Dantzig

Dantzig

 

X, 4

 

2180

 

Sus la minuit conducteur de l'armée,

Se sauvera subit Ă©vanouy,

Sept ans apres la femme non blasmee,

A son retour ne dira donc ouy.

 

Fuite de nuit de Charles Canutson (Karl Knutsson) en 1457

 

Charles entierement maitre du Royaume, chercha Ă  se rĂ©concilier avec les principaux ennemis qu'il y avoit: il fit venir l'ArchevĂŞque & quelques, Seigneurs. Il leur demanda leur amitiĂ© ; ils lui jurerent, & l'ArchevĂŞque surtout, de lui ĂŞtre toujours fideles; mais on tenta d'inutiles efforts pour concilier les deux Rois. Christiern fatiguoit les troupes SuĂ©doises par de fauses allarmes ; Charles envoyoit les siennes de tous cĂ´tĂ©s, elles Ă©toient toujours en marche; les paysans qu'elles fouloient, se souleverent ; & c'Ă©toit un des principaux objets de Christiern: d'un autre cĂ´tĂ©, trois mille NorwĂ©giens entrerent dans la Gothie occidentale, mais ils furent battus & leur chef fait prisonnier. Mais Charles se fit un ennemi plus terrible que Christiern & les NorwĂ©giens : ce fut le ClergĂ©. Les Rois de Suede, depuis Marguerite, avoient prodiguĂ© leurs bienfaits Ă  ce corps : Charles nomma deux commissaires, & leur ordonna de faire une recherche exacte des biens que les ecclĂ©siastiques possĂ©doient sans titre, pour les retirer de leurs mains & dĂ©fendit Ă  ses sujets de faire Ă  l'avenir aucune fondation en faveur de l'Ă©glise ou des ecclĂ©siastiques. L'ArchevĂŞque dans le mĂŞme tems demanda Ă  Charles de l'indemniser de quelques vaisseaux qu'il avoit perdus Ă  fon service; le Roi le refusa: l'ArchevĂŞque porta sa cause au SĂ©nat, qui condamna Charles. Ce Prince traita le SĂ©nat avec une hauteur dont il se vengea bientĂ´t. Les ennemis du Roi commencerent par faire assassiner le brave Thord Bonde : cette mort releva le courage des Danois. Magnus Green entra dans le dĂ©troit de Calmar, prit l'Oeland & tint Stockholm assiĂ©gĂ© pendant six semaines. Eric Ericson, gendre de Charles, rendit dans le mĂŞme tems la forteresse de Borckholm. Charles s'Ă©toit rendu Ă  Calmar pour reprendre l'Oeland: l'ArchevĂŞque qui n'attendoit que son absence pour Ă©clater, fit arrĂŞter tous les baillis & les officiers de la maison du Roi, annonça par des placards appliquĂ©s aux portes de l'Ă©glise mĂ©tropolitaine d'Upsal, qu'il renonçoit au serment de fidĂ©litĂ© fait Ă  Charles Canutson, "oppresseur de la libertĂ© ecclĂ©siastique & sĂ©culiere, hĂ©rĂ©tique, homme injuste, qui ne donnoit qu'Ă  des scĂ©lĂ©rats, les charges & les emplois, qui Ă©puisoit l'Etat par des guerres continuelles & les sujets par des impositions insupportables". Il entra dans l'Ă©glise, dĂ©posa sur le tombeau de St. Eric sa mitre, sa crosse, prit une cuirasse, mit une Ă©pĂ©e Ă  son cĂ´tĂ© & jura de ne reprendre ses ornemens pontificaux que lorsque les affaires seroient dans un meilleur ordre; il fit piller le palais & les maisons de campagne du Roi, souleva le peuple, alla Ă  Westeraas, appella les DalĂ©carliens & les Westermaniens, se fit partout des partisans & profita du mĂ©contentement du peuple sur le gouvernement de Charles. Le Roi marche dans la Gothie orientale avec 1400 chevaux & trois mille vaincu & fantassins qu'il avoit tirĂ©s de Stockholm, dans le dessein de surprendre l'ArchevĂŞque; mais le PrĂ©lat qui avoit formĂ© le dessein de le surprendre lui-mĂŞme, part de nuit & marche Ă  Scregnetz, y arrive au point du jour, tombe sur ses troupes ensevelies dans le sommeil, fait un grand nombre de prisonniers & met l'armĂ©e en dĂ©route: dans cette confusion, Charles reçut une blessurĂ©: il s'enfuit Ă  Stockholm, dont il fait brĂ»ler les fauxbourgs & s'y trouve bientĂ´t assiĂ©gĂ©. Charles fait en vain demander au PrĂ©lat d'en venir Ă  un accommodement; rĂ©duit Ă  l'extrĂŞmitĂ©, n'ayant plus aucun secours Ă  attendre de ses Etats, il prit toutes ses richesses, & s'embarqua secrĂ©tement dans la nuit; il arriva dans trois jours Ă  Dantzig: pour comble de maux, il y trouve les Chevaliers Teutoniques, qui lui emprunterent ses richesses & lui donnerent en nantissement quelques châteaux, que les Polonois enleverent dans une guerre qu'ils avoient contre les Chevaliers; ainsi Charles se vit dĂ©pouillĂ© de ses Etats, de ses châteaux, & de ses richesses. Après la fuite de Charles, l'ArchevĂŞque disposa de tout, prit la ville & le château de Stockholm, s'empara de toutes les forteresses, prit le titre de Gouverneur du Royaume, rappella l'EvĂŞque de Scara & tous les Seigneurs que la crainte du Roi Charles avoit fait fuir en Dannemarck. Ils envoyerent des Ambassadeurs Ă  Christiern, pour qu'il se rendit Ă  Stockholm; mais on eut soin de cacher ces dĂ©marches au peuple, qui n'aimoit point la domination Danoise. Le Roi de Dannemarck parut bientĂ´t devant Stockholm avec une flotte si nombreuse, qu'il crut avoir besoin d'en faire des excuses. Il fit courir le bruit que Charles avoit levĂ© en Prusse une armĂ©e formidable qu'il destinoit Ă  la conquĂŞte de la Suède, & que lui il ne venoit que pour s'opposer Ă  ses armes. On fit signer Ă  Christiern un acte, par lequel il promettoit de conserver les droits & les privileges de la nation, de dĂ©fendre les propriĂ©tĂ©s, de faire restituer les biens enlevĂ©s Ă  la Couronne, &c. Lorsqu'il eut lignĂ© ces articles il fut Ă©lu, proclamĂ© Ă  Morastein & couronnĂ© Ă  Upfal (Histoire universelle depuis le commencement du Monde, jusqu'Ă  prĂ©sent ; Traduite de l'Anglois d'une SociĂ©tĂ© de Gens de Lettres. Enrichies de Figures et de Cartes nĂ©cessaires, Tome 42, 1780 - books.google.fr).

 

Karl Knutsson (en suédois : Karl Knutsson Bonde), est un noble suédois né le 5 octobre 1408 ou 1409 et mort le 15 mai 1470. Il occupe à trois reprises le trône de Suède : une première fois de 1448 à 1457, puis de 1464 à 1465 et enfin de 1467 à sa mort. Il est également brièvement roi de Norvège en 1449-1450, en opposition à Christian Ier de Danemark.

 

Karl Knutsson épouse en premières noces Brigitte Bielke (morte en 1437), fille de Thure Stensson de Fogelwick. Veuf, il se remarie en 1438 avec Catherine de Bjurum (morte le 7 septembre 1450), fille de Karl Ormsson. Sur son lit de mort, il régularise son union avec Christine Abrahamsdotter, qui était sa compagne depuis de nombreuses années. De ces trois mariages, il a six fils, tous morts en bas âge, et sept filles (fr.wikipedia.org - Karl Knutsson).

 

Sept ans

 

Une quantité de ses partisans l'abandonnèrent, une partie de ses soldats même se rangea du côté de ses adversaires. Bientôt il ne resta à Canutson qu’une si petite armée, qu'il ne lui fut

plus possible de continuer la guerre. Il se retira à Dantzig, et y demeura sept ans. Holberg raconte qu'au moment où il s'embarquait, un homme qu'il soupçonnait de l'avoir trahi s'approcha de lui, et lui demanda s'il n'avait rien oublié. - Oui, répondit Canutson, j'ai oublié de te faire pendre (Xavier Marmier, Histoire de la Scandinavie, 1854 - www.google.fr/books/edition).

 

Dantzig adhère à la Hanse en 1310, devenant rapidement une des principales villes de l'association. Après le dernier congrès de la ligue en 1669, elle reste unie aux trois villes de Lübeck, Hambourg et Brême (jusqu'au XIXe siècle, on nomme ces quatre cités les villes hanséatiques). Du XIIIe au XVIIe siècle, c'est une des places les plus importantes pour l'échange des marchandises dans le trafic entre l'est, le nord et l'ouest de l'Europe. En 1454, le Conseil municipal, membre de la Confédération prussienne, mécontent de la tutelle teutonique, déclara prendre pour souverain le roi de Pologne, ce qui provoqua la Guerre de Treize ans. À la demande de l'ordre Teutonique épuisé par la guerre, la paix de Torun est signée le 19 octobre 1466. La Poméranie de Gdansk (Prusse royale) est rattachée à la Pologne. Les territoires laissés à l'ordre deviennent des fiefs de la couronne polonaise (fr.wikipedia.org - Gdansk, fr.wikipedia.org - Casimir IV Jagellon).

 

Casimir est le deuxième fils de Ladislas II Jagellon et de sa quatrième femme Sophie de Holszany.

 

Sur la place principale au milieu de la rue Kosciuszki se trouve le monument au roi Casimir Jagellon dont la victoire sur les chevaliers Teutoniques et l'entrée triomphale à Malbork en 1457 marquent le début de 315 ans d'indépendance pour la Pologne (Pologne, Petit Futé, 2016 - www.google.fr/books/edition).

 

Cf. quatrain précédent X, 3.

 

Christine Abrahamsdotter : mariage sur le lit de mort de Charles

 

In 1470, during the last year of his life, Charles married Christina. She thereby became queen, and her son became legitimate. The exact date of the marriage is unknown. Traditionally, the wedding was to have taken place on his deathbed. The marriage took place on an unknown date during the spring of 1470, a few weeks before the death of Charles in May. The wedding is said to have taken place in Stockholm with 50 wedding witnesses. By the marriage, Christina became queen, and her son was legitimized. They were both included in the new will, which excluded his sons-in-law, which had been his previous heirs, specially Ivar Axelsson, whom he had previously appointed his successor. The king therefore appointed his nephew Sten Sture the Elder as regent until his son was old enough to be elected King, and also gave him the task to protect their right to inherit him in his new will. The marriage caused controversy because of the difference in rank. Bishop Henrik Tidemansson of Linköping wrote a poem to illustrate the contemporary controversy over the marriage, where he stated that the marriage took place against the royal council and caused a great hatred toward King Charles because he was considered to have made a bad example. Christina was the only royal mistress in Sweden to have become queen alongside Karin Månsdotter (1568). On 15 May 1470, Christina became a widow and Queen dowager. After the death of Charles, Sten Sture had the king's will revoked, took all of the power himself as regent and gave the majority of the late king's estates to his sons-in-law rather than to his appointed heir. Christina lived a secluded life after the death of Charles (en.wikipedia.org - Christina Abrahamsdotter).

 

Si elle s'est mariĂ©e sur le lit de mort de Charles, elle n'a pu « consommer Â» son mariage en tant que reine ("ne dira onc ouy").

 

L’Union de Kalmar

 

L’Union de Kalmar (en danois, suĂ©dois et norvĂ©gien : Kalmarunionen), parfois orthographiĂ©e Union de Calmar, est une union formĂ©e par les trois royaumes scandinaves de Danemark, Suède et Norvège, rĂ©unis sous un seul monarque, malgrĂ© de nombreuses interruptions, de 1397 Ă  1523. C'est par l’élection de Karl Knutsson au trĂ´ne de Suède en 1448 puis de Norvège en 1449 que l’Union est rompue une première fois, avant d’être renouvelĂ©e en 1457 par Christian Ier qui reprend le contrĂ´le des trois royaumes ; puis l’union fut Ă  nouveau rompue en 1464. Danemark, Norvège et Suède sont rĂ©unis Ă  nouveau sous Jean Ier de Danemark en 1497. Après la reprise de la Suède par Christian II de Danemark et le Bain de sang de Stockholm en 1520, les rebelles suĂ©dois menĂ©s par Gustav Vasa forcent les Danois Ă  quitter le territoire suĂ©dois. Gustav Vasa est nommĂ© rĂ©gent de Suède le 23 aoĂ»t 1521, puis Ă©lu roi de Suède le 6 juin 1523, mettant fin dĂ©finitivement Ă  l’Union. Le Danemark et la Norvège restent eux unis jusqu’en 1814, dans une entitĂ© politique communĂ©ment nommĂ©e Danemark-Norvège (fr.wikipedia.org - Union de Kalmar).

 

Acrostiche : SSSA

 

SSSA : Voix fĂ©minines de partie musicale chantĂ©e (Roy Mitchell, Shakespeare for Community Players, 1919 - www.google.fr/books/edition).

 

Les recueils de viser les plus anciens sont du XVIe siècle. Mais l'existence de quelques-unes de celles que nous avons encore est attestĂ©e anciennement. Erik Olsen (mort en 1486) Ă©crit : Quidam Rane, de quo canticum solenne frequentatur ; un vers d'une chanson sur «Hoger Dansk» est tracĂ© dans une fresque de la fin du XVe siècle  (le mĂŞme vers est citĂ© en 1534 par Chr. Pedersen). Des fragments de viser se lisent dans des manuscrits de 1450 et 1454. Un vers d'une vise suĂ©doise se trouve dans un manuscrit de la première moitiĂ© du XVe siècle. «Mais nous pouvons remonter plus haut d'un siècle entier, grâce Ă  un fragment de vise Ă©crit avec la musique dans un manuscrit de la loi de Scanie qui est Ă  peu près de l'an 1300. Et comme nous connaissons des vers de viser islandaises du XIe siècle qui ont une forme dĂ©jĂ  analogue Ă  celle des vers de viser danoises, nous pouvons admettre que notre poĂ©sie lyrico-Ă©pique remonte au XIIIe siècle» (Bibliographie : Vore Folkeviser fra Middelalderen. Studier over Visernes Æsthetik, rette Form og Alden, af Johannes C. H. R. STEENSTRUP. Kjæbenhavn, Klein, 1891, Revue critique d'histoire et de littĂ©rature, 1891 - books.google.fr, Scriptores rerum Suecicarum medii aevi, Jussu regis augustissimi, Volume 2, NumĂ©ro 1, 1828 - www.google.fr/books/edition).

 

Dans ce bref aperçu des pionniers en matière de recueils de chansons, d'éditions et de recherche sur les ballades populaires de la Scandinavie, j'évoquerai quelques personnages marquants Nyerup, Rahbek et surtout Grundtvig au Danemark, Landstad, Bugge et Lindeman au Norvège ; enfin, Geijer, Afzelius et Arwidsson en Suède. Les premiers compilateurs et éditeurs scandinaves sont directement ou indirectement influencés par leurs confrères britanniques et allemands. L'Ossian de Macpherson est vivement commenté et traduit dans les langues scandinaves. Les Reliques of Ancient English Poetry de Thomas Percy, parus en 1765, ainsi que les oeuvres de Walter Scott, Joseph Ritson et William Motherwell ont un retentissement considérable. Les Volkslieder (1778-79) de Herder ont un impact énorme, mais il ne faudrait pas oublier l'édition de Arnim et Brentano, des frères Grimm ni celle par Wilhelm Grimm des Altdänische Heldenlieder de 1811, tirés de l'édition de Peder  Syv. Ces éditions exercent une grande influence sur Nyerup, professeur à l'Université de Copenhague au Danemark, et, à travers lui, sur Afzelius en Suède, Landstad en Norvège et Svend Grundtvig au Danemark. La première édition danoise de ballades, en 1780, - les Reliques de poésie médiévale, une anthologie de ballades anonymes tirées de recueils d'aristocrates - est, évidemment, comme l'indique le titre, inspirée par Percy. Wilhelm Grimm demande l'aide de Rasmus Nyerup pour la préparation de ses Altdänische Heldenlieder. Ce travail de collaboration incitera Nyerup à entreprendre l'édition en cinq volumes des Ballades danoises médiévales choisies (Udvalgte danske Viser fra Middelalderen) - en collaboration avec Abrahamson et Rahbek, entre 1812 et 1814 (R. Kvideland, La Scandinavie et la tradition de la ballade, La Bretagne et la littérature orale en Europe, 1999 - www.google.fr/books/edition).

 

Typologie

 

Le report de 2180 sur la date pivot 1464 donne 748.

 

Au nombre des sagas se trouvent des chants de guerre dont le plus célèbre est celui de Ragnar Lodbrok, l'un des chefs de ces pirates normands qui, pendant près de trois siècles, furent l'effroi d'une grande partie de l'Europe. Fils de Sigurd Hring, qui régna sur le Danemark et la Suède, il ne recueillit point l'héritage paternel. Depossédé par de puissants compétiteurs, il se crea une autre royauté sur la mer, affrontant la tempête sur de frèles barques, montrant une activité infatigable dans toutes ses entreprises, et y déployant autant de courage que de férocité. Après avoir été longtemps victorieux, il fut vaincu dans le Northumberland et y trouva la mort. L'époque des triomphes de Ragnar Lodbrok parait avoir été le milieu du neuvième siècle, suivant une ancienne chronique anglonormande, d'après laquelle lui et trois de ses fils auraient remonté la Seine, en 845, et tenté d'incendier Paris, sous le règne de Charles le Chauve. Sa dernière tentative contre Ella, l'un des rois de Northumbrie, ayant échoué, il fut pris et enfermé dans une tour remplie de serpents et de vipères dont les morsures lui donnèrent la mort. Au milieu de ses affreuses souffrances, il entonna, dit-on, le chant de guerre avec lequel il animait le courage de ses compagnons dans les combats. Suivant la tradition islandaise, les dernières strophes où se peint son horrible agonie furent ajoutées par sa seconde femme Kraka qui les chantait à ses fils pour les exciter. à venger leur père : de là vient que ce chant de victoire et de mort est connu sous le titre de Krakumal. C'est sous ce même titre qu'il a été publié par Rafn. Gustave Thormod Legis en a donné. une traduction allemande, dans son beau travail sur les runes et les anciennes poésies scandinaves, et MM. Edélestand du Méril et Eichhoff en ont fait des versions françaises. On doit aussi à M. Legis la reproduction de la mélodie originale du Krakumal, laquelle a été découverte par le savant Nyerup dans un manuscrit norwégien du quatorzième siècle.

 

Suivant d'autres traditions du nord, Sigurd Hring serait mort en 748, et les exploits de Ragnar Lodbrok devraient être reportés au huitième siècle (Legis, Fundgruben des alten Nordens,

Leipsick, 1829, t. 1, p. 147) (François-Joseph Fétis, Histoire générale de la musique depuis les temps les plus anciens jusqu'à nos jours, Tome 4, 1869 - books.google.fr).

 

Sigurd-Hring naquit en 680, il succeda à son oncle Harald-Hildittan au royaume de Dannemarck en 735, à l'âge de 55 ans ; il eut son fils Ragnar ou Regner Lodbroch en 720, à l'âge de 40 ans, il regna 15 ans, & mourut en 750 âgé de soixante-dix ans (Samuel von Pufendorf, Introduction a l'histoire moderne, générale et politique de l'univers & continuée jusqu'en mil sept cent cinquante par M. De Grace, Tome 3, 1755 - www.google.fr/books/edition).

 

A la même époque on peut situer le personnage légendaire Ogier le Danois.

 

"Otgerius rex Dacie" figure dans le Codex Calixtinus, "Ogier le Danois" dans le Roland d'Oxford. Depuis Leibniz et Mabillon, Ogier est Autcarius, vassal de Carloman, réfugié près du roi des Lombards Didier en 772. Un autre Autcarius est témoin en 752 d'un diplôme de Pépin le Bref par lequel ce souverain met fin à un différend qui avait opposé l'abbaye de Saint-Denis à un autre monastère ; à un Autcarius qui en 753 fut l'un des envoyés de ce même roi au pape Etienne II ; à l'Autcharius qui se rendit une fois encore en Italie, en 760, pour y représenter Pépin dans une négociation entre le pape Paul Ier et Didier (Paul Aebischer, Des annales carolingiennes á Doon de Mayence, 1975 - books.google.fr).

 

Pour Dacie/Danie : cf. quatrain VI, 7 – Raids sur l’Angleterre - 1930-1931.

 

Du mariage de Pépin avec Bertrade naquirent deux fils, Charles et Carloman, et une fille, Gisèle, qui devint abbesse de Chelles. Charles fut appelé plus tard Charlemagne, et je ne vois pas d'inconvénient à anticiper dès à présent sur cette appelation. Quelques généalogistes donnent aussi à Pépin un troisième fils, Giles, qui fut religieux au mont Soracte. Ils lui attribuent aussi plusieurs autres enfants, et notamment deux filles, Berthe, épouse de Milon, comte d'Angers, et père du paladin Roland; Chiltrude, mariée à René, comte de Gênes, et père d'Ogier le Danois, célébré dans maintes chansons de geste. Mais ceci est de la pure mythologie (M. Bladé, Fin du premier duché d'Aquitaine, Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, Volume 14, 1892 - books.google.fr).

 

On retrouve GĂŞnes des quatrains X, 1 et X, 2.

nostradamus-centuries@laposte.net