Calamités en Lorraine X, 50 2214 La Meuse au jour terre de Luxembourg, Descouvrira Saturne et trois en l'urne, Montagne et plaine, ville, cité et bourg, Lorrain deluge,
trahison par grand hurne. Inondations en
Lorraine Les inondations de
l'année 1373 furent si grandes «que
dès le déluge elles ne furent
oncques si grandes» En l'année 1373, nous disent les Chroniques de Metz, les eaues furent si grandes par tout le monde, qu'elles furent
par tout fuer de rive, que dès le deluge
elles ne furent oncques si grandes, que fort maixous
de plusiours bonnes citeis,
villes et tours assises sur eaue cheurent
toutes en aucuns lieux, et teil y at que les eaues desracinent, a telle fin
qu'il ne paroit qu'il y eût oncques eut ville, ne maisons,
et plut de la sainct Remy, jusques aux Bures, excepté
viij jours qui falloit Mais c'est à partir du XIVe siècle que les mentions sont
plus nombreuses : lors de l'hiver 1332-1333, de l'hiver 1358-1359, au printemps
1359, au cours de l'année 1363, pendant l'hiver 1367-1368, lors de l'année 1370
se produisirent «de grandes crehues et inondations d'aigues», en février 1373, en
octobre 1374, en avril-mai 1381, en novembre 1394, dans l'année 1399- 1400 «de grandes inondacions
d'eaues ont emporté les piles des moulins » La grande peste et
Saturne Avec Philippe le Bel en 1299, la Meuse n'était déjà plus
une limite à atteindre, en fait elle devenait une base de départ pour une
progression accrue vers l'est. La double vassalité des princes lorrains, la
sauvegarde de Toul et de Verdun facilitaient les interventions françaises. Cela
se fit d'autant plus facilement que l'empereur était absent ; les séjours de
Charles IV à Metz en 1354 et 1356 freinèrent et 1356 freinèrent à peine
l'Ă©volution. C'est le moment oĂą la Lorraine prit la mesure de ses dimensions ;
les trĂŞves de 1343 et 1348 offrirent en effet l'occasion de dessiner sa
capacité respiratoire, qui incluait ou excluait, selon les cas, la rive gauche
de la Meuse, les Monts Faucille, les Vosges, le Luxembourg. En 1348, l'espoir et la crainte étaient présents en même
temps, espoir puisque la trĂŞve Ă©tait reconduite pour dix ans, crainte puisque
l'espace couvert était réduit et que la trêve n'avait pas empêché certains
conflits comme celui de Château-Salins de se développer. Il faut dire aussi que
les trois premiers protagonistes de la trĂŞve de 1343 Ă©taient morts. Des absents
du premier jour en revanche se manifestaient, l'archevêque de Trèves en 1344,
puis les évêques. L'espace couvert s'était réduit : l'espace trévirois et luxembourgeois n'était plus couvert en 1348,
les territoires de la rive gauche de la Meuse Ă©taient rendus Ă eux-mĂŞmes, les
places fortes bourguignonnes n'Ă©taient plus incluses, non plus que le massif
vosgien La première des Pestes décrites par Raimond Chalin de Vinario commença l'an
1348 ; la VIe année du Pontificat de Clément VI. L'Auteur ne manque pas de l'attribuer à la conjonction de Saturne,
Jupiter & Mars dans le 19. dégré du Verseau, qui étoit arrivé trois ans auparavant, l'an 1345, dans le mois
de Mars. Selon lui, cette conjonction des trois Planetes
supérieures, affoiblit si fort la vigueur du corps
des hommes, & altéra d'une telle maniere l'air,
les élémens & les mixtes, que quoique la Peste
qu'elle causa fut de temps entemps suspendue par
différentes causes, la plus légère occasion suffisoit
pour la renouveller, ce qui devoit
durer, Ă ce qu'il dit, jusqu'au trois d'Avril 1385, oĂą Mars & Jupiter, plus
forts que Saturne, devoient se rencontrer dans les
Jumeaux. Cette prédiction prouve que cet Ouvrage fut publié avant l'année 1385.
Il y a apparence qu'il le fut en 1382, au plus tard ou au commencement de 1383.
La Peste reparut en 1361, (ou plutôt 1360) la huitième année du Pontificat
d'Innocent VI. L’Auteur croit qu'outre les dispositions, qui avoient causé la
Peste précédente, & qui persévéroient, une
nouvelle influence des astres y contribua; en ce que Saturne se trouva alors
dans le Signe de la Vierge, Signe septentrional, dit cet Auteur, oĂą Saturne est
gloire, que Mars se trouva dans les Jumeaux, Signe occidental ; oĂą il n'a
aucune autorité; & que Mars fut opposé à Saturne ; Mars Saturno fuit objectus
ex adverso. La
Peste se renouvella en 1373, la troisième année
du Pontificat de Grégoire XI; & cela, si l'on en croit l'Auteur, parce que
Mars & Jupiter avoient été en conjonction l'année d'auparavant dans le
signe du Taureau. L'Auteur paroît être très-prévenu pour l'Astrologie Judiciaire ; mais c’est un défaut où il étoit difficile de ne pas tomber dans le siécle où il vivoit ; quoiqu'il admette trois causes de la Peste, 1°. l'influence & les différents aspects des aftres; 2°. les exhalaisons qui fortent du fein de la terre, ou qui s'élevent des marais que la chaleur desfeche, des cadavres corrompus, des immondices exposées à l'air, &c. 3°. le concours de ces deux causes réunies. C'est sur la premiere cause qu'il insiste le plus, & c'est à cette cause qu'il rapporte toutes les pestes dont il parle. Comme il vivoit à Avignon en même temps que Gui de Chauliac, il décrit les mêmes pestes que lui, & les décrit aussi exactement. Il parle même des deux dernieres pestes de ce siécle, dont Gui de Chauliac ne parle pas, & qu'il y a apparence qu'il n'a pas même vues (Jean Astruc, Mémoires pour servir à l'histoire de la Faculté de médecine de Montpellier, 1767 - books.google.fr). La peste noire qui frappe en Lorraine comme ailleurs est
le point de départ, en 1348, d'un siècle difficile où se font sentir les
conséquences des luttes étrangères (la Lorraine étant le carrefour de tous les
conflits), et où se multiplient les ruines et se dégagent de profondes
mutations économiques. Les signes d'affermissement politique et de relèvement
économique se font jour à partir du milieu du XVe siècle Jean Ier de Lorraine, né en février 1346, mort à Paris le
23 septembre 1390, fut duc de Lorraine de 1346 Ă 1390. Il Ă©tait fils du duc
Raoul et de Marie de Châtillon. Mais, à la fin de son règne, il prit ses
distances avec la cour de France, d'abord parce qu'il devait lutter contre les
grandes compagnies qui pillaient, entre autres, son duché, et d'autre part
parce que les officiers royaux, en réglant des litiges entre le duc et la
noblesse lorraine, tentaient de renforcer l'influence du roi, et il se
rapprocha de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne "hurne" : Hunn
? Langues germaniques -Gotique hana,
ancien haut allemand hano, anglo-
saxon hona ; islandais, féroïen hani,
norvégien, danois, suédois hane, néerlandais haan, allemand Hahn, luxembourgeois
Hunn coq Le coq est le symbole du reniement de Pierre, qui est une
trahison. Le triple reniement de Pierre est un récit arrangé dans
la tradition et que chaque évangéliste a traité à sa manière ; la version de
Marc (XIV, 66-72), compliquée par un double chant du coq, laisse entrevoir une
relation plus simple où le chant du coq n'était pas un détail narratif mais l'indication
de l'heure (troisième veille de la nuit, dans l'usage romain) où le triple
reniement s'était trouvé accompli Traitre En 1372, un gentilhomme, nommé Jean de Soilliers, vassal du duc de Bar,
arrêté comme traître, fut exécuté à Gondrecourt Le Barrois mouvant comprenait les grueries de Bar-le-Duc,
Souilly, Pierrefitte, Morley. Ancienne prévôté du Barrois Mouvant, Souilly comptait un
important château féodal souvent remanié jusqu'au XVIIe siècle. Abandonné à la
fin du XVIIe siècle, ses pierres servirent à la construction de certaines
maisons du centre du village actuel. Il n'en reste qu'une motte féodale au lieudit
le Château, classée monument historique. Le 25 février 1916, le général
Philippe Pétain installe son quartier général dans la mairie, en vue de la
bataille de Verdun, ce jour-là , il retrouve le général Édouard de Castelnau. Le
10 mars 1916, le général Joseph Joffre rencontre le général Philippe Pétain
dans la mairie, en vue de l'organisation de la défense de Verdun. En 1918, la
mairie fut le quartier-général des Américains lors de l'offensive
Meuse-Argonne, durant la Première Guerre mondiale. Une plaque de bronze
commémore cet événement A l’époque mérovingienne ce village était appelé Sauliaco-Voco, puis Solari en 962, Solidiacum
de 962 Ă 1061, ensuite Sollesit en 1047, Sosi ou Soli en 1049, Soliacum au
XIème siècle, Soizy en 1127, Soleium
en 1141, Solleum en 1157, Solleum
ou Sollei en 1157, Solleium
de 1171 Ă 1756, Soliolum en 1175, Solium en 1179, Soulliacum en 1200, Soulluer
en 1235 , Soilliers
en 1330, Soulières en 1358, Soullier
ou Souillez en 1388, Souilliers en 1515, Souilliers en 1529 Ă 1601, Soillerioe
, Soillières, ou de Souilleriis en 1642, Soilleres
en 1656, Souilli
en 1707, Soilerioe en 1738, Solerium
en 1749, pour arriver aujourd’hui Ă
Souilly (Souilleriæ, Soulliacum,
Souillieres, Souilliers, Souillers, Souilli, Soullier, Soulliers, Soulliez, Soulluer, Souilly) En 1399, La prévôté se composait de 12 communautés :
Souilly, Dugny, Ancemont, Mahérons
(Monthairons), Belleray,
Saint-André, Osches, Helppes,
Mondrecourt, Issoncourt, Rambluzin et Souhesmes. Le
château de Souilly fut l’un des plus exposé aux vicissitudes En 1335, il fut
entouré de palis, de haies et de défenses, un pont-levis lui fut apposé pour
être protégé. Plus tard on lui construisit un mur d’enceinte, depuis la cour de
la chapelle jusqu’à la cour de le cuisine et on mit en état la défense de la
fontaine qui se trouvait devant. Vingt en plus tard, après la remise en état de
l’entrée c’est la chapelle qui fut détruite par le feu. Durant les périodes
d’incertitudes nombre de personne y furent enfermées On peut rapprocher Souilly de solium, qui est son appellation en 1179, et qui désigne à la fois un fauteuil, trône et aussi une cuve de bain (d’où "grand hurne" pour grand’urne, le h remplaçant l’apostrophe). Il est curieux de voir les inscriptions chrétiennes qui
désigner le tombeau lui-même par ce mom de solium, que ce fut une urne de marbre ou de terre-cuite.
Pour s'expliquer comment de solium om passa à arcosolium il faut se représenter les conditions
matérielles des inhumations chez les fidèles. Tant que les communautés furent peu
nombreuses, les inhumations souterraines ne causèrent aucume
difficulté Les catastrophes survenues, l'année précédente, dans le
Barrois, la Lorraine et l'Evêché de Metz avaient fait sentir aux souverains de
ces trois Etats la nécessité de s'entendre sur les moyens d'y faire revivre le
calme et l'ordre. A la suite d'une conférence qui s'ouvrit à Pont-à -Mousson, le
9 janvier, ils y conclurent, le 11, une alliance, pour six ans, Ă partir du 2
février 1371. Entre autres obligations qu'ils s'imposèrent par le traité, on
remarque celles de défendre et de protéger les églises, le clergé, les
marchands, les voyageurs, de réprimer les vols et les violences en sévissant
contre leurs auteurs, d'assurer la liberté des communications par terre et par
eau, de s'abstenir de guerre et de s'en rapporter, pour l'appréciation des
réclamations qu'ils pourraient avoir à se faire, à l'arbitrage d'un conseil
composé de six juges auxquels il devait en être adjoint trois autres, en cas de
partage. Ces arbitres étaient appelés aussi à statuer sur les difficultés qui pourraient
s'élever entre les particulière. Robert et ses deux alliés se promirent, en
outre, de faire arrĂŞter les pillards qui se retireraient sur leurs terres, et
de les contraindre Ă restituer le fruit de leurs rapines. Ils devaient mĂŞme, au
besoin, les attaquer en commun, dans les châteaux et
forteresses où ils se seraient retranchés. Pour donner au conseil les moyens de
faire une prompte justice, ils lui conférèrent le pouvoir d'infliger aux
coupables des peines corporelles ou des amendes, selon l'exigence des cas. Le
conseil devait, d'après le traitĂ©, se rĂ©unir Ă Vie, Ă Pont-Ă -Mousson, ou Ă
Nancy, selon que les plaintes sur lesquelles il avait à prononcer, auraient été
formées par l'évêque de Metz, le duc de Bar ou le duc de Lorraine. Robert
nomma, pour représenter le Barrois dans cette haute juridiction, Pierre de Moncel, l'un de ses plus anciens chevaliers, et Berthemin de Morey, écuyer,
bailli de Saint-Mihiel ; il désigna pour les assister, en cas de partage, Jean
d'Arrentières, chevalier. Ces conventions furent
jurées sur l'autel de Saint-Antoine de Pont-à -Mousson. La vertu rétroactive de
l'alliance avait pour but de rendre possible la recherche et la répression des
attentats et déprédations, commis l'année précédente, à main armée, sur les
terres des trois puissances comprises au traité. On en trouve la preuve dans
les archives du temps : elles nous apprennent en effet que, très-peu de jours
après, Robert se fit envoyer, par le bailli du Bassigny, à Saint-Mihiel, un
état des dévastations commises dans ce bailliage avec les noms des maufaitours de la duchiei de Lorrengne qui avaient meffait
dans son pays. On y découvre aussi la trace de quantité d'opérations
auxquelles les gouverneurs de la commune paix, Pierre de Moncel
et Berthemin de Morey,
furent appelés à se livrer dans le cours de l'année, pour l'exécution du traité
et des nombreux voyages qu'elles nécessitèrent de leur part, dans le Barrois,
en Lorraine et même en Bourgogne. Les détails qu'ils rapportent prouvent qu'ils
se portèrent particulièrement dans le Bassigny, qui avait plus souffert que les
autres parties du duché des entreprises des pillards Lorrains et autres. La justice fut appelée aussi a
sévir contre trois malfaiteurs dont la fin tragique semble se rattachera
l'exécution du pacte du 11 janvier. On peut au moins le supposer, d'après les
circonstances connues de leur condamnation. Les deux premiers, Aubri de Viuex et Regnault de Falon, subirent la peine de mort, Ă Bourmont, pour leurs
démérites, et le troisième, Jean de Soilliers, vassal du duc de Bar, fut exécuté à Gondrecourt comme traitour à Monseigneur
et à son pays. L'exécuteur des hautes œuvres fut appelé, vers le même
temps, à procéder à l'exécution d'un pourcel qui avait estranglé un anffant. (Compte
de Simon Richart, sénéchal de Lamothe, 1370-77) En 1328, les Flamands révoltés contre Philippe VI
déploient à Cassel un grand coq en toile peinte, arborant « par moquerie et dérision du roi et de sa gent » la légende
que voici : « Quand ce coq chanté aura, Le roi Cassel conquêtera »
(Colette Beaune, Les deux chants du coq gaulois, L'Histoire n° 96, 1987, p.
113). Leur prédiction cependant se trouva fausse, car lorsque
l'Armée des Rebelles vint pour secourir Cassel le Roi gagna la victoire, prit
ensuite la Ville & la brûla & saccagea. On trouve que le Comte Robert de Béthune donna en partage
sa Seigneurie de Cassel à son Fils Robert, qui n’eut qu’une Fille nommée Yoland, qui apporta en dot à son Mari Henri Comte de Bar,
tous ses biens & entr'autres la Seigneurie de
Cassel. Robert Duc de Bar leur Fils laissa Ă fon Fils Edouard Duc de Bar la
Seigneurie de Cassel, lequel Ă©tant mort sans enfans
eut pour héritier son Frere le Cardinal Louïs de Bar, qui donna ce Duché & tous ses biens à son
petit-Neveu René d'Anjou, Fils d'Yoland d'Aragon,
Femme de Louis II. Roi de Sicile & Comte de Provence, laquelle Ă©toit Fille d'Yoland de Bar, soeur du Cardinal & Femme de Jean d'Aragon. Ce Cardinal
mourut l'an 1430. & René d'Anjou ne garda guères sa Seigneurie de Cassel;
car ayant été pris prisonnier durant les guerres des Anglois
& des Bourguignons, il fut obligé de céder cette Seigneurie pour sa rançon
à Philippe le Bon Duc de Bourgogne. Ainsi elle fut réunie au Comté de Flandres Robert Ier de Bar, né le 8 novembre 1344, mort le 12
avril 1411, fut marquis de Pont-Ă -Mousson et comte de Bar de 1352 Ă 1354, puis
duc de Bar de 1354 Ă 1411. Il Ă©tait le fils cadet d'Henri IV, comte de Bar, et
de Yolande de Flandre Ce quatrain est à mettre en rapport avec le V, 87, daté
de 1916, quelques 300 ans avant, du fait des mentions des inondations et de
Saturne : V, 87 L'an que Saturne
hors de servage, Au franc terroir
sera d'eau inundé : De sang Troyen sera
son mariage, Et sera seur d'Espaignols circundé. |