Rotrou écrit Bélissaire en 1643. Rotrou, dans sa dédicace
au duc de Guise, essaie de justifier la façon dont il en a usé avec le
personnage de Bélisaire, et d'expliquer l'insuccès de sa pièce : il se
sert de singuliers motifs : «Bélisaire, dit-il, a été trop cruellement traversé
pendant sa vie pour espérer de ne l'être pas après sa mort, et quoiqu'il ait
été l'admiration de tout le monde, il n'a pas laissé d'être la haine de quelques-uns,
parce qu'il en a été l'envie. Son histoire ne doit pas être plus privilégiée
que sa vie, ni sa représentation que lui-même, et si ceux mêmes qui l'aimèrent
le plus furent ceux qui le calomnièrent davantage et qui lui firent le plus de
mal, il est visible que son sort est d'être persécuté, quoiqu'il soit admiré,
et d'être condamné par des passionnés et des jaloux.» Toutes ces antithèses n'y
peuvent rien : mieux valait laisser en paix l'ombre de BĂ©lisaire, ne pas
donner à l'ouvrage une couleur qui n'est ni celle de la vérité, ni celle de la
vraisemblance, et prêter bonnement, comme dans les autres pièces, ces aventures
et ce langage Ă des hĂ©ros de pure fiction. Au fond, le BĂ©lisaire n'est pas Ă
dédaigner, tant s'en faut : changez les noms, retranchez quelques détails,
et c'est la plus splendide des tragi-comĂ©dies, la plus riche en situations Ă
effet, en coups de théâtre grandioses. Il eut ses admirateurs quand même, et
celĂ ne nous Ă©tonne pas. Pour ce qui est de la cabale dont l'auteur parait se
plaindre, agissait-elle par passion et jalousie ? Non; c'Ă©tait la raison
choquée des spectateurs qui commandait cette fois à leur imagination de
résister et de ne pas se laisser émouvoir, malgré la magnificence et les
surprises de la pièce (J.
Jarry, Essai sur les Œuvres Dramtiques de Jean Rotrou. Thèse, etc., 1868 -
books.google.fr). Jean de Rotrou est un dramaturge et poète français, né le
21 août 1609 à Dreux où il est mort de la peste le 28 juin 1650. Il est le
frère de Pierre de Rotrou (1615-1702). À de rares exceptions, les seuls
événements consignés de sa vie sont les parutions successives de ses pièces et
de son recrutement en 1635 dans le groupe dit des «Cinq Auteurs» chargés de
mettre en forme les idées dramatiques de Richelieu (fr.wikipedia.org - Jean de
Rotrou). Avoine, cheval et
Bélisaire Antonine, la femme de de Bélisaire, d'aussi humble origine que la fille du gardien d'ours, Theodora, était l'enfant d'un cocher de char. Ambitieuse, dépourvue de tout scrupule, elle avait séduit et épousé Bélisaire, moins pour la gloire que ce nom illustre faisait rejaillir sur elle que pour son immense richesse et le pouvoir dont il disposait. Eperdument amoureux d'Antonine, mari jaloux, mais aveugle, Bélisaire ne s'avisait pas qu'elle le trompait effrontément. Même en présence du plus flagrant délit conjugal, le général doutait de son infortune et acceptant les explications de la coupable, se reprochait son injuste méfiance et lui demandait pardon de l'avoir soupçonnée. Pourtant le réveil du guerrier était toujours possible. Seule l'influence de Théodora pouvait détourner la menace. Antonine s'efforça donc de capter la confiance de l'impératrice et de s'insinuer dans ses bonnes grâces. Le dernier élu d'Antonine était un jeune officier, aussi valeureux d'apparence que veule devant le péril, Théodose. Elle l'avait connu sur le navire où elle accompagnait Bélisaire, incapable de se séparer de sa femme et l'emmenant toujours avec lui dans ses expéditions. Le bateau avait à peine atteint la haute mer que Bélisaire, inspectant les cales, y découvrit, dans un sombre recoin, Antonine et Théodose en intime conversation. Avant même qu'il eût formulé une parole, Antonine lui expliqua que conscient des devoirs de sa charge, Théodose faisait le décompte des provisions et qu'elle l'aidait dans sa tâche. Bélisaire, touché de ce zèle, félicita le jeune officier et, une fois de plus, bénit le ciel de lui avoir donné une épouse aussi diligente. Ainsi Antonine avait obtenu de Théodora qu'elle la protégeât et couvrît ses amours. De son côté, Théodora pensait que, par Antonine, elle tenait Bélisaire et qu'elle en serait immédiatement informée de toute intrigue de cour. Un événement imprévu vint renforcer l'alliance entre les deux femmes. Si Bélisaire s'endormait dans sa quiétude d'heureux mari, son beau-fils, Photius, plus clairvoyant, s'irrita du ridicule dont on couvrait le vieil homme. Il résolut de venger l'honneur outragé du général et de châtier Théodose. Le valeureux amant, pris de peur, s'enfuit aussitôt et alla se réfugier dans un couvent. Photius s'élança à sa poursuite, mais, bientôt rejoint par les gardes de Théodora que les pleurs d'Antonine avaient attendrie, il dut se cacher à son tour, demander asile aux églises d'où, contre toute prescription canonique, Théodora le fit expulser. Arrêté, évadé, arrêté de nouveau, il fut enfin reconduit à Byzance. Théodora décréta elle-même la sentence : la torture et trois années de cachot. Elle se montra plus impitoyable encore envers ceux qui avaient aidé Photius dans sa fuite, tel cet infortuné sénateur, promu au rang de cheval et enchaîné dans l'écurie où elle venait charitablement lui «donner l'avoine». Théodose revenu à Byzance fut lavé de tout soupçon devant Bélisaire qui ne voulut voir en lui que la victime d'une calomnie. […] Parfois, par divertissement, accompagnée d'une des dames
de sa suite, elle descendait aux Ă©curies. - Allons voir notre cheval,
disait-elle. Allons donner l'avoine à notre coursier. Le «cheval» était, en
réalité, un sénateur, Théodose, puni pour avoir abrité le beau-fils de
Bélisaire, Photius, fuyant le courroux de Théodora. Arrêté, Théodose, avait été
logé dans un retrait de l'écurie. C'est là qu'elle venait lui rendre visite,
lui donner plaisamment l'avoine, suivant son expression. Le prisonnier Ă©tait
enchaîné devant un ratelier sur lequel on déposait sa maigre nourriture et les
quelques mesures d'eau insuffisantes pour étancher sa soif. Sa chaîne trop
courte ne lui permettait pas de se baisser, si bien qu'il demeurait toujours
debout, pouvant à peine fléchir les genoux lorsqu'il s'assoupissait, brisé par
la fatigue. Incapable dans sa posture de satisfaire normalement ses besoins
naturels, il se souillait d'ignoble façon. Il avait, depuis longtemps, perdu la
raison et l'usage de la parole. Sa gorge n'Ă©mettait plus qu'un son rauque, un
gémissement continu de bête blessée. Délicatement, Théodora s'approchait,
évitant de fouler de ses pieds l'immonde litière. Tournée vers sa suivante,
elle semblait s'Ă©merveiller. - Entends-tu, disait-elle, comme il hennit bien ?
 (Jacques
Moalic, La guerre d'Algérie, 1973 - www.google.fr/books/edition). "énorme" La notion d’énormité
n’avait ni grande importance, ni consistance particulière en droit romain. Dans
l’ensemble des compilations justiniennes elle n’apparaît qu’en cinq
occurrences, exclusivement dans le Code justinien (Julien
Théry, Atrocitas/enormitas. Pour une histoire de la catégorie de ”crime énorme”
du Moyen Âge à l’époque moderne, 2012 - halshs.archives-ouvertes.fr). According
to the Justinian Digest, the action of laesio
enormis was first made available in AD 285 by the Emperor Diocletian.
Initially, it was available only to sellers of land, but it was then extended o
sellers of both real and personal property and, eventually, to buyers as well,
although there was some disagreement about when the right of action for buyers
would kick in. At first, it was available only to those buyers who had paid
twice as much as the just price, again
using the market price as a guide, at least in most cases. Eventually, however,
the prevailing view became that if sellers had a remedy when they received less
than 50 per cent of the just price, then buyers should have a remedy when they
paid 50 per cent more than the just price, not 100 per cent. In either case,
however, the remedy available to buyers paralleled that available to sellers - the
buyer had the right to demand a refund of the excess paid, or to set aside the
transaction altogether, at his option (Mark
R. Reiff, Exploitation and Economic Justice in the Liberal Capitalist State,
2013 - www.google.fr/books/edition). L'empereur sort en effet en grande pompe de son palais.
Il franchit les portes de la ville et arrive au camp. Il monte sur une estrade,
au milieu de l'armée. Bélisaire seul est debout auprès de lui. Justinien
annonce aux soldats, et la guerre d'Italie, et le choix qu'il a fait de
Bélisaire pour les conduire à la victoire. Toute l'armée applaudit et jette des
cris de joie. L'empereur allait se remettre en marche, lorsqu’un prodige frappe
tous les esprits. Près des barrières du camp était un petit tertre, couvert de
buissons de myrtes et d'autres arbrisseaux, où une infinité de petits oiseaux
avaient fait leurs nids. Un Ă©norme dragon sort tout Ă coup de son repaire, et
se met à dévorer les petits. Les mères effrayées semblent, par leurs cris,
implorer du secours. Un aigle fond du haut des airs sur le dragon, et l'emporte.
Un moment après, un autre dragon vient continuer le rayage et dévorer les
petits oiseaux; un second aigle fond encore sur lui et le tue. Tout le monde,
et l'empereur lui-même, est frappé d'étonnement; mais Procope, excellent
astrologue, explique ce prodige. Les petits oiseaux sont les peuples d'Italie ;
le dragon est le roi des Goths; l'aigle est BĂ©lisaire. Un second roi goth
voudra prendre la place du premier ; mais BĂ©lisaire le vaincra de mĂŞme;
ainsi le veut l'Eternel. Alors Justinien satisfait rentre dans la ville et dans
son palais, après avoir donné à Bélisaire l'ordre de partir sous trois jours
avec l'armée (Du poëme héroïque en Italie au seizième siècle; Notice sur la vie
du Trissino; idée de son ITALIA LIBERATA). [...] Jean Georges Trissino, naquit à Vicence, le 8 juillet
1478, de Gaspard Trissino, issu de l'une des plus anciennes familles nobles de
cette ville, el de CĂ©cile Bevilacqua, fille d'un gentilhomme de VĂ©rone. Le
sujet que choisit Trissino devait intéresser l'Italie dans tous les temps; mais
il avait de plus, à cette époque, le mérite de l'à -propos. «C'était, dit M.
Denina, dans le temps oĂą l'Italie retentissait encore de la voix tonnante de
Jules II, où, après la dissolution de la ligue de Cambrai, on criait partout
hautement qu'il fallait chasser les barbares de l'Italie. L'Histoire de la
Guerre des Goths par Procope venait de reparaître. On en trouve même une
traduction italienne imprimée en 1544, trois ans avant l'édition de l'Italia
liberata, qui se fit à Rome en 1547.» L'action qu'il entreprit de célébrer est
trop connue pour qu'il soit besoin d'autre chose que de la rappeler en peu de
mots. Bélisaire, général de Justinien, après avoir vaincu les Vandales en
Afrique, parvenu au plus haut degré de faveur et de gloire, passe en Italie par
ordre de cet empereur, et la délivre du joug des Goths qui l'opprimaient depuis
près d'un siècle; tel en est le fond historique. Le Père éternel substitué au
Jupiter d'Homère, les anges aux dieux inférieurs, des apparitions, des enchantements,
des miracles, tel en est le merveilleux. Il fait de fréquentes imitations
d'Homère, et invoque tout d'abord dans ce sujet chrétien Apollon et les Muses (Pierre
Louis Ginguené, Histoire littéraire d'Italie, Tome 5, 1812 - books.google.fr,
Tutte
le opere di Giovan Giorgio Trissino, 1729 - www.google.fr/books/edition, fr.wikipedia.org -
Gian Giorgio Trissino). "clades
enormis" peut se rapporter Ă Alexandre
le Grand (défaite des Perses) (Philippus
Caroli, Animadversiones historicae, philologicae et criticae in noctes Atticas
et Gellii et Q. Curtii historiam. Ejusdem dissertatio de criticis praecedit
(etc.), 1663 - www.google.fr/books/edition). ainsi que "victor victus", le conquérant du
monde rendu insensé par sa gloire (Images
et signes de l'Orient dans l'Occident médiéval, 1982 -
www.google.fr/books/edition, Jean
Alexandre C. Buchon, Choix de moralistes francais, 1843 -
www.google.fr/books/edition). Dans un document abrégé en "Goth." ou
"Gotthic." qui pourrait être le Bréviaire ou Missel gothique
("missale gotthicum"), du VIIIe siècle attribué à Isidore de Séville,
on trouve "aenormis" dans l'édition de Juan Grial (XVIe siècle) des œuvres
d'Isidore (Collectio
maxima conciliorum omnium Hispaniae, et Novi Orbis, epistolarumque decretalium
celebriorum, necnon plurium monumentorum veterum ad illam spectantium, Tome 1,
1693 - www.google.fr/books/edition, Isidorus
Hispalensis, Opera omnia denuo correcta et aucta recensente Faustino Arevalo,
Tome 3, 1798 - www.google.fr/books/edition). Quintilien appelle toga enormis (XI, 3, 139) une toge mal
coupée, et qu'il est, par suite, impossible d'ajuster convenablement. Acrostiche : CEPV,
SERu (en alphabeth grec) Le mot "eireros" (Odyssée VIII, 529) ne se
trouve nulle part ailleurs, ni chez Homère, ni chez aucun autre poëte; mais le
contexte ne laisse aucun doute sur sa signification. La philologie comparative
confirme l'explication qui se présente d'elle-même. Curtius rattache
"eireros" a la racine "ser", ou "er", qui
contient l'idée de lien ou de chaine. Ainsi eireros serait identique au latin
servitium. Quelques-uns veulent que "eis", dans
"eisanagousi", n'ait pas une valeur propre, et que
"eireron" soit le complément du verbe même. Alors "eireros"
serait adjectif des deux genres, et cette forme grecque correspondrait Ă servus
et serva (Alexis
Pierron, Oeuvres d'Homere : L'Odyssée, 1875 - books.google.fr). "ser" ou "seru" dans l'exégèse de
Iliade I, 216 (Walter
Leaf, The Iliad, Tome 1, 1886 - www.google.fr/books/edition). Le Trissino se modela si exactement, ou si l'on veut si
servilement sur Homère, qu'il transporta dans son poëme les descriptions, les
petits détails, les expressions même de l'Iliade, et quelquefois des épisodes
entiers. Il en a tout pris, dit Voltaire, excepté le génie (Jacques
Demogeot, Histoire des littératures étrangères condidérées dans leurs rapports
avec le développement de la littérature française: Littératures méridionales.
Italie, Espagne, 1884 - www.google.fr/books/edition). BÉLISAIRE : Je sers sans intérêt, ce mot te doit suffire,
/ Et n'en veux autre fruit que de ne t'en rien dire, / De soi-mĂŞme un bon acte
est l'objet et le prix (Georges
Forestier, Marianne Béthery, Théâtre complet de Jean Rotrou, Tome 1 : Bélisaire
; Venceslas, 1998 - www.google.fr/books/edition). Il faut renoncer d'ailleurs à la légende courante d'après
laquelle Grégoire Ier aurait, par contraste avec le byzantin Jean qui se
titrait patriarche oecuménique, voulu s'appeler servus servorum Dei. Ce titre
est, en réalité, beaucoup plus ancien et s'appliquait à bien d'autres qu'au
pape. Mais, si Grégoire ne l'a pas créé, il en fit un usage plus abondant et
que l'on peut croire intentionnel (Revue
des Sciences Religieuses, 1939 - www.google.fr/books/edition). Une bulle sur papyrus de l'an 570, publiée par Gaétan
Marini, commence ainsi : Johannes episcopus, servus servorum Dei, etc., et
se termine par ces mots : Datum... mense madio, die III, Mgr Marino Marini,
neveu du savant éditeur des Papiri diplomatici, fait observer, d'après ce
monument, que la formule servus servorum Dei et la date du quantième, du mois
suivant la série croissante des jours dont les bénédictins avaient attribué
l'introduction à Grégoire le Grand, ont été l'une et l'autre employées au moins
quelques années avant l'avènement de ce saint pontife. Il est même possible qu'on découvre des documents antérieurs à la
lettre de Jean III, oĂą les papes prennent l'humble qualification de serviteur
des serviteurs de dieu, car il est certain, comme les bénédictins en font
eux-mêmes la remarque, que saint Augustin et saint Fulgence leur ont donné ce
titre de leur temps (Jacques
Marie Joseph Louis de Mas-Latrie, Dictionnaire de statistique religieuse, 1831
- books.google.fr). Typologie Le report de 2083 sur la date pivot 540 donne -1003. Epoque du roi latin Capetus ou Sylvius Atis (Lenglet
Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'hist. univers., sacrée et proph.,
ecclésiast. et civile, depuis la création du monde, jusqu'à l'an 1762, 1763 -
books.google.fr). On sait que cette liste des rois Silvii repose sur des
Ă©laborations artificielles, relativement tardives mĂŞme si nous pouvons ĂŞtre
sûrs maintenant que Fabius Pictor en connaissait déjà une forme, et offrant une
grande variété tant en ce qui concerne le nom de ces rois que leur nombre ou la
durée attribuée à leurs règnes. Et Atys n'appartient pas à ce qu'on peut
considérer comme la partie fixe de cette liste. C'est en ce qui le concerne
qu'on constate le plus de variations : le roi placé entre Alba et Capys
est Capetus chez Denys, Epytus chez Ovide et Epitus Silvas chez Eusébe -
Diodore, et Jérôme connaît un Aegyptus. On a clairement la trace, avec cet
Atys, d'une élaboration récente, et mal assurée à l'époque où Tite Live en fait
Ă©tat (Dominique
Briquel, L'origine lydienne des Etrusques: histoire de la doctrine dans
l'antiquité, Collection de l'École française de Rome, Volume 139, 1991 -
books.google.fr). Virgile avait dĂ©jĂ
élaboré un autre Atys, héros troyen, dans le même but de rehausser le prestige
de la gens Atia, famille de la mère d'Auguste. Virgile s'est probablement
inspiré de l'Atys lydien, en rapport avec la légende des origines des
Etrusques. Pérouse apparaît pour la première fois dans l'histoire
sous le nom de Perugia. C'est l'une des douze cités étrusques (dites
dodécapole). Elle est mentionnée lors de la guerre de 310 ou 309 av. J.-C.
entre les Étrusques et les Romains (fr.wikipedia.org - Pérouse,
A.
Noël des Vergers, L'Étrurie et les étrusques, ou Dix ans de fouilles dans les
Maremmes toscanes, Tome 2, 1864 - www.google.fr/books/edition). Dans la guerre entre Octave et Antoine, lequel occupa
Perusia en été 41, et fut forcé de la rendre en février 40 après une lutte
acharnée (bellum Perusinum), la ville souffrit terriblement et fut enfin
réduite en cendres. Sous le nom d'Auguste, Octave la rétablit et l'orna de
monuments qui comptent encore aujourd'hui parmi ses plus belles parures (Karl
Bædeker, Italie manuel du voyageur, Tome 2 : L'Italie centrale et Rome, 1869 -
www.google.fr/books/edition). L'Antiquité, on le sait, a connu trois thèses sur les
origines étrusques, l'une privilégiant l'autochtonie, l'autre l'origine
pélasgique, la troisième l'origine lydienne. C'est cette dernière - sans conteste
la plus importante dans la littérature antique - que Dominique Briquel étudie
ici dans sa naissance et dans ses multiples développements. Le point de départ
est le passage bien connu d'HĂ©rodote (I, 94) sur la migration des Lydiens. Sous
le règne d'Atys, fils de Manès, une forte disette se serait produite dans toute
la Lydie. On reviendra apparemment (ch. 18) Ă un univers plus
spécifiquement étrusque avec le dernier développement significatif de la
lĂ©gende, celui qui figure chez Jean le Lydien, mais l’Etrusca disciplina, Ă
laquelle cet auteur byzantin est surtout sensible, reste malgré tout un des
domaines par lequel les Étrusques ont particulièrement marqué la culture
romaine. On n'a donc pas vraiment quitté Rome (Jacques
Poucet, Dominique Briquel, L'origine lydienne des Étrusques. Histoire de la
doctrine dans l'Antiquité. In: L'antiquité classique, Tome 62, 1993 -
www.persee.fr). Les développements de la légende lydienne survenus en milieu grec ou latin à époque tardive - soit vers la fin de l'époque hellénistique ou plus tard encore - représentent en général des sortes d'enjolivements assez extérieurs à la tradition. Celle-ci fournit un prétexte pour des jeux étymologiques, des etiologies qui s'appliquent à des faits romains plus qu'étrusques, des légendes de primi inventores qui témoignent plus du goût hellénistique pour ce type de considérations que d'une volonté d'affirmation des intéressés eux-mêmes, ou des variations généalogiques qui traduisent de simples elaborations d'érudits. Dans tout cela se révèle un travail de lettrés, assez étranger aux réalités toscanes, et à qui une légende universellement admise comme celle de Tyrrhènos, fournit une base pour des constructions finalement très artificielles et de peu d'importance réelle. Or il est quand même une dernière tradition, dont la trace nous a été conservée par Jean le Lydien, qui nous paraît témoigner d'un esprit différent. Déjà , si on tient compte de ce qu'elle implique, elle bouleverse l'identification Lydiens/Etrusques. La doctrine hérodotéenne, devenue vérité universellement reçue, supposait que les Etrusques aient été des conquérants venus de l'extérieur, d'un Orient senti comme lié à l'univers grec, avec une solution de continuité complète par rapport aux anciens occupants, ombriens, de la Toscane. La version de Jean le Lydien, au contraire, insiste sur la permanence de l'élément ancien, indigène. Comme l'a justement souligné M. Pallottino, il s'agit en fait d'une doctrine autochtoniste. Simplement, à la différence de celle que présente Denys d'Halicarnasse, elle ne rejette pas totalement la thèse hérodotéenne : l'idée d'une venue du Lydien Tyrrhènos subsiste. Mais alors qu'Hérodote et ses successeurs - comme, dans un autre cadre, les tenants de la thèse pélasgique - voient en ces émigrants les véritables ancêtres des Etrusques contemporains, la version de Jean le Lydien ramène l'arrivée de Tyrrhènos à une simple péripétie de l'histoire du peuple tyrrhénien, ayant un sens culturel et non plus ethnique. L'ethnos étrusque n'est plus rapporté à ce seul élément lydien. D'autre part cette version met en avant un aspect particulier de la civilisation étrusque : l'Etrusca disciplina. Elle souligne à propos de Tyrrhènos non plus l'apport ethnique, lié à l'univers hellénique, qu'il représente, mais la science religieuse qu'il a transmise aux Toscans. Le rapport entre Tyrrhènos et Tarchon est nettement posé. Ce n'est peut-être pas un trait original : nous l'avons rencontré dans certaines formes de la tradition. Mais il est important de noter qu'ici Tarchon n'est pas présenté comme le conquérant à qui est due la formation de la confédération étrusque. Sont soulignés ses traits purement religieux : il est le dépositaire de la révélation de Tagès. Et le récit intègre une explication du nom des Etrusques par leur religiosité, que nous avons déjà rencontrée, sous des formes diverses, mais sans qu'elle soit liée à la légende lydienne. De plus, parmi les variantes de cette explication - par "thuoskoos", par "thuein", "thusai" ou "thusiazein" ou par tus - celle qui est utilisée ici met en avant un des aspects principaux de l'Etrusca disciplina : l'hépatoscopie. Par là , cette tradition est clairement centrée sur ce par quoi principalement la civilisation étrusque pouvait encore intéresser les Romains de la fin de la république ou de l'empire : le corps de doctrines religieuses connu sous le nom de discipline étrusque, qui apparaissait comme l'apport essentiel de cette nation - quand bien même des études nombreuses ont su y déceler bien des traits d'origine orientale ou grecque ! Il peut donc y avoir là , comme dans les autres développements tardifs de la légende que nous avons considérés, un aspect artificiel, en ce sens que cette version fait intervenir des éléments qui n'avaient aucune place dans la forme originelle de la tradition. Mais à la différence des autres élaborations tardives, qui se meuvent dans le domaine de la pure érudition, et qui servent à rattacher à ce thème des détails sans grande importance, la version de Jean le Lydien met en relief un point qui a une portée réelle : l'Etrusca disciplina. Ce n'est pas un jeu d'érudition gratuite. Ce point est précisément celui par lequel l'Etrurie compte toujours aux yeux des Romains (Dominique Birquel, L'origine lydienne des Étrusques. Histoire de la doctrine dans l'Antiquité. Rome : École Française de Rome, 1990 - www.persee.fr). |