Les De la Cerda

Les De la Cerda

 

X, 23

 

2194

 

Au peuple ingrat faites les remonstrances

Par lors l'armée se saisira d'Antibe.

Dans l'arc Monech feront les doleances,

Et Ă  Frejus l'on l'autre prendra ribe.

 

La Guledre

 

En 1534, cédant aux suggestions de François Ier, Charles d'Egmont veut substituer la suzeraineté française à la suzeraineté impériale; il prétend frustrer Charles-Quint de son héritage en transférant ses droits au duc de Lorraine. Mais, dans l'impossibilité de lutter victorieusement contre les Impériaux, Charles d’Egmont est obligé d'adhérer de nouveau aux stipulations du traité de Gorcum. Le 10 décembre 1536, il reconnaît encore une fois la suzeraineté de Charles-Quint, lequel demeure son héritier, à défaut de postérité légitime; en outre, l'empereur garde les seigneuries de Drenthe et Groningue, qui ont été enlevées aux Gueldrois. Mais plus Charles d’Egmont doit s'humilier, plus augmente sa haine contre la maison d'Autriche. N'ayant point de fils légitime, il notifie brusquement aux états de Gueldre (octob. 1537) l'intention d'assurer sa succession au roi de France et il demande que le serment de fidélité soit immédiatement prêté à François Ier. Les états lui opposent un refus formel et sont appuyés par les villes, tandis que le maréchal Van Rossem et les principaux capitaines gueldrois reconnaissent le roi de France. Après une lutte acharnée entre l'armée et les principales villes, il est décidé, dans une assemblée générale tenue à Nimègue le 27 janvier 1538, que, si le duc meurt sans enfants, procréés en légitime mariage, ses Etats écherront à Guillaume, héritier de Juliers et de Clèves. Charles d'Egmont, est contraint d'accepter cette convention. cinq mois plus tard (30 juin 1538), il s'éteignit à Arnhem, en maudissant l'ingratitude de son peuple pour lequel il avait combattu un demi-siècle. Après lui, l'indépendance de la Gueldre succomba définitivement ; Charles Quint entra dans le pays en conquérant et força Guillaume de Clèves, vaincu et repentant, à reconnaître la suprématie impériale (Biographie nationale, Volume 6, Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1878 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain X, 15 – La Gueldre – 2188.

 

Les De la Cerda

 

Louis de La Cerda, descendant du roi des Isles par sa fille Isabelle mariée au bâtard de Foix (comme l'appelle Saint Simon) Gaston, accompagne Charles Quint dans l'invasion de la Provence (Collection des voyages des souverains des Pays-Bas: Itinéraire de Charles-Quint de 1506 à 1531. Journal des voyages de Charles-Quint, de 1514 à 1551, par Jean de Vandenesse, 1874 - books.google.fr).

 

Luis de la Cerda, que casĂł con Ana de Mendoza, hija de los duques del Infantado, y muriĂł antes que su padre. Sin sucesiĂłn (es.wikipedia.org - Juan de la Cerda (1485-1544)).

 

Son frère Fernando (Hernando) est un proche de Charles Quint. Les deux sont les fils de Juan de la Cerda (1485-1544) deuxième duc de Médina Céli.

 

Fernando de la Cerda, que fue caballero de Alcántara, comendador de Benifayen y Esparragosa de Lares, y gentilhombre de cámara de los reyes Carlos I y Felipe II. Casado con Ana de Thieuloye, dama de la reina Isabel de Valois (Elisabeth fille de Henri II et de Catherine de Médicis) (es.wikipedia.org - Juan de la Cerda (1485-1544)).

 

Juan de la Cerda y Silva, (c. 1514 - 1575), IV duque de Medinaceli, Grande de España, fue un noble español.

 

En 1557, el rey Felipe II de España le designó Virrey de Sicilia, una posición que mantuvo hasta 1564. Durante ese periodo, participó a la campaña de asedio de la ciudad de Trípoli, actualmente en Libia, en la que se enfrentó a Dragut, un pirata turco y almirante otomano. La flota, que contaba con naves de España, Génova, La Toscana, la Orden de Malta y los Estados Papales fue destruida casi en su totalidad durante la Batalla de Los Gelves (es.wikipedia.org - Juan de la Cerda y Silva).

 

Le poète Garcilaso de la Vega chante dans son Égloga II le désastre chrétien de Los Gelves (Djerba) de 1510 qui précède celui de 1560 (es.wikipedia.org - Garcilaso de la Vega, es.wikipedia.org - Batalla de Los Gelves, fr.wikipedia.org - Bataille de Djerba).

 

Au Moyen Âge, Djerba a vu se succéder Normands de Sicile, Aragonais, Espagnols et Ottomans durant quatre siècles. Dss attaques de la flotte d'Alphonse V d'Aragon, en 1424 et 1431, sont repoussées avec l'aide du souverain hafside Abû Fâris `Abd al-`Azîz al-Mutawakkil (fr.wikipedia.org - Bataille de Djerba).

 

Cf. quatrains III, 86 - Charles III d’Espagne - 1767-1768 et X, 24 - Alphonse le Magnanime - 2194-2195.

 

Îles Fortunées

 

Le rôle du premier duc de Medina Céli, descendant du roi des Îles Fortunées, dans l'aventure américaine n'est pas négligeable.

 

Les étapes de Colomb vers la cour de Castille n'ont retenu que de rares historiens. Il lui fallait d'urgence un protecteur. Ce fut d'abord, et sans doute par l'entremise des moines de La Ràbida, le duc de Medina Sidonia, don Enrique de Guzmàn, puissant seigneur souverain d'un grand morceau d'Andalousie, la région de Sanhicar, porte de Séville. Et Medina Sidonia, lui aussi, est séduit par le projet de Colomb, tant qu'il songe à le réaliser à son propre compte. Il en a les moyens. Mais, quelle qu'en soit la cause — conflit avec les souverains ou obligation de mettre toutes ses ressources disponibles au service de la guerre de conquête du royaume de Grenade —, cela avorte. Et, très vite, Colomb passe de ce protecteur à un autre, qui va l'héberger deux ans: Luis de la Cercla, duc de Medinaceli, lequel réside aussi sur un port d'Andalousie, El Puerto de Santa Maria.

 

Avec lui, on aborde un des aspects les plus occultés de la vie de Colomb. Luis de la Cercla n'est pas n'importe quel grand de Castille. Son comté de Medinaceli, sur les marches de l'Aragon, a été érigé en duché par Ferdi-nand et Isabelle pour le dédommager des droits qu'il prétendait avoir à la couronne de Navarre. Il avait en effet épousé la fille de Carlos de Viana, demi-frère aîné de Ferdinand d'Aragon. Aîné, c'est donc Carlos qui aurait dû succéder à son père Jean H, et devenir à la fois roi d'Aragon, vice-roi de Catalogne et roi de Navarre. Or, il mourut empoisonné, dit-on, par Jeanne la Marâtre, mère de Ferdinand, lequel devint ainsi roi d'Aragon à la mort de son père en 1479. Or, c'est au nom de Carlos de Viana que commença la révolution catalane, dont Colomb vécut les dernières années comme corsaire du prétendant René d'Anjou. Par ailleurs, Carlos de Viana avait fait légataire de ses droits sa fille... la comtesse de Medinaceli. Si Colomb se heurta sa vie durant à l'hostilité de Ferdinand d'Aragon — masquée seulement durant la vie d'Isabelle, sa pro-tectrice —, et que cette hostilité se reporta après sa mort sur son frère et ses héritiers, en revanche il gagna sans délai la sympathie du duc de Medinaceli. Peut-on attribuer au seul hasard la rencontre, presque dès son arrivée en Espagne, de l'ex-corsaire au service de la Catalogne avec ce grand acteur de la guerre de succession aux trônes d'Aragon et de Catalogne ?

 

Quoi qu'il en soit, Colomb gagna totalement le duc Ă  ses projets (Michel Lequenne, Christophe Colomb contre ses mythes, 2002 - books.google.fr).

 

La critique moderne a détruit à peu près complètement la légende d’un Christophe Colomb indigent, réduit à mendier son pain aux portes des maisons religieuses, errant à travers les pays du sud de l'Europe comme une sorte de visionnaire, d'illuminé, au milieu d'une société aveugle ou malveillante, partout méconnu, éconduit, persécuté, n'obtenant que par une sorte de miracle, au moment où tout lui paraissait désespéré, l'appui des souverains de l'Espagne. Il connut assurément des heures difficiles, et son âme chagrine en conçut de l'amertume contre l'humanité. Il se représente dans ses lettres comme une victime de la malignité humaine. En Portugal il ne réussit pas. Une commission chargée d'examiner ses théories émit un avis défavorable. Les offres de Colomb furent repoussés comme exorbitantes; on le traita d'Italien hâbleur, de charlatan. En Espagne rien ne paraissait de nature à faire espérer à Colomb un meilleur succès. Les souverains de Castille et d'Aragon étaient engagés dans une lutte décisive contre les Maures; toute la noblesse était occupée à cette guerre. A quel moment doit se placer la fameuse scène de Colomb demandant pour son enfant un peu d'eau et de pain au père portier du couvent de la Rabida ? On ne sait : la date est incertaine; la scène elle-même ne l'est peut-être pas moins. Voici, d'autre part, ce que dit le duc de Medina-Celi, dans une lettre adressée au grand cardinal d'Espagne, don Pedro Gonzalez de Mendoza, le 19 mars 1493 : « Pour moi j'aurais voulu tenter l'épreuve et envoyer Christophe Colomb de Puerto de Santa-Maria, où il y avait tout ce qu'il fallait, avec trois ou quatre caravelles; il ne demandait pas davantage; mais comme je vis que cette entreprise devait être plutôt réservée pour le compte de notre Señora (la reine), j'écrivis à Son Altesse, qui me répondit de lui envoyer Colomb; je le lui adressai alors...». [...] A Cordoue, Colomb eut d'abord peu de succès, ayant été froidement accueilli par le confesseur des souverains, Fernando de Talavera. Il en résulta du retard. [...} Après que Grenade fut tombé au pouvoir des souverains catholiques (30 décembre 1491), l'appui royal lui fut formellement engagé. [...] Les souverains avaient promis trois caravelles. Il fallut plusieurs mois pour réunir, équiper et monter ces coquilles de noix. On ne trouvait point de matelots pour un service si périlleux. L'argent même eût manqué sans le concours que se décida à donner à l'entreprise un armateur de Palos, Martin Alonso Pinzon. Avec ses capitaux, il apporta encore à Colomb ses services et ceux de ses deux frères, Francisco Martinez et Vicente Yañez. La flottille descendit la rivière de Palos, le 3 août 1492, pour commencer son aventureux voyage. Colomb était monté sur la plus grande des caravelles, la Santa-Maria ; les deux autres s'appelaient Pinta et Niña. L'équipage des trois bâtiments se composait d'une centaine d'hommes. Un accident vulgaire, un gouvernail cassé, une coque endommagée, puis des calmes plats, le forcèrent de relâcher aux Canaries. Le 9 septembre seulement il cingla droit vers le mystérieux Occident. Après trente-trois jours de navigation la terre fut aperçue. Colomb prit pied sur une île du groupe des Bahamas, Guanahani probablement. Il crut avoir atteint l'archipel des Sept mille iles de Marco Polo. Après Guanahani, il visita, dans les Bahamas, Concepcion, Exuma, Isla Larga, donnant aux deux dernières les noms de Ferdinanda et Isabela. Il fit voile de nouveau à l'Ouest le 24 octobre, voulant gagner Cipangu, puis le continent, et comptant bientôt présenter ses lettres de créance au Grand-Khan. Quatre jours de navigation l'amenèrent à la terre qu'il crut être Cipangu. C'était l'île de Cuba. [...]

 

L'Amérique fut ainsi découverte par une entreprise en commandite. Les frais de l'expédition s'élevèrent à près de quatre millions de maravedis; un huitième fut fourni par Christophe Colomb qui eut, vraisemblablement, pour bailleur de fonds le duc de Medina-Celi. Le trésor de Castille donna 1.140.000 maravédis. Les Pinzon versèrent le reste du capital (Histoiree générale du IVe siècle à nos jours: Rénaissance et réforme, les nouveaux mondes, 1492-1559., 1894 - books.google.fr).

 

L'invasion de la Provence

 

Au début de l'été 1536, l'Empereur Charles Quint chasse les Français du Piémont et marche sur la Provence. Il parviendra à s'emparer d'Aix en Provence mais s'y retrouvera pris au piège. Grâce à une audacieuse stratégie défensive et à une terrible politique de la terre brûlée, le duc Anne de Montmorency le contraindra à battre en retraite et à regagner l'Italie (chrisagde.free.fr).

 

Le 25 aost [?] suiuant, à l'entrée de la France il print Antibe, Fréjus et autres places, et rompit les sieurs de Montejan, Boisy, San Pietro Corso et Vuaris, qui s'estoient par trop aduancés, faisans le dégast de la campagne et des païs sur lesquels l'armée debuoit à passer, iusques à Aix, Arles et Marseille, sur lesquelles l'armée vouloit vraisemblablement entreprendre (Loys Gollut, Les mémoires historiques de la république séquanoise et des princes de la Franche-Comté de Bourgogne, 1846 - books.google.fr).

 

Le 10 août, Charles Quint s'empare d'Aix, où il se proclame roi d'Arles et comte de Provence.

 

Le 11 septembre, Charles Quint commence à faire retraite sur Fréjus et, à la tête d'une armée considérablement affaiblie, se retire de Provence (chrisagde.free.fr).

 

"arc" : "arx", forteresse de Monaco

 

La protection impériale était du reste, en ce moment, tout à fait nécessaire pour aider à déjouer les entreprises qui s'organisaient au grand jour dans le comté de Nice contre Monaco au profit des Français ; mais, d'autre part, Etienne montrait déjà une énergie, une initiative personnelle et une jalousie du pouvoir qui démontrèrent à la chancellerie espagnole l'utilité de placer près de lui dans la seigneurie un contrôleur en état de le contenir. Francisco de Valenzuela est institué résident Impérial en décembre 1532. [...]

 

Etienne ne se fit plus faute de témoigner son mécontentement au sujet du contrôle qu'on lui avait imposé; les retards devenus chroniques dans l'exécution des obligations financières et surtout celui apporté à la concession des bénéfices qui lui avaient été personnellement promis, avaient ouvert la voie aux premiers tiraillements. Les manœuvres de Valenzuela pour s'emparer par des familiers intérieurs de l'esprit du jeune Honoré, provoquèrent un éclat. D'accord avec les délégués des seigneuries, Etienne expulsa le précepteur et les serviteurs dévoués au résident. Celui-ci se lia alors avec quelques mécontents, parmi lesquels figuraient le capitaine des galères, Canobio, et le castellan de Roquebrune, Benzo. Il travailla désormais à renverser Etienne et chercha à obtenir pour cette entreprise  l'intervention de la chancellerie impériale. Etienne répondit à ces menées en se faisant confirmer et proroger ses pouvoirs par les délégués jusqu'à ce qu'Honoré eût atteint l'âge de vingt-cinq ans et, à la suite d'un nouveau conflit, il mit Valenzuela dans l'obligation de quitter Monaco et de se retirer à Gênes (mai 1534).

 

Etienne se montre de plus en plus rĂ©servĂ© vis-Ă -vis de la chancellerie impĂ©riale, et ses revendications prennent un ton tous les jours plus hautain et plus indĂ©pendant. La campagne malheureuse de Charles-Quint en Provence, en 1536, est pour le tuteur d'HonorĂ© Ier l'occasion d'accentuer encore cette attitude ; il laisse dĂ©filer sous ses yeux l'armĂ©e impĂ©riale d'invasion sans ouvrir ses portes, refuse de sortir pour aller saluer l'Empereur et se contente d'envoyer un de ses familiers faire cet office Ă  Saint-Laurent-du-Var (Gustave Saige, Monaco, ses origines et son histoire: d'après les documents originaux, 1897  - archive.org).

 

Saint Léger - Cognac - François Ier

 

Repris par le roi Jean le Bon qui n'en voulut point gratifier le roi Charles de Navarre qu'on a qualifié de Charles-le-Mauvais, le comté d'Angoulême fut donné en 1350 au connétable de France Charles d'Espagne dit de la Cerda, l'un des descendants de Saint Louis. C'est lui qui en Mai 1351, lors d'un séjour en Angoumois, renouvela en les complétant les anciens privilèges municipaux de Cognac (Pierre Martin Civat, Le château royal de Cognac, Memoires - Institut d'histoire et d'archéologie de Cognac et du Cognaçais, Numéro 2, 1972 - books.google.fr).

 

Le saint patron de Cognac et de son château est saint Léger. François Ier, roi de France de 1515 à 1547, est né dans cette ville le 12 septembre 1494.

 

L'éducation de Charles est confiée à Miles de Noyers, principal conseiller de Philippe VI. Élevé avec celui qui va devenir roi de France sous le nom de Jean II le Bon, il devient le favori de ce dernier. Jean le Bon le fait comte d'Angoulême à la place de l'intrigant Charles le Mauvais. Ce que ce dernier estime être une spoliation s'ajoute à sa rancœur de ne pas régner sur le royaume de France. En janvier 1351, Charles est fait connétable de France à la place de Raoul II de Brienne, comte d'Eu. À la suite d'une sévère altercation avec l'ombrageux Philippe de Navarre (le frère de Charles le Mauvais), Charles de La Cerda est assassiné le 8 janvier 1354 de 80 coups d'épée à l'auberge de la «Truie-qui-File» à L'Aigle par un des hommes de main du roi de Navarre, Jean de Soult dit «Le Bascon» (fr.wikipedia.org - Charles de la Cerda).

 

Typologie

 

Le report de 2194 sur la date pivot 1536 donne 878.

 

Le comté en Provence correspond au même territoire que l'évêché, comte et évêque ayant un pouvoir bien distinct dans l'esprit de l'empereur. Le découpage demeure celui établi par Dioclétien. Seule la capitale a changé : ce n'est plus Vienne mais Arles qui est choisie. C'est sur la côte provençale que Charlemagne vit des voiles de pirates approcher, sans frayeur, du port. Le moine de Saint-Gall dit : «L'empereur pleura en prévoyant la puissance affaiblie après sa mort et ce qui arriverait à ses enfants et à leur peuple». […]

 

En 878, après la mort de Charles le Chauve, Boson, également comte d'Arles, reçoit en sa capitale de Provence le pape Jean VIII qui concède le pallium à Rostang, archevêque d'Arles. Boson escorte le pape jusqu'à Troyes, où il participe à l'entrevue entre Louis le Bègue et Jean VIII. Il accompagne ensuite le pape pour son retour à Rome, car les routes ne sont pas sûres. Les grandes invasions saccagent le pays. Qu'ils soient normands ou sarrasins, tous les pirates pratiquent la même technique : les raids dans le silence des nuits, ils arrivent par la mer, par les fleuves (Antoinette Demuth, Les grandes heures du Comté de Provence et le château de Grimaud (972-1482), 2000 - books.google.fr).

 

En 878, Boson, ami du pape, préparait son élection au trône de Provence. C'est le moment que choisit Jean VIII pour investir Rostaing du titre de primat. En somme, c'est un des actes préparatoires de l'élection. Mais à la mort de Rostaing, le titre ne fut pas confirmé à son successeur. Arles pâtissait de l'échec de Boson (Les Bouches-du-Rhône: encyclopédie départementale, Tome 2, 1924 - books.google.fr).

 

Le 15 octobre 879, Boson devint donc roi du royaume restauré de Bourgogne (incluant la Provence). Il est couronné quelques jours plus tard à Lyon, par Aurélien, l'archevêque de cette ville. Il installe sa capitale à Vienne et se dote d'une chancellerie. En 884, à la mort de Carloman II qui n'a pas de fils, l'empereur Charles III le Gros est appelé pour assurer la régence du royaume de France. Il propose à Boson de le reconnaître comme roi de Provence sous la simple condition d'un hommage au royaume des Francs. Boson sort honorablement de sa lutte contre les Carolingiens, et meurt le 10 janvier 887. Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Maurice de Vienne  (fr.wikipedia.org - Boson de Provence).

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